Chapitre 35 - Fin
MALIA
La jeune fille avait relégué "Avouer ses sentiments à Liam" en seconde place dans le liste de choses à faire. D'abord, il lui fallait serrer sa mère dans ses bras aussi fort que ses muscles le lui permettraient. Aussitôt Hugo parti, elle se dirigea vers la sortie publique. Ses yeux scrutèrent la densité de la foule, s'arrêtant sur la petite femme rondelette.
Dans un cri, les deux femmes se rejoignirent dans un entremêlement de bras. Malia se sentait tellement vivante en cet instant, c'était incroyable. Elle avait oublié ce que c'était, de serrer sa mère contre elle. Sa mère la félicita pour sa prestation, un sourire immense lui fendant le visage. Quand elles sortirent dans le parc, elles décidèrent d'aller manger dans le coin, au restaurant de burger. Avec tout ce froid, Malia était affamée. L'euphorie de la compétition se mêlait à celle de retrouver sa mère.
Le tourbillon de ses sentiments étaient si déroutant qu'elle avait du mal à écouter ce que sa mère disait. La tristesse d'avoir brisé le cœur de quelqu'un se fracassait contre le désir virulent de courir voir Liam. Elle enleva son pull, elle mourait de chaud.
« Tu sais, la maison est vide sans toi. L'air est sec et froid, il ne vibre plus au son de tes notes. Tu me manques, mi niña. »
Elle sourit légèrement, attrapa la main de sa mère, marmonna un vague réponse et replongea dans ses pensées aussi sec. Les yeux de Liam hantaient des pensées. Son cœur de serrait si fort qu'il lui sembla que le sang lui manquait. La culpabilité finit par la rattraper, et elle dit de son mieux pour revenir dans la conversation.
Les deux femmes caquetèrent encore beaucoup sur leurs vies respectives. Malia s'enquit des nouvelles de Boston. « Alors, ça va ton job? Tu fais du sport ? Lequel ? Ah le tennis... Comment vont les voisins ?Tu fais un régime ? Comment ça ? Mais arrête un peu... On va commander un dessert. ».
Sa mère prit un malin plaisir à riposter, mais Mamia savait comment la faire flancher. Elle commanda un tiramisu avec deux cuillers.
Ce dessert était le préféré de sa mère, elle ne pourrait pas résister.
Quand la montagne de mascarpone arriva, elles se jetèrent toute les deux dessus en riant. Malia se sentit bien auprès de sa mère, il y'a avait quelque chose de rassurant et de permanent dans sa présence qui l'apaisait.
Elles finirent par quitter le restaurant, repues.
Quand sa mère lui emboîta le pas lui demanda de la guider dans le métropole , Malia se fit un plaisir de jouer les guides touristiques. Chaises rues portait à présent des traces de souvenirs épars. Tel boulangerie a été inaugurée par Louisa. Tel bar avait servi d'hôte à une soirée entre filles.
« Ah tiens, c'est là que j'ai vu un musicien ! Voilà l'endroit où j'ai eu l'idée de rajouter un do majeur ! Ah oui, ici j'ai même pleuré de stress ! »
Sa mère se régalait de ses anecdotes. Elle demandait toujours plus de détails sur les amies de Malia. Elle était impressionnée par ce brassage de nationalité et posa mille questions à propos de la Belgique, comme si Malia y avait séjourné.
Elles traversèrent une rue bondée et se retrouvèrent bientôt à proximité du Birdland.
Malia sentit son cœur battre plus fort dans ses oreilles. Ce bar était pleins de souvenirs aussi, mais était-ce approprié a raconter à sa mère ?
Elle décida d'y entrer quand même. Par chance, le show précédent venait de finir, ainsi elles ont pu entrer sans problème. Malia raconta qu'elle avait dansé ici.
Des souvenirs de cette nuit là s'emparèrent de sa tête et elle sourit. Les musiciens se préparaient à jouer, ainsi elle s'installa à la table la plus proche et tira sa mère vers elle.
« Tu vas voir, l'ambiance est géniale »
Sa mère acquiesça. Elles commandèrent deux coktails.
« Ce que tu as grandi ! On prend des contáoslo ensemble maintenant. Je vais bientôt atteindre la vraie vieillesse, j'en ai peur ». Elle mima un évanouissement si ridicule que Malia émit un petit rire.
