Good Mourniing...



"Ce Wolfgang, il est...il est vraiment gentil, non?", Fox releva la tête: ils n'étaient que tous les deux ce soir-là, et même s'il l'aimait, répondre à ce genre de questions l'insupportait.

"Maman...s'il te plaît?", ça devrait suffire, non? Elle le comprenait mieux que quiconque, n'est-ce pas?

"Chéri, je veux juste avoir quelques infos. C'est ton nouveau petit copain?", là, c'était trop.

"Non! Mman'! Je peux pas...je peux pas juste...", il le sentait: craquer de nouveau n'aiderait personne, et certainement pas celle qui le sauvait chaque jour... Alors il se devait de rabattre le masque.
"C'est juste un pote. Il est sympa mais c'est pas comme ça entre nous", répondit-il donc froidement.

"Tu veux parler de...", d'un coup, il se leva, ignorant sa "bonne résolution".

"NON!"
Et il sortit de la maison en courant, les larmes coulant sans vouloir le laisser reprendre son souffle. Il courait, les yeux fermés, et il ne sentit qu'une lourde pression l'abattre sur le gazon.
Rouvrant les yeux, il distingua très vaguement un visage...mais ce n'était pas possible...

"Aaron? C'est bien toi?", il eut un sourire et sa main alla caresser la nuque de l'adolescent courbé au-dessus de lui.

"Non, c'est Wolfie... Fox? Tu vas bien?", le rouquin sembla reprendre aussitôt ses esprits et arracha sa main de Wolfgang.

"Ça va! Qu'est-ce que tu fous là?"
L'autre en perdit ses "grands airs" et eut du mal à bien former une phrase cohérente.
"Je...je t'ai vu et après la moto, mais... Tu courais sans dévier et je pouvais pas te laisser te faire renverser, hein?", il eut un léger rire, censé apporter une touche comique au moment.
Fox le fixait juste sans un mot.

"Tu ne m'entendais pas? Je t'ai prévenu, mais tu avais les yeux fermés, hein? Et tu croyais courir sur le trottoir, pas vrai?", moins léger subitement. Comme si Fox allait avouer la vérité...

"Bien sûr! J'ai juste rien entendu."

"Woah, c'est vraiment...plus qu'inquiétant en fait: tu devrai consulter."
Fox eut un sourire moqueur, puis...
"Donc tu m'as sauvé?", sa voix était faible, chuchotante comme ayant peur des faits réels.

"Je crois bien. En tout cas, si c'est ça le paradis: ça me va parfaitement."
Wolfgang avait toujours son corps penché au-dessus de celui de son ami (?): c'était censé être flatteur?

"Tu dragues tout le monde comme ça? Et donc tu te demandes pourquoi t'es toujours célibataire...intéressant. Un vrai mystère, hein?", de nouveau, son air moqueur. Soit moqueur, soit blasé: Wolfgang avait du mal à discerner la différence en vérité. Mais seule certitude: ce Fox était fatiguant, et pas de la meilleure des façons...(clin d'œil de Wolfgang)
Mais quelque chose lui restait en tête, il ne pouvait pas juste zapper ça...

"C'est qui, ce Aaron?", Fox perdit immédiatement toute trace d'amusement et Wolfgang remarqua finalement ses larmes séchées, mais...en parler irait sûrement trop loin.

"Je sais pas pourquoi j'ai dit ça, désolé. Et je te remercie de m'avoir sauvé: je t'en dois une."
Il s'efforça de sourire normalement, mais Wolfgang n'abandonnerait pas.

"Dis-moi qui est cet Aaron, s'il te plaît."
Et étonnamment, Fox céda. Enfin...il ne fut pas complètement sincère. La vérité était trop lourde à avouer.

"Mon ancien meilleur ami. Pas vu depuis son déménagement."

"Il te manque tant que ça?", Fox dut rester fort: lui qui évitait le plus possible ce sujet...

"C'était mon seul vrai ami, donc oui."
Il avait menti et il était incapable de savoir si Wolfgang le croyait ou pas.

"T'es amoureux de lui, hein?", mentir ou bien donner la vérité? Cette fois...

"Oui, Wolfgang. Je suis amoureux de lui."
Et c'était tout sauf un mensonge: son ami le sentait.

"Et lui? Il t'aime?"
Fox dut lutter contre tout son être, son cœur, son crâne pour ne pas lâcher prise.

"C'est ce que je croyais...", il avait l'air tellement faible; et contre toute attente et ignorant la possibilité qu'il se fasse repousser, Wolfgang plongea sur lui et le serra tout contre lui.

*

Fox n'avait jamais autant ri depuis des mois. Et peut-être même de sa vie. Il ne faisait aucun comparatif entre sa vie présente et celle d'avant, c'était déjà une bonne chose, non?
Wolfgang était hallucinant. Hallucinant de connerie, c'était certain. Mais c'était très divertissant.

