Jane

Plus tard dans la soirée, on a tous atterri chez moi. Plus tôt dans la matinée, je suis la seule réveillée. Je n'ai jamais aimé les grasses matinées, je me lève toujours très tôt pour préparer la journée. Je regarde autour de moi, dans le salon où l'on s'est affalé après avoir vu un bon film. Robin et Ella sont collé l'un l'autre, Kris et Hailey aussi et il y a Bee, Minerva et moi qui sont affalés comme deux patates sur la moquette. La journée d'hier a été très admirable, la visite était une pure merveille j'ai connu des endroits magnifiques et particulièrement le parc. Je pense revenir plus tard dans la journée après que j'aurai déposé mon CV dans des boutiques.

Je me lève donc et me prépare un jus d'orange afin de booster mon corps. Un bon vieux jus d'orange. Je sors sur le balcon une fois servie et entends le son de sa guitare qui joue encore une fois le même son que l'autre jour. Nate est très douée. La guitare me manque quand je l'entends jouer.

Nate ! Oh non, la lettre, je ne lui ai pas répondu. C'est la première fois que je reçu une lettre de quelqu'un que ma joie ne s'est pas caché devant les autres, qui m'ont prises pour une folle, bien sûr, ils ne savent rien.

Nous rentrons dans mon appartement, Minerva ne voulais pas rentrer non plus car elle dis qu'on doit fêter mon nouvel appartement. Lorsque je dépose les clés sur l'étagère, une petite bouteille en verre se tient debout sur mon balcon, contenant un papier enroulé. Je me précipite et le prend en m'excitant comme une puce.

« Jane, c'est ça ?

Vous êtes, très douée, j'ai trouvé les paroles magnifiques, comme vous. On peut donc dire que c'est notre chanson ?

Vous n'avez pas besoin de vous excuser, je n'étais pas effrayé enfin, si peut être (ce qui n'est pas très viril du tout) mais la cause principale n'était pas vous. Même maintenant, vous m'intriguer, vous êtes bien la seule de mes voisins à  avoir fait une telle approche.

J'ai vu que vous vous intégrez bien, comme je n'ai pas eu le temps de le dire, je vous souhaite la bienvenue, très chère. J'espère que nous entretenions à l'avenir une bonne relation. Je suis déçu que vous m'ayez connu par l'intermédiaire de mes voisins. Mais si l'on continu ainsi, nous pourrons nous connaître d'avantages.

Nate »

Toute la soirée, j'ai souris bêtement, comment une simple lettre pourrait-elle me procurer autant de bonheur ?

Et voilà, ça recommence.

Je regarde les filles et Robin encore dans un sommeil profond, je me rends donc dans ma chambre et le répond.

« Cher Nate,

Je suis actuellement la seule debout, j'ai amené mes amis dans mon appartement, ceux d'hier. C'est pourquoi je m'excuse de ne pouvoir répondre que maintenant. J'étais occupé à servir mes invités.

J'espérais vraiment que vous les avez trouvées à la hauteur car ça fait vraiment une baille que je n'ai pas écrit une chanson.

En une seconde, j'étais étonné de vous voir parti si brusquement. C'est normale que je m'excuse car je suis nouvelle ici et je ne veux aucune distance envers des personnes que je ne connais pas. Moi ? Vous intriguer ? A ce point ? Je suis contente alors que mon approche ne vous a pas effrayé. Pourquoi nos voisins vous détestent-ils ? Minerva m'a dit que d'après les rumeurs vous avez changé.

Merci, c'est vrai que les circonstances de nos rencontres ne sont pas normales.Oui, à vrai dire je n'ai pas pensé aussi bien m'intégrer, la petite soirée organisé par votre mère m'a vraiment été d'une grande aide.

Eh oui, j'espère que les jours à venir sera favorable pour nous. Nous pourrons même envisager à sortir une autre fois.

PS : qu'en dites-vous de toquer cinq fois pour signaler qu'il y a une lettre sur le balcon si on est dans nos apparts ?

