Bonus Rap Monster
Annyeong les ARMY's ! Voilà donc le chapitre bonus de Rap Monster ! Vous avez été nombreux à demander des explications par rapport à son retour et donc ne vous inquiétez pas les réponses à vos questions sont ici ! Le second bonus et la fin alternative viendront plus tard nous sommes pour l'instant en plein dans l'écriture de notre seconde fanfic "Demon Wolf and Light Angel" qui sera bientôt publiée ! Voilà on espère que ce "petit" bonus vous plaira et bonne lecture !
Le noir
C'est la première chose que j'aperçois quand mes yeux fatigués daignent enfin s'ouvrir après un long sommeil. Je ne sais plus où je suis, ce que je fais dans cet endroit si obscur et si étroit. Je toussai en voulant prendre une grande inspiration, une odeur de poussière et de gravier envahit mes narines.
Je ne sais plus ce qu'il s'est passé, je ne me souviens plus de rien en faite. Peut-être que si je me concentre un peu je pourrais me rappeler. Mais comment se concentrer quand une onde de panique grandit en moi lorsque je me rends compte d'une chose.
Mon bras me fait atrocement souffrir. Alors que je tente de bouger mon corps pour me remettre les idées au clair une affreuse douleur envahit mon bras droit tandis que ma tête se mit à tourner violemment par la seule faute de ce mouvement. Bien que mon membre me lance je ne peux pas le bouger entièrement, il est comme bloqué par une montagne qui semble s'être abattue sur moi. Mais qu'est-ce que je fous là !?
Une chose en son temps.
Calme-toi...
Quel est mon nom déjà ? Je fermai les yeux en constatant que même mon prénom ne me revenait pas en mémoire. Ma respiration se fit plus rapide alors que mon cerveau s'était vidé de tout souvenir. Mon regard dériva dans tout l'espace qui m'entourait, cherchant un quelconque indice pour m'aider à faire resurgir en moi des souvenirs des évènements passés.
Je remarquai alors une fente de la longueur de mon bras mais dont la largeur me permettrait à peine de passer ma main. Une sorte de fumée grise stagnait à son entrée et seule la lumière tamisée par l'obscurité de la fumée éclairait mon champ de vision. Mon corps était allongé sur le flanc droit. Je ne pouvais pas me lever, mon bras étant coincé par le bloc. Mes muscles me faisaient souffrir et je sentis du sang séché se décrocher de mes vêtements quand je voulus bouger l'une de mes jambes.
C'est à ce moment que je constatai que ma jambe était elle aussi bloquée sous le béton mais contrairement à mon bras je ne ressentais aucune douleur comme si cette partie de mon corps n'existait plus. Je suis vraiment dans un état pitoyable. Je me remis à tousser à cause de cette poussière qui arrivait à la fois de l'extérieur et de l'intérieur de mon piège de béton.
Mes yeux me piquaient à cause des résidus de cet air souillé par la poussière. J'étais entouré de toutes parts par des blocs de béton encore fumants pour certains. Un énorme morceau me servait de "toit". Un peu penché sur le côté ce rocher s'était écrasé à vingt centimètre de mon corps. Un autre bloc, plus petit, servait de support à mon toit provisoire et m'avait apparemment empêché une mort certaine.
Mais ce rocher au prix de ma vie, m'avait emprisonné le bras. Je dirigeai mon regard vers l'ouverture en face de moi. Quelle horreur, me mettre une issue de secours au bout de mon nez alors que je ne peux même pas bouger mon corps pour me faufiler dehors. Je me demande bien ce que j'ai pu faire de mal dans ma vie pour finir ici, à pourrir dans un piège à rat de taille humaine, à moitié ensanglanté et blessé.
Je dois vraiment avoir été haï dans mes vies antérieures pour mériter un tel châtiment. Mourir seul, sans personne, c'est bien l'une des morts les plus misérables du monde. Mon corps est déjà dans une tombe faite de pierre mais mon esprit n'a tout simplement pas voulu suivre mon enveloppe corporelle qui se dégradait au fil des minutes.
D'ailleurs cela fait combien de temps que je suis ici ? Une heure peut-être, voir même un jour entier. À vrai dire je n'en ai vraiment aucune idée mais une chose est certaine: si un miracle ne se produit pas dans moins de quelques heures je risque de mourir soit par mes blessures, soit étouffé par la poussière qui s'entasse dans mes poumons. Quel mort de merde...
Jin...
Ce nom me revient en mémoire comme dans un flash. Mon cœur se mit à battre plus fort à l'évocation de ce nom et un frisson me parcourut toute la colonne vertébrale comme s'il m'encourageait et me poussait à me souvenir. Un mal de tête me prit soudainement alors que mes pensées se dirigeaient vers ces trois lettres qui me procuraient un sentiment de réconfort et à la fois de peine.
C'est à cet instant que toute ma vie me revint en mémoire d'un seul coup comme si la porte qui renfermait toutes ses images venait de se faire balayer violemment par le vent pour laisser sortir la tornade qui s'y cachait. Le visage de mes amis me revinrent en mémoire tout d'abord souriant et heureux, puis leurs visages au fur et à mesure que les images s'entassaient, leurs sourires rayonnants s'effacèrent pour laisser place à des rictus de douleur et des larmes ruisselant sur leurs joues creusées par la fatigue.
