Chapitre 1

Malia Hernandez courrait. Ses jambes allait d'un moment à l'autre flancher, et sa respiration se faisait saccadée. Son cœur battait à la chamade et son estomac se tordait dans son ventre. Elle allait bientôt s'écrouler de fatigue , et elle ne pouvait pas se le permettre. Je serai encore en retard ! pensa t'elle en regardant sa montre. Son ventre se tordit sous le stress.
Malia maudit son réveil de toutes ses forces. Il n'arrêtait pas de déconner, elle savait qu'elle devait le remplacer depuis au moins 2 ans, chose qu'elle reportait sans cesse. Aujourd'hui, elle regrettait amèrement da fainéantise d'adolescente blasée. Elle commanda à ses jambes d'aller plus vite. La jeune fille n'avait pas courut depuis un plomb, et ses muscles la tiraillaient déjà.
Elle regarda le nom de la rue, et elle obliqua vers la droite, dans un jolie rue bordée de cerisiers. Elle cherchait le numéro 30. Elle courut quelques mètres.
40...38...36...34...32...30! Elle y était! Le noeud dans son ventre se dénoua légèrement. Malia se jeta contre la poignée et entra en trombe dans le hall de l'école. Une dame la regarda avec mépris, un bloc notes à la main.
Elle s'attarda un moment sur les décorations. Des cadres représentant de superbes photographies ornaient les murs, et de somptueux bouquets dans les tons pourpres et violets étaient posés sur une imposante cheminée en brique sur la gauche. Malia s'étonna. Cela ressemblait à un hôtel ici! Pas une école...Elle souffla par le bouche, et posa ses mains sur ses genoux. Elle tourna la tête de gauche à droite et aperçut le panneau :

AUDITIONS JULLIARD
SOUS SOL(SALLE THÉÂTRE)
PRENEZ L'ESCALIER
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Elle poussa un soupir de soulagement, descendit les marches à toute vitesse et sauta les 3 derniéres. Elle faillit se péter la cheville.
Elle présenta son badge au vigile, et se faufila dans la salle d'attente. Elle s'écroula sur son siège, transpirante.
Malia sourit, soulagée. Elle sortit ses partitions.
On pouvait lire sur le dessus " Rondo alla Turqua" accompagné du nom de Mozart. Malia sourit de bonheur. Ce morceau, c'était son rêve. Depuis toute petite, depuis que son abuelo lui avait joué ce morceau, elle voulait le jouer. Son rêve devenait réalité. Elle n'avait pas besoin des partitions, mais elle avait quand même pris son classeur, par habitude.

Soudain, elle prit conscience de la musique qui s'échappait de la salle de théâtre, juste à côté.
Le Piano Concerto No.23 en A majeur de Mozart ! Que c'était beau...
Elle se laissa bercer par la musique un instant. Elle ferma les yeux, et s'imagina s'envoler dans son monde à elle. Un monde qui s'étendait chaque jour où la musique faisait partie de sa vie . Malia ne remarqua même pas que le morceau avait pris fin. Une main douce la secoua .
- Je pense que les juges t'appellent. Malia rouvrit les yeux en un sursaut. Elle faillit se cogner contre le garçon qui l'avait secouée en se relevant. Elle croisa son regard, et resta pétrifiée sur place. D'un bleu turquoise, ses yeux exprimaient un certain amusement. Malia ravala sa salive et murmura un "merci" avant de se diriger vers la scène. Elle se retourna une dernière fois et fut parcourue d'un frisson. Ce garçon était tout simplement un dieu, avec ses beaux cheveux châtains clair et sa peau bronzée. Malia secoua la tête pour oublier son regard perçant, et entra sur la scène.
Les trois juges la fixaient avec attention
Il y avait un homme brun bouclé aux yeux chocolat, une grande rousse enrobée qui avait l'air joviale, et une dame aux cheveux noirs et à l'air pincé et grincheux. Malia réprima un frisson de peur .Cette dame avait l'air sévère.
Elle s'assit sur le tabouret, et plaça ses partitions. Elle posa ses doigts sur le piano très délicatement, et compta dans sa tête. 3...2...1...
La mélodie commença. Un sourire vint se dessiner naturellement sur son visage. Ses mains se mouvaient avec facilité sur le clavier, presque floues. Son cœur battait en rythme avec le morceau. Elle oublia la salle. Elle était seule au monde.
Malia entama sa partie préférée, celle avec les octaves. Elle se pencha en avant, puis en arrière. Ses doigts couraient sur le clavier, emplissant la salle de la succession de notes. Son cœur battait entre ses côtes, elle avait l'impression qu'il résonnait dans l'immense salle.
Elle redevint la petite fille qui regardait son abuelo avec admiration. Elle ferma les yeux, et s'envola dans son monde à elle , où la musique régnait. Elle entama la dernière partie du morceau, et rouvrit les yeux. Quand elle eut fini, elle se leva, et salua les juges, une étincelle dans les yeux. Elle n'avait fait aucune faute.

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