IV. Le calme...

- « Je suis Uchiha Sasuke, je suis celui à qui on a accordé votre main. »

Elle ne fit que répondre,

- « Enchantée, Uchiha-sama ! »

Puis un silence.

L'homme observait la frêle forme prosternée devant lui. Elle ne semblait pas être particulièrement jolie, ni bien faite. De même son kimono, bien que respectable était bien loin des kimonos de qualité que ses autres fiancées ou que les autres dames de la haute société portaient habituellement.

Il vit ses mains aux longs doigts fins, ou plutôt maigres. Elles trahissaient l'usure, cette fille utilisait ses mains peut-être un peu trop. Ou alors, était-ce les résultantes des entraînements durs chez elle ?

Il le saurait bien tôt ou tard, se dit-il, alors il continua.

- « Nos familles ont agrée à notre union, j'ai écrit personnellement ma demande à votre père afin qu'il engage nos fiançailles, il n'a pas hésité une seconde et n'a demandé aucune contrepartie si ce n'est une dote somme toute, misérable quand on connaît le nom de votre famille...Mais maintenant que vous avez franchi le seuil de ma résidence, vous êtes sous ma coupe !

Vous ne sortirez que si je vous l'ai demandé ou si vous obtenez mon autorisation ! Idem pour la parole, n'en abusez pas ! J'ai un seuil de tolérance très bas concernant le débit de paroles inutiles ! Plus encore, vous mangerez quand je mangerai ou quand je déciderai que vous devez manger ! Vous rirez quand je rirai ou quand je déciderai que vous devez rire ! Vous pleurerez quand je pleurerai ou quand je déciderai que vous devez pleurer ! Et vous mourrez quand je mourrai ou quand je déciderai que vous devez mourir !

Voilà quelles sont les règles à mes côtés ! J'aviserai de votre avenir et de la viabilité de notre union au fil des jours ! Ma décision sera prise quand elle sera prise ! Votre seule liberté est de partir dès à présent ou lorsque vous ne vous sentirez plus apte à respecter ses bases entre nous ! »

À nouveau le silence.

Seul le bruit du papier gigotant à cause du léger vent pénétrant dans la pièce se faisait entendre.

« Que cherche-t-il à la fin ? Une épouse ou une prisonnière ? S'il continue ainsi, il fera fuir toutes les femmes de la région, aussi patientes soient-elles !! Qui pourrait accepter- » pensa très fort Shizune, qui observait le jeune maître aux paroles aussi sévères que l'allure.

- « Oui, Uchiha-sama ! Je tâcherai de respecter au mieux toutes ses règles ! » dit la jeune fiancée, comme si tout cela lui était naturelle.

L'homme ne montra aucune émotion à nouveau, à contrario de son assistante qui n'avait jamais vu aucune des fiancées acquiescer sans questionner le jeune maître.

Ce dernier retourna à ses dossiers et demanda à sa promise de le laisser. Il précisa qu'elle devait le rejoindre pour le dîner à 19h.

Elle le remercia puis quitta la pièce sans un bruit, comme elle était entrée.

Ils ne s'étaient pas vus ni l'un ni l'autre, leur visage leur était encore inconnu en dépit de cette première entrevue... C'était comme s'ils n'en avaient pas besoin. Et puis, dans une union arrangée, l'aspect des époux n'était que secondaire voire tertiaire. Seuls comptaient le sang, le rang et l'honneur.

- « Comment était-elle ? » fit l'homme après un certain temps dans le silence.

- « Aimable, serviable et très douce, jeune maître ! » répondit aussitôt Shizune.

- « As-tu vu sa famille ? » voulut-il savoir.

Shizune souffla assez fort pour que le jeune homme l'entende, il se tourna vers elle et la fixa, attentif.

- « Ils ne l'ont pas accompagnée ? » questionna-t-il encore.

Shizune secoua la tête.

- « Non, elle était seule quand je l'ai rencontrée tôt ce matin ! Elle n'avait même pas de lettre expliquant l'absence de ses parents ou de son tuteur... Seulement, celle en lien avec vos fiançailles ! J'ai été plus que surprise ! » expliqua l'assistante.

