Chapitre VIIIKirei Kotomine


Anaïs

Bon, allez, qui ne tente rien n'a rien ! Autant tenter de discuter avec lui, non ? Au pire, on me prendra juste pour une folle, c'est tout ! Je prends une grande respiration. En tant que Servant, il devrait comprendre tout ce que je dis.

- D... Dis... Je... Je sais que tu es là... Pas besoin de te cacher...

Personne ne me répond. Je soupire. En plus, avec ma jambe qui me fait mal, je peux strictement rien faire...

- C'est ton Master qui t'as interdis de parler avec moi, c'est ça ? Je comprends... Après tout... je ne suis pas censée savoir quoi que ce soit, hein ? J'ai déjà de la chance d'être toujours en vie...

Toujours aucune réponde.

- Ça fait bizarre... J'ai l'impression de parler toute seule, là, mais bon... Dis... Je peux t'appeler Assassin, hum ? Je sais que tu vas pas me croire, mais je connais déjà ton vrai nom. Je vais quand même pas le dire, on sait jamais... D'ici qu'il y ai d'autre personnes qui comprenne le français ! Je n'ai pas envi de te désavantager !

Il ne me dit toujours rien.

- Dis... Je pense que tu ne me répondras toujours pas, mais... tu sais ce que je suis dans cette Guerre Sainte, Assassin ? Je ne comprends pas... Pourquoi Archer m'a protégée... ? Pourquoi ton Master, le père de ton Master et le Master d'Archer s'occupent-ils de moi ? Je ne comprends pas... En tant normal, j'aurais dû mourir depuis longtemps, mais... je suis toujours là. En plus, ils se sont occupés de prévenir mes parents... Je ne comprends pas du tout...

Je me tais et réfléchis, perdue. C'est vrai... pourquoi... ? Une porte s'ouvre d'un seul coup. Je sursaute et me tourne vers le bruit : c'est la porte de « ma chambre » qui s'est ouverte. Je vois Kirei me regarder avec des yeux noirs et perplexe. Je pâlis. Oups... J'avais oublié la possibilité qu'il puisse m'entendre, lui... Il s'avance dans la chambre et ferme la porte calmement.

Effrayée, je recule le plus que je le peux malgré la douleur dans ma jambe. Il va me tuer... Il va me tuer... Il va me tuer !

- Who are you ? (Qui es-tu?) , me fait-il, froid, mais s'arrêtant d'avancer, voyant que j'étais trop effrayé.

Je... Je suis censée dire quoi, là... ? Je ne dis rien et m'apprête à sortir du lit et courir dans la direction de la fenêtre en cas de problème, malgré mon mal de jambe.

- I see... You lost your tongue, hum ? (Je vois... Tu as perdu ta langue, hum?)

Un frisson me traverse le dos. Il... Il veut... me tuer... ?

- You know Assassin, right ? (Tu connais Assassin, n'est-ce pas?)

Je ne dis rien.

- I see... You know Archer too... (Je vois... Tu connais Archer aussi...)

Je recule légèrement mais il s'en rend compte tout de suite.

- Assassin.

Malgré qu'il parle japonais, j'ai tout de suite ce qu'il m'a dit, ce mot ne change pas d'une langue à une autre : Assassin. Il a appelé son Servant. Je m'arrête tout de suite de bouger, blanche comme un linge. Kirei sourit. Je sens une présence derrière moi. C'est Assassin.

- You seem to really know Assassin. You're very... strange. How can you know his existence ? (Tu sembles réellement connaître Assassin. Tu es vraiment... étrange. Comment peux-tu connaître son existence?)

Je ne dis toujours rien. Il soupire.

- I see... You really don't want to speak. Haaa... Just tell me... How can you know me ? Have we ever one day meet ? (Je vois... Tu ne veux vraiment pas parler. Haaa... Dis-moi juste... Comment peux-tu me connaître ? Est-ce qu'on s'est déjà rencontré un jour?)

- No... Never. , (Non... Jamais.) lui réponds-je, ferme mais encore effrayée.