"Donc tu n'as pas de mère? T'en avais jamais vu?", il essayait de ne pas éclater de rire, mais le visage de Wolfgang était la meilleure chose à ce moment-là.

"Mais tu les trouves pas bizarre, toi?"

"De quoi? Les seins? Non!", Fox se rallongea sur le dos, pris d'une nouvelle quinte de rire et Wolfgang l'admira un instant avant de venir le coller.

"Tu les trouves jolis?"

"Je sais pas! J'y ai jamais réfléchi!", son ami avait retrouvé son sourire charmeur.

"Parce-que tu préfères les mecs...", Fox hocha la tête frénétiquement et tourna ensuite celle-ci vers Wolfgang.
L'ambiance était presque romantique: il venait d'être sauvé par un mec mignon et drôle; ils étaient en train de rire en plein air et même les étoiles étaient bien en place...mais il n'était pas prêt pour tout cela. Il ne pouvait pas se laisser aller, même si la tâche lui paraissait trop simple...

"C'est bien que tu l'avoues finalement. Donc plutôt circoncis ou pas? Pas de préférence?"

"Tu vas loin, toi!", mais Fox avait de nouveau envie de rigoler. Wolfgang se rapprochait et une fois de plus, le roux fit semblant de ne pas comprendre.

"T'as raison: on a tout le temps pour ça. Parlons plutôt de...mariage!"
Il eut affaire à des gros yeux face à lui et cette fois, ce fut Wolfgang qui n'en put plus.

"T'es vraiment étrange..."

"Et t'as pas tout vu!"

"Je suis presque pressé de voir tout ça...", Wolfgang lui tira la langue et Fox, par réflexe, vint l'attraper du bout des doigts. Et il s'imagina (presque) craquer et l'embrasser. Le faire au moins une fois et décider que ce n'était pas bien et passer à autre chose.
C'était insensé de s'intéresser autant à quelqu'un après si peu de temps...il en était au moins conscient.

"Foxie...soit tu fais quelque chose, soit tu recules."
Il était fort à réussir à articuler dans cette position.
Mais Fox ne pourrait pas lui donner satisfaction, pas aujourd'hui en tout cas. Il recula donc et se rabattit sur l'herbe, se maudissant intérieurement.
Il se pinçait même le poignet, fixant le ciel trop immobile. Il avait besoin d'air, de plus... Il avait besoin d'admirer une pluie d'étoiles filantes fondre sur eux. Voir et sentir une météorite s'échouer près d'eux. Ressentir de la peur, de la surprise, tout plutôt que ce pincement au cœur...ces battements dans le creux du ventre. Mais peut-être était ce juste la faim? Il l'espérait...

"Foxie? Tu veux que je fasse quelque chose? Ou qu'on parle d'autre chose?", il devenait un peu trop sensible. Il aurait préféré que celui-ci soit moins respectueux et l'envoie chier.

"Juste...non, non, parle-moi. C'est tout ce que je veux."
Il eut un petit sourire triste mais Wolfgang ne posa pas plus de questions et il lui raconta d'autres anecdotes amusantes et/ou humiliantes subies à cause de sa famille ou ses amis.
Et Fox souriait tendrement, comme si ces souvenirs défilaient réellement sous ses yeux et cette vue plut atrocement à Wolfgang.

"T'es presque irrésistible...", finit-il par avouer après un petit silence suivant la fin de sa dernière histoire.

"Ah...presque?", mais il n'avait pas l'air vexé; c'était comme s'il comprenait ce qu'il voulait dire. Tu n'es pas facile à désirer, à aimer; voilà ce que Fox lisait entre les lignes. Et son nouvel ami n'avait pas entièrement tort.

"Je dis pas ça...méchamment, hein, c'est juste...", mais l'autre adolescent le coupa.

"S'il te plaît, parlons juste de choses drôles. Rien de sérieux ou de ce genre ce soir...s'il te plaît."
Wolfgang voulait protester...il aurait voulu être assez fort pour le contrer et le confronter mais...il était encore plus soft face à Fox...son cher petit renard. 

"Tu sais que les hérissons ont peur de tout ce qui n'a pas d'épines comme eux?"

"Sérieusement? Alors je sais quoi faire pour en choper un maintenant."

"Vraiment? Tu les aimes bien?"

"Je les adore: ils sont tellement adorables! À chaque fois que j'en vois un, j'ai envie de le cueillir et de lui faire un câlin."

"Et leurs pics ne te dérangeraient pas?", sincèrement septique.

"Un peu au début, je pense mais après on s'habituera."

"Tu voudrai qu'on essaye? D'en attraper un et de lui faire un câlin?"

"Tu veux dire...ensemble?", complètement confus. Wolfgang soupira gentiment.

"Je te propose de câliner un hérisson, Foxie, pas de me rouler une pelle."