- « Je vois... » dit l'homme simplement se retournant vers son bureau.

- « Et ce n'est pas tout- »

- « Ça ira, tu peux me laisser, j'ai du travail ! » coupa l'Uchiha.

- « Mais- » voulut continuer la femme.

- « Shizune ! »

Elle s'arrêta de suite, connaissant très bien les limites de son maître. Elle aurait aimé lui dire tout ce qu'elle avait constaté chez sa fiancée, le bien comme l'inquiétant. Mais elle devait se taire et ne pas abuser du peu de patience dont il faisait preuve. Elle était sans doute la seule assistante à avoir gagné autant sa confiance et à être restée aussi longtemps en poste. Et c'était justement car elle avait ce discernement et cette connaissance des limites à ne pas dépasser. En tout cas, pour le moment.

Elle sortit préparer le dîner. Elle aurait souhaité convier Hinata en cuisine avec elle, mais maintenant que le maître était là, mieux valait qu'elle restât dans sa chambre, attendant leur retrouvaille moins formelle.

Hinata, elle, resta entre ses quatre murs jusqu'à l'heure du diner. Elle avait fini sa couture et passa le reste du temps à fixer le jardin par la fenêtre. C'était une ouverture sur son nouveau monde. Et il semblait apaisant.

Elle repensa à sa première rencontre avec son fiancé. Enfin, rencontre était un bien grand mot, elle ne l'avait pas vu mais elle l'avait très bien entendu. Il avait une voix claire, bien moins terrifiante que celle qu'elle aurait pensé au vu du caractère qu'on lui avait dépeint. Ses mots étaient en effet, plus cinglants et froids que sa voix mais avait-elle eu peur pour autant ? Non, du tout.

Après tout, elle intégrait une nouvelle famille, elle devait être dédiée corps et âme à cette dernière. Cela ne la changeait pas des règles de vie imposées -même si non dictées clairement- chez les Hyūgas.

De plus, là où elle était désormais, elle avait un peu plus de libertés malgré les dires de son fiancé. Il ne lui avait même pas assigné de tâches pour la soirée ! Oh, il la laisse peut-être se reposer ce jour, sans doute lui en donnera-t-il demain.

Elle put admirer le changement de couleurs du jardin à mesure que le soleil descendait et qu'il laissait la place à la nuit. Elle se remémora le temps passé avec Neji quand il venait la voir. Ils s'asseyaient sur le banc dans l'arrière cour, il y avait un potager que les domestiques et elle-même entretenaient, il y avait quelques arbres fruitiers qui apportaient un peu d'ombre à l'endroit. Ils restaient là, parfois à papoter et à échanger sur leur vie, enfin surtout sur la vie de Neji, ses études, ses rencontres, etc... car sa vie à elle, était monotone. Seuls les sévices et les punitions divergeaient mais ça, elle le gardait pour elle. Elle n'aimait pas voir la tristesse ou l'inquiétude marquer le visage de son ami. La majorité du temps, ils restaient assis l'un à côté de l'autre sans rien dire, seulement à apprécier le vent caresser leur peau, à admirer les feuilles des arbres virevolter lorsqu'elles tombaient de leur branche. Ce n'était vraiment pas grand-chose mais pour Hinata, c'était des moments de répit que pas même sa sœur et sa belle-mère pouvaient perturber. En revanche, une fois Neji parti, elles s'arrangeaient pour doubler les corvées, pour trouver des erreurs et la punir en conséquence. Cela aussi Neji n'en avait pas connaissance, sinon il aurait pu ne plus venir la voir, et ça aurait été pire que tout pour la pauvre âme...


Hinata entendit Shizune l'interpeller derrière la porte. L'heure du repas était venue.

Elle entra dans la pièce aux tatamis, Shizune lui indiqua sa place et la jeune fiancée prit place dos à la seule fenêtre. Ce n'était pas grave, il faisait nuit, elle ne pouvait rien voir de l'extérieur.

- « Attendez ici, le jeune maître ne va pas tarder et j'arrive avec vos repas ! » dit l'assistante.

- « Voulez-vous que... » commença Hinata.

- « Non, ça ira ! C'est gentil à vous madame, mais il faut que vous restiez ici ! » fit Shizune avec un clin d'œil complice.

