Merci

Elle est assise dans son bureau, son stylo-plume à la main. Des heures qu'elle essaie d'écrire mais les mêmes pensées reviennent sans cesse dans son esprit. Toutes ces insultes... C'est habituel désormais. Elle essaye de ne pas en tenir compte. Elle fait croire que ça ne l'atteignait pas. Mais ce n'est que des mensonges. Tous ces mots qu'on lui crache au visage la pèsent plus qu'elle ne veut l'admettre.

Elle soupire puis pose son crayon. Elle a bien compris qu'elle n'arriverait pas à écrire pour le moment alors elle sort de sa chambre. Elle marche dans le couloir vers le salon où elle espère trouver son petit ami.

— Mon cœur ? demande-t-elle lorsqu'elle passe la porte.

Elle n'a aucune réponse alors elle s'avance dans la pièce. Le salon est vide. Il y a juste Clem' sur la table. Leur adorable peluche, au mileu du salon. Elle ne comprend pas pourquoi Clem' est ici et non dans leur chambre. Elle s'avance. Un papier est posé sur la table devant la peluche. Elle le prend, et lit ce qui est écrit.

Coucou princesse ! J'espère que tu auras réussi à écrire. Je suis à mon cours de peinture, on se voit ce soir.
Et si jamais tu bloques sur l'écriture, oublie pas, dis juste ce que tu as besoin de dire.

Elle le lit plusieurs fois en cherchant à comprendre. Son cours de peinture ? Mais c'est pas le lundi le cours de peinture... Elle réfléchit un long moment avant de réaliser. OH ! on est pas lundi ! Elle soupire. Elle aurait dû dormir un peu plus et se rendre compte qu'aujourd'hui est un mardi. Bon et bien... Je n'ai plus qu'à retourner écrire. Songe-t-elle.

Elle retourne dans son bureau en emmenant Clem' avec elle. Elle entre dans la pièce, les murs sont peints en bleu. Elle s'assoit sur sa chaise puis elle pose la peluche devant elle. Elle a une idée. Elle peut écrire désormais. Elle va enfin se libérer de ceux qui ne croient pas en elle. Elle écrit pour faire entendre sa voix. Elle récupère son stylo-plume pour tracer les premiers mots de son histoire. Aucune encre n'apparaît sur la feuille. Elle soupire et ouvrit le crayon pour voir que la cartouche d'encre est épuisée. Elle se leve de son bureau pour aller récupérer une nouvelle cartouche. Elle fouille dans ses tiroirs pendant plusieurs minutes avant de se rappeler qu'elle n'en a plus. Elle retourne à son bureau et récupère son autre crayon noir. Elle écrit les premiers mots et réalise qu'elle a en fait pris son stylo bleu.

— Aaarrgh.

Elle s'avachit sur son bureau.

— Le monde est contre moi, murmure-t-elle. Quelle malchance...

Elle reste comme ça quelques minutes et s'endort sans s'en rendre compte.

.

Il rentre le soir. Le salon est désert. Clem' n'est plus sur la table. Ça le rassure, ça veut dire qu'elle l'a vu et qu'elle est repartie écrire. Il s'avance alors vers son bureau.

Quand il ouvre la porte, il la voit à moitié allongée sur la table et la peluche juste derrière elle. Il a un sourire amusé et s'approche. Il voit alors que la feuille est vide. A l'exception de quelques mots. Il les lits.

Il était une fois... Et bien... Il était une fois, toi. Qui m'a brisée.

C'est un début intéressant, songe-t-il. Il sait que ça a un rapport avec les insultes qu'elle a reçues.

Elle se réveille à ce moment là, et remarque sa présence.

— Hmm... Coucou.

— Salut ma belle.

Il lui fait un magnifique sourire, tandis qu'elle se redresse sur sa chaise.

— Je vois que tu as commencé à écrire ?

— Ouais m'en parle pas... Pas un seul crayon qui marche.

Il rigole.

— Et celui que tu as utilisé là ?

—  Il est bleu ! réplique-y-elle en prenant une tête choquée.

— Et donc ?

— Il est pas noir.

— Oui c'est logique.

Elle se lève de sa chaise.

— Ouais...mais c'est pas cool. Je voulais écrire en noir, et j'avais plus d'encre.

— Oh viens là que je te sauve, rigole-t-il en l'attirant dans ses bras.

Elle se blottit contre lui. Et il la serre dans ses bras.

— On peut rester là comme ça ? Je suis bien.

— Tu ne veux pas plutôt que...

Il s'écarte un peu d'elle pour s'approcher de nouveau en posant ses lèvres sur les siennes.

— Mmh si je veux bien... répond-t-elle lorsqu'il recule un peu sa tête.

Et elle vient l'embrasser. Plus passionnément qu'il ne l'a fait lui. Cela convient également à son petit ami, qui profite de ce contact, les yeux fermés. Ses mains viennent se balader dans le dos de son amoureuse.

— Maintenant ? demande-t-elle.

En réponse, il retire ses mains. Il ne veut surtout pas la forcer. Elle se met à le regarder avec un drôle d'air.

— Princesse ?

Quelque chose semble la gêner, il a peur que ça soit lui. Mais elle murmure :

— Je me suis trompée de mot !

A son tour, il la regarde étrangement, sans comprendre. Elle fait un grand sourire.

— On reprend, ajoute-t-elle en attrapant les poignets de son amoureux pour que ses mains reviennent se poser en bas de son dos. Ici ? Tu veux pas qu'on aille à un autre endroit que mon bureau ?

Il sourit à son tour.

— Viens, dit-il.

Il attrape alors sa main et la tire hors de la pièce, non sans prendre le temps de récupérer Clem'. Ils marchent précipitamment vers leur chambre. Une fois la porte franchie, il demande :

— Ce lieu te convient-il plus ma belle ?

— Beaucoup plus, répond-elle avec un grand sourire.

Puis elle revient l'embrasser en passant ses bras autour de son cou.

— Donc... Je peux?

Il veut être sûr qu'il ne va pas la mettre mal à l'aise. Mais elle hoche la tête, sûre d'elle.

Déjà, ses doigts s'affairent, partant à la découverte des détails de la peau de sa compagne. Il glisse ses mains sur son ventre, par dessous le T-shirt de son amoureuse. Elle descend ses bras, attrapant le tissus et le remontant le long de son corps jusqu'à l'enlever complètement.

Il passe les mains dans son dos et les remonte le long de colonne vertébrale jusqu'à son soutien gorge dont il défait l'attache rapidement. Elle fait glisser le vêtement sur ses bras, libérant sa poitrine qu'il vient embrasser.

Ils reculent vers le lit, et s'y installent. Il se met à califourchon sur la taille de son amoureuse et se penche pour venir de nouveau embrasser sa peau.

Elle ferme ses yeux, sa tête enfoncée dans l'oreiller. Elle murmure le prénom de son amoureux.

Tandis que ses lèvres jouent sur les seins de sa petite amie, ses mains viennent se poser sur ses hanches et la caresse doucement.

Elle lève ses bras à la recherche de son partenaire. Elle trouve sa tête et pose ses mains sur ses joues. Il arrête d'embrasser sa poitrine et remonte sa tête vers le visage de sa compagne. Elle ouvre les yeux quand elle l'entend chuchoter son nom et un sourire étire ses lèvres qu'il vient immédiatement recouvrir des siennes.

— Merci, dit-elle tout bas. Merci d'être là. Merci d'exister.

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