Chapitre IIVoyage au Japon
Anaïs
Je me lève beaucoup plus tôt que prévue : environs deux heures en avance. Et pourtant, je ne suis pas fatiguée ! Je vérifie une vingtaine de fois que tout soit bien près (oui, je me suis levée : impossible de me rendormir) et commence à m'habiller. Je fais aussi ma toilette dans la salle de bain discrètement pour ne pas réveiller tout le monde et range toutes mes affaires de toilettes dans une trousse.
L'heure de se lever finit par arriver et tout le monde se lève en quatrième vitesse pour faire sa toilette et tout. Comme moi, ma famille finit par être prête beaucoup plus tôt que prévue et on commence alors à tous discuter, moi particulièrement excitée. L'heure finit par arriver et on part avec toutes nos affaires dans la voiture pour aller dans la direction de l'avion. Évidemment, on part avec nos animaux (deux chats, un mâle et une femelle ainsi qu'une chienne, qui n'a pas encore un an). On arrive à l'aéroport, on attend patiemment l'heure et on finit enfin par monter dedans. Le trajet a été extrêmement long (16h30) mais en fin de compte, comme je ne faisais que parler avec tout le monde, ça a été beaucoup moins long que ce que je ne pensais.
Une fois arrivée, ça a été le plus beau jour de ma vie, je pense. J'ai mis mon premier pas sur la terre du Japon, à Fuyuki plus exactement. Ça a été merveilleux. J'avais l'impression de marcher sur un nuage. Pour être honnête, je ne parle pas vraiment japonais. Je gère pas mal l'anglais, donc ça va mais pour le japonais en lui-même, eh bien... J'apprends cette langue mais j'apprends. Je ne sais pas dire grand-chose, en fait. Mais bon... Pas grave ! J'apprendrai sur le tas !
Première chose à faire : trouver l'hôtel. Après quelques difficultés, on a fini par le trouver. Il est vraiment chouette. Ce n'est pas un hôtel fait traditionnel, c'en est un tout à fait normal, comme on en trouve en France ou ailleurs. On a déposé nos affaires et fait une petite pause. En même temps, il faut bien ! On se pose dans nos lits, épuisés, ne pensant qu'à une seule chose : se reposer le reste de la journée pour pouvoir s'habituer au changement d'horaire ainsi que de récupérer de ce trajet terrible en avion !
La nuit est arrivée bien plus vite que ce que l'on avait imaginé et nous nous sommes couché bien rapidement. Mon esprit était déjà rempli de pleins de bonne choses : j'étais beaucoup trop impatiente de voyager dans le Japon.
*
???
Sasori arrive vers moi avec Tora. Il s'incline tout les deux et je leur fais signe de se relever et de parler.
- Elle est bien arrivée. , me fait Sasori. Sans encombres. Elle n'a rien fait de particulier à part aller dans l'hôtel comme prévu et y passer le reste de la journée. Demain, elle devrait, elle et sa famille, commencer à voyager dans le Japon.
- Bien. Très bien. , fais-je, buvant un verre. Des changements du côté des Servants et des Masters ? , demande-je à Tora.
- Non, toujours la même chose.
- Parfait.
Je bois tranquillement un nouveau verre.
- Je la suis et la ramène avec moi ? , demande Sasori, inquiet qu'elle nous échappe.
Je ne peux pas m'empêcher de lâcher un sourire.
- Ne t'en fais pas Sasori. On la ramènera avec nous en temps et en heure. Tout d'abord, il faut qu'elle s'imprègne de la vie, ici. Attendons encore quelques temps. Je dirais... encore deux jours. Je suis sûr qu'il se sera passé quelque chose d'ici là.
Il ne dit rien, comprenant et son inquiétude disparaissant.
- J'ai hâte de la retrouver ! , ne peux s'empêcher de dire Tora.
- Tora... Je te signale que nous sommes fasse au boss. , lâche Sasori, désespéré.
- Il a raison. , fais-je, le sourire aux lèvres. Toi aussi tu n'attends que ça, n'est-ce pas ?
- Mais c'est surtout pour vous qu'on va la récupérer, nous passons après.
- Tu sais très bien ce que j'en pense. , lui réponds-je. Pour moi, nous sommes tout les trois au même niveau. J'accepte que vous me considérez comme un chef fasse aux autres, mais entre nous, pourquoi tant de marque de respect ? Je te rappelle aussi que cette fille nous appartient. À tous les trois !
- Fais pas cette tête, Sasori ! Aku a raison ! Tu prends ton rôle trop au sérieux ! , fait Tora, éclatant de rire.
- C'est vrai... Je suis tellement inquiet pour notre mission que j'en oublie le plus important... , fait Sasori, dépité. Excuse-moi, Aku.
- Ce n'est rien. Cette mission... On la réussira. Il n'y a pas de problèmes là-dessus. J'ai hâte de voir le déroulement que va prendre cette histoire ! , rigole-je.