"Quoique les deux me plairaient.", lâcha le rouquin. Stupidement, instinctivement et...la tête de Wolfgang valut de l'or à cet instant précis: il avait raison! Il plaisait à Fox! Et il n'avait qu'une hâte maintenant...
"Mais je préfèrerai l'hérisson, sans vouloir t'offenser."

"Embrasser un hérisson? Vraiment...Woah, tu vas loin."
Fox eut un rire timide et ferma les yeux, comme si ce geste allait le protéger de tout.
"Cependant, si la seconde option te tente réellement, on pourrait t'aider à la réaliser, non?"
C'était certain qu'il était tenté... Il n'avait pas ressenti quelque chose d'aussi fort depuis des mois et Wolfgang semblait vraiment s'intéresser à lui...mais y céder serait de la pure folie. Il le savait et essayait de se raisonner.

"Allons chercher un gentil petit hérisson!", proposa t'il donc à la place, se relevant agilement. Épatant une fois de plus Wolfgang. Ce dernier, pas vexé, se releva à son tour.

"Et ce sera notre enfant adoptif...marché conclu?"

"Les hérissons ne sont pas censé être domestiques, tu sais...", arborant une petite moue et Wolfgang faillit y remédier en allant déposer un baiser sur sa joue, puis son nez et son autre joue.
Mais il s'exposerait au risque de se prendre une claque...

"Je sais bien, mais on le traitera tellement bien qu'il voudra nous appartenir et nous suivre partout."

"Cette idée est vraiment belle, mais j'ai peur que ce ne soit impo..."

"Nope, nope, nope! On ne part pas sur du négatif, mon petiot! On fonce et on réussit! Faut qu'on choisisse un prénom d'abord..."

"Mmmhh...je peux peut-être faire une suggestion?", lança Fox, levant la main et Wolfgang essaya de ne pas se moquer. Mais il était tellement mignon...

"VAS-Y, ACOLYTE!", gueula t'il pour se calmer...ou plutôt son intérieur qui bouillonnait de désir.

"Pourquoi tu cries? (Wolfgang esquissa un sourire idiot censé l'excuser et Fox secoua la tête, imitant la lassitude) Et avant de choisir un prénom à notre petite bête, allons plutôt la trouver d'abord...non?"

"Foxie Foxie...je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi perspicace que toi..."

"Je m'en doute vu ta cour de potes", et il rigola presque méchamment.

"Quand tu les rencontrera officiellement, tu te mordra les doigts de t'être moqué d'eux tellement tu aura eu tort."

"Ou alors je te croquerai...en guise de vengeance."

"Le cou...ou les cuisses, please, vas-y, je te laisse champ libre."
Et quand Fox se rapprocha brusquement, Wolfgang ne rigolait plus, ne pensait plus à flirter, il voulait juste que Fox le couche au sol et le déshabille. Oui, il était un peu fou et frustré.

"Plus tard, peut-être? On a une mission à remplir en premier!" Et il attrapa la main droite de Wolfgang, l'emmenant derrière lui. Celui-ci, tout souriant, se voyait déjà plus tard dans la nuit, à câliner Fox et pas juste un hérisson.

"On aurait dû prendre des lampes torches avec nous...", grogna Wolfgang, tâtonnant difficilement dans l'obscurité, lesté de l'aide manuelle de Fox. Mais ce dernier ne semblait pas galérer: au contraire, il paraissait dans son élément, comme s'il faisait cela toutes les nuits et peut-être était-ce le cas.

"T'as pas l'air nouveau à ce jeu...", on aurait dit une sorte de reproche et lui-même ne comprenait pas pourquoi il l'avait sorti de cette manière.

"Nope! J'adore errer dans les hautes herbes pour en débusquer un de temps en temps, mais je n'ai jamais tenté d'en attraper un avant."

"Tu es nerveux?", Fox se retourna à moitié et Wolfgang voyait bien qu'il l'était.

"Un peu... J'ai pas envie qu'ils me détestent et se retournent tous contre moi."

"Foxie, on cause d'hérissons, pas de loups ou d'ours! Ils vont pas nous attaquer!"

"Tu serai surpris. Pour survivre et qu'on leur foute la paix, des tas d'animaux "non dangereux" se révèlent sauvages et violents."

"Alors je te protégerai."

"Protège plutôt en priorité ton adorable charmant visage, promis?"

"Tu me dragues là, hein? J'hallucine pas?", Fox leva les yeux au ciel, Wolfgang ne put pas rater cela, ni la suite: celui-ci lui fit un clin d'œil et reprit ses recherches activement.
Son ami, plus que désorienté, le suivit encore plus attentivement, s'attendant à ce qu'à n'importe quel moment, Fox le surprenne, se retourne et l'embrasse là en plein noir. Il en était capable: ce gars était imprévisible. Et Wolfgang adorait cela. Pour le moment.

Mais le roux se stoppa subitement, faisant figer Wolfgang à son tour.
"Ne fais pas de geste brusque...ok? Reste silencieux et contourne moi..."

