Chapitre 1

-Quel est ton nom ?

Silence.

-Ton âge ?

Silence.

-Quel est ton alter ?
-Vous comptez parler encore longtemps tout seul ? Demanda Aomatsu.

L'inspecteur de police soupira. Cela faisait pres de 2 heures qu'ils etaient en salle d'interrogatoire, et elle n'avait ouvert la bouche que pour sortir des phrases aléatoires. Il commençait a saturer, soudain, un second inspecteur rentra en trombe dans le bureau.

- Yanagi, regarde ça !

Il s'installa a coté de son collègue, téléphone en main, ignorant parfaitement la jeune femme. Elle redressa les sourcils, écoutant ce que le présentateur du programme télévisé disait.

-All Might a vaincu le méchant All For One, et nous voyons donc maintenant sa véritable forme ! Il semblerai qu'il est temps pour lui de prendre sa retraite.

Il continua de parler, mais Aomatsu n'écoutais plus : si AFO n'etais plus, c'est Shigaraki qui devra represendre sa place. Mais il n'etait pas prêt ! Elle soupira.

-Tu vois, lança le policier a Aomatsu en haussant un sourcil. C'est terminé. Vous avez été vaincus. Vous n'avez plus qu'à vous rendre et répondre a nos questions.
-Vous croyez que c'est terminé, cracha t-elle. Mais ce n'est que le debut !
-Oui, tu peux toujours parler, mais en attendant vous avez échoué. Et toi la première.

Il lui lança un regard suffisant, et elle soupira. Elle savait que Shigaraki s'en sortirai, en revanche elle ne savait pas comment ELLE s'en sortirait. Elle espérait que la Ligue des Villains vienne la rechercher, mais c'était hors des règles.
Ils etaient des Villains, et les Villains n'avaient besoin de l'aide de personne.
Alors elle s'en sortirait seule. Et elle les retrouverai, elle n'en doutait pas.

Un nouvel homme entra dans la pièce, lui lança un regard en coin, et chuchota quelque chose dans l'oreille du premièr policier. Il lui lancèrent un regard, et l'homme qui venait d'entrer ressortit.

-Il semblerai que tu aies de la chance, lui lança le dénomé Yanagi. Tu ne vas pas être envoyée en prison. Au lieu de ça tu vas être envoyée au lycée de UA, surveillée par les héros qui enseignent là bas. Mais au moindre faux pas, tu reviens ici illico-presto.
-Envoyez moi directement en prison, lança t'elle. Je refuse d'aller dans cette école de faux gens parfait.
-Je crois que tu n'as pas compris. On ne te laisse pas le choix.

Aomatsu soupira. "C'est quoi cette blague ?"

Yanagi haussa un sourcil et afficha un sourire mauvais.

-Crois moi que ce n'est pas ma décision. Si j'avais eu le choix, je t'aurai enfermée entre quatre murs. C'est là où doivent être placées les ordures comme toi.

La jeune femme ne put se retenir de lui cracher dessus, ce qui mit l'inspecteur fou de rage. Il l'attrapa par le col, la soulevant de sa chaise, et approcha son visage près du sien.

-Fais ça encore une fois et je...
-Et tu quoi ?

Il s'apprêtait a lui répondre mais la porte s'ouvrit, laissant apparaitre un nouvel homme, avec un.. qu'est ce que c'est que ça ? Un chien ? La créature se tenait sur deux pattes, portait un costume et une large cicatrice sur son œil droit. Un frisson de deja-vu parcourut l'echine de la jeune femme, mais elle le balaya d'un coup de tête.

-Yanagi, laisse nous, lança le nouvel homme, que Aomatsu devina être le supérieur de l'inspecteur, de part son allure et la façon de Yanagi a se crisper sous ses mots.

Il la lâcha, s'essuya enfin la joue, et disparu en lui lançant un regard noir. Ao se rassit, et la petite créature s'avança vers elle.

-Bonjour Aomatsu, lança t'il. Je m'appelle Nezu, je suis le proviseur du lycée UA.

Elle le regarda sans lui répondre, et soupira. Mais Nezu ne se laissa pas démonter.

-C'est moi qui ai proposé de vous faire venir a UA afin de vous éviter la prison.
-Trop aimable, vous auriez pu vous abstenir.

Contre toute attente, le proviseur souri et s'installa sur la chaise en face de la jeune femme.

-Je me doute bien que tu n'as pas envie de venir avec nous, reprend-t'il, mais a UA, nous pensons que chaque personne a une chance de devenir meilleure. Et nous espérons pouvoir te donner ta chance à toi aussi.
-Et si je n'ai pas envie, je préfèrerai que vous m'enfermiez maintenant.
-Ne t'inquiète pas, dit l'homme derrière Nezu, c'est ce qu'il t'arrivera bientot.

