Je lève lentement la tête vers le ciel avant de m'allonger sous l'éclat des étoiles. Je regarde... Je contemple... Je.. Profite? Je me laisse lourdement tombé au sol et replié mes bras sous ma tête en guise de coussin. Je commençais à me sentir bien que j'entends un bruit significatif d'un portail. Et par n'importe lequel. Celui d'Ink. Je reprend un air blasée et mon ton habituel.

-tU VeUx qUoI L'ArTiStE ?

Ink : simplement savoir si tu ne détruisais rien.

-eT TeS AfFaIrEs ? tU SaIs t'eN OcCuPeR ?

Ink : oui mais voit tu je t'ai senti allez dans cet univers. Je préfère vérifier que tu ne détruise rien.

-vAs tE FaIrE FoUtRe.

Ink : je n'y compte pas !

-pFfF J'Me cAsSe. Tu mE DéGOûtE.

Ink : Error ! Attend!

Je me relève, re-ouvre le portail de tout à l'heure, marche à l'intérieur sans me soucier des appels d' Ink. Pour me retrouver dans le void. Ink  ne l'a pas sentie... Mon âme... Elle se craquelle...je tresse rapidement un hamac avec mes fils et m'allonge dedans. Je contemple mon âme une dernière fois avant de plonger dans les douloureux bras de morphée. En pire état que d'habitude. Noir, glitché, craquelé. Presque brisé.

J'ouvre les yeux à nouveaux... Combien de temps c'est écoulé ? Je ne sais pas.... Je me relève difficilement... J'ai des vertiges.. En même temps... Je n'ai rien manger depuis un moment... Quelle ironie... Je sort de mon hamac, m'assoit au sol et relève lentement mes manches.

-TcH. çA A MaL CiCaTrIsÉ....

Mes bras sont dans un sale état... Des coupures de partout. Mal cicatrisé ou non. Des croûtes de sang car je n'ai pas nettoyé correctement.... De tout façon.... Personne ne se soucie de moi... Personne... J'ouvre un tout petit portail à côté de moi, y plonge la main et en ressort une lame. Un peu de sang séché résidait dessus. Je l'enlève et présente mes bras à ma lame, ma seule amie. La seule qui me soulage un peu. Je tranche mes os avec laissant cette couleur rougeâtre foncée s'écouler. Des taches se forment sur le sol et mes vêtements. Ça me brûle. Ça fait du bien. Mais ça ne soulagé plus mon cœur. Ce n'est plus suffisant. Plus. J'ai besoin de plus. Je tourne la tête vers le ciel inexistant du void. J'attends dos contre le hamac que le liquide carmin finisse de s'écouler. Lorsque mes plaies semblent à peu près sèches, je me relève chancelant, et marche sans but précis. Je marche, c'est tout. Je ne fais rien d'autre. Quand je suis fatigué je me couche à même le sol, dans cette noirceur qu'est ma maison. Ma seule et unique maison. Enfin... Façon de parler... Tout est vide. J'ouvre un portail au hasard. Je me laisse tomber dedans et atterrit lourdement dans la neige. Je soulève le haut de mon corps et mes met sur mes deux jambes.

-jE... jE SuIs oÙ ?