"Je préfèrerai continuer à mater ton cul en fait...", chuchota t'il.

"La mission d'abord. L'aventure avant les putes, Wolfie!" Et l'adolescent tenta de ne pas rigoler trop fort.
Fox se retourna de nouveau à demi, souriant.
"Il est vraiment adorable...je le veux..."

"Alors je te l'attrape!", il enleva son pull, même s'il avait extrêmement froid, et s'approcha à petits pas vers leur découverte. Et en effet, l'animal avait sa tête enfouie dans l'herbe, reniflant et se frottant le museau contre. C'était une des plus belles choses et Wolfgang n'exagérait même pas.
Il sentit que Fox avait son mot à dire, mais il y alla néanmoins et plongea, chuchotant des mots doux à l'hérisson. Celui-ci releva la tête et ne sembla pas avoir peur en voyant un immense visage humain aussi près...chapeau, petit!
Il se laissa même cueillir gentiment et Fox avait l'expression de celui qui vient d'apercevoir une soucoupe volante.

"Comment t'as fait?", chuchota t'il, voyant que le petit animal ne se débattait pas, et ne se recroquevillait même pas sur lui-même. C'était assez impressionnant.

"Sincèrement? Aucune idée, je dois avoir une bonne aura."

"Pfff...t'es ridicule...", mais la tendresse s'entendait parfaitement dans sa voix et Wolfgang s'approcha un peu plus de lui, portant l'hérisson comme un nouveau-né.

"Prends-le: tu sera sa maman." Il ne plaisantait même pas et Fox faillit lui envoyer un coup de pied bien placé mais...en réalité, être le parent d'un hérisson était un de ses souhaits.
Il s'approcha doucement et effleura les mains de Wolfgang pour récupérer leur bambin. Celui-ci, toujours silencieux, semblait les renifler pour détecter le danger ou son absence.
Fox n'y croyait pas... Cet adorable petit être reposait dans ses mains comme s'il l'avait déjà adopté. Il était prêt à être aimé et...le rouquin eut les larmes aux yeux.

"Ça va?", demanda son ami. Malgré l'obscurité, il sentait que l'atmosphère devenait pesante.

"Aaron adorait aussi les hérissons...", murmura Fox, tentant de faire remonter ses larmes dans ses yeux, mais mission impossible.

"Tu pourra lui envoyer une photo du nôtre avec un filtre sympa, non?", mais c'était le leur. Hors de question qu'il partage leur découverte avec un stupide Aaron qui avait brisé le cœur de son Fox. Il aurait voulu crier, l'empêcher de mentionner ce nom dont il était jaloux...

"Non, non...", et plus de larmes semblèrent couler sans aucune autorisation. Il se détestait.
"Désolé, c'est pas une super soirée hein? Désolé..."

"T'excuses pas, Foxie. C'est normal de vouloir se lâcher et se laisser submerger parfois... On est humain, non? On est là pour ça principalement."

"Pas juste pour se faire la guerre entre nous?", tenta Fox avec une voix plus dure et blasée.

"Rien de sérieux ni de grave cette nuit...c'est toi qui voulait ça, Foxie. Alors...s'il te plaît, calme-toi et oublie tes soucis rien que ce soir. Sinon je serai obligé de te consoler. Et j'ai qu'une seule idée pour le moment."
Fox releva le regard vers lui, l'hérisson se frottant contre le haut de son torse, et il faillit de nouveau craquer. Ces lèvres avaient été dessinées pour embrasser...

"Wolf? Tu crois que...que je pourrai rester dormir chez toi cette nuit?"

"Woah...euh...je m'attendais pas du tout à ça... Fox, je..."

"Juste dormir, Wolfgang. Juste cette nuit. J'ai peur de pas réussir à dormir chez moi."

"Ça t'arrive souvent? C'est pour ça que des fois, tu sembles vraiment K.O au lycée?"
Il voulait pousser plus loin ses interrogations... Il s'inquiétait trop pour lui et devenait presque parano par rapport à sa situation familiale. Il avait rencontré sa mère qui avait l'air adorable; mais peut-être que son père...peut-être que c'était lui le problème de Fox.

"Ouais un peu. Mais c'est pas important. Alors tu veux bien?"

"Bien sûr. Je vais pas te laisser jouer ton somnambule chez toi: j'aimerai bien voir ça de mes propres yeux. Et même prendre quelques vidéos."
Il en rigola et Fox leva les yeux au ciel, le trouvant idiot et craquant.

"Alors maintenant qu'on l'a...t'as une petite idée pour un prénom?"

"Moonlight", répondit naturellement Fox comme si c'était l'idée du siècle.

"Ça augmenterait peut-être mes chances de te donner tout le temps raison, mais...je suis pas fan."

"Vas-y, propose quelque chose de mieux, petit con."
Wolfgang eut un léger rire en secouant sa tête. Fox le rendrait dingue, c'était certain.