Leurs yeux tout d'abord pétillants de vie et de joie se transformèrent en un portail qui laissaient apercevoir tout leur malheur et leur détresse malgré les pleurs qui cachaient la vue de leurs pupilles noir comme une nuit sans lune. Le dernier souvenir qui me revint à l'esprit fut la voix de mon amour qui se cassait à cause de ses sanglots en me criant de ne pas le laisser puis un gros bruit sourd fit trembler tout le bâtiment qui s'effondra sur moi et tous mes ennemis que j'avais entrainés dans ma mort.
Les gens à l'intérieur se mirent à crier mais tout se passa si vite que personne n'eut le temps de comprendre. Le plafond avait cédé sous le poids de la chute des blocs de béton puis plus rien. Je ne sais même pas comment je réussis encore à voir la lumière du jour sous ces tonnes de roches. Je suppose être à moins de deux mètres de la surface mais pourtant la chance m'a souri et m'a laissé le droit de vivre encore quelques heures. Ou alors juste se moque-t-elle de moi et de l'espoir qu'elle me donne en me laissant en vie.
Il faut absolument que je sorte d'ici et vite ! Les autres doivent certainement croire que je suis mort... Je n'ose pas imaginer l'état de mon Jin en ce moment-même. Je suis vraiment désolé Jin mais c'était le seul moyen, je n'ai pas eu d'autres choix. Une larme coula sur ma joue en imaginant la tristesse de mes amis.
J'avais eu la force de leur parler une dernière fois et rien que d'entendre leurs faibles voix m'avait anéanti encore plus que je ne l'étais déjà. Mais ce fut mon amour qui me fit le plus de peine. Je me souviens de ses cris, ses sanglots étouffés par ses mains et de ses hurlements contre Suga qui ne voulait pas lui obéir et le laisser me rejoindre.
J'avais eu tellement mal à ce moment-là mais c'était déjà trop tard. Les jeux étaient faits et j'avais perdu. J'espère que Jungkook et Jimin se sont sortis de leur combat sain et sauf et que leur mission n'aura pas été un échec comme la nôtre. Pitié faites qu'ils soient en vie je vous en supplie, faites vivre mes amis...
Je secouai ma tête pour échapper aux idées noires qui rodaient dans mon esprit engourdi. La seule chose pour laquelle je dois me préoccuper en ce moment-même est de sortir vivant de ce trou à rat. Et vue les circonstances, c'est vraiment pas gagné. Je tentai une seconde fois de dégager mon bras de la roche mais une atroce douleur me traversa le membre me faisant au passage pousser un gémissement entre mes lèvres serrées.
Je me concentrai alors pour faire bouger ma jambe prisonnière du béton mais je n'arrivais plus à la bouger, comme si cette partie de mon corps était déjà morte. Avec mon pied de libre je poussai de toutes mes forces sur le bloc bloquant ma jambe. Mais malgré mes efforts ce satané caillou ne voulait pas bouger ne serait-ce que d'un centimètre.
Les simples mouvements que j'avais fait subir à mon organisme me firent suer à grosses gouttes. Pourtant j'ai déjà fait des actes bien plus fatigants dans le passé mais il semble que mes blessures soient si graves qu'elles me privent de mon énergie. Et bientôt elles me priveront de la vie.
Je me remis à tousser et plaquai ma main contre ma bouche pour respirer le moins de poussière possible. Mes yeux s'étaient mouillés à cause de cet air pollué et ma vision commençait à devenir irrégulière. Un coup je voyais parfaitement bien et un coup tout devenait flou et animé de mouvements étranges et aléatoires.
Je me cognai alors violement la tête contre le sol quand je sentis mes yeux se fermer tout seul. Le choc me fit ouvrir directement les yeux et ma vision redevint normale. C'est pas le moment de t'évanouir Namjoon. Si tu t'endors maintenant tu ne te réveilleras jamais, plongé dans un sommeil éternel. Mais que pouvais-je bien faire pour me sortir de cette situation ?
Deux de mes membres sont paralysés, je n'ai aucun outil à ma disposition pour me sortir de là et la seule chose que je peux faire c'est regarder par le trou de ma prison de pierre se trouvant en face de moi. Et encore "regarder" est un grand mot vu la tonne de fumée qu'il y a dehors. Un soupir de désespoir m'échappa et je retentai ma chance en essayant de bouger ma jambe bloquée.
Mais mes forces et ma volonté affaiblis ne me permirent que de faire légèrement trembler ma cuisse qui me criait d'arrêter son martyre. Je finis par abandonner mes efforts qui ne servaient manifestement à rien face à une telle masse de béton. Je reposai mon pied lourdement au sol, si l'on peut encore appeler cela un sol vu l'état dans lequel il est.
Mes yeux se mirent à fixer d'eux-mêmes l'extérieur alors que ma respiration se faisait de plus en plus difficile. Je suis piégé... Je ne vois vraiment pas comment je pourrais me sortir de cette situation. Mon corps est pratiquement paralysé, mes poumons me brûlent de l'intérieur et ma seule issue de secours n'est même pas à ma portée.