Le saxophoniste entama soudain une czsacdes de notes, et les deux femmes se noyèrent dans la musique. La mère de Malia n'avait jamais eu un coup de foudre avec la musique comme sa fille, mais elle avait appris, avec les années, à apprécier. La passion de sa fille était si intense qu'il était difficile de ne pas se laisser entraîner.
Le nombre de fois où Malia lui avait expliqué avec des termes techniques complexes l'intérêt de tel ou tel morceau, de tel ou tel compositeur, et qu'elle avait hoché la tête d'un air entendu alors qu'elle n'y comprenait rien était innombrable.
Le groupe joua durant vingt minutes qui parurent enchantées. Ensuite, le brouhaha fut tel que Malia eut un mal de crâne. Chacun y allait de son commentaire, le bar était bourré à craquer de gens aux mains impatientes, qui, levées dans l'air, agitaient nerveusement des billets de cinq dollars.
Ayant fini son mojito, Malia se leva pour rejoindre la cohue. Elle se retrouva elle aussi a crier vers le barman en espérant être servie. La situation atteignait des niveaux de ridicules hilarants. Chaque visage avait une panoplie d'expressions impatientes, irritée ou encore dédaigneuse qui la faisait rire.
Décidément, son euphorie la rendait quelque peu simplette. L'alcool contenu dans le cocktail ne l'aidait pas, au contraire.
Elle était prête à abandonner quand elle crut apercevoir une paire de yeux marron doré. Elle réprima un hoquet de surprise. D'un coup, elle ne valut pas mieux que la meute de chiens enragés qui hurlaient pour avoir un cocktail.
Elle bouscula une femme avec une énorme poitrine(qu'elle lui envia d'ailleurs) et poussa un monsieur à l'air éméché. Son cœur s'était mis à battre très vite. Une sensation similaire au stress envahissait tout son corps tandis qu'elle se frayait un chemin dans la foule.
Un homme annonça la reprise dans cinq minutes.
La foule se compressa d'autant plus, et il fut de plus en plus difficile de reu soirée dans l'atmosphère étouffante.
« LIAM ! »
Sa voix ne couvrait pas le bruit.
« LIAM ! »
Malia ne savait pas pourquoi, mais elle avait l'intime conviction qu'elle devait absolument lui parler, maintenant. Elle remplit ses poumons d'oxygène et poussa un dernier cri.
« LIAM ! »
LIAM
Le cerveau embrumé de Liam eut peine à comprendre qu'il fallait qu'il sorte de la.
Alberic était avec une nana, selon ses propres dires. « une nana mon vieux, je te jure ! Je peux pas la louper. Je te laisse te morfondre ».
Parfois, Albéric pouvait être égoïste à souhait. Mais pouvait-il lui en vouloir ? Cette histoire (ses fantasmes plutôt) avec Malia durait depuis des lustres. Il rit doucement, le cœur meurtri.
L'alcool courait dans ses veines, et il pouvait presque sentir son foie travailler à plein régime. Il regretta aussitôt d'avoir maltraité son corps, et se mit à redouter la migraine de demain.
Liam se leva doucement, les mains agrippées au bar pour ne pas tomber. Il sonda la foule du regard, pour repérer son ami.
En un éclair, il crut apercevoir Malia.
Il se frotta les yeux, confus. Ça y'est, il se mettait à avoir des hallucinations. Il était sûrement plus beurré qu'il ne le pensait. Il entendait la voix de Malia dans les limbes de son cerveau embrumé. Elle criait son prénom.
Il sourit. Si seulement c'était vrai.
« LIAM ! »
« LIAM ! »
Les cris devenait vachement forts, quand même. Liam se donna une gifle pour se réveiller. Il sonda encore une fois la salle du regard. Le présentateur venait d'annoncer que les musiciens reprendraient dans cinq minutes.
Il plissa les yeux, tendit l'oreille. Paradoxalement, ce n'est que le silence qui lui répondit. Le seul son qu'il voulait entendre, c'était la voix de Malia.