"Pourquoi pas Raiponce?", sincèrement fier de lui. Et Fox faillit s'étouffer avec sa propre salive.

"Quoi?? Tu veux appeler notre hérisson comme une stupide princesse Disney?"

"Je sens que tu ne l'as pas vu...sinon tu serai plus respectueux."

"Et tu as raison: j'évite tout ce qui est Disney."

"Et pour quelles raisons si je peux me permettre?"
Fox leva les yeux au ciel, comme si la réponse était trop évidente même pour les plus abrutis.
"Pourtant y a des animaux qui parlent..."

"C'est ton meilleur argument?", et de nouveau, son ton moqueur refaisait surface.

"Tu vas arrêter de juger sans savoir, d'ac'? Cette nuit, on va se faire le plein de Disney/Pixar et tu ne pourra pas prétendre ne pas les adorer."

"Ça a l'air super important pour toi..."

"Ca l'est. J'aimerai bien qu'on ait au moins une passion commune..."
Fox allait poser une question supplémentaire mais il se stoppa à temps... Il sentait que la réponse l'embarrasserait assez.

"Tu te fais passer pour mon nouveau petit copain pour rentrer chez moi?"

"Pardon?", peut-être que trop concentré sur la mini bouille de l'hérisson, il avait mal compris...

"Mes parents veillent toujours quand je sors le soir, donc quand on arrivera, ils seront toujours debout. Tu veux bien faire le copain?"

"Ce serait...plus simple?", en doutant sérieusement.

"Pas forcément, mais..."

"Alors non. Merci pour la proposition. Je dirai juste que je t'aidais avec tes devoirs. Et que tu as eu l'hospitalité de m'offrir nourriture et toit pour la nuit."

"C'est beau... Bien inventé. Mais...et pour elle?"

"Ou lui. Pourquoi ce serait une fille?"

"Pourquoi ce serait un mâle?"

"Wolf...on t'a déjà dit que t'étais fatiguant?"

"Oui, à plusieurs reprises mais dans de meilleures conditions."
Fox se baissa et arracha une motte de terre pour lui en lancer.

"Arrête de trop te vanter, sinon je vais croire que t'en rajoutes pour masquer ton impuissance."

"Eh! Retire ça, renardeau!"
Fox ne put retenir son rire et il se mit à galoper à travers les herbes folles, plaquant la petite bête contre son t-shirt.
Wolfgang le pourchassa, s'essayant plusieurs fois au hurlement de fauve mais c'était pitoyable et fit redoubler l'hilarité de Fox.
Quand ils se retrouvèrent au début des bois, le rouquin se stoppa enfin et se retourna.

"Allez, mon joli, montre-nous la voie."

"Il faut qu'on décide qui aura la garde de ce mignon être. Et son appellation."

"On peut faire...3 jours chacun? Ca me paraît raisonnable, non? Et pour son p'tit nom...attendons encore un peu, d'ac'?"

"Ca me va, mais ne crois pas que ça va repousser notre cher marathon Disney!"

"Mierda...", mais il n'affichait pas son cher air irrité.
Wolfgang se rapprocha et posa doucement ses mains sur celles de Fox.

"Je peux le reprendre un peu?"

"Oui, bien sûr. Mais tu sais ce qu'on devrait se fabriquer? (Il avait un air de fou mais Wolfgang tenta de ne pas être effrayé) Une poche pour le transporter sur nos ventres!"

"Petite vérification: sur nos ventres, hein? Pas dedans?"

"Tu me prends pour un dingo, c'est ça? Rooohh..."

"Nope, je préférais être sûr. Donc...découper et créer des poches sur tous nos t-shirts et pulls?"

"Non, quand même pas, et c'est toi qui me prends pour un cinglé?"

"C'est pas le cas... Je peux l'avoir maintenant?", comme si cela le dérangeait de toucher les mains de Fox.

*

"Bonsoir, bonsoir!", Fox leva les yeux au ciel et Wolfgang lui montra sa jolie langue, que l'autre adolescent réussit à ne pas attraper cette fois.
Il ouvrit entièrement la porte et pénétra confortablement à l'intérieur: après tout, il était chez lui, non?
Fox, en revanche, redevenait nerveux...lui qui n'était pas doué avec les gens et surtout les adultes...
Mais Wolfgang se tourna vers lui, tout souriant et lui réchauffant activement l'intérieur; donc il prit une immense inspiration et la relâcha lentement.

"Ah, tu es enfin là! (La mère se stoppa en découvrant Fox sur le seuil de sa porte) Et tu es?", sa voix était très douce et engageante, encore plus que sa propre mère et il l'adopta instantanément.

"Hum...Fox, madame. Je suis Fox Hill, je suis dans le même lycée que votre fils."

"Et il m'aidait pour un devoir et je lui ai rendu la pareille, ne t'inquiète pas, mman'! Je suis aussi généreux que tu me l'as appris."