Une larme coula sur ma joue alors que je réalisais petit à petit ce qu'il allait se passer. Je vais mourir. Alors que j'avais encore une chance de m'en sortir, me voilà piégé et incapable de survivre. Je suis tellement désolé. Une seconde larme coula. Je suis désolé Jin de te décevoir mais il faut croire que le destin voulait juste me narguer et me montrer à quel point vous quitter me fait mal.
Je voudrais tellement pouvoir détruire d'un seul coup toutes ses roches et me délivrer de ma cage pour tous vous rejoindre. Je voudrais vous serrer dans mes bras et vous dire que je vais bien, que je n'ai rien du tout. Mais à quoi bon me faire des illusions, ce moment n'arrivera jamais car je ne vais pas bien, que je n'ai pas rien et que je vais bientôt mourir.
Je ne pourrai jamais réaliser tous les voyages auxquels je rêvais en compagnie de Jin. Je ne pourrai jamais voir Jimin se déclarer et montrer enfin son amour pour B-Bomb au plein jour. Et je ne serais pas là le jour du mariage de Suga et de Jungkook car je serai enseveli ici, réduit à l'état de cadavre en décomposition. Très charmant tout ça...
Mes yeux se fermaient à nouveau. Je tentai alors une énième fois de me défaire de mes liens mais c'était peine perdue. Il n'y a aucune solution. La seule chose dont j'ai encore le pouvoir est de choisir la cause de ma mort. Soit je meurs par asphyxie soit à cause d'une hémorragie. Un soupir s'échappa de mes lèvres et je laissai alors mes paupières s'abaisser d'elles-mêmes.
Je préfère autant ne plus souffrir. À quoi bon attendre l'instant fatal si c'est pour se morfondre et pleurer ? Je préfère encore m'éteindre dans mon sommeil sans me prendre la tête. Pour une fois j'aimerais ne plus avoir à réfléchir et juste dormir puisqu'il ne reste plus que ça à faire. Dormir et ne plus penser au lendemain puisque de toute façon pour moi il n'y en aura pas.
Le noir m'envahit alors à nouveau. Je sentis mon esprit divaguer alors que des pensées me tourmentaient encore. Mais ces pensées s'évanouirent tels des fantômes ne hantant que quelques instants les lieux. Ma tête se fit de plus en plus lourde. Je me détachai petit à petit de mon corps, de ce corps qui ne faisait que m'handicaper et me raccrocher à ce monde dont je ne ferai bientôt plus parti.
Les douleurs s'évanouirent tandis que mon esprit semblait s'envoler loin de cet enfer souterrain. Alors c'est ça ce que l'on ressent quand on est aux portes de la mort ? Je me demande si les autres ont déjà connu ce sentiment de liberté. On dirait que plus rien n'a d'importance. On dirait que notre cœur est envahi par une sorte de bien-être et cette sensation de légèreté. Plus rien ne compte puisqu'il ne reste plus rien.
Je suis juste là. Je ne vis plus, mais je ne suis pas mort pour autant, je suis juste là, en route vers un autre univers. Je n'ai pas à me préoccuper de mes adieux puisque je les ai déjà faits. Je sais que mes amis s'en sortiront très bien sans moi alors je n'ai pas d'inquiétude à avoir. Ils vont réussir, je le sais, je le ressens.
Désolé les amis mais cette Terre ne veut plus de moi. Bonne chance et adieu, ma famille.
Et c'est à ce moment-là, alors que j'étais à deux doigts de sombrer dans un sommeil éternel qu'un bruit se fit entendre. Un bruit, un simple pas. Et se fut ce pas qui me sauva. Mes yeux s'ouvrirent en grand à l'entente de ce son si inattendu. Pourtant ce pas n'avait été qu'un simple bruit soufflé par le vent, aussi bruyant que celui d'une plume se posant sur le sol.
Mais il résonna en moi comme une alarme me poussant à sortir de mon état de demi-conscience. Je fixai l'ouverture entre les roches mais je ne voyais absolument rien tellement ma vue était brouillée par mes larmes et la poussière. J'entrouvris mes lèvres pour pousser un cri mais seul un grognement rauque sortit de ma bouche.
Je toussai tandis que mes poumons avaient soudainement pris feu suite à ma tentative d'appel à l'aide. Je levai mon seul bras intact en tremblant d'excitation et de panique et sortir ma main de l'entrée offerte. Un courant d'air frais traversa celle-ci et je l'agitai le plus possible pour attirer l'attention de n'importe quelle personne se trouvant sur les lieux.
Je tendis mes oreilles, attentif au moindre bruit. Mais rien ne vint. Je poussai un autre "cri" qui me fit encore plus mal que le premier et fermai fortement les yeux en essayant de me concentrer sur le monde extérieur.
Mais toujours rien
Il semblait que les lieux étaient de nouveaux déserts comme si ce pas n'avait été qu'une illusion créée par mon esprit pour me redonner vie. Un profond désespoir prit possession de mes pensées qui quelques secondes plus tôt étaient illuminées d'un sentiment d'espoir.
Je serrai mes lèvres pour retenir mes larmes alors qu'un sanglot venait de les traverser. Tant d'espoir pour rien.
J'allais alors retirer ma main de l'extérieur quand un pas se fit retentir. Je coupai ma respiration, attendant la suite des évènements.
