Chapitre 10.

Je me précipite sur Quentin, mais suis bloqué au dernier moment par un infirmier. Il me dit de retourner dans la groupe, mais je lui crache à la gueule et me précipite vers Bboy. Il est complètement sonné avec les médicaments qu'on lui donne. C'est fou à quel point il est mal en point. 

Je retourne donc au groupe, en poussant la porte doucement, et là je vois un carnage sans nom : mes amis étaient devenus d'horribles monstres. Je me dis que je suis fou, mais le docteur, d'un sourire pervers, me dit que mes amis ne sont pas là et que ce n'est que mon imagination. J'hurle que non, c'est vrai, que mes amis sont enfermés avec moi. Loic arrive en courant et me menace d'aller en isolement, ce qui fait que je m'effondre en pleurs. Je pleure, je crie de toutes mes forces, mais rien n'y fait, Loic ne veut pas me laisser voir l'amour de ma vie. Puis je me retourne et vois des cadavres d'animaux morts, je ne veux plus voir ça, j'ai trop peur. Ces hallucinations viennent de mon esprit si embrumé par ces médicaments de merde. 

Un infirmier me prend à part pour me calmer, pour essayer de calmer mes pensées meurtrières. Peut-être bien que j'ai tué mon père, ce salopard le méritait, après tout ce qu'il m'a fait. Je me retourne là où était Bboy, mais plus personne n'est là : je suis dorénavant seul dans cet asile de fou. Les monstres ont disparu, laissant place à des malades qui se grattent la partie intime ou hurle de les laisser sortir. Loic avait raison : mes amis ne sont pas là, mais Bboy y est, je le sais, je l'ai vu. Mais je me demande si je ne mélange pas hallucinations et réalité, comme si j'étais schizophrène. 

Je dois voir un infirmier spécialisé dans la paranoïa, maladie que j'ai, et mon avocat pour le meurtre de mon géniteur. Je vais donc manger, la boule au ventre, stressé comme jamais. Au menu : des petits pois et de la viande à peine mangeable. Les autres malades me regardent avec compassion, je suis le plus jeune, c'est pour ça. Et puis, on m'appelle «The Killer», je les entends chuchoter ce surnom dès que je passe. Je m'installe à côté d'une femme qui ne sourit pas, qui reste silencieuse à mon arrivée, et qui ne relève pas la tête dès que je lui demande son nom. Elle me marmonne quelque chose comme « Laisse-moi tranquille», ou un truc du genre. Je lui redemande et c'est là qu'une voix intervient : 

« Mireille n'est pas très communicative, viens plutôt avec nous. » 

Je me retourne et vois une fille plus âgée que moi me faire signe. Elle est très jolie, mais rien de plus. Je vais m'asseoir avec elle et un homme plutôt grand, avec des tatouages partout. Elle se présente : 

« Camille. Et lui c'est Brice. 

- Aymeric. 

- Tu viens faire quoi ici ? T'es un visiteur ? demande-t-elle méfiante. 

- Non, en fait on me prend pour un meurtrier. 

- Oh toi aussi ? intervient Brice, en fait on me dit que j'ai tué toute ma famille sous un coup de colère. »

Ils étaient bizarres avec leur pyjama d'hôpital mais étaient lucides, c'est déjà ça. 

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Bon alors désolé pour le retard, mais pas d'inspiration, plus le temps d'écrire, mais j'vous promets que le prochain chap sera mieux. 

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