Les jours suivants furent un tourbillon de répétitions, d'interviews et de concerts. Le groupe continuait sa tournée à un rythme effréné, mais l'atmosphère avait quelque peu changé. La nouvelle relation entre Maïa et Marine était désormais sur toutes les lèvres, et chaque geste, chaque sourire entre elles était scruté par les fans et les médias.

Marine commençait à s'habituer à cette attention constante, mais une part d'elle se sentait toujours un peu perdue sous l'intensité des projecteurs. Maïa, elle, semblait plus sereine, toujours prête à l'épauler dans les moments de doute.

Après un concert particulièrement chargé, où l'énergie du public avait été incroyable, Maïa et Marine se retrouvèrent seules dans les coulisses. Les autres membres du groupe étaient déjà partis se préparer pour la suite de la tournée, mais les deux jeunes femmes préféraient prendre un moment pour elles.

Maïa s'approcha doucement de Marine, qui avait la tête baissée, plongée dans ses pensées.
— Tu vas bien ? demanda Maïa, la voix douce.

Marine leva les yeux, et son regard croisa celui de Maïa.
— J'ai l'impression que tout ça va trop vite. Que je n'ai même pas le temps de comprendre ce qui se passe autour de nous.

Maïa posa une main sur son bras, une touche d'assurance dans son geste.
— Tu n'es pas seule, tu sais. On traverse tout ça ensemble. Et si tu te sens dépassée, je serai là pour te guider.

Marine hocha doucement la tête, mais une partie d'elle savait qu'elle devait affronter cette tempête à sa manière, à leur manière.

Le lendemain, une nouvelle interview les attendait, et cette fois, les journalistes étaient plus insistants sur leur vie privée. Après avoir parlé de leur musique et de la tournée, l'un d'eux, un peu plus provocateur, posa une question qui fit l'effet d'une bombe.
— Alors, avec cette attention médiatique, il semblerait que vous soyez en train de vivre une véritable histoire d'amour. Est-ce que cette relation peut durer après la tournée, ou est-ce juste une histoire d'un soir sur scène ?

Marine sentit son cœur s'emballer. Les paroles du journaliste la frappèrent de plein fouet, comme une vague déferlante. Maïa la sentit se raidir à ses côtés et lui serra la main discrètement.

Marine prit une profonde inspiration avant de répondre, sa voix calme mais ferme.
— Ce qu'on vit est réel. Ce n'est pas un jeu. Et si cette aventure dure après la tournée, alors tant mieux. Mais ce qui compte avant tout, c'est que ce soit vrai, maintenant.

Maïa hocha la tête, un sourire sincère sur ses lèvres.
— Et quoi qu'il en soit, on vit chaque moment pleinement, sans regret. Parce que c'est ce que l'on ressent, et c'est tout.

Les journalistes, un peu surpris par la sincérité et la maturité de leur réponse, acquiescèrent, et la discussion dériva ensuite vers d'autres sujets plus légers.

Le soir, après le concert, Maïa et Marine se retrouvèrent dans leur chambre d'hôtel. L'air était lourd de chaleur et de tension non résolue. Marine se laissa tomber sur le lit, les yeux fermés, essayant d'évacuer les émotions qui s'étaient accumulées au fil des jours.

Maïa s'approcha doucement d'elle, assise sur le bord du lit.
— Tu veux en parler ?

Marine tourna la tête vers elle, un léger sourire apparu sur ses lèvres.
— Je crois que j'ai juste besoin de souffler un peu. Ce tourbillon... c'est à la fois excitant et effrayant.

Maïa se pencha pour déposer un baiser léger sur son front.
— Je comprends. Mais je suis là, Marine. Pour tout. À chaque étape.

La chaleur de Maïa, sa présence réconfortante, fit disparaître un instant les doutes qui tournaient dans l'esprit de Marine. Elle se blottit contre elle, se laissant envahir par ce calme, par cette certitude d'être protégée, même dans le tumulte extérieur.

Les jours passèrent, entre concerts et moments d'intimité volés dans les coulisses. Les rumeurs sur leur relation se poursuivaient, mais il semblait que rien ne pouvait briser la connexion qu'elles partageaient.

Puis, un soir, alors qu'elles étaient seules avant un concert particulièrement important, Maïa prit la main de Marine, un regard profond dans les yeux.
— Tu sais, je n'ai jamais cru au destin. Mais depuis qu'on se connaît, j'ai l'impression que tout ce qui nous arrive a un sens.

Marine sourit, son cœur battant un peu plus fort.
— Je ne sais pas si je crois au destin, mais ce que je sais, c'est que je ne veux pas que ça s'arrête.

Maïa la regarda, un sourire tendre sur ses lèvres.
— Et ça ne s'arrêtera pas. Parce qu'on l'écrit ensemble, notre histoire.

Un baiser s'échangea alors, simple et naturel, mais chargé d'une promesse qui résonnait plus fort que les mots. Peu importait ce que l'avenir leur réservait, tant qu'elles étaient ensemble.