Chapitre 10

Point de vue de Tobio :

Je me réveillai doucement après avoir éteins mon réveil. Je pris un bain rapide et me lavai la figure. Je descendis prendre un petit-déjeuner, préparé par ma mère, et montai m'habiller de mon uniforme.

Je pris quelques sous et mes clés, puis sortit de chez moi après avoir fermé la porte d'entrée. Je marchai jusqu'au lycée. 7H43.

- Kageyama ! Cria Hinata en me voyant.
- Hm ?
- Devines quoi ! Me dit-il tout sourire.
- J'en sais rien... Dis-je un peu ailleurs.
- Bon tant pis tu sauras ce soir, à l'entraînement. Dit-il en sautillant.

D'habitude, je lui aurais vraiment botté le cul pour son comportement agaçant. Hinata le remarqua ce détail et fit une drôle de tête.

- T'es bizarre Bakageyama... Je veux dire, encore plus bizarre qu'en temps normal... Dit-il en plissant les yeux.

Je lui envoyai un coup de pied et il se renfrogna.

- Sérieusement ! Dit-il en appuyant sur le fait que je devais vraiment me comporter bizarrement.
- C'est juste que... Je n'ai plus de nouvelles de Mina depuis hier soir... Dis-je en baissant la tête.
- C'est pas grave Kageyama !
- J'ai un mauvais pressentiment...
- On ira manger avec elle et Nishi-senpai, à la pause déjeuner.

Hinata partit rejoindre sa salle de classe avant que la sonnerie retentisse, et je fis de même. Je n'ai jamais trouvé un intérêt particulier aux cours, mais ce matin était vraiment plus ennuyant que d'habitude.

Mes pensées ne se focalisaient que sur Mina. Son visage, son sourire, et ses yeux tellement expressifs me manquaient étrangement. Mon cœur palpitait à chaque fois que mes pensées la rejoignait. Sentiments de merde.

La sonnerie de midi retentit dans le lycée. Le professeur de Japonais quitta la classe et quelques élèves sortirent pour manger leur casse-croûte. Moi, je restai planté là.

- Kageyama ! Bouges-toi un peu les fesses ! Cria Hinata à la porte de la salle.
- Merde...

J'avais vraiment la trouille, mais me décidai à sortir de la classe, accompagné du rouquin. Nous descendions un étage, et cherchions Nishi-senpai.

Nous trouvons le brun plus loin, dans le couloir, et seul. C'est à ce moment là que j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Minako était absente ?

- Hey Nishi-senpai ! Salua Hinata.
- Mina. Où est Mina ? Demandais-je simplement à Nishinoya.
- Elle n'est pas là aujourd'hui. Pourquoi ? Demanda Nishi.
- Ce n'est pas normal... Je le sais. Dis-je inquiet.
- Pourquoi ? Demanda Hinata.
- Je parlais avec elle hier soir... Plus aucunes nouvelles.
- Elle devait parler avec Oikawa, je crois. Supposa Nishi.
- C'est ça qui m'inquiète... Marmonnais-je.

Nishinoya et Hinata restèrent plantés là, se lançant quelques regards inquiets. Je décidai de partir du lycée, étouffé par mes angoisses. Putain...

Je pris mon téléphone, les mains tremblantes, et décidai de passer un appel. La personne répondit au bout de la première sonnerie.

- Tobio-chan... Répondit une voix plus grave.
- Hajime ?? Criais-je presque.
- Pourquoi tu appelles Oikawa ?
- Raccroches à cet enculé ! Se plaignit une autre voix.
- Oikawa ta gueule ! Râla Hajime-senpai.
- Je voulais savoir où était Mina. Dis-je d'une petite voix.
- Elle va bien. Dit-il doucement.
- Ta gueule... Se plaignait encore Oikawa.
- Putain Oikawa tu vas la fermer ! Cria Hajime.
- Euh...
- Bon. Viens chez les Oikawa. On t'attends.

Hajime raccrocha. Une vague d'angoisse plus grande que les précédentes me prit le ventre, m'arrachant de lourds soupirs. Il fallait que je les rejoigne.

« Je pars avec Oikawa et Iwaizumi.» Envoyais-je à Hinata.

Je mis mon téléphone dans la poche de ma sacoche, et prit le premier bus qui passa à l'arrêt du lycée. Plus je m'approchai du pâté de maisons où habitez les Oikawa, plus mon mauvais pressentiment grandissait.

Je sonnai d'une main hésitante à la porte de leur maison, et Hajime m'ouvrit directement. Oikawa était allongé sur le canapé du salon, et me lança un regard en biais en me voyant arriver. Je fus étonné de voir son visage couvert d'un œil au beurre noir et déformé d'une arcade gonflée.

- M'approches pas. Dit-il fermement.
- Je suis pas là pour toi... Répondis-je en levant les yeux aux ciels.
- Bon. Le prochain qui cherche l'autre se prend mon poing dans son nez, comprit ? Énonça calmement Hajime-senpai.
- Hm. Râla Oikawa.
- Je pense que t'as pas besoin de plus. Fit remarquer Hajime à Oikawa.
- Où est-elle ? Demandais-je une nouvelle fois.
- Assieds-toi Tobio-chan. M'ordonna Hajime.

Je ne fis pas directement ce qu'il me dit, perplexe. Mon angoisse semblait avoir grandie à son maximum, prête à exploser. Mon ventre me faisait mal. Hajime fit l'effort d'adoucir son regard en voyant mon état, m'accompagnant sur le canapé. Oikawa sembla même inquiet de voir mon visage tordu par la douleur. J'étais prêt à exploser.

- Tobio-chan... M'interpella Oikawa.
- Hm.
- Je sais que Mina et toi vous aimiez. Lâcha-t-il subitement.

Hajime et moi échangions un regard interrogateur. Oikawa racla sa gorge et sembla vouloir se détendre.

- Je suis désolé. Dit-il d'une voix douce.
- Oikawa ? Demandais-je étonné.
- Je suis désolé pour ce que j'ai fais. Je ne voulais pas ! Pleura-t-il en se tirant les cheveux.
- Oikawa ! Criais-je.

Je n'avais même pas pu contrôler mon corps, maintenant debout devant mes deux aînés. Hajime caressait l'épaule tremblante de son ami d'enfance. Oikawa, lui, s'empêchait d'éclater en sanglot devant moi.

- Qu'est-ce qui c'est passé ? Criais-je en laissant déborder mes sentiments.
- Tobio-cha-
- LA FERME ! Hurlais-je à Iwaizumi.

Mes muscles étaient étrangement crispés. Mon souffle était court et très rapide, m'essoufflant de plus en plus.

- J'ai frappé Mina ! Je l'ai frappé ! Avoua Oikawa en pleurant.
- Non...

Non. Impossible. Non. Pourquoi ? Pourquoi elle ?

Ma vue se troubla d'un voile rouge sang. Mon cœur s'accéléra et mon angoisse explosa en moi. Je me jetai sur Oikawa et le rua de coups sur le visage. Hajime me sépara de lui en bloquant mes bras, me criant de me calmer.

- Je suis désolé Tobio... Pleura le mécheux.
- Où est-elle ? Dis-je en laissant mes larmes couler.
- À l'hôpital. Énonça Hajime.

Mes larmes coulaient simplement sur mes joues rosées. Mon angoisse avait exploser en moi, me laissant face seul face à mes sentiments. Sentiments de merdes.

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