Chapitre 2
Le grand blond, toujours suspendu à mon col, tenta de m'assommer d'un coup de poing dans le ventre, mais je l'anticipai. Avec un simple mouvement de hanche, je me décalai, le bras toujours maintenu fermement contre moi. Avant même qu'il ne puisse réagir, j'exécutai une torsion rapide de son bras, le forçant à plier le genou, puis un coup de genou bien placé dans son ventre. Le bruit sourd du choc fit écho dans la pièce.
Le blond laissa échapper un cri étouffé, mais je n'avais pas le temps de me réjouir de mon efficacité. Il vacillait, à bout de forces, et je n'avais plus qu'une seconde avant que ses potes ne se lancent dans la mêlée.
Je lui envoyai un dernier coup dans le sternum, le propulsant en arrière, et il s'effondra au sol, inconscient. Un léger sourire étira mes lèvres.
Je n'avais pas le temps de m'attarder. Je me redressai d'un coup et jetai un rapide coup d'œil aux autres garçons. Leurs regards trahissaient leur hésitation. C'était bien beau de vouloir jouer les durs, mais personne n'osait bouger. Jusqu'à ce que l'un d'eux, un type avec des tatouages visibles sur les bras, commence à s'avancer.
Je n'étais plus là pour le voir. D'un bond, je me précipitai vers la fenêtre d'où j'étais entrée, mais un bruit de pas précipités derrière moi me fit savoir que mes poursuivants étaient déjà en action.
Je me glissai hors de la pièce et bondis dans la rue sombre, mes baskets frappant le sol avec force. La brise de la nuit caressait ma peau, mais il n'y avait pas de temps à perdre. Je jetai un regard par-dessus mon épaule. Ils étaient là, à me suivre.
Leurs pas résonnaient comme un écho menaçant, une promesse de violence. Je pris une ruelle à droite, puis une autre à gauche, fonçant à travers les allées sombres. Les voix derrière moi s'intensifièrent, les garçons avaient maintenant rattrapé une partie de leur retard, mais j'avais encore un peu d'avance.
Je sortis mon téléphone. Ryo devait être en chemin, et vite.
"Ryo, t'es où ?!" hurlai-je dans le micro.
"J'arrive ! Où es-tu ?" répondit-il, son ton déjà à moitié inquiet.
"Devant le temple à Shibuya. Tu viens tout de suite ! Ils sont à mes trousses c'est la merde là tu m'entends ? J'active la localisation, dépêche-toi !"
Avant même qu'il ne puisse répondre, je raccrochai brutalement et accélérai le pas. Je pouvais déjà entendre les pas derrière moi qui se rapprochaient. Je savais qu'ils étaient tout près.
Je dévalais les ruelles comme un spectre, l'adrénaline m'envahissant, mais je savais que le pire restait à venir. Mes jambes me guidaient, mais mes pensées étaient ailleurs : Ryo était-il en route ?
Je m'avançais dans le temple, mes pas résonnant sur les pierres froides du sol, presque un silence religieux. Mais je ne pouvais pas m'attarder. La tension qui montait dans mon dos m'arrachait à la sérénité du lieu. Il fallait que je m'échappe. Et vite. Mais... Je ne m'attendais pas à ce qui m'attendait devant...
Des hommes, enfin des jeunes hommes, entre quatorze et seize ans, ils étaient en uniformes noir où des brodures dorés avaient été effectué, elle formaient des mots : Tokyo Manjikai.
J'étais tombé sur une réunion de gang et pas n'importe lequel... Celui du Toman. Dirigé par Manjiro Sano, alias Mikey... Et je fonçais droit sur lui...
Je ne pouvais pas m'arrêter. Je décidais donc de tenter l'impossible, passer au-dessus les escaliers et lui, quel idée de s'assoir sur des escaliers aussi...
J'accélérais en même temps qu'il se tournais vers moi, je m'accroupis et sautais...
Mais je n'avais pas pris assez d'élan, et je retombai directement sur la marche juste au-dessus de lui... Dans une cascade de gestes maladroits, on dégringola tous les deux jusqu'en bas. Je me retrouvai, la respiration coupée, sur le sol froid, la tête prête à exploser sous la pression. Quand je levai les yeux, j'étais face à lui. Mikey. Le leader du Toman. Merde...
J'allais avoir des bleues mais des problèmes aussi apparemment... Les membres du Toman étaient sous le choc... Je me relevais à la hâte.
Il se leva lentement, son regard perçant se fixant sur moi, impassible. Ses cheveux blonds flottaient légèrement sous la brise nocturne. Il était là, dans son calme absolu, comme une force de la nature prête à tout engloutir.
Je le fixai, bouche ouverte, stupéfaite d'avoir atterri sur lui. Mon cerveau n'arrivait pas à suivre. Pourquoi lui, ici, maintenant ? Quand je m'en rendis compte, c'était déjà trop tard, je l'avais dit :
« Putain, mais tu fais quoi là, en plein milieu des escaliers merde ?! T'es con où quoi ?! »
Il fixa mon visage sans émotion. « Pardon ? »
Là, tout m'éclata en plein visage : je venais d'insulter Mikey. Et j'étais dans la merde.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top