~Ézéchiel #1~
Encore. Il l'a fait encore. Je ne peux pas le supporter. Ça me ressemble bien ça. Je lui décoche un crochet du droit. J'étais déjà bon combattant.
-LAISSE-LA !
J'ai hurlé. J'espère que, faute de lui faire peur, cela lui fera comprendre que je lui en veux. Il m'envoie sa main dans la gueule. Un autre hématome. Encore.
-Ferme la, toi. Retournes chialer dans les jupons de ta mère connard ! Fils de pute !
-Tais-toi ! Va crever ! Je te deteste !
Son pied vient frapper mon genoux mais je ne vacille pas. Je plonge mon regard déjà rouge dans le sien:
- Tu nous sers à rien, t'es la pire raclure de cette planète !
-Ta gueule, enculé !
Encore une fois, son poing vient défiguré mon visage d'enfant. Quel âge j'avais ? 11 ans. Mais j'étais l'aîné. Et cela comptait plus que tout.
-Casse-toi de chez nous ! Même Maman veut plus te voir !
-Ta mère, je l'ai niquer 6 fois pour faire des salopards comme vous ! C'est toi qui devrais te casser. T'inquiète pas Ézéchiel, j'appelerais pas les flics ! Juste des potes pour fêter ça !
-MAIS FERME TA GRANDE GUEULE !
Je me jette au corps à corps sur lui. Il tombe. Sa tête se heurte à la table du salon. Bien fait. Je lui envoie mes poings dans les dents sans m'arrêter. Je le déteste. Je veux qu'il crève. Qu'il crève comme un sale chien. Je le déteste. Il n'aurait jamais dû la toucher. Jamais. Dû. La. Toucher.
Je sens des bras qui m'arrache à lui. Mes frère et sœurs. Il ne le sauve pas lui, mais moi. A chaque coup que je lui donne, j'en reçois deux. Tant pis. Je veux qu'il crève.
●°•
Tiens, une ellipse... J'ai sûrement occulté les coups reçus. Bon choix. Où suis-je maintenant ? Dans la chambre de... Azélie ? Oui, elle est dans mes bras. Elle serre une de ses nombreuses peluches. Elle pleure. Elle sanglote:
-J'ai peur...
-Il ne faut pas.
Mon ton était catégorique. Je ne pouvais pas permettre qu'elle ait peur. Cela la détruirait.
Je regarde mes bras. Marqué d'hématomes rouges qui vireront bientôt au bleu... la vengeance a été affligé.
-Mais j'ai peur... Si un jour... Si un jour... Il va me tuer... Il va nous tuer...
-Non, je ne le laisserais pas faire. Je vous protégerais. Ne t'inquiètes pas. Je serais là. Je serais toujours là.
Elle hoche la tête. Je ne veux pas qu'elle pleure... Ça me fait mal... Mal pour elle... Pauvre Azélie... De nous tous, c'est elle qui doit avoir le plus de mal à se relever des colères de notre géniteur... Elle est si fragile !
-Ézéchiel ?
Ma mère. Je lui jette un regard assassin, porteur de toute ma rage. Ma haine. Et pour lui montrer que je l'emmerde royal, j'embrasse les cheveux de ma soeur. Ma si petite sœur... J'espère que cette femme pourrie jusqu'à la moelle ira crever de façon bien gore. Un truc avec du sang. Des tripes. De la souffrance. Et de la peur.
-Viens, ton père est parti. Traitons des blessures.
Je serre Azélie plus fort. Pas question. Je ne bougerais pas. Pourtant, ma sœur murmure:
-Vas-y... Ça risque de s'infecter...
-Ça ira ? Tu es sûre ?
-Ou... Oui...
Je me détache doucement d'elle et la quitte à regret, en trainant des pieds. Ça fait longtemps que je ne ressens plus la douleur. La douleur... Lyam m'a expliqué un jour que ce n'était qu'une suite de message nerveux. Alors si on bloque ces messages nerveux, on ne ressent plus la douleur. Mais Talia et Naya ont peur de mes blessures alors, bon, je fais des efforts.
Une fois arrivée dans la salle de bain, ma mère me soigne, me met des pansements, avec une douceur extrême. Elle essaie de se rattraper. Je retiens un "Tsss" méprisant. Elle fait des efforts aussi. Chacun ses efforts.
-Tu sais, ton père ne pense pas vraiment ce qu'il dit.
-Si. Et tu le sais parfaitement Angélique.
-Ah ? Tu ne m'appelles plus Maman ?
-Je ne te ferais pas cet honneur.
Elle soupire. Je sais qu'elle sait qu'elle le mérite. Elle ne fait rien quand mon géniteur nous frappe. Rien. Jamais. Je serre les poings et les dents. Elle sourit devant ma hargne:
-Tu lui ressembles tu sais ?
C'en est trop. Je la repousses violemment. Comment a-t-elle pu ?! Elle le fait exprès ?! Je la déteste !
-Ne me compare jamais à ce type ! Jamais !
Mon hurlement déchire l'air en même temps que son sourire. Bien fait. Bien fait pour toi ! Son expression est choquée. Et oui Maman, ton oisillon est devenu un aigle. Elle bredouille:
-Éz.. Ézéchiel...
-Tais-toi ! Je ne suis PAS comme lui ! Je ne serais jamais comme lui ! Je veux qu'il crève ! Qu'il disparaisse de ma vie ! Tu m'entends Angélique ?! Pourquoi t'as baiser avec un connard dans ce genre ?! Tu es aussi stupide que lui ! Je vous hais ! Je vous hais ! Allez mourir !
Oups, le vocabulaire... Il ne fallait pas me chercher. Je m'approche et l'attrape par le col. Elle est à terre, cela m'est facile.
-Tu sais quoi ? Je vais te faire une promesse. Un jour, je le tuerais. Et ce jour là, je le ferais lentement. Je lui rendrais chacun les coups qu'il nous a donné. Je lui arracherai chacun de ses membres, de ses ongles, de ses dents. Je lui arracherai les yeux, la langue. Je le ferais souffrir. Tellement souffrir... Tu verras. Il va payer.
Je m'écarte d'elle avec une moue dégoûtée. Merde, mon nez a recommencer à saigner. C'est que, déjà à l'époque, j'avais le nez fragile. Je l'essuie négligemment en posa sur ma mère un regard déterminé.
-Ouais. Je te jure que je vais le faire payer. Parole de Fayard.
~La vengeance a été affligée.
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