Alors Hinata attendit. La maison était bien silencieuse, et dans la pièce seule une vieille horloge était audible par ses « tic tac » réguliers.

La porte coulissante glissa, Hinata distingua la silhouette du maître, elle s'inclina automatiquement lorsqu'il entra. Il se dirigea sans un mot à sa place, en face de sa fiancée, Shizune lui emboîtait le pas, plateaux repas en main.

Elle plaça les coupelles et les bols sur la table basse devant les maîtres de maison. Elle se sentait un brin joyeuse de servir sans doute la future épouse du jeune maître. Elle avait en elle cette lueur d'espoir qu'elle n'avait pas eu pour les autres prétendantes.

Avant de quitter la pièce, elle informa de son départ après avoir chauffé le bain des maîtres.

- « Merci Shizune ! À demain... » fit simplement l'homme.

Elle lui sourit avant de partir, il avait compris qu'elle l'avait encouragé des yeux juste avant de quitter la pièce. Il était rare qu'elle se montrait aussi enjouée pour une de ses prétendantes, c'est vraiment que celle-ci lui avait  fait bonne impression. Mais pourquoi ? Qu'avait-elle de si particulier cette fille-là ?

Il l'observa alors, elle avait la tête toujours basse, sa frange lui cachant les détails de son visage. Il constata qu'elle avait gardé son kimono d'il y a quelques heures. Et ça c'était étonnant, les autres filles changeaient d'habits à chaque entrevue avec lui, espérant le faire tomber sous leur charme.

- « Redressez-vous ! » dit-il sèchement.

Hinata frissonna quelque peu, maintenant elle était seule avec lui et elle avait une petite crainte. Il pouvait se passer tant de choses.

Elle leva lentement la tête mais elle garda les yeux rivés vers la table.

Il put distinguer les traits de son visage. Surprise ! Elle était belle malgré la minceur exagérée de sa figure. Elle avait les beaux yeux des Hyūgas. Ses traits étaient fins et délicats. « Agréable » était le mot qui lui venait en tête en la découvrant mais elle devait prendre corps, et améliorer son teint pour optimiser son allure.

- « Regardez-moi ! » dit-il à nouveau sèchement.

Elle frissonna encore. Elle leva son regard vacillant sur l'homme en face d'elle. Elle en fut ébahie.

Son fiancé était ténébreux, les cheveux noirs qu'elle avait vu de dos, lui tombait devant le visage à mi longueur, ses yeux étaient noirs de jais également. Il était habillé tout de noir aussi, et cela lui allait bien. Il ne clignait pas des yeux et avait son regard fixé sur elle. Elle se savait dévisagée et jugée.

« Ah ! Un peu de couleur lui sied mieux en effet ! » se dit-il en voyant ses joues s'empourprées. Il était habitué à faire cet effet à la gent féminine mais il ne se doutait pas qu'elle rougissait de honte plus que parce qu'elle était séduite.

- « Parme ! » dit-il soudainement.

Elle écarquilla les yeux, elle ne comprit pas ce mot qu'il avait lâché sans contexte et il ne comptait pas lui expliquer ce soir.

- « Mangeons maintenant... Itadakimasu ! » fit-il avant de prendre le bol de soupe devant lui et d'en boire plusieurs gorgées.

Elle l'observa faire, il but la soupe d'une traite finalement, elle devait être tiède après tout. Puis il prit le bol de riz et allait prendre un morceau de poisson grillé avec ses baguettes quand son geste s'arrêta net.

Hinata réalisa qu'il la fixa à nouveau.

- « J'ai dit mangeons ! » intima-t-il.

- « O... Oui ! » fit-elle en sursautant.

Ils dinèrent silencieusement. S'ils devaient apprendre à se connaître, ce ne serait pas ce soir-là. Mais cela ne dérangeait ni l'un ni l'autre.

Il quitta la pièce après avoir fini tous ses plats, et se rendit à la salle de bain. Lorsqu'il revint pour dire à la jeune femme qu'elle pouvait utiliser l'eau chaude, il ne la trouva pas dans la salle des repas. En revanche, il la trouva à la cuisine, en train de faire la vaisselle. Il en resta pantois.

