Chapitre 8.
Je me réveille dans un lit d'hôpital, avec des perfusions attachées à divers endroits de mon corps. J'ai le regard assez flou, ce qui est assez gênant pour trouver le bouton rouge qui permet d'appeler une infirmière. Je regarde vite fait autour de moi : des murs blancs, l'odeur de craie , le train qui passe. Je regarde mes bras : quelques points de suture, mais du sang sur mon pyjama et sur mes mains, on aurait dit un meurtrier.
Le médecin arrive à cet instant précis où je me demande ce qu'il s'est passé.
« Monsieur Pierre, c'est cela ?
- Oui, répondis-je d'une voix assez grave.
- Vous savez pourquoi vous êtes à l'hôpital ?
- Parce que j'ai tenté de me suicider ? » je lui fais d'une voix de ténor.
Il ne dit rien, et continue à m'observer. Une infirmière est avec lui et écrit sur un bout de papier. Ne me dites pas que je suis dans un asile ? Non, non,non je ne suis pas fou, je n'ai jamais été fou.
« Vous avez été interné ici, monsieur Pierre, dans l'objectif de vous faire soigner. Au fait, je m'appelle Louis, mais tu peux m'appeler Loic. Je suis psychiatre dans les maladies comme la dépression...
- Je sais ce qu'est un psychiatre, Loic, je coupe précipitamment, pourquoi je suis ici ?
- Pour vous faire soigner, Aymeric. Vous avez tenté de vous mettre à mort ainsi que mettre la vie en danger de votre père. Il est dans le coma et a été transporté en réanimation. »
Comment ? Mais je n'ai pas voulu tuer mon père, ou du moins je ne me rappelle plus très bien. Je ne sais plus où j'en suis, qui je suis réellement : un fou meurtrier ou une personne qui voulait qu'on l'aide ? Je n'en sais rien, je ne sais plus.
Le psychiatre me tend un papier avec écrit en noir : «Quentin».
« C'est ce qu'on a trouvé dans votre chambre. Qui est ce Quentin?
- Un ami.
- Pourquoi avoir écrit son nom si ce n'est qu'un ami ?
- Vous me posez des questions assez malaisantes , je répond d'un ton froid
- Vous me mentez, alors je dois vous poser des questions. »
Je le trouve dur comme psychiatre, alors je me terre dans le silence, ce qui l'énerve encore plus. Il tape sa main sur la table où est posé mon plateau et grogne un « Enfermez-le encore deux jours en isolement. » et part. L'infirmière referme la porte à clé. Alors c'était ça l'isolement ? Juste un lit avec des sangles pour les plus récalcitrants et un toilette avec une douche ? J'ai vu la caméra, je sais ce qu'est un isolement, mais là c'en est trop. J'explose de rage et défait les perfusions qui sont attachées à mon corps si nu. Je me rends compte d'une chose : je ne suis pas malade, juste un peu cynique avec les autres.
Soudain j'entends un cri de rage.
Et je reconnais cette voix.
C'est celle de Quentin.
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