Elle se jeta sur lui, les points serrés.

Elle le frappa violemment dès qu'il fut à sa portée. Elle voulait lui faire mal. Elle voulait qu'il souffre. Même si elle ne le connaissait pas. Elle espérait que cela permettrait à sa propre douleur de sortir de son corps. Et de son cœur. 

Ses poings s'abattaient sans relâche sur le garçon devant elle, laissant des marques et du sang sur son visage. Il était tombé, et elle l'avait suivi, désormais assise à califourchon sur lui. Elle frappait toujours plus fort. 

Les larmes coulaient sur ses joues. Il y avait deux raisons à cela. La première était que ses phalanges la faisait souffrir. La deuxième, la véritable raison, était que la douleur dans son cœur grandissait à chaque coup qu'elle donnait. Ses poings se desserrèrent. Ses coups s'espacèrent, se firent moins violents. Elle s'arrêta.

Un cri glaçant s'échappa de sa bouche. Un hurlement presque bestial, qui faisait ressentir toute sa souffrance. Le cri s'éteint alors que sa voix faiblissait, ses mains étaient retombées contre son corps. 

Elle se releva, les yeux embués des larmes qui dévalaient après sur ses joues pour aller s'écraser sur le sol. 

Elle recula. Prit la fuite. Abandonnant le visage ensanglanté de sa victime.