Une fille de bonne famille faisant la vaisselle, avec son kimono qui plus est !? N'était-elle donc pas soignée ?

Toutefois, toutes les autres avant elle débarrassaient la table, certes, mais  laissaient les plats et les couverts sales dans l'évier en pierre pour que Shizune puisse s'en occuper le lendemain. C'était normal à ses yeux d'homme habitués à être servi, mais à présent il se questionnait sur ce qui était sa normalité.

- « Hyūga-san... » fit-il surprenant la jeune femme qui sursauta, « L'eau est encore chaude pour le bain, allez-y après... après votre tâche ! »

- « Oui... Merci ! » dit Hinata, désormais surprise de tant de sollicitude.


Une fois la vaisselle lavée, essuyée, rangée et l'évier nettoyé, elle retourna dans sa chambre. Elle découvrit avec stupeur, posé sur son meuble, un léger yukata blanc, tout neuf. Elle compris que Shizune lui en avait apporté un en secret. Elle sourit. Encore de la sollicitude.

Elle enleva son kimono et enfila le yukata offert, un yukata dont elle prendrait grand soin.

Elle prit son bain ce soir-là et apprécia l'eau chaude dans la baquet en bois... De vieux souvenirs qu'elle ne savait même pas avoir encore, lui revinrent.

Sa mère lui peignait ses cheveux mouillés alors qu'elles sortaient du bain. C'était rapide car ses cheveux courts facilitaient le travail mais sa mère prenait son temps car elle savait que les dents arrondies du petit peigne en bois qu'elle utilisait, masser délicatement la petite tête de sa fille.

À son tour, elle essayait de peigner les longs cheveux fins et bleutés de sa mère. Quand ils étaient mouillés, ils étaient d'un bleu sombre mais les reflets apportaient des nuances de turquoise. Hinata n'avait jamais rencontré d'autres Hyūgas avec une telle crinière.

Elle revint de ses songes d'enfance et sourit.

Cette première journée chez son fiancée lui avait apporté une douceur qu'elle ne croyait plus pouvoir vivre. Et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait reconnaissante.


Elle sortit du baquet, se sécha et retourna à sa chambre. Elle se coucha, l'odeur du yukata neuf lui collait à la peau... « Agréable ! » 


Elle dormit d'un sommeil réparateur, son corps et son esprit apprécia ce repos, ce vrai repos qu'ils n'avaient pas connu depuis des années.

Le lendemain, elle se réveilla comme à son habitude très tôt. Par contre, son humeur était différente. Elle sentait les douces premières lueurs du jour lui caresser le visage, elle entendait les premiers sons de la nature qui se réveillait également. Cette fenêtre était une vraie bénédiction, elle lui apportait une vitalité nouvelle.

Elle se leva, enleva son yukata tout neuf, et le suspendit à un cintre sur la porte de son armoire. Elle mit son vieux yukata à rayures lavande et se rendit au lavoir pour nettoyer son kimono, porté la veille. Il était le seul qu'elle avait, alors il fallait qu'elle en prenne soin.

Elle se rendit ensuite à la cuisine et commença à préparer le petit déjeuner. Elle lança un bouillon de légumes, elle voulut ajouter des shimeji mais se retint. Il se pourrait qu'il n'aime pas ça... Alors elle n'ajouta que les cube de tofu blanc et n'osa aucune de ses idées.

Elle prépara le riz et le nettoya comme elle le faisait chez elle, comme on le lui a toujours ordonné de faire.

Shizune arriva au moment où Hinata s'attaquait à l'omelette.

- « AAAAAHHHHH ! » cria-t-elle, surprenant la jeune femme au point où elle allait lâcher la poêle qu'elle tenait. « Mais que faites-vous Hinata-sama !!? »

- « Dé... dé... désolée ! Je voulais seulement me rendre utile ! » s'expliqua tout doucement la jeune femme, les joues roses.

Shizune se rendit compte qu'elle avait terrifié la jeune maîtresse, elle regretta aussitôt son attitude et essayait de se rattraper.