Tout cela serait dans ma tête ou bien y a-t-il vraiment quelqu'un en ces lieux pour me porter secours ? J'attendis patiemment alors que mon cœur battait son plein presque à m'en faire mal. Je finis par pousser un troisième cri qui ressemblait plus maintenant à un murmure qu'autre chose.
Le frottement d'une chaussure contre le sol à quelques mètres de moi se fit entendre. J'écarquillai les yeux en réalisant qu'une personne était ici, près de moi et qu'elle pourrait bien me sauver la vie. Je ne sais pas si elle m'a entendu mais je pense qu'elle est à la recherche de quelque chose vue son attitude.
Il ne bougeait que quand un son retentissait, traquant sa proie. Je voulus à nouveau crier mais cette fois-ci mes cordes vocales ne fonctionnaient plus. J'étais trop faible pour faire sortir le moindre geignement de ma bouche.
La panique s'empara de mon corps en me disant que je n'avais aucun moyen pour prévenir l'inconnu de ma présence. Mon potentiel sauveur finit par marcher vers une direction opposée à la mienne, comme s'il venait d'abandonner sa pourchasse.
Ma respiration se fit de plus en plus saccadée en me rendant compte que ma seule chance de survie était en train de prendre la fuite. Une idée me vint alors, une astuce tellement simple qu'elle ne m'avait pas traversé l'esprit avant. Je me mis à taper la roche avec ma main libre pour faire du bruit et attirer jusqu'à moi l'inconnu rodant dans ces lieux.
La marche de la personne cessa instantanément et un silence se fit, rythmé par mes coups faibles sur le béton massacré. Rien que le fait de bouger ma main me pompait toute mon énergie vitale qui chutait à la vitesse éclair. Ma vue ne me permettait plus de voir grand-chose et tout le bas de mon corps semblait s'être détaché de moi.
Mais je continuai à taper frénétiquement de mon poing avec comme mince espoir de faire venir mon potentiel sauveur à moi. Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres quand les bruits de pas reprirent mais cette fois-ci dans ma direction. Il semblait si loin de moi et ma force m'abandonnait un peu plus chaque seconde au point que je ne sentis bientôt plus mes membres.
Seule ma main s'animait d'elle-même, poussé par mon instinct de survie qui me hurlait de ne rien lâcher. C'était ma dernière chance de m'en sortir vivant et je ne devais pas la laisser filer.
L'inconnu se rapprochait de moi à une vitesse qui pour moi ressemblait à celle d'un poisson voulant nager contre le courant. Mes oreilles se mirent à bourdonner alors que ma tête s'alourdissait et que mes coups contre la roche se faisaient de plus en plus faibles.
Les bruits de pas résonnaient en écho dans mon crâne, jusqu'à se confondre avec les battements de mon cœur ralenti. Mes yeux se fermèrent sans que je puisse rien y faire et la dernière chose dont je me souvins avant de tomber dans les pommes fut la chaleur d'une main humaine agrippant la mienne.
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Un bruit assourdissant me fit ouvrir les yeux. Mais je n'eus pas le temps de me demander ce qu'il se passait que je refermai mes paupières à cause de la lumière qui régnait dans la pièce où j'étais confortablement allongé. Attendez... Je suis vivant ?
Même les paupières fermées je pouvais apercevoir la lumière qui traversait ma fine couche de peau. Ma respiration n'était plus saccadée et difficile mais bien fluide et agréable. Des frissons parcouraient tout mon corps sur lequel je sentais des bandages et des plâtres qui avaient été soigneusement appliqués.
Ma tête ne me faisait plus mal également. Tout semblait être rentré à la normale et l'air que je respirais rafraichissait mes poumons abimés.
J'ai vraiment été sauvé alors ? Cet inconnu m'a vraiment porté secours et avait réussi à me maintenir en vie malgré mes blessures ? C'est à peine croyable. Peut-être que...
J'entrouvris mes lèvres asséchées par le manque d'eau et d'activité et porta ma voix afin de me faire entendre.
Rap Monster: Jin... Réussis-je à appeler d'une voix rauque et cassée.
...: Non désolé pour toi mais je ne suis pas ton fameux "Jin". Répondit une voix que je n'avais jamais entendue.
J'ouvris difficilement les yeux en fronçant les sourcils à cause de la lumière qui m'agressait littéralement les pupilles.
...: Oups ! Désolé je vais fermer les volets ça sera mieux !
Quelques secondes plus tard, la lumière se fit plus tamisée. Je pus enfin observer l'endroit où je me trouvais. La salle n'était pas vraiment grande, juste une simple chambre d'invité comme on peut en trouver n'importe où.
J'étais étendu sur un lit simple à une place et les seuls meubles se trouvant dans la pièce étaient une armoire et une table de chevet en bois synthétique. Le parquet de bois plaqué rendait l'atmosphère chaleureux ce qui contrastait avec les murs blancs et vides de décoration quelconque.
Une unique fenêtre laissait rentrer un rayon de lumière qui éclairait toute la pièce. En face d'elle se trouvait une personne. Celle-ci venait de rabaisser les volets pour me permettre d'y voir. Il avait une silhouette plutôt fine. Ses cheveux courts d'un bleu vif se reflétaient dans mes yeux tout comme son style vestimentaire qui ne passait pas inaperçu.
