A mes lumières.

Elle marchait. Son chemin s'étendait devant elle sur des centaines de kilomètres, elle n'en voyait qu'une infime partie. A ses côtés, trois ombres marchaient. Les deux plus grandes lui tinrent la main, ne la lâchant, sans pour autant s'éloigner d'elle, que lorsque d'autres ombres rejoignirent son chemin.

Accompagnée de ses ombres, elle continua de marcher. Parfois, il y avait une bifurcation sur son chemin, et l'une des ombres partait dans une autre direction.

Et puis, elle marchait, les ombres à ses côtés, quand l'une d'elle attira son attention, alors elle lui tendit sa main. Après un certain temps, l'ombre l'attrapa. Ils marchèrent alors côte à côte. Mais vint un moment où leurs chemins se séparèrent. L'ombre disparut.

Plusieurs fois, alors qu'elle continuait de marcher, des ombres refusèrent sa main avant de s'éloigner sur d'autres chemins. Alors cette fois, elle se contenta de la regarder de loin, cette ombre.

Elle marchait, attentive aux ombres qui l'entouraient. Main dans la main avec l'une d'elle, elle ne marchait déjà plus sur le même chemin. Les deux s'éloignèrent.

Lorsqu'elle tomba, peu après, une main se présenta pour l'aider à se relever. Elle l'attrapa, ne la lâcha pas.

Mais bientôt, il changea de chemin, lâchant sa main. Elle tomba de nouveau, mais aucune ombre ne put la relever. Elle avançait tout de même, à quatre pattes, le regard porté sur le nouveau chemin de son ombre.

Petit à petit, elle réussit à se relever, reprenant sa marche.

A un moment, elle se retourna, pour voir le chemin parcouru. De longs kilomètres emplis des ombres qu'elle avait croisées. Et juste derrière elle, elle remarqua les ombres qui marchaient encore sur le même chemin qu'elle. Les deux plus grandes qui étaient là depuis toujours, et toutes les autres. Elles souriaient.

Elle reprit sa marche.