- « Hinata-sama, ce n'est pas votre rôle de préparer les repas du maître et... »

- « Vous avez raison... Il ne m'a rien demandé ! J'ai enfreint sa règle... Il ne m'a rien demandé c'est vrai ! Je suis désolée Shizune-san ! » sanglota soudainement Hinata.

La jeune promise se sentit encore plus minable qu'elle ne l'était. Il lui avait pourtant bien dit la veille qu'elle ne devait agir que s'il l'avait ordonné, mais la cruche qu'elle était avait désobéi dès le lendemain. Il allait la renvoyer, elle ferait à nouveau honte à sa famille et c'était bien tout ce qu'elle méritait !

- « Ha ! Haha... Haha ! » gloussa subitement Shizune sortant la jeune fiancée de son marasme, « Par-...Haha ! Pardon Hinata-sama !! Mais vous n'y êtes tellement pas !! »

- « C... Comment ? » s'étonna l'innocente.

- « Hinata-sama, ! Voyons ! Vous n'avez enfreint aucune règle et je ne vous sermonnais pas ! C'est juste qu'en tant que fiancée du jeune maître vous n'avez pas à vous atteler à ce genre de besogne !! » expliqua Shizune doucement.

- « Mais... Mais il m'avait dit... De ne rien faire sans son accord et j'ai... » continua la jeune femme.

- « Non... Pas du tout ! Ne prenez pas tout au pied de la lettre ! Le jeune maître à la parole cinglante et brusque, mais il ne vous détesterait pas parce que vous lui avez préparé son repas... Il n'est pas si injuste, je vous assure ! » rassura l'assistante.

Hinata resta silencieuse. Elle ne comprenait plus rien, avait-elle fait quelque chose de mal ou non ?!

- « Shizune-san... » se permit-elle.

- « Oui ? »

- « Alors... Si je n'ai enfreint aucune règle... Puis-je continuer ? » demanda la fille aux yeux clairs.

Shizune souffla. Décidemment, elle n'avait jamais eu à traiter ce genre de situation. Mais elle se rappela du déjeuner de la veille et du bœuf cuisiné par la jolie Hyūga. De plus, la cuisine sentait si bon les mets qui étaient en préparation qu'elle se dit que ce serait un pas de plus pour séduire le jeune maître.

- « Alors continuez ! Je vais préparer le bain du maître ! » encouragea-t-elle.

Hinata sourit, elle était ravie de pouvoir continuer à cuisiner. C'était, avec le jardinage, les seules corvées qui n'en étaient pas pour elle. Elle se souvint que ses maîtresses avaient remarqué son bonheur durant ces activités, dès lors elles l'en privaient tant qu'elles le pouvaient.



Le jeune maître arriva dans la salle à manger en uniforme de police. Hinata restait inclinée. Il s'assit et découvrit les différents mets : une soupe de miso bien chaude, un bol de riz blanc, une omelette roulée mais qui semblait être farcies de feuilles de shiso (basilic japonais), et une belle tranche de saumon frit avec une rondelle de citron posée dessus. Quelque chose différait... Shizune fêtait-elle à sa manière l'arrivée de cette fiancée qu'elle avait placé sur un piédestal dès le début ? Si oui, il aurait à lui parler.

- « Jeune maître ! Le déjeuner n'est pas comme à son habitude puisque c'est Hinata-sama qu'il l'a concocté ! N'est-ce pas- » elle n'eut pas le temps de finir quand l'Uchiha prit la parole.

- « Vous moquez-vous de moi !!!? » pesta-t-il, les veines apparentes sur le dos de ses mains.

Hinata sursauta et leva légèrement la tête. Elle vit le regard haineux de l'homme en face d'elle. Elle le savait ! Elle le savait ! Elle a désobéi et la sentence allait tomber ! Elle allait être renvoyée et rejetée... À raison...

- « Jeune maître... » essaya Shizune.

- « TAIS-TOI SHIZUNE !!! » hurla-t-il. « Comment as-tu pu être aussi bête... ? »

L'assistante avait les yeux exorbités tant elle ne comprenait pas la colère subite de son maître.

Hinata le fixait, horrifiée d'avoir provoqué cette situation.

- « Hyūga-san... Tentez-vous de m'empoisonnez ? »

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