Je fais tourner mon verre, le vin tournant aussi. Mes yeux marrons prennent une couleur rouge dans le vin et je souris, satisfait. Bientôt... Très bientôt... Tu seras de nouveau mienne... Mew.
*
Anaïs
Je me réveille avec difficulté. Je suis tellement bien dans mon lit ! Je n'ai pas envi de bouger ! Le fait que mes parents et mes sœurs me secouent me fais bouger du lit. On se prépare entièrement et très vite, on est déjà dehors en train de visiter la ville. Tout dire serait trop long, donc en gros, on a visité toute la ville et ses alentours toute la journée. On a rien fait d'autres. On s'est éclaté comme des fous, tous ensemble. On a mangé un pique-nique...
La fin de la journée est vite arrivée. On est partie se coucher, rêveur et le lendemain, je me suis réveillée la première et on a commencé à se promener encore une fois. Cette fois-ci, j'ai été autorisé à bouger toute seule, étant donné que j'ai un téléphone et que je me débrouille pas trop mal en anglais.
Je marche à droite, à gauche, regarde dans les vitrines, tente de lire ce qui est marqué ou bien tout simplement d'écouter les conversations des personnes. Je n'ai presque rien compris. Je continue de me promener, tranquillement et aperçois quelque chose de marquant. Une femme, habillée tout en blanc, cheveux blanc aussi d'ailleurs. Un femme très jeune. Ça m'a surprise et je me suis arrêtée nette. Beaucoup de personnes les regardent étrangement, mais passent leur chemin. Moi, je ne bouge pas du trottoir. Je reconnais cette personne. Enfin... elle lui ressemble énormément, en tout cas. À côté d'elle se trouve aussi une autre femme, elle habillée en costard cravate noir. Elle semble se comporter comme un chevalier servant et comme un homme aussi. Elle est blonde, les cheveux semblant être accrochés en couette basse. C'est... pas possible... Impossible... Inimaginable... Elles... Elles ne peuvent pas être là... C'est impossible... Elles... Elles sont censées être des personnages de manga, rien de plus !
La femme blonde se tourne vers moi, sentant à tout les coups mon regard sur elle. Je sursaute de surprise et la femme aux cheveux blancs se tourne dans ma direction, surprise. Je me retourne et fais semblant de reprendre ma route, tentant de paraître la plus calme possible. Je sens son regard sur moi pendant un petit moment, jusqu'à ce que j'arrive à partir assez loin pour qu'elle ne puisse plus me voir.
*
???
Irisviel m'emmène un peu partout, voulant découvrir le monde. Le monde extérieur et plus précisément, le lieu où est né son époux. Alors qu'on est en train de marcher, elle en train de me tenir mon bras et moi jouant son chevalier servant, je sens d'un seul coup le regard de quelqu'un sur moi et ressens une présence. Irisviel s'arrête, regardant quelque chose dans la vitrine à côté d'elle, émerveillée.
Je reste stable, réfléchissant. Ce regard... Cette présence... Celle d'un autre Servant ? Non, ce n'est pas ça. C'est quelque chose d'autre. Comme si... la personne qui me regarde je la connaissais. Pourquoi... ? Pourquoi cette sensation ? Pourquoi même cette nostalgie ? Attends ! Est-ce que ce serait... !
Je me tourne calmement vers la personne qui me regarde. J'aperçois tout de suite la personne. Une jeune fille de 15 ans, je pense. Elle a des lunettes, des cheveux marrons accrochés en couette basse. Elle n'est pas japonaise. C'est une étrangère. Elle porte une tenue de fille de tous les jours dans ce temps. Est-ce une Master ? Non, que ferait-elle sans son Servant ? À moins qu'il soit à côté d'elle ? Non, je sentirais sa présence. Ce doit être une citoyenne ordinaire. Mais pourtant... Pourquoi nous regarde-t-elle, Irisviel et moi ? Pourquoi je ressens son regard en particulier ? Irisviel, comprenant que je m'attardais sur quelque chose d'autres que ce qui est en vitrine se retourne vers moi et regarde dans ma direction, perplexe. Elle regarde, la jeune fille, surprise. Se rendant compte qu'on la regarde aussi, elle sursaute et semble paniquée. Elle se retourne d'un seul coup et s'en va. Lorsqu'elle se retourne, je revois une image d'une personne que je connais fort bien se retourner, elle aussi. Je tends ma main devant moi, croyant la revoir mais rattrape très vite ma main. Je continue de regarder la jeune fille jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement dans la masse de gens.
- Qui est-ce ? , me demande Irisviel.
- Je ne sais pas... , réponds-je. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai ressenti son regard sur moi. Au moment où elle est partie, j'ai revu l'image d'une personne très importante pour moi partir mais j'ai dû rêver. , fais-je, me rappelant de cette jeune femme que j'ai vu l'espace d'un instant.