"Il en fait toujours trop, mon fils... (Elle eut un rire en voyant l'air choqué mais ravi de Fox et la fausse exaspération de Wolfgang) D'accord, d'accord, vous avez faim, j'imagine?"

"Oui, oui, oui! Tu nous connais bien!"

"Les ados...tous les mêmes...", faussement blasée puis ses yeux tombèrent sur le petit animal volé.
"Ooohh mais...c'est quoi?", elle s'approcha, souriant timidement et Fox souleva le petit paquet.

"Notre hérisson."
Et le pronom était sorti tellement naturellement... Elle lui lança un regard tendre, souriant adorablement, puis lança un sourire à son fils qui avait l'air d'être sur le point de protester.

"Votre hérisson...c'est mignon. Et ça fait longtemps que vous êtes..."

"On n'est pas ensemble, maman. Juste camarades."

"Et amis...vu qu'on partage la garde d'un hérisson, pas vrai?", il était vexé, ça se sentait. Et même la mère le comprit.

"Ah oui...d'accord, désolée alors. Donc vous avez faim? On a encore plein de bonnes choses si ça vous intéresse."
Fox hocha positivement la tête et Wolfgang semblait hésiter sur la prochaine étape à tenter. Il était devenu le nerveux. Et il détestait cette position.

*

"Ta mère est vraiment adorable."
Wolfgang reporta son regard sur lui. Assis sur le canapé du salon, ils avaient laissés une chaîne d'infos le temps que Wolfgang se lance dans leur marathon animation.

"Tu vas pas tomber amoureux d'elle, hein?", il en rigolait presque mais bizarrement, il se sentait jaloux de tous ceux que Fox venait à rencontrer.

"T'es bête...", il eut un petit rire et garda les yeux rivés sur l'écran.

"Y a intérêt, hein...que ça se produise pas."

"Je te rassure: les femmes mariées ne m'intéressent pas de cette manière."

"Content de l'apprendre. Alors...qui t'intéresse de cette manière?", très subtil comme trop souvent.

"Wolf? Tu recommences."
Il avait de nouveau son air lassé, prêt à s'enfuir au moindre problème ou léger orage pointant.

"D'accord, d'accord, pardon. Donc! PETER PAN OU RAIPONCE?"
Fox lui fit "l'honneur" de lui accorder son regard cette fois.

"Hum...t'es sérieux?"

"Okay, ça me va donc ce sera Raiponce! Adjugé vendu!", Fox allait protester mais...il n'était pas chez lui et dormait quand même ici... Ce serait probablement exagéré et malpoli, non?
"Tu réfléchis beaucoup trop, Foxie... Pense moins et agis mieux. Tu verra: ça fera des miracles."

"Ah bon? Donc te côtoyer est une sorte de bénédiction?", haussant les sourcils, pressé de voir un Wolfgang rétorquer vivement. Il adorait l'emmerder juste pour le plaisir.

"Un peu, oui... Si tu vas par là, les loups ont toujours été admirés et craints, donc en connaître un et... (Remarquant l'éclat de rire qui guettait son camarade, il s'interrompit) Quoi? Qu'est-ce que j'ai dit?"

"Toi, un loup? Pourquoi pas te décerner une promo et te proclamer chef de meute pendant que t'y es!", et là, il eut du mal à s'arrêter. Sincèrement. Et son ami rigola à son tour, sous l'œil bienveillant (et un peu trop curieux) de sa mère, cachée vers l'embrasure du couloir.

"J'ai moins de poils certes, mais je peux être tout aussi féroce qu'un loup, tu sais. Quand je suis né, j'ai poussé un hurlement qui a fait trembler tout le monde et du coup, mes parents m'ont nommé comme ça. Ils étaient si fiers de moi..."

"Ah...mais j'imagine que depuis, ils doivent en avoir marre. Et j'me doute que ton hurlement est pitoyable."
Il voulait de nouveau se laisser aller au rire, mais celui-ci s'étrangla dans sa gorge quand Wolfgang le plaqua contre le canapé, son corps au-dessus de lui.
Il sentait délicieusement bon: un mélange d'herbe, de menthe, de sueur et de vanille... Étrange mais très attirant et il sentait ses bonnes résolutions s'envoler plus loin.
Pourquoi réfléchir? Wolfgang avait au moins raison sur ce point... Peut-être que s'il se laissait...

"Tu veux entendre mon hurlement, renardeau?", murmura t'il, sa bouche trop près de son visage.

"J'aurai peur que tu réveilles notre hérisson...", répondit le roux à mi-voix.