Il me regarde droit dans les yeux. Il se lève et parle en japonais. Il doit donner des informations à Assassin à tout les coups. Il me regarde et se dirige vers la porte.

- The Holly Grail. , dis-je.

Il s'arrête, surpris, et se retourne.

- I know. I know every thing about that. I know what you will do, what will do Tokiomi, who will be the winner and what will happen after. , (Je sais. Je sais tout à propos de ça. Je sais ce que tu vas faire, ce que va faire Tokiomi, qui seront les gagnants et ce qu'il va se passer après.) fais-je, lui lançant un regard noir.

Il se retourne vers moi, semblant prendre au sérieux ce que je lui dis.

- Ohhh... Really... ? Tell me, so... (Ohhh... Vraiment... ? Dis-moi, alors...)

- A spy daemon will appear. It will try to supervise what happen here. And the person who do that... It's you're worst ennemy. Emiya. Kiritsugu Emiya. (Un démon espion va apparaître. Il va tenter de surveiller ce qui se passe ici. Et la personne qui fait ça... C'est ton pire ennemi. Emiya. Kiritsugu Emiya.)

Il pâlit, ne croyant pas mes paroles.

- Wh... What... ? (Qu... Quoi?)

- Go see. (Va voir.)

Il s'apprête à sortir mais un des Servants de Kirei fait son apparition.

- Master. J'ai trouvé cet espion dans les parages.

Je comprends tout ce qu'elle dit, étant donné qu'elle est une Servant et que tout le monde peut comprendre leur langage. La Servant (car ici, l'Assassin est une femme) me regarde, surprise de ma présence. Kirei pâlit encore plus.

- Master... ? , fait-elle, surprise de sa réaction.

Il se retourne vers moi, des plus inquiets mais sentant que j'avais quelque chose véritablement en moi.

- Who... are you... ? (Qui... es-tu?)

Un bruit de porte se fait entendre en bas. Quelqu'un vient de rentrer. Je regarde par la porte mais ne voit rien. Pourquoi j'ai un mauvais pressentiment... ? J'entends deux voix d'hommes parler. Tokiomi et le prêtre Kotomine, le père de Kirei ! Qu'est-ce qu'ils font là ?!?! Je pâlis et recule légèrement.

Tokiomi, suivi du père Kotomine, arrivent dans ma chambre. Ils me regardent, surpris que je sois autant effrayée mais surtout que Kirei soit aussi blanc.

- Kirei ? , fait Tokiomi, surpris.

Ils comment à parler tout les deux à Kirei, mais celui-ci semble du mal à reprendre ses esprits. Je recule légèrement. Il faut que j'en profite. Il faut que je parte d'ici ! Alors que je sentais qu'Assassin avait disparu, je recule mais mon dos heurte quelque chose. Un corps... ? Je me retourne et vois... Archer. Je vois Gilgamesh. Il me fait un mauvais sourire. Je me sens légèrement plus rassurée mais est toujours un aussi mauvais pressentiment.

- Où comptais-tu aller, hum ?

Je ne dis rien, m'ayant fait complètement griller. Tout le monde se tourne vers moi, ne s'attendant pas à ce que je tente de partir. Tokiomi commence à parler à Gilgamesh puis les yeux retournent sur moi. Je tente de chercher une sortie désespérément, mais rien. J'entends Gilgamesh pouffer de rire.

- Alors que tu es enfin en sécurité, tu essayes de t'enfuir ?

- Ici ? En sécurité ? Vous rigolez ?! Comment je pourrais être en sécurité avec lui ! , fais-je, regardant Kirei dans les yeux.

Gilgamesh me regarde, surpris. Les autres regardent Gilgamesh, attendant une traduction, mais c'est un Assassin qui vient en fin de compte servir de traducteur. Tokiomi parle se tournant vers moi et s'approchant calmement.

- Comment ça, lui ? Tu connais Kirei ? Pourquoi avoir peur de lui ? , me traduit Assassin.

