Même si certaines personnalités rugueuses n'étaient pas fanas de démonstrations d'affection, je sentais qu'avec le temps et l'habitude So devenait plus réceptive à ces gestes tendres. Comme si au final elle acceptait ce naturel qu'elle avait si longtemps rejeté.

— Ah, beurk ! Pas de câlins ! surjoua-t-elle un air ronchon pour se donner un genre, mais son sourire trahissait la douceur des sentiments qui l'animaient.

— Merci, So, dis-je en déposant un baiser sur sa joue et en retrouvant ma place devant mon verre sur la table basse.

Nos mines crispées avaient laissé place à des airs enjoués, et je captai l'apaisement de l'ambiance. Marc et Tony nous observaient comme deux parents fiers de leur progéniture, Marc avait passé une main sur le cou de son homme, ce que Tony ne manqua pas d'apprécier.

— Bon... dis-je, désormais résignée à leur faire part de mes péripéties de l'après-midi. Il faut que je vous parle d'un truc. De deux trucs, même.