Jane »

Je mets la lettre soigneusement enroulé dans la bouteille en verre.

Je toque et mets la bouteille, de l'autre côté de la rambarde.

Tu lui proposes un rendez-vous là ? Tu craques sur lui ?

Quelle sorte d'absurdité dis-tu ? Il a juste apprécié mon approche contrairement à ses voisins.

Son bonheur t'importe maintenant ?

J'arrête de me débattre avec toi.

Je suis retiré de mes pensées par les autres qui commencent à discuter entre eux en me cherchant. Je soupire d'exaspération et les rejoins.

-    Salut ! Vous avez bien dormi ?

-    Super, je crois que c'est ces deux-là qui ont bien dormi, dis Bee en montrant Ella et Robin du doigt.

-    J'ai du jus d'orange et du café pour bien vous réveiller. Les céréales sont dans les placards et le pain dans le...

-    Non, on  va rentrer, on a assez abusé de ta convivialité, lance Kris.

Après maintes supplications, ils acceptent un bout avant de partir.

Après que j'ai rangé l'appartement, je décide de prendre un bain avant de m'habiller pour sortir. Je vérifie que j'ai mon CV et sors pour chercher du travail.

Je prends une pomme et des barres de céréales pour mettre dans mon sac et ferme à clé la porte.

...

Je suis affalé sur le banc du parc épuisée d'avoir parcouru tous le quartier à la recherche d'un petit boulot. J'ai besoin de café. Je traverse la rue d'en face et commande un cappuccino à emporter.

Lorsque je reviens sur mon banc, j'observe les gens : les personnes qui circulent, des gens sur leur téléphone, qui lisent, et certains sont main dans la main. A trois heures, un vieux couple rigole ensemble et se font un câlin.

J'ai toujours été une grande romantique, ma conscience avais raison que je pouvais facilement tomber amoureuse mais ça c'est parce que vivre un vrai amour n'est pas apparu dans mon vocabulaire. Je n'ai connu que les amourettes. Le premier amour n'a jamais existé pour moi. Tôt ou tard, il apparaîtra, je le sais et je le sens.

-    Du café, à 16h ? Tu viens de l'étranger hein ?

Je tourne la tête et mon cœur rate un battement quand je vois un garçon un peu plus âgée que moi. Oh Mon Dieu.

-    Il est bon votre café ?

-    Pourquoi ?

-    Vous en bavez.

Affreusement gênée, je tourne la tête et essuie cette fameuse bave.

-    Je m'appelle Jake.

-    Hum, d'accord.

-    Vous savez ? D'habitude on devrait répondre en se présentant aussi, quand quelqu'un le fait.

-    Je ne vous connais pas, qui sait vous êtes peut-être un psychopathe.

Il balance sa tête en arrière en riant. Et j'avoue qu'il est adorablement sexy comme ça.

-    Ais-je l'air d'en être un ?

Vu son visage angélique, non mais qui sais ?

-    Angélique ? Insinuez-vous que je suis beau ?

Oh non, j'ai parlé à voix haute.

-    Non, je parlais du monsieur derrière vous.

Je déglutis en voyant un barbu avec des dents jaunâtre. Il sourit et je détourne rapidement la tête.

-    Ne mentez pas...

-    Bon vous êtes beau mais ça n'atténue pas mes doutes, jeune homme. L'habit ne fait pas le moine.

-    Jeune homme ? Tu as quoi ? Cinquante ans ?

-    Tu me donne cinquante ans ?

-    L'habit ne fait pas le moine « madame »

Il m'arrache un rire que je transforme en toux. Il a de l'humour. Je me lève pour ne pas succomber à ce charme et passe devant lui pour rentrer.

-    Hé, je ne connais pas ton nom.

-    Rose !

-    Vous mentez très mal.

-    Peu importe, contentez-vous de ça ?

Rose, sérieusement ?

As-tu trouvé mieux peut-être ?

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