Tout dans ses vêtements respirait la classe et la mode. L'inconnu finit par se retourner lentement. Je fis face alors à une personne d'à peu près mon âge bien qu'il me paraissait plus âgé de plusieurs années. Son visage fin et allongé était beau, je ne peux pas le nier.
Ses yeux noirs me fixaient tandis qu'un sourire naquit sur ses lèvres fines. Il avait un air sûr de lui sur son visage et semblait me jauger du regard. Il finit par s'approcher de moi alors que je tentais de me redresser à l'aide de mes bras endoloris.
...: Attention à pas te faire mal encore une fois ! Ça serait dommage que tous mes soins n'aient servis à rien ! Fit-il en se postant devant mon lit.
Rap Monster: Où est-ce que... Commençais-je à articuler.
Mais avant que je ne puisse continuer ma phrase, mon sauveur posa son index sur mes lèvres et tourna sa tête de droite à gauche en claquant sa langue contre son palais pour me dire de me taire.
...: Tu sais, ce n'est pas bon de parler trop vite après un tel choc alors laisse-moi me présenter d'accord ? De toute façon tu n'as pas le choix ! Je m'appelle Choi Seung-Hyun, mais comme c'est trop chiant à dire appelle-moi T.O.P ça sera plus simple. Alors que j'étais tranquillement entrain de marcher dans les décombres du bâtiment explosé, histoire de voir ce qu'il en restait, j'ai entendu des coups sur le sol. Je suis donc allé voir par curiosité et je t'ai retrouvé sous les blocs à côté d'un autre gars mais comparé à toi, lui il est était complètement écrasé, comme une crêpe ! Je sais pas comment t'as fait pour survire avant mon arrivée mais t'as eu de la chance mec ! Bref je t'ai extirpé de là en allant chercher quelques outils et après plusieurs minutes j'ai enfin réussi à te sortir de ce trou. Sans ta main qui dépassait je ne pense pas que j'aurais pu te trouver ! Je t'ai donc amené chez moi et surtout pas à l'hôpital bien sûr ! Tu dois être un membre d'un de ses gangs qui n'ont fait que saccager alors je me suis dis que te ramener à l'hosto serait pas une bonne idée à moins que tu veuilles te faire arrêter ! Je t'ai donc soigné avec l'aide de quelques amis et tu as dormi pendant environ trois semaines deux jours et treize heures ! Dit-il en regardant sa montre argenté.
Je restai sans voix. Déjà parce qu'il n'avait pas retiré son doigt de mes lèvres mais surtout à cause de mon étonnement. J'ai dormi si longtemps que ça ? Je me mis à fixer le fameux T.O.P pour lui demander silencieusement de m'en dire plus. Il sembla comprendre ma requête et poursuivit son monologue sans retirer son fichu index de ma bouche.
T.O.P: Tes blessures étaient vraiment graves mais avec le temps elles ont fini par guérir lentement. Tu veux que je te détaille tout ce que tu avais ? Bah même si tu le voulais je ne te le dirais pas ! C'est bien trop long à dire et bien trop chiant pour moi à réciter. Tout ce que tu as à savoir c'est qu'on n'a pas eu besoin de te couper un bras ou une jambe. Bien sûr il te faudra encore un peu de temps pour guérir complètement mais tu devrais t'en sortir sans grand dommage à part plusieurs cicatrices vraiment très très moches. On a réussi à sauver tes membres à temps donc tu ne devrais avoir que quelques séquelles mineures mais au cas où, évite de courir un marathon de dix kilomètres ou de grimper le mont Everest. Par contre si tu veux que je te renseigne sur tes amis il va falloir que je sache dans quel gang tu es. Et si tu pouvais me dire ton nom aussi ça m'aiderait j'en ai marre de t'appeler "la belle au bois dormant".
Il s'éloigna de moi pour partir attraper quelque chose dans le tiroir de la table de chevet et en sortit une feuille et un stylo. Il me les tendit et je les attrapai difficilement. Mon bras me faisait encore un peu souffrir mais ce n'était rien comparé à la dernière fois.
Je me mis alors à écrire. Ma main n'étant plus habituée à tenir un stylo, eut du mal à tracer des mots sur le papier. Je finis néanmoins par écrire deux mots qui répondaient aux questions de mon sauveur. Il regarda par-dessus mon épaule et lut les mots "Rap Monster" et "BTS" en silence. Il me regarda dans les yeux et s'accroupit pour se mettre à ma hauteur.
T.O.P: Alors c'est toi le membre chef disparu ! Je pensais que tu étais un de ces sous-membres dont personne ne se soucie !
Je fronçai les sourcils à sa remarque déplaisante. Je n'appréciais pas son allusion au fait que les sous-membres étaient ignorés de tous alors que sans eux la guerre n'aurait aucun sens. Chaque personne est importante et sous-estimer quelqu'un est un acte impardonnable et qui, en combat, peut nous être fatal.
En voyant mon regard noir, T.O.P s'excusa en levant ses mains en l'air comme si je le pointais avec une arme. Il finit par les baisser et reprit son récit.
