Chapitre 29

La lumière du matin pénétra doucement dans la chambre, caressant les visages endormis de Maïa et Marine. Les premières heures du jour étaient souvent les plus tranquilles, les plus paisibles. Maïa se réveilla lentement, un léger sourire sur ses lèvres en voyant Marine allongée près d'elle, les cheveux éparpillés autour de son visage. Elles étaient toutes deux emportées par le sommeil après une nuit empreinte de tendresse, de découvertes et de complicité.

Les derniers vestiges des incertitudes s'étaient dissipés, et ce qui restait était une douce chaleur, une promesse silencieuse de jours meilleurs, ensemble. Maïa caressa doucement la joue de Marine, son doigt glissant lentement sur sa peau, comme pour s'assurer que cette réalité était bien celle qu'elles avaient choisie.

Marine se réveilla à son tour, ses yeux s'ouvrant lentement, un éclat de surprise d'abord, puis un sourire, une douceur infinie. Elle tourna la tête vers Maïa, leurs regards se croisant, et la tension de la veille sembla se dissiper complètement.

— Salut, murmura Maïa, sa voix encore éraillée par le sommeil.

— Salut, répondit Marine, sa voix plus douce que jamais. Elle se rapprocha de Maïa, plongeant ses yeux dans les siens. Comment tu te sens ?

Maïa sourit doucement, caressant une mèche de cheveux de Marine.

— Bien... je me sens... enfin complète, je crois. Comme si tout était à sa place, enfin.

Marine soupira d'un air de soulagement, comme si ce simple moment était la conclusion de tout ce qu'elle avait essayé de construire ces derniers jours. Elle se redressa légèrement, la tête appuyée sur son bras, et observa Maïa avec intensité.

— Tu sais, j'avais peur que tu ne me pardonnes jamais. Que ce soit trop tard...

Maïa la regarda, une lueur de tendresse dans les yeux.

— Il n'est jamais trop tard pour repartir de zéro, Marine. Pas avec toi.

Marine sourit, un sourire qui parlait de reconnaissance et d'amour. Elle se pencha alors, cette fois-ci sans hésiter, et déposa un baiser doux sur les lèvres de Maïa. Un baiser simple, mais qui en disait long sur tout ce qu'elles avaient traversé, tout ce qu'elles avaient gagné.

Le silence s'installa entre elles, seulement rompu par les bruits lointains de la ville qui commençaient à se faire entendre. Maïa se leva doucement, enroulant une couverture autour d'elle pour se diriger vers la fenêtre. Elle ouvrit lentement les rideaux, laissant entrer un peu plus de lumière dans la pièce, et observa la ville qui s'éveillait lentement, tout comme elles.

— Tu veux qu'on reste ici toute la journée ? demanda Marine, sa voix pleine de douceur, ses yeux ne quittant pas Maïa.

Maïa tourna son regard vers elle, son sourire radieux comme un rayon de soleil.

— J'aimerais ça. Mais il faut qu'on y aille. Il y a encore des choses à faire, des concerts à donner, et je veux être avec toi, tout le temps. On va vivre tout ça ensemble, chaque moment.

Marine acquiesça, un sourire sincère aux lèvres. Elle se leva à son tour, se dirigeant vers Maïa pour l'enlacer par derrière, déposant un baiser dans son cou.

— Alors, on fait ça ensemble.

Les deux filles restèrent ainsi un moment, profitant de l'intimité du matin, de la douceur de leurs gestes. Elles n'avaient plus besoin de mots, seulement d'être là l'une pour l'autre, de se comprendre sans avoir à s'expliquer.

Quelques heures plus tard, après un petit déjeuner rapide et une dernière vérification dans leurs valises, elles se retrouvaient de nouveau sur le chemin du tourbus, prêtes pour le prochain concert. Les tensions qui avaient existé entre elles semblaient désormais appartenir à un passé révolu, et Maïa ne pouvait s'empêcher de sourire chaque fois que Marine la regardait, comme si leur complicité venait d'être scellée, enfin.

Dans le tourbus, les autres membres du groupe étaient déjà là, échangeant des blagues et des conversations animées. Cependant, un regard furtif de Franck croisa celui de Maïa. Il resta silencieux, mais un léger frisson parcourut Maïa à cet instant. Bien qu'elle soit en paix avec ses sentiments pour Marine, elle savait que le chemin n'était pas encore totalement dégagé.

Marine, qui avait remarqué son changement d'attitude, se pencha doucement vers elle.

— Tu es prête pour ce soir ? lui demanda-t-elle, son sourire apaisant Maïa d'un seul regard.

Maïa hocha la tête, son cœur plus léger qu'il ne l'avait été depuis des semaines.

— Plus que jamais.

Et alors qu'elles se dirigeaient vers le prochain concert, main dans la main, elles savaient que ce qui les attendait à chaque étape de cette tournée serait encore plus intense, plus beau, mais surtout, elles le vivraient ensemble.

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