(Hugo en média)

1 semaine plus tard
Dimanche 4 septembre

Malia se réveilla à huit heures tapantes. Elle descendit les escaliers à toute vitesse, et aperçut avec surprise sa mère au salon.
-Gracias a Dios que ya has vuelto a casa! (Dieu merci tu es rentrée! ) cria Malia en lui sautant dans les bras.
Sa mère lui fit un câlin. Elles ne s'étaient pas vue depuis un mois, car la mère de Malia était en voyage d'affaire.
-Que s'est-il passé en mon absence, mi niña ?
Les yeux de Malia s'illuminèrent.
-J'ai eu un ce qu'on appèlerait un coup de foudre! Enfin, je crois. J'en sais rien. Lui dit elle en se beurrant une tartine.
-Quand ça ? S'étonna  la mère de Malia
-Pendant mon audition.
Malia croqua dans sa tartine.
Sa mère lui caressa la joue et sourit avec tendresse.
-Ce n'est pas un peu tôt pour être amoureuse, tu ne penses pas?
Malia se leva d'un bond.
-Je sais pas si je suis amoureuse. Je le trouve juste incroyablement interessant. Et il joue super bien.

- Est-tu sûre qu'il ressent la même chose pour toi? Demanda sa mère.

-Je me rend compte que j'en ai aucune idée.
L'étincelle dans ses yeux diminua. Ses mains aggrpèrent la table en bois de la cuisine.
-Peut-être que je me suis emballée vite, mais...
-Ton cœur faisait des galipettes?l'interrompit sa mère.
Malia ouvrît des yeux ronds. Et releva la tête.
-Oui. Je ne sais pas vraiment ce que c'était. J'aimerais juste le revoir.
-Alors tu sais quoi, Malia? Tu vas sûrement vivre une de tes meilleures histoires d'amour. Le cerveau se trompe peut-être, mais le cœur... jamais. Si je n'avais pas suivi mon cœur, tu ne serais pas ici pour en parler !
Malia sourit. se leva pour mettre son assiette dans l'évier, puis se dirigea au salon.

-Je vais répéter mon piano!

Elle s'assit sur le tabouret, et plaça délicatement ses doigts sur le clavier. Elle commença la mélodie. Fur elise de Bethoveen.
Malia se sentir directement apaisée.
Les notes s'égrenaient doucement, et Malia ferma les yeux. Elle se pencha en avant, et bougea délicatement son poignet. Ses sourcils se froncèrent sous la concentration, mais ses mains gardaient le rythme. Son pied appuya en intervalle sur la pédale, et la mélodie résonnait dans toute la maison. Les carreaux étant fins, la rue entière profita de son morceau. Des sourires se peignirent sur les visages des passants, et, ils s'arrêtèrent d'un commun mouvement.
Malia vivait le morceau, à présent. Le monde n'existait plus, et son monde à elle reprit sa place légitime dans son âme. Elle sourit, encore et encore.
Quand la dernière note se fit entendre, des applaudissements retentirent. Malia, surprise , alla à la fenêtre de l'autre côté de la pièce, et vit tous les passants.
Elle rayonnait de joie. Elle les salua, et se retourna vers sa mère.
-Los peatones aplaudir !(Les passants aplaudissent !) S'écria t'elle, étonnée.
La mère de Malia était adossée au mur adjacent à la fenêtre, celui où des multitudes de dessins,bricolages et photos de Malia trônent comme des œuvres d'art.
-Ne sois pas si surprise, Malia! Tu es très douée!
Malia se pinça le bras.
- Estoy soñando ! (Je rêve !)
D'un cou, son sourire se fit plus large encore.
-Hugo! Il est là!
Malia se retourna vers sa mère. Elle lui dit:
-Si Hugo vient ici, tu crois qu'il partage mes sentiments?
La mère de Malia s'avança vers la fenêtre.
- Il veut te donner quelque chose, regarde!
Malia regarda Hugo. il tenait un papier dans sa main.
-Je vais voir!
Elle courut dehors à la rencontre de Hugo. Les passants se dispersaient dejà, leur sourire s'effaçant pour se retransformer en mine grincheuse qu'ont tous les gens de la ville, le matin, quand ils vont travailler.
Malia se fit la promesse de jouer tous les matins, pour eux. Mais en attendant, elle se dirigea vers Hugo en se tordant les mains de nervosité.
- Salut!
Hugo ne lui repondit pas et lui tendit le papier.

Chez Hugo Walker,
Nous vous annonçons avec regrets que vous n'avez pas été sélectionné pour entrer à l'école de Julliard.

Cependant, une deuxième audition est organisée le samedi 10 décembre, durant laquelle vous pourrez faire vos preuves.

Bien à vous,
Agathe Sanchez
Directrice adjointe de Julliard (section musique)

Malia releva doucement la tête, et déclara :
-Pourquoi tu fais cette tête ? Il y'a un deuxième tour, et tu seras pris !
Hugo secoua la tête. La déception se lisait dans ses yeux, mais il fit un mince sourire.
-Tu as reçu ta lettre ?
-Non pas encore...
Elle se dirigea néanmoins vers sa boîte au lettre, et y trouva avec étonnement une lettre.
Malia la lut ,ses sourcils se fronçant de plus en plus.
-Tu es prise?
Malia finit sa lettre, et sauta au cou d'Hugo, sans réfléchir. Son cœur faisait de grand bonds dans sa poitrine, et son esprit était dejà loin.
-Ouiiiiiiiiii!
Puis, elle se rendit compte que Hugo, lui, n'était pas pris. Sa joie redescendit d'un coup. Elle se détacha d'Hugo, gênée. Hugo lui prit les mains.
-C'est génial !
Malia ne put s'empêcher de culpabiliser. Mais, après demain, elle allait à Julliard! Cela remportait sur tout le reste. Son plus grand rêve ! En plus, le logement était inclus dans la bourse.
La fin de la lettre disait :

Nous vous prions de rejoindre le campus de Julliard dès mardi 6 septembre. Vous logerez sur le campus, avec vos camarades. Tout est dejà réglé.

Bien à vous,
Agathe Sanchez
Directrice adjointe de Julliard(section musique)

Malia leva le nez de sa lettre, releva la tête, et plongea son regard dans celui d'Hugo.
-Tu seras accepté, j'en suis sûre.
Hugo baissa les yeux en marmonnant un "mouais" à peine audible.
-Je t'interdis de douter de toi. Tu réussiras l'audition. Je t'ai entendu jouer ! C'était sublime!
Elle se détacha d'Hugo, lui adressant un sourire timide. Les yeux d'Hugo brillèrent de malice.
- D'accord, lui dit il. On se retrouve la bas?
-Oui.
Malia hésita un instant, puis lui donna un baiser sur la joue. Elle se retourna vite, et se dirigea vers sa maison.
Elle serra la lettre contre son cœur, rayonnante de joie malgré tout.
Avant de rentrer chez elle, Malia tourna la tête vers Hugo une dernière fois.
J'espère qu'il sera pris... se dit-elle.
Son cœur se serra. Elle fut assaillie de doutes. "Et si il n'était pas pris? "

Mais, Malia croyait au destin, non?
Dans ce cas, on verra ce que le destin lui réservera!
Elle rentra dans sa maison, animée d'une certitude nouvelle.
Ils se reverraient.
Pas ici, dans cette ville, mais à Julliard.

Voilà pour le chapitre 3 ! J'espère que ça vous a plu, et n'hésitez pas à donner votre avis en commentaire afin que je m'améliore !
Je poste la suite très bientôt !❤️❤️