2. L'espoir

Pdv Katsuki


Sept mois qu'il sert de bouclier aux vilains et enfin, nous avons des éléments qui prouvent nos théories. En recoupant les témoignages des héros ou des civils qui l'ont croisé, ça ne fait aucun doute, il n'est pas lui-même, mais à la fois, c'est toujours lui.


On nous a rapporté plusieurs fois qu'il semblait résister à une attraction qui voulait le pousser à utiliser son alter pour attaquer et aussi, qu'il avait un air triste sur le visage lorsqu'il voyait des gens en détresse, sans pour autant leur venir en aide.


Une chose est sûre, pour moi comme pour tous ceux qui ont encore l'espoir que nous ne l'avons pas perdu, quelqu'un le manipule d'une façon ou d'une autre, mais c'est toujours notre Red Riot.


Il nous manque des éléments essentiels, mais après, nous pourrons agir pour le libérer. Qui ? Comment ? Est-ce que l'emprise est permanente ? Y'a t'il une distance pour que le vilain puisse le manipuler ? Il fait comment ? Il lui parle dans une oreillette ? Ou alors son alter lui permet de le faire par la pensée ? Le vilain peut nous voir et nous entendre quand on est avec Eiji ?


Le problème, c'est que les vilains n'utilisent Eiji que dans le cadre d'attaques ciblées, qui parfois passent sous les radars, on apprend qu'après coup qu'il était là. 

Il faut absolument qu'on arrive à lui parler, sauf que je soupçonne les vilains de se douter que de voir l'un de ses proches pourrait tout changer.


Ils évitent clairement nos secteurs, alors avec Mina, Denki, Hanta, Deku, Shoto et Tenya, on se fait discrets. On patrouille dans les endroits habituels, mais le reste du temps, nous nous sommes arrangés avec nos agences pour nous focaliser sur des endroits où nous n'allons jamais.


Nos costumes réduits au minimum, voire transformés pour l'occasion, de longues capes noires et des masques pour parfaire notre anonymat, nous n'avons plus qu'à prier pour lui tomber dessus bientôt. 

Aujourd'hui, je me balade avec Deku. Tout comme moi, c'est son jour de congé, mais il est là, fidèle au poste, l'espoir incarné et peut-être mon trèfle à quatre feuilles.


En effet, depuis qu'il m'a traîné dans ce petit hameau, on récupère beaucoup d'infos intéressantes sur des phénomènes bizarres qui ont lieu ici et aux alentours. 

Je serai prêt à parier que dans les jours ou les semaines à venir, la ville à quelques kilomètres de là va avoir le droit à une attaque de vilains.


Katsuki : Faut que je négocie pour être en mission dans le coin


Izuku : Moi par contre, je sais déjà que c'est mort, mon planning est blindé, c'était mon dernier jour de congé avant un bail


Katsuki : T'aurais pu le passer avec ton mec, j'aurais compris, tu sais


Izuku : Il travaille et de toute façon, il m'aurait engueulé si j'avais fait ça


Katsuki : Ah ouais ? Je pensais qu'au contraire, il serait jaloux


Izuku : Pourquoi il le serait ? Si ç'avait dû se faire tous les deux, ça se serait déjà fait, puis tu aimes Eiji, pas vrai ?


Katsuki : D'où tu sors ça le nerd ?


Izuku : De nos années lycée, lui avait craqué sur toi dès le premier jour je crois, quant à toi, ton regard sur lui a changé doucement. Quand vous vous êtes mis en coloc, on a tous cru qu'en réalité, vous étiez ensemble depuis quelques mois au moins et que vous vouliez garder ça secret


Katsuki : Ah bah non, du tout


Izuku : En deux ans, y'a jamais rien eu ? Même en vivant ensemble ?


Katsuki : Je vais te confier un truc. En fait, je me suis rendu compte de mes sentiments peu de temps avant de quitter le lycée et comme pour moi Eiji ne voulait qu'une amitié, je me suis résigné. Le truc c'est que, le matin de sa disparition, il m'avait laissé une lettre, une déclaration et comme un con, plutôt que lui dire "moi aussi", je lui ai demandé du temps


Izuku : Mais ?!? Pourquoi ?!?


Katsuki : Je voulais lui répondre correctement. Il m'avait écrit un truc super profond et tout, je voulais faire pareil


Izuku : Ah merde. J'espère qu'on le retrouvera vite et quand il sera à nouveau avec nous, tu pourras enfin lui dire ce que tu ressens, tout n'est pas perdu Kacchan


C'est plus fort que moi, je fonds en larmes, comme à chaque fois que je repense à nous, à cette lettre, à cette journée qui aurait dû être le point de départ de notre histoire si je n'avais pas été un abruti. 

Puis même sans parler de se mettre en couple, rien que le fait qu'il ne soit pas là, c'est insupportable.


Pour être honnête, si je n'étais pas à ce point persuadé qu'il est toujours un héros au fond de lui, je commencerais à songer sérieusement à rejoindre les vilains juste pour être avec lui. 

Ça paraît fou, moi qui depuis tout gosse ne rêve que d'être le héros n°1 du Japon, je serai prêt à tout foutre à la benne pour ne plus ressentir ce vide dans ma poitrine.

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