La langue de Ao claqua contre son palais alors qu'elle lançait un regard assassin a l'homme. Le proviseur soupira.

-Nous ne te laissons pas le choix, Aomatsu. C'est ta seule chance. Et tu dois la saisir.

Quelques heures plus tard, elle passait la porte du poste de police démenottée aux coté du petit animal. Les policiers avaient tentés de le dissuader de l'emmener, mais rien a faire.
Une voiture noire était garée juste devant et un homme les attendait, assis sur le capot. Il se redressa en apercevant les deux personnes et lança un regard noir a Aomatsu. Elle haussa un sourcil : son visage lui disait quelque chose. De longs cheveux noirs encadraient son visage, une vilaine cicatrice sous l'œil droit et des yeux sombres. Elle l'avait déjà vu, mais impossible de remettre un nom sur son visage.

- Aomatsu, je te présente Shota Aizawa, un des professeurs de UA. Il est aussi sous son nom de héro Eraserhead.

Soudain, ça fit tilt. Aizawa était le professeur principal de la classe Seconde A de UA, celle où étudiait Bakugo, mais aussi la classe qu'avait attaqué la ligue des villains.
Elle n'avait pas été présente lors de cette attaque, mais elle l'avais suivi depuis les vidéos transmises. Elle déglutit. Cette attaque avait mis Eraserhead au plus mal, et même si elle était absente, il devait lui en vouloir, pour ça, mais aussi pour l'enlèvement de Bakugo, un de ses élèves.

- Tu seras sous sa protection, et sous ses ordres. C'est lui qui sera votre tuteur, on peut dire ça comme ça.
-Il est trop tard pour changer d'avis ? Marmonna Aomatsu.
- Je crois bien qu'il est trop tard, Mademoiselle Mami, lança Aizawa en faisant un pas vers elle sans la lâcher du regard.

Elle soutenait son regard sans ciller alors qu'elle avait la seule envie de de se terrer dans un trou.

-Eraserhead, le salua t'elle plus par politesse qu'autre chose.
- Pour vous, repris t'il en se plantant juste devant elle, ce sera monsieur Aizaiwa.

Elle esquissa un sourire mauvais de contenance alors qu'un frisson lui parcourut l'échine. Il y avait quelque chose de fort dans ses yeux, quelque chose qui lui donnait envie de se battre. Et ce n'était pas quelque chose de synonyme de mal.

- Bien, les interrompit Nezu. Nous allons maintenant nous rendre à UA.

Sans un mot de plus, il invita Aomatsu à grimper dans la voiture par la porte que lui ouvrait Shota. Il ne la lâcha pas du regard lorsqu'elle rentra dans l'habitacle.

Une fois arrivés au lycée, Nezu salua les deux personnes.

- Je te laisse entre les mains de Monsieur Aizawa. Je te déconseille de t'opposer à lui ou de tenter d'utiliser ton pouvoir face à lui, il est bien plus fort qu'il n'en a l'air.

Il lui fait un sourire avant de disparaître dans le bâtiment. Aomastu soupira en se tournant vers le professeur.

-Très bien, je vais être une gentille prisonnière et faire tout ce que vous me demanderez. Et maintenant ?
-Premièrement, lui répondit Aizawa en s'approchant d'elle d'un pas. Vous n'êtes pas considérée comme prisonnière, mais comme sous notre responsabilité.

Il la surplombait bien d'au moins une tête, et elle devait lever la tête afin de soutenir son regard.

-Ensuite, voici le lycée UA. Depuis votre attaque et le kidnapping de l'élève Bakugo, nous avons décidé d'ouvrir les dortoirs afin que les élèves soient protégés dans l'enceinte de l'établissement. Bien évidement, c'est ici que vous logerez.

-Trop bien, lança t'elle d'un son sarcastique. Me voici en internat.
- La situation n'a rien de drôle, Mademoiselle Mami.

Il se rapprocha d'un nouveau pas, et elle s'étonna de voir qu'il était possible de s'approcher encore plus l'un de l'autre.

- D'ici, nous sommes sûrs que vous ne contacterez pas la ligue des Villains, et qu'ils ne pourront pas venir vous chercher. Chacun de vos gestes seront controlés, chaque seconde que vous passerez, je serai derrière vous à m'assurer que vous ne tenterez rien.
- Oh, vraiment ? Et c'est une promesse ?

Aizawa claqua sa langue contre son palais, avant de se détourner pour faire face à l'immense bâtiment. Aomatsu se félicita d'avoir enfin avoir réussi à le faire réagir à une de ses provocations. Au moins, elle pourra s'amuser à le provoquer. Jusqu'à ce qu'elle réussisse à sortir d'ici.

- Je vais vous faire visiter. Avancez.