- Moi aussi, j'ai senti son regard. Plus que ceux des autres. Peut être est-elle une Master ?
- Non, je ne pense pas. Aucun Master ne se promène sans son Servant.
- Hum... Étrange... , fait mon Master provisoire, perplexe. Peut être est-elle une magicienne qui a senti que tu n'es pas humaine ?
- Je ne pense pas... Vous comme moi auriez senti sa puissance magique.
- C'est vrai, tu n'as pas faux, Saber.
Je continue de réfléchir, perplexe. Pourquoi cette nostalgie... ? Aurait-elle un lien avec « Elle » ?
- Ne t'en fais pas, Saber. Si cette jeune fille a quelque chose de spécial, nous la retrouverons bien vite ! , me fait Irisviel, le sourire aux lèvres.
Je souris.
- Oui.
- Allez ! Continuons ! Nous avons encore du temps devant nous !
Elle me tire en avant pour qu'on puisse continuer de faire les touristes. J'espère que cette jeune fille n'est pas impliquée dans la guerre du Graal...
*
Anaïs
Je respire avec difficulté. C'est impossible. Impossible ! Strictement impossible ! Ces filles... c'étaient... Irisviel et Saber ! Des personnages de Fate/Zero ! C'est impossible que ce soit elle ! IM – PO – SSI – BLE !!! Je reprends mon souffle. Explication : quand j'ai senti que je n'avais plus leur regard sur moi, j'ai couru comme une folle me mettre loin d'elle.
Bon. Allez. J'ai dû rêver. Il n'y a que ça comme explication. La guerre du Saint Graal n'existe pas, tout comme ces filles ! Je reprends la suite de ma découverte de la ville, tentant d'oublier tout ce que j'ai vu. Malheureusement, je n'ai pas réussi une seule fois d'enlever ça de ma tête.
Je continue de marcher et vois quelque chose qui me pique ma curiosité dans une vitrine. Je me dirige vers elle et une fois que je me suis rendue compte que c'était un truc de cuisine (chose que je n'utiliserai pas vu que je ne sais pas cuisiner), je me retourne et vois quelque chose qui m'éblouis sur le coup. Qu'est-ce que c'est encore que ce bordel ?! Je rouvre les yeux avec difficulté et me rends compte que personne n'est aveuglé par cette lumière. Je suis folle, c'est ça ?
Je regarde tout de même ce qui aurait pu m'éblouir et voit quelque chose de dorée. Complètement dorée. Je cligne des yeux, ne comprenant pas ce que ça pouvait être. Pourquoi en plus de ça personne ne réagit ?! Je regarde attentivement et me rend compte que c'est... une armure ?! J'ouvre de grands yeux, ne comprenant pas. Je me frotte les yeux mais c'est toujours là. Je me rends compte que l'armure marche. Quelqu'un porte une armure et se promène avec... ? Hein ?! Et personne ne s'en rend compte ?! La personne a des cheveux blonds qui remontent sur sa tête. On dirait des flammes... Des flammes ?!
Je ne peux pas m'empêcher de contempler cette or émerveillée. Pourquoi personne ne le voit ? C'est que c'est une habitude ? Non, impossible. Les étrangers comme moi serait surpris.
À ma grande surprise, l'homme se retourne vers moi d'un seul coup. Il me lance un regard noir avec ses yeux rouges sangs. Ses cheveux blonds remontant sur sa tête comme des flammes... Cette armure dorée brillant de milles feux... Ses yeux rouges comme le sang... C'est... C'est vraiment impossible... Qu'est-ce que j'ai bu ce matin ?!?! Paniquée, je recule légèrement et à mon grand malheur, l'homme en armure se tourne de façon à être face à moi. Ok... Ok... On se calme... Je dois juste rêver... Tout ira bien... Il faut juste... que je me casse d'ici !
Je le regarde puis tourne les talons et marche calmement dans un premier temps. Après avoir passé quelques personnes, je commence à marcher plus vite et je finis même par courir. Je passe entre les gens sans les bousculer et regarde à droite et à gauche. Une cachette... Une cachette... Une cachette ! Je trouve une ruelle entre deux maisons. Trouvé !
Je fonce dedans et pars bien à l'intérieur, de façon à me cacher dans un coin. Je m'accroupis, épuisée d'avoir autant couru. Je vais passer pour une folle, moi... Courir parce qu'on voit un homme en armure... Et puis quoi, encore ? J'attends un peu et me relève, vérifiant qu'il ne m'ai pas suivi. Rien. Personne. Je soupire de joie, rassurée.
- Tu es bien rapide, bâtarde. , lâche une voix d'homme.
Cette voix, c'est celle de... ! Je me retourne, effrayée mais avant que je n'ai eu le temps de bouger, une main s'est mise sur ma bouche, une main en armure. Je pousse un cri de peur.
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