Chapitre 28
Le vent soufflait légèrement à travers les fenêtres de l'hôtel, emportant avec lui les bruits lointains de la ville. Mais à l'intérieur de la chambre, une atmosphère de calme régnait, douce, presque feutrée. Les lumières tamisées donnaient à la pièce une allure chaleureuse et intime, loin des éclats de la scène ou du tumulte des jours passés. Des bougies parfumées étaient allumées, diffusant une lumière vacillante qui dansait sur les murs, et un parfum léger de lavande flottait dans l'air.
Marine se tenait devant la porte de la chambre de Maïa, un peu nerveuse, ses mains serrées autour du poignée. Elle avait appris à respecter le temps que Maïa lui offrait, et ces derniers jours, elle s'était efforcée de lui prouver qu'elle était prête à tout pour la reconquérir. Mais ce soir, quelque chose était différent. Maïa l'avait invitée, et même si les mots n'étaient pas prononcés, Marine sentait qu'il y avait une intention derrière ce geste.
Elle frappa doucement à la porte, son cœur battant plus fort qu'à l'habitude.
La porte s'ouvrit presque immédiatement, et Maïa apparut, un sourire lumineux illuminant son visage. Elle portait une tenue décontractée mais élégante, ses cheveux légèrement épars autour de son visage, et ses yeux pétillants comme si elle avait attendu ce moment depuis des jours.
— Salut, dit Maïa, sa voix douce, mais avec une chaleur qui fit sourire Marine malgré la nervosité qu'elle ressentait encore.
Marine répondit par un léger sourire, mais elle ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil à la pièce derrière Maïa. L'ambiance était... différente. Les rideaux étaient tirés, et des bougies illuminaient la pièce dans une lueur tamisée. Des coussins étaient éparpillés sur le lit, et une musique douce, presque imperceptible, se faisait entendre. Tout dans la chambre semblait avoir été arrangé pour un moment particulier.
— Waouh... souffla Marine, surprise. Tu... Tu as fait tout ça ?
Maïa haussait légèrement les épaules, mais son sourire ne s'estompa pas.
— J'avais envie de te créer un environnement calme, quelque chose d'un peu spécial. Peut-être qu'on pourrait... profiter d'un moment à nous.
Marine se sentit soudainement submergée par une vague d'émotion, de l'espoir mais aussi une peur sourde. Elle entra timidement dans la chambre, fermant la porte derrière elle, et se tourna vers Maïa, son regard cherchant des réponses.
— Alors... c'est... c'est pour dormir ? demanda Marine, une pointe d'hésitation dans sa voix, bien consciente qu'il y avait bien plus dans cette invitation que ce qu'elle laissait entendre.
Maïa la fixa un instant, son regard brillant, avant de répondre d'une voix calme mais pleine de certitude :
— Si les choses doivent arriver, elles arriveront. Mais je veux être honnête avec toi, Marine. Je n'ai pas perdu mon attirance pour toi. Je n'ai pas oublié...
Elle s'approcha alors doucement, ses mains effleurant légèrement celles de Marine.
— Je veux tourner la page du passé. Je préfère regarder vers l'avenir, un avenir où tu seras toujours dans ma vie, aussi proche que possible.
Marine resta silencieuse, son cœur battant plus fort. Les paroles de Maïa l'envahirent, les questions qu'elle avait depuis des jours se dissipant peu à peu, comme la brume sous les premiers rayons du matin.
— Donc... Marine commença, sa voix tremblante de douceur, ça veut dire que tu m'as pardonnée ?
Maïa sourit tendrement, un sourire plein de complicité et de certitude.
— Je ne veux plus vivre dans le passé, Marine. Ce qui compte, c'est ce que l'on va construire ensemble, maintenant. Et je veux qu'on le fasse, si tu es prête.
Marine s'approcha encore un peu plus, son souffle se mêlant à celui de Maïa. Elle ressentait chaque mot de cette déclaration comme une promesse, une ouverture vers quelque chose de plus fort, de plus beau.
— Tu sais, dit Marine, la voix plus basse, je ne sais pas exactement ce qui va se passer. Mais... est-ce que je peux t'embrasser ?
Maïa resta silencieuse un instant, le regard plongé dans celui de Marine. Puis, lentement, elle hocha la tête, un sourire timide aux lèvres.
— Oui, souffla-t-elle, sa voix pleine de tendresse. Tu peux.
Et c'était tout ce dont Marine avait besoin pour faire le premier pas. Ses lèvres effleurèrent doucement celles de Maïa, un baiser timide, un contact léger mais empli de promesses. Puis, progressivement, ce baiser devint plus intense, plus ardent, comme si tout ce qu'elles avaient retenu jusque-là se libérait enfin.
Les mains de Marine glissèrent autour de la taille de Maïa, la rapprochant d'elle, tandis que Maïa répondit avec la même fougue, ses doigts s'enfouissant dans les cheveux de Marine. Leurs corps se pressèrent l'un contre l'autre, et dans ce simple geste, tout le poids des jours passés sembla se dissiper. C'était comme si le monde autour d'elles n'existait plus, ne comptait plus.
Maïa se détacha lentement du baiser, mais ne quitta pas Marine du regard.
— Je veux qu'on soit ensemble, Marine. Pas juste cette nuit. Mais chaque jour. Est-ce que tu es prête à ça ?
Marine se perdit dans ses yeux, la réponse évidente dans son cœur.
— Plus que tout au monde.
Et sans dire un mot de plus, Maïa l'attira à nouveau contre elle, leur baiser se poursuivant, cette fois-ci sans hésitation, sans plus de barrières entre elles. Les gestes, les paroles, tout était clair maintenant. Leurs cœurs s'étaient retrouvés, et plus rien ne pourrait les séparer.
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