"Ah...donc je ne le ferai que dans ton oreille, ne t'inquiètes pas."
Il se rapprocha donc et posa ses lèvres contre le lobe de l'oreille gauche de Fox. Ce dernier allait céder, il allait tourner son visage et l'embrasser sauvagement, maintenant et tant pis pour ses stupides règles, pour sa promesse de ne pas s'intéresser à quelqu'un d'autre...
"Est-ce que tu crois au destin?", murmura à la place Wolfgang, toujours pressé contre l'oreille de Fox. Celui-ci ordonnant mentalement à ses mains de rester tranquille: un beau mec au-dessus de lui ne devrait pas autant le déstabiliser, hein?

"Nope, pas du tout. Je trouve ça plutôt con en fait."
Il espérait peut-être secrètement que cette réponse casserait l'ambiance tendre qui s'installait entre eux et qu'ils pourraient regarder un film sans se toucher ou même se regarder. Un silence embarrassant et triste.
Mais qui les sauverait au moins tous les deux.

"Tu crois pas non plus au coup de foudre j'imagine...", on sentait sa déception mais Fox fit semblant de ne pas la ressentir.

"Non plus..."

"Okay, alors j'arrête..."
Qu'est-ce qu'il arrêtait? Fox n'était pas certain de comprendre, et encore moins sûr de vouloir capter cette mystérieuse déclaration. Donc quand Wolfgang commença à s'éloigner de lui, il attrapa instinctivement son bras, le gardant contre lui.
Ils se regardèrent yeux dans les yeux un trop long moment pour que cela paraisse platonique puis Fox reprit la parole.

"Tu veux bien rester contre moi? Juste un tout p'tit peu?"
Wolfgang, d'abord étonné, finit par accepter bien évidemment. Il déposa sa tête contre le torse de Fox, le reste de son corps recroquevillé sur lui.

"C'est un peu... Tu trouves pas ça...non?"

"T'es le nerveux maintenant, c'est adorable."

"Donc tu trouves pas ça bizarre?"

"Je m'en fiche moi: je trouve ça plutôt agréable, pas toi? Mais si ça te dérange vraiment, on peut toujours..."

"Non, non, ça me va, ne t'inquiètes pas..."

Long silence.

"Ton cœur bat vite..."

"Il fait souvent ça...", non, pas vraiment, juste quand je stresse ou que je suis près de quelqu'un qui me plaît. Mais il n'allait pas avouer un truc pareil quand même.

"Tu pues un peu par contre..."

"Wow...donc tu dragues comme ça? Je suis vraiment impressionné."
Wolfgang se releva un peu, juste de quoi pouvoir le regarder bien en face.

"Si tu veux que je le fasse, tu n'as qu'à demander, mon joli."

"De plus en plus ridicule, louveteau."
Wolfgang s'approcha plus près et lui lécha le bout du nez, excitant sans le vouloir Fox...
"Ne refais plus jamais ça, s'il te plaît."

"Je vais nous chercher les DVD?"

"DVD? Vraiment? Je croyais que t'étais encore aux cassettes, moi."

"Ha ha, super drôle. Tu es le plus ridicule de nous deux, tu sais?"

"Je sais mais je le vis très bien."
Pas du tout bien en fait, mais continuons, affirma son esprit pessimiste.

"Je nous prends toute la pile, ce sera mieux et tu fera une petite sélection mais ce sera difficile."

"Oui, oui, j'imagine bien...", il leva les yeux au ciel et Wolfgang se reposa tout contre lui, la bouche tordue en un drôle de sourire.
"C'est quoi ça? Tu m'as pas parlé de ton imitation du Joker jusqu'à présent. T'essayes de me faire fuir?"

"La seule chose qui pourrait te faire fuir, je sais ce que c'est et j'oserai pas tant que t'aura pas l'air prêt."

"Tente si t'es courageux, petit...", ne pouvant s'empêcher de fixer avec pleine attention ces belles lèvres bien remplies.

"News flash: je suis pas un Gryffondor, je serai plus un...Poufsouffle, je pense. Et toi?"

"Un mix entre Serpentard et Serdaigle, à mon avis."

"De ce que je connais de toi, je dirai que oui, ça serait le cas."
Ils souriaient bêtement comme s'ils échangeaient des mots doux sur l'oreiller. C'était presque écœurant.
Presque.

"Je reviens tout de suite." Et il le laissa pour aller chercher son trésor.

*

"J'ai pas envie de dormir! Je veux pas! Foxiiiiie!"

"Dors sinon je t'envoie une claque."

"Je dormirai si tu viens me rejoindre."

"Compte pas trop là-dessus."

"S'il te plaît????"

"Et si ta mère nous trouve dans le même lit demain? On lui dira quoi?"

"Elle sera contente: elle t'adore déjà."

"Impossible..."

"Fais pas le mal-aimé et viens m'aider à dormir."

"Non."
Mais Wolfgang avait besoin d'affection ce soir-là alors il rampa jusqu'au matelas posé au sol. Fox était tourné de l'autre côté et ne l'entendit par arriver jusqu'à lui.
Il commença donc à se glisser sous la couette et le roux se retourna.

"Qu'est-ce que tu fais?"