T.O.P: Il semblerait que tu sois dans le camp des vainqueurs tu as de la chance. Rien n'est encore joué mais vu la tournure que prennent les choses il semblerait que ton gang gagne la victoire. D'après mes informations, il ne reste plus que le leader des EXO dans le camp opposé. Je crois que le face à face final va bientôt se dérouler mais je ne peux pas vraiment t'en dire plus mes informations ne sont pas allés plus loin. Du côté de ton camp je ne crois qu'aucun des chefs n'est mort bien qu'un certain "V" ait été vu à moitié mourant sur le trottoir. Mais il ne lui fallut pas longtemps pour se faire emmener à l'hôpital. Je crois qu'il s'en est sorti.
Une pointe d'inquiétude prit place dans mon cœur en m'imaginant l'état de Taehyung. Bien qu'il dise qu'il est encore en vie, il ne semble pas sûr de lui. J'espère juste que ses informations sont vraies. Je ne peux de toute façon me fier qu'à lui. Je me demande si lui aussi fait partie d'un gang. Cela expliquerait peut-être le pourquoi de son sauvetage.
Je me mets à griffonner sur ma feuille et la lui tends pour qu'il lise les mots que je lui ai destinés.
T.O.P: "Toi allié ?" Lut-il à haut voix en haussant les sourcils.
T.O.P: Non pas vraiment. Je ne fais partie d'aucun gang, je suis plutôt du genre indépendant. Je m'intéresse juste à cette guerre et toute cette histoire de gangs rivaux, on peut dire que ça me fascine. Bien que je n'intervienne pas aux affrontements je sais les principaux évènements de cette guerre et suis la progression de chaque camp. Par chance ma maison est assez éloignée des principaux lieux de combat alors je suis tranquille la plupart du temps. Je connais le nom de certains membres des gangs mais je ne connais pas leur visage. On m'informe juste des noms et moi je dois laisser place à mon imagination.
Je restai perplexe devant toutes ses informations. Donc il n'est pas mon ennemi mais il n'est pas mon allié non plus. Il est tout simplement neutre. Mais vu à quel point il s'est occupé de moi durant toutes ces semaines je pense pouvoir lui faire confiance. Je le fixai un moment dans les yeux, plongé dans mes réflexions jusqu'à ce qu'il agite ses mains devant mon nez comme pour me réveiller.
T.O.P: Hey t'endors pas j'ai pleins de questions à te poser ! J'ai bien droit à des réponses après tout ce que j'ai fait pour toi ! Et puis c'est pas comme si tu étais en manque de sommeil ! Me dit-il d'un ton ironique.
Je soupirai à sa blague qui ne faisait sourire que lui et repris mon stylo pour pouvoir répondre à ses questions. J'attendis patiemment qu'il démarre son interrogatoire. C'est vrai que je pouvais bien faire ça pour lui. Je me doute bien que l'une des raisons pour laquelle il m'a sauvé est le fait d'avoir des réponses à ses nombreuses questions.
Les autres raisons de son sauvetage m'échappent pourtant. Sa conscience lui a sûrement dit de ne pas me laisser mourir alors que je l'avais appelé à l'aide. C'est vrai que j'avais oublié que même en temps de guerre il y a encore des gens qui ressentent encore du remord face à la mort d'un autre être humain.
Se familiariser avec la mort rend vraiment inhumain. Mon sauveur prit alors une grande inspiration et m'harcela d'interrogations, si bien que je n'arrivais pas à suivre le rythme et ça durant une bonne heure. Je sens que mon temps de repos va être long...
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Les jours passèrent lentement. Je guérissais de mes blessures grâce aux soins de T.O.P qui faisait minutieusement son travail. Je pouvais voir mes cicatrices se former sur mon bras et mes jambes. On ne pouvait pas dire que c'était très esthétique mais je préfère ça que de pourrir sous un immeuble effondré.
Mes amis me manquent plus que tout. Et n'avoir de nouvelles que de la part de mon hôte ne m'aidait pas vraiment. Quelques jours après mon réveil je sus qu'un grand combat entre Baekhyun et Suga a eu lieu mais il ne pouvait pas me dire quel était le vainqueur. C'est donc durant des heures que je dus patienter le verdict final, en total panique.
J'ai confiance en Suga mais j'ai aussi confiance en mes connaissances et je sais très bien de quoi Baekhyun est capable. Tous les scénarios possibles se sont créés dans ma tête, des plus utopiques aux plus tragiques. Mais ce sont surtout les plus horribles qui sont restés dans mes pensées, ce qui n'a fait qu'accroitre mon angoisse.
C'est finalement treize heures après mon début de panique que T.O.P est venu me voir pour m'annoncer la bonne nouvelle.
Suga avait gagné. Les BTS avaient remporté la guerre. Nous avions gagné.
Je restai déconnecté de la réalité après cette déclaration. Je n'arrivai pas à y croire. Après des mois d'acharnements nous avons finalement pu remporter la bataille et détruire notre ennemi. Les EXO ne nous causeront plus jamais de problème.
Et cette réalité me paraissait encore irréelle. Bien que je veuille rejoindre au plus vite ma famille, T.O.P me forçait à rester. Malgré mes nombreuses protestations, il me gardait chez lui, me jugeant trop faible pour revenir à la base. Il n'avait pas vraiment tort vu mon état.