« LIAM ! »
Il pivote son corps vers la gauche. Elle était là, belle, sublime même. Elle semblait avoir son propre centre de gravité, tant elle dégageait une aura de puissance pure. Liam fit un pas en avant. Il n'en croyait pas des yeux. Pourquoi était-elle sans Hugo ? Il s'approcha encore de Malia, la mangeant du regard. Son regard était attirer par sa bouche rouge carmin.
Dieu ce qu'elle était belle.
Il s'approcha encore. Sa main s'avança vers sa joue, et ses yeux accrochèrent les siens. Il prononça son prénom du bout des lèvres, dans un murmure fragile. Il l'inondait de questions, en un coup. Elle le regardait, avec une étincelle dans les yeux qui lui réchauffait le cœur. Elle se taisait, le laissant marmonner des centaines de doutes et d'interrogations. Malia le contemplait, et sa main vint caresser ses cheveux, sa nuque, son nez, sa bouche.
Liam crut qu'il allait exploser.
MALIA
La jeune fille était passée en pilote automatique. Elle ne réfléchissait plus à aucune de ses actes. Les mots qu'elles brûlaient de dire depuis des heures refusaient de sortir. Elle ne savait pas répondre aux questions innombrables de Liam.
Tout ce dont elle avait envie, c'était de la toucher, de l'avoir près d'elle.
C'est ce qu'elle fit. De sa main, elle explora son visage comme jamais elle ne l'avait fait. Les terminaisons nerveuses de ses doigts étaient brûlantes, électriques. Sous son épiderme, la peau de Liam était si douce. Ça la rendit folle.
Ses doigts agrippèrent la nuque du jeune homme, et elle déposa ses lèvres sur les siennes. Elle aurait pu brûler de joie. Une flamme invincible rugit en elle, et son bonheur éclata dans son organisme. L'euphorie était telle qu'elle craignit pour sa santé mentale.
Liam la repoussa doucement, le regard pleins de questions. Il commença à former une phrase, balbutia. On aurait dit qu'il trébuchait sur des mots, la maladresse transparaissait dans son attitude. Il ne savait pas comment s'y prendre.
« Je t'ai vu embrasser Hugo. »
Il se tut, le regard soudain triste.
« Je sais pas à quoi tu joues, mais arrête. »
Il l'a repoussa plus fermement, et chercha à sortir de son étreinte.
Les lumières s'éteignirent doucement, le spectacle allait recommencer. Malia s'inquiéta vaguement que sa mère trouve bizarre que Malia ne revienne pas, mais elle avait une autre priorité.
Malia retînt Liam d'une main sur l'avant bras. Elle s'approcha de son oreille pour qu'il l'entendent distinctement. Elle mourait d'envie d'embrasser la peau de sa nuque, mais elle devait faire les choses proprement.
« Liam. Écoute moi bien. Ce que tu as vu, c'était un baiser d'adieu. Je lui devais au moins ça. Hugo m'a déclaré sa flamme après le concert. Il a ouvert son cœur, et moi, je ne pensais qu'à toi. Qu'à toi. Tu comprends ? Je ne ressentais rien sinon de la culpabilité dans je l'écoutais. Je ne méritais pas son amour, puisque j'en aime un autre. Devine qui, Liam. »
Elle fit une pause, déposa un baiser sur la nuque tant convoitée et repris tandis qu'un air de jazz s'envola dans l'air.
« Toi. C'est toi, cet autre que j'aime. Je sais pas trop quand c'est arrivé, ni comment, ni pourquoi. Mais je sais maintenant que je t'aime. Je te jure je comprend rien à ce qu'il m'arrive, parce que dès que je te vois, mon cœur devient complètement fou, et c'était pas comme ça avant. »
Elle s'écarta, le visage écarlate. Son corps trembla quand Liam sourit.
Un sourire si calme, si doux, rassurant. Mais en même tant si puissant, si fort, si radieux. Il aurait pu illuminer un château entier avec ce sourire.
Liam l'enserra de ses bras, et lui murmura au creux de la nuque les mots tant convoités.
« Je t'aime ».
Ils paraissent idiots, ces mots là. Pourtant leur pouvoir est immense. Ils permettent à deux êtres de commencer une histoire, une vraie.
Malia sourit, l'embrassa, et elle le jure, elle le jure, elle aurait pu s'envoler.
FIN
verlindenelise juste pour toi ❤️ (par contre j'ai pas relu donc fais toi un plaisir avec les fautes)
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