"Je m'incruste vu que tu me proposes pas. Tu veux pas qu'on aille dans le lit plutôt? On est à l'étroit là."

"Les deux matelas sont pour une personne chacun, Wolfgang, donc..."

"Oui, oui, mais là-bas, c'est plus confortable. Pourquoi t'as refusé de dormir là d'ailleurs?"

"On prête pas son lit à n'importe qui, ça se fait pas."

"Tu es mon collègue, mon camarade et partenaire d'adoption, Fox, c'est pas rien, hein."

"Mon dieu... T'es tellement fatiguant."

"Je sais, je sais mais ça te botte, non?"
Wolfgang s'approcha encore plus et Fox retint sa respiration pendant quelques secondes.
"Qu'est-ce qui t'arrive?"

"J'essaye de me contrôler...c'est tout."

"Tu dois prendre des médocs ou...", il était plus inquiet que curieux. Il croyait que Fox parlait d'un problème de santé réel.

"Non, non, c'est pas ça. Des fois, je fais juste des sortes de crises bizarres, pas grand chose."

"Ah. Mais t'es pas somnambule au moins?"

"Hum...non, je crois pas, pourquoi?"

"Les gens qui parlent dans leur sommeil, ou marchent, ça me fait grave flipper..."

"Donc en vrai, t'as peur de tout, c'est ça?", de nouveau, il retrouvait son air moqueur mais toujours sympathique et agréable.

"Non! Pas du tout, juste de quelques petites choses."

"Okay, okay, on va dire que j'te crois, hein. Donc...tu veux que je t'aide comment pour t'endormir?"

"Je veux pas dormir, Foxie...", il ronchonnait comme un sale gosse. Et le rouquin l'imaginait très bien se plaindre et jouer son gamin capricieux auprès de sa moman. Et c'était sûrement irrésistible à voir.

"Alors on fait quoi? Pas encore parler, hein? Je suis à court de mots là."

"Toi? À court de mots? Monsieur je passe mon temps à bouquiner? Décevant un peu..."

"Arrête de me chercher, beau mec et propose-moi un truc."

"Et si...une idée folle; et si on allait voir l'océan?"
Fox ne s'était pas du tout attendu à pareille idée.

"Voir l'océan? Maintenant? Alors qu'il est à des centaines de kilomètres? Ouais, c'est parfaitement réalisable en effet... Plus sérieusement: on fait quoi?"

"Tu sais que je l'ai jamais vu? L'océan? Mes parents ont pas les moyens de nous payer des vacances mais je m'en fiche: je rêve de le voir juste une fois. Juste une fois et je passerai à autre chose."

"On pourrait y aller un de ces jours... Ou une nuit comme tu veux. Mais pas tout de suite, okay?"

"T'es sûr? C'est une promesse?", deux grands yeux brillants l'observaient et réclamaient leur dû.
Alors Fox ne put lui résister.

"Oui, Wolfie...on ira bientôt, promis."

"Et promets-moi autre chose..."

"Quoi d'autre?", faussement énervé.

"Tu sera torse nu tout le temps là-bas, qu'il fasse chaud ou froid: torse nu. Promis?"

"Mais... Ooohh... D'accord, d'accord, allez, dors maintenant."

"Je veux toujours pas, Foxie Foxie... J'ai peut-être de la fièvre?", pas certain que ça fonctionnerait. Mais Fox sortit une de ses mains et la déposa sur le front tiède de son ami.

"Nope, rien d'alarmant à signaler. Colle-toi plus à moi si tu veux."

"Comme si j'allais refuser...", faisant encore monter les yeux de Fox au ciel.

"Sois un peu sage, s'il te plaît. Sois sage et t'aura peut-être une récompense..."

"Un bisou ou un bonbon?", excité à cette évocation et Fox réunit leurs nez, les yeux fermés.

"Tu es beaucoup trop bien pour moi, Wolf... Dors maintenant."
L'adolescent allait répliquer mais il s'endormit comme par pur enchantement. Rassurant ainsi Fox.

*

Fox se réveilla doucement, soulagé et quelque peu surpris d'avoir passé une nuit aussi douce. Dénuée de tout cauchemar ou terreur nocturne dont il était victime la plupart des nuits.
Peut-être que cette habitation n'avait pas compris son histoire et le laissait tranquille? Ou plutôt peut-être que Wolfgang était sa solution miracle?
C'était ridicule et dangereux de croire à une telle chose et pourtant...il était étendu contre lui, ses cils encore plus longs et doux et sa respiration l'apaisait.
Regarder quelqu'un dormir était assez flippant, il était d'accord mais aujourd'hui, il ferait une exception. Aujourd'hui, il se promit de se laisser ressentir.
Au moins pour une journée. Et tant pis pour ses futurs regrets.
Pour le moment, il avait la possibilité de connaître un jeune homme gentil et adorable et il devrait s'en contenter.

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