J'arrivais à peine à marcher. J'aurais bien voulu juste les prévenir, leur dire que j'étais toujours en vie mais je n'avais aucun moyen pour les contacter. Mon sauveur me coupait de l'extérieur. Le seul moyen pour que je contacte mes amis aurait été soit d'aller jusqu'à la base, ce qui m'était impossible, soit de les appeler, mais je n'avais aucun téléphone à disposition.
J'ai donc dû attendre ma guérison, priant chaque jour pour pouvoir partir le lendemain. T.O.P me donnait tous les jours des nouvelles de l'extérieur en attendant que je puisse sortir par moi-même revoir le monde de mes propres yeux. Il me rassurait sur l'état de mes amis en me disant qu'aucune bataille n'avait redémarré et que les quelques sous-membres des gangs ennemis qu'ils restaient s'étaient enfuis loin de Séoul.
La ville reprenait petit à petit vie et les habitants revenaient chez eux, si bien sûr leurs maisons avaient été épargnées du massacre. La police était également venue pour refaire régner l'ordre dans la capitale même si leur présence était maintenant inutile. Nos adversaires étaient morts, nous n'avions plus besoin de nous battre alors la police allait bien s'ennuyer.
Pendant que Séoul se remettait sur pied, j'essayais d'en faire de même en m'entraînant à marcher malgré la douleur. Je sais que plus jamais je ne réussirai à courir comme avant ou même à courir tout court. J'y arriverai peut-être avec un peu d'entraînement mais ça ne sera pas pour tout de suite.
Ma démarche au fil du temps se fit plus fluide mais ma jambe qui avait été écrasée sous la roche m'empêchait de marcher normalement. Je boitais donc, comme un vieux malheureusement. Avec les cheveux blancs et une canne en bois et je me transforme en papy de quatre-vingt ans en route pour la maison de retraite.
Le premier d'ailleurs à se moquer de cette comparaison était mon sauveur qui se faisait un malin plaisir à me faire marcher chaque jour plus longtemps dans la maison. C'est d'ailleurs ainsi que je pus découvrir un peu plus mon environnement. La maison dans laquelle je logeais était tout en longueur.
Il y avait deux étages et comme la salle de bain se trouvait au premier et que ma chambre, elle, se trouvait au deuxième, ce fut un vrai calvaire au début pour aller me laver seul. Je finis par m'habituer à vivre ici et je me promenais souvent dans la maison jusqu'à ce que mes jambes n'en puissent plus.
J'évitais souvent d'aller vers la cuisine. Elle me rappelait trop celle à la base et les bons plats que nous préparait Jin chaque soir malgré la fatigue. J'aimerais tellement qu'il soit là, à mes côtés. Mais je ne désespère pas pour autant. Je sais que je le reverrai dans très peu de temps.
Mes muscles se sont renforcés et je n'avais plus besoin d'aide pour me mettre debout et placer un pied devant l'autre. Ma voix est redevenue fluide bien que je ne parle pas beaucoup, laissant T.O.P dans ses monologues lorsqu'il me parlait de ses histoires de gang pendant des heures.
Mon bras, qui avait été blessé, a repris toute sa motricité mais j'essaie de ne pas trop m'en servir car il semble plus sensible que ma jambe qui a pourtant subi le même sort. Mes cicatrices étaient maintenant scellées à vie sur ma peau.
Je les cachais avec des bandages pour ne pas à avoir à les regarder chaque jour et à me rappeler ce fameux jour où tout avait basculé.
~~~~~~
Le grand jour arriva enfin. Le jour de mon départ était arrivé. T.O.P, après avoir vue mes progressions, a décidé qu'il était temps pour moi de partir. Je ne pus cacher ma joie à l'idée de retrouver mes amis après des mois de séparation. J'allais enfin pouvoir les serrer dans mes bras et leur montrer que je suis encore en vie.
Je ne sais pas du tout quelles réactions ils auront en me voyant. Ils seront heureux ? Choqués ? Émus ? Sûrement un peu de tout cela. J'ai tellement hâte d'entendre leur voix, de voir leurs sourires et surtout de revoir le visage de Jin.
J'ai l'impression que ça fait un siècle que je n'ai pas senti ses douces lèvres se poser sur les miennes et ses cheveux se mouvoir entre mes doigts. Peut-être que dans ce monde, des mois nous ont séparés mais pour mon cœur ce sont des siècles qui ont défilés sous mes yeux. T.O.P me proposa de m'emmener jusqu'à eux. Je me mis à le regarder d'un air intrigué.
Rap Monster: Depuis quand connais-tu la base des BTS ? Lui demandais-je.
T.O.P: Je ne la connais pas mais je sais exactement où ils sont à cet instant précis !
Rap Monster: Encore un de tes fameux informateurs ?
T.O.P: Oui exactement ! Et puis un mariage c'est assez dur à cacher, même si j'avoue qu'ils ont fait un maximum pour ne pas le faire connaître au public.
Rap Monster: Attends !? Tu es au courant pour le mariage !? Dis-je étonné.
T.O.P: Oui puisqu'il se déroule en ce moment-même. Bon j'ai pas toute la journée tu veux que je t'y emmène ou pas ? Sinon tu peux aussi aller en bus jusqu'à ta base en attendant leur retour c'est comme tu veux.