Je tente de reculer un peu plus mais tape de nouveau dans la poitrine de Gilgamesh. Il est dans sa tenue décontractée. C'était mieux quand il était en armure ! Je ne sentais pas son corps directement !

- J'ai déjà assez parlé à Kirei tout à l'heure ! Je... Je veux savoir... Pourquoi vous me gardez en vie ! Je devrais mourir, normalement ! Tout ceux en dehors de cette Guerre Sainte connaissant son existence doit mourir ! C'est la règle ! Alors... Pourquoi ? Qu'est-ce que je suis, au juste ?! Pourquoi j'ai survécu à l'attaque de Berserker ?! Comment j'ai pu rentrer dans la sphère de Kayneth ?! Pourquoi ?!?!

J'ai tout déballé d'un seul coup. J'étais énervée mais effrayée en même temps. Gilgamesh ne dit rien et Tokiomi attend la traduction d'Assasin, qui tarde à venir, surpris de mes paroles. Tout le monde me regarde avec de grands yeux dans un premier temps puis ils se regardent, semblant d'accord sur quelque chose. Tokiomi et le père Kotomine parlent tout bas puis Tokiomi se dirige vers moi calmement, ne voulant pas être trop brusque.

- Calme-toi... Je comprends que tu sois perdue. Nous allons tout t'expliquer calmement, mais pour ça, il va falloir que tu nous explique comment connais-tu Berserker... ? Et Kayneth ? , traduit Assassin.

Je le regarde, ne sachant pas si je dois vraiment expliquer ou non. On risque de me prendre pour une folle, mais en même temps... C'est le Master d'Archer. Ce serait impoli de ma part de cacher quelque chose à Tokiomi, et donc à Archer. Si seulement je pouvais parler japonais...

- Tokiomi. , fait Gilgamesh d'un seul coup.

Celui-ci le regarde, surpris.

- Je sais comment faire pour qu'elle arrive à te parler directement, sans avoir besoin de traducteur. Laisse-moi deux minutes.

- Bi... Bien. Je vous remercie, Roi des Héros.

Il s'incline et s'en va. Même si je n'ai pas un très bon niveau en japonais, j'ai quand même compris cette phrase à peu près. Tokiomi se relève et se dirige vers Kirei, le père Kotomine et Assassin, en attendant. Il se met dos à nous, nous laissant tranquille, mais voulant être sûr tout de même qu'Archer ne fasse pas n'importe.

Gilgamesh lâche un « Tss... » d'ailleurs. Il me prend par la taille, toujours derrière moi.

- Dis-moi... Pourquoi as-tu tant que ça peur de Kirei ? , me murmure-t-il dans mon oreille.

Je rougis, ne m'y attendant pas.

- J... J... Je... C'est juste qu'il... qu'il...

Je tente de trouver des mots, mais rien ne sort. Il rigole et me souffle dans l'oreille.

- Bah, tant pis. Je le saurais bien assez vite.

Je rougis de plus et ferme le plus que je le peux ma bouche, tentant d'éviter de laisser sortir un seul son de ma bouche. Il pouffe de rire et me lèche délicatement l'oreille. Je suis sur le point de gémir mais il met sa main sur ma bouche rapidement, évitant ainsi que je laisse sortir un son.

- Interdiction de faire du bruit.

Il continue tranquillement et je m'agrippe à sa main, effrayée de faire un seul bruit. Au bout de trente secondes, il s'arrête.

- Alors, tu ne veux toujours rien me dire ? , murmure-t-il à mon oreille.

Je ne dis rien.

- Réponds-moi, bâtarde.

- Je... Je n'ai pas le droit de faire du bruit, non... ? , murmure-je, savant très bien ce qui allait m'arriver en lui répondant ça.

À ma grande surprise, il éclate de rire et se rapproche de mon oreille.

- Dis-donc, vassale ! Je ne crois pas t'avoir autorisée à me répondre sur ce ton !

Il glisse sa main vers mon entre-jambe et lèche de nouveau mon oreille. Je deviens rouge comme une tomate et je sens d'un seul coup quelque chose de puissant sortir de moi. Qu'est-ce que... ?!?!

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