Il plaça rapidement sa main dans le bas de son dos afin de la presser d'avancer, mais il la retira aussi vite comme s'il avait reçu une décharge électrique. Il lui fit visiter le bâtiment, en commençant par le hall, le self, les douches et enfin, les dortoirs.

- Vous serez logée dans le dortoir des professeurs. Ici, ce sera votre chambre.

Il ouvrit une porte et l'invita à rentrer à l'intérieur. La pièce était vétuste : elle contenait un lit simple collé sur le mur du fond, un petit bureau juste à coté, ainsi qu'une petite étagère et une commode contre le mur en face. En face de la porte se trouvait une petite fenêtre, si petite qu'elle pourrait à peine y passer sa tête. Il lui faudra trouver une autre porte de sortie si elle voulait s'enfuir d'ici.

- Le grand luxe, lança t'elle sarcastiquement en faisant un pas à l'intérieur de la pièce.
- Et c'est bien suffisant. Ma chambre est juste à coté de la vôtre, donc ne pensez même pas à tenter de vous enfuir, je vous ai à l'œil.

Elle s'adossa au mur et le regarda de haut.

-Wow, la chambre d'a coté ? Vous avez peur que je passe par la fenêtre ? Rassurez-vous, je ne suis pas si petite.
- Sachant que je ne connais pas votre alter, je préfère ne prendre aucun risque.
-Et je fais comment, pour mes vêtements ? Je ne vais pas porter ces vêtements tout le temps quand même.
-Je vous ferez parvenir des affaires propres demain.
- Et pour cette nuit ?

Il haussa un sourcil, sembla hésiter, puis soupira.

-Je vais vous fournir de quoi dormir pour cette nuit. J'ai des affaires propres qui n'ont pas été utilisés depuis un certain temps.

Elle le fixa du regard, se demandant s'il plaisantait, mais il semblait sérieux.

-Je vous laisse vous installer, je reviens dans quelques minutes.

Il sortit, la laissant seule dans la pièce. Elle entendit le cliquetit de la clé dans la serrure, signe qu'elle était désormais enfermée.
Elle soupira, se dirigea vers le lit et s'y installa. Contre toute attente, il était plutôt confortable. Sous celui-ci se trouvais une malle qui renfermait une seconde couverture, ainsi que des draps et housses de couettes.
Elle serra la couette entre ses doigts. Peut-être était-elle retenue ici contre son gré, mais elle avait sa propre chambre, un lit confortable. Elle avait de l'intimité, un endroit chaud où se poser. Tout ce qu'elle n'avait pas en étant avec Shigaraki.

Elle retint un léger cri en se laissant tomber sur l'oreiller. Finalement, peut-être que la situation n'etais pas si mauvaise.
Elle entendit toquer à la porte avant que la porte ne se dévérouille. Elle hésita avant d'inviter la personne a entrer. A vrai dire, elle n'avait pas l'habitude qu'on lui laisse le choix pour quelque chose. Ce fut Aizawa qui rentra, comme il l'avait prévenue.

-Je suis désolée, je n'ai trouvé qu'un t-shirt et un caleçon. Je pense que ça suffira pour la nuit. Vous aurez d'autres affaires demain matin. En tout cas le stricte minimum.
-Merci.

Elle se leva pour récuperer les vêtements que lui tendait l'homme, et évita ses yeux lorsque leurs peaux se frolèrent. Lorsqu'elle était avec la ligue des villains, elle s'était forgé une carapace afin de se proteger elle-même. Alors qu'ici, toute la liberté que lui offrait sa chambre faisait tomber sa barrière, et elle se sentait vulnérable.
Quelle ironie, elle était prisonnière de ces murs, mais se sentait plus libre que lorsqu'elle était avec Shigaraki.

-Je vais vous accompagner à la douche.
-Rassurez- moi, vous ne comptez pas venir avec moi pour surveiller mes faits et gestes ? Je ne devrais pas pouvoir m'enfuir par le siphon.
-Non c'est vrai. Je ne vous accompagnerais pas. A moins que vous ne suggeriez le contraire, où que vous me poussiez a devoir vous surveiller a chaque instant, et cela même dans vos moments intimes.

Il lança un regard appuyé qu'elle ne fuya pas. Il fallait reconnaitre que l'idée la titillait inconsciemment, et qu'elle etait tentée de faire mine de s'enfuir pour vérifier qu'il la suivrait bien. Mais elle secoua la tête et oublia l'idée. Elle n'etait pas là pour ça.

-J'y penserai, lui dit-elle tout de même, parce que son égo la poussait a ne pas lui laisser le dernier mot.

Il laissa échapper un sourire, avant de lui ouvrir la porte pour qu'elle puisse sortir.

-Si madame le veut bien.

Elle baissa la tête afin de cacher le sourire qui éclaira son visage l'espace d'une seconde, puis sorti de la pièce.
Son séjour a UA allait peut-être finalement être plus intéressant que prévu.

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