Rap Monster: Non, emmène-moi là-bas ! Je n'ai pas envie d'attendre plus longtemps !
T.O.P: Alors c'est parti ! Fit-il en me tournant le dos pour sortir de chez lui.
Nous montâmes dans sa voiture et partîmes en direction du fameux mariage. Plus nous nous approchions du but et plus je me sentais détendu et à la fois impatient. Mes pieds tapaient le sol en attendant de pouvoir être à terre. Le véhicule s'arrêta alors devant le parc de Séoul, illuminé par le soleil qui aujourd'hui brillait de mille feux.
J'ouvris la portière et respirai un bout coup l'air frais qui m'entourait. J'étendis mes bras vers le ciel en laissant ma tête se lever vers le soleil qui éclaira mon visage. La chaleur des rayons me procura un frisson et je souris.
J'ai tellement rêvé de ce jour. Mais mon bonheur fut gâché par un tissu qui atterrit sur mon visage, me cachant du ciel bleu. J'ouvris les yeux et pris en main le vêtement que T.O.P venait de me lancer. C'était un costard noir très classe. Où il a bien pu trouver ça ? Je me tournai vers lui d'un air interrogateur.
T.O.P: Tu croyais vraiment que j'allais te laisser aller à un mariage dans cette tenue ? Allez habille-toi dans la voiture, je fais le garde du corps si tu veux.
Je ne posai pas plus de question et partis enfiler ma nouvelle tenue. Je sortis de la voiture pour la seconde fois. Je dépoussiérai mes vêtements sous le regard jugeur de mon sauveur. Il finit par s'approcher de moi et posa ses mains sur mes épaules, un grand sourire collé au visage.
T.O.P: Ça te va super bien ! Je suis sûr que Jin va aimer ! Fit-il en me faisant un clin d'œil explicite.
Rap Monster: Merci encore pour tout. Je te rembourserai le costume ne t'inquiète pas.
T.O.P: T'as pas besoin de me rembourser ! C'est pas l'argent qui m'intéresse ! J'espère que tes amis auront la plus belle surprise de leur vie en te voyant et que ce mariage sera réussi ! Je pense que notre chemin ensemble s'arrête ici. J'ai été ravi de faire ta connaissance en tout cas ! Et puis si de temps en temps tu veux passer chez moi tu es le bienvenu surtout ne te gêne pas ! Et si tu veux emmener des amis pas de problème je serais heureux de les accueillir !
Rap Monster: Dis plutôt que tu veux que je les ramène tous pour que tu les vois de plus près. Tu sais il va falloir que tu te fasses soigner avec ton obsession pour les gangs. Dis-je en riant.
T.O.P: Non jamais ! J'aime ma maladie ! Me répondit-il en riant à son tour.
C'est ainsi qu'il partit. Il me fit une dernière tape sur l'épaule et m'indiqua où se déroulait la cérémonie en me montrant du doigt un terrain éloigné d'où je pouvais déjà voir l'hôtel trôner. Je lui fis un ultime geste d'au revoir lorsque la voiture s'éloigna puis je me mis en marche vers le lieu de ma destination. Il ne me fallut pas très longtemps avant d'apercevoir Jungkook et Suga sur l'hôtel, se tenant les mains en parlant. J'écarquillai les yeux en voyant G-Dragon en temps que prêtre. Ils n'ont pas trouvé mieux ?
Je me mis à sourire en reconnaissant mes amis, dos à moi, assis sur des chaises tandis que je me faufilai le plus discrètement possible en face du buffet pour avoir une vue d'ensemble de la scène. Tous étaient réunis ici, à regarder nos deux fiancés prononcer leur discours.
Je me retins de pleurer en les observant se passer les bagues aux doigts alors que V venait de se faire éjecter de scène. Je me retins de rire en voyant sa tête de boudeur quand il descendit les marches pour se mettre à côté de son Hopie.
Mes yeux parcoururent l'assemblée et je ne pus que sourire à chacune des personnes qui se trouvaient là. Une douce chaleur réchauffa mon cœur quand je reconnus les cheveux blonds de mon Jin qui applaudissait les deux époux. Je me mis à faire de même en essayant de contenir toute ma joie afin de ne pas me mettre à pleurer.
Une larme coula malgré moi et je l'essuyai d'un revers de la main avant de continuer à applaudir alors que les autres s'arrêtaient un à un. Je fus bientôt le dernier à taper dans mes mains, un léger sourire collé aux lèvres. C'est alors que Jin se tourna vers moi.
Son visage passa alors par toutes les expressions en quelques minutes: incompréhension, nostalgie, choc, joie... Puis sans prévenir, il se mit à courir et renversa sa chaise dans son élan. J'aperçus ses larmes couler sur son visage et je me retins de courir à mon tour vers lui et tendis juste mes bras pour l'accueillir contre moi tandis que sa voix prononçait mon nom, me faisant frissonner de toutes parts.
Il finit par enfin arriver à moi et nous tombâmes au sol, l'un sur l'autre, plus heureux que jamais de s'être enfin retrouvés après des mois de séparation et de douleur.
Mon rêve s'était enfin réalisé. Nous étions enfin réunis. Et plus jamais nous ne nous séparerons.
Jamais.
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