II. Cruel destin
- « Hinata-Hime... »
Elle se réveilla subitement. La voix de sa mère l'avait comme interpellée, elle avait presque senti son odeur et sa chaleur contre elle. Mais au sortir de sa dormance, elle ne sentit que l'air frais de la pièce, et l'odeur du tatami qui avait imprégné son futon. Il était tôt mais c'était son heure habituelle de réveil. Elle se leva, plia la couverture et la déposa sur le futon qu'elle avait roulé au préalable. Elle mit le tout dans le coin de la pièce.
Elle alla à la salle d'eau précaire réservée au personnel. Elle remplit un seau d'eau et humidifia une vielle éponge. Elle se lava tel un chat mais il en était ainsi. Elle ne pouvait prendre un bain dans la salle d'eau principale et encore moins chauffer de l'eau. Elle ne connaissait pas autre chose alors cela ne la dérangeait pas. Une fois retournée dans sa chambre, elle enleva son vieux yukata, le plia puis l'ajouta au reste dans sa mallette. Elle se posta devant le kimono qu'on lui avait fait porter la veille. Elle savait que c'était plus dans le but de ne pas faire honte aux Hyūgas que de lui faire un cadeau d'adieu. Elle savait aussi que c'était un kimono que Hanabi voulait jeter il y a peu. Elle l'avait porté peut-être une fois ou deux fois et très vite, elle s'en était lassée car trop simple selon ses goûts de luxe. Et finalement, il avait trouvé une nouvelle propriétaire, qui elle, ne s'en débarrasserait pas à la légère.
Le kimono glissa sur sa peau, bien que n'étant pas de première qualité, il était tout de même beau et agréable. Il était jaune pâle avec des hortensias aux teintes bleu, violet et rose en motif. Elle mit ses tabi blanc (chaussettes japonaises) et enfila les zori. Enfin elle passa ses doigts dans ses cheveux fins et fit une tresse sur le côté. Elle se servit d'une lanière de tissu parme pour nouer le tout.
Elle était prête.
Sa petite mallette, l'adresse de son futur logis, ainsi que la lettre de son père pour son fiancé en main, elle sortit sans bruit de la demeure. Il n'y avait évidemment personne à cette heure, les employés arriveraient peu après. Elle s'en alla sans se retourner. Elle ne ressentit pas de tristesse, elle ne ressentit pas d'émotions particulières.
Elle marchait à travers les rues et observait les endroits inconnus, elle avait jusqu'alors peu eu le droit de sortir du domaine si ce n'est pour faire quelques courses de dernière minute à l'épicerie du coin.
Et là, elle voyait les personnes qui se rendaient à leur travail très tôt, certains parents en train de courir avec leurs enfants pour aller à l'école sans doute, ou encore l'ouverture des premiers commerces. Quelle ambiance !
Pour aller à la demeure de son fiancé qui se trouvait à l'autre extrémité de la ville, elle en avait pour deux heures de marche. Puisqu'elle était en kimono, elle ne pouvait aller très vite mais cela ne lui déplaisait pas. Elle appréciait voir la vie prendre possession des rues, d'entendre les groupes d'amis parler fort et rire, de sentir les premières effluves des petits restaurants... Mais elle ne se rendait pas compte qu'elle attirait les regards aussi. Que faisait une belle jeune femme en kimono, arpentant seule les rues de Konoha ?
Les filles de bonne famille ne sortaient jamais seules ! Les servantes ou domestiques ne s'habillaient pas aussi bien pour travailler ! Était-elle étrangère ?
Mais non, ces yeux-là étaient bien connus du coin, les fameux yeux blancs des Hyūgas, il n'y avait aucun doute là-dessus. Alors on l'observait de loin, qui irait aborder ou s'en prendre à une des filles de cette famille ?!
- « Hinata-san !? »
Elle se retourna vivement à l'entente de son prénom et surtout de la voix qui l'avait interpellée. C'était Neji !
Ils étaient debout l'un face à l'autre, déconcertés. Hier encore ils pensaient pouvoir se marier et vivre paisiblement ensemble, et aujourd'hui il était acté que leur vie se ferait l'un sans l'autre.
- « Hinata-san je... » commença Neji.
- « Bonjour Neji-san ! Je vous félicite pour vos fianciailles avec Hanabi-sama ! » dit chaleureusement son amie.
- « Je suis désolé ! » reprit-il presqu'en sanglotant.
Elle sourit tendrement. Elle observa son cher ami aux yeux blancs, ses cheveux longs châtains étaient noués à la toute fin par un petit noeud noir, son hakama et haori gris lui allaient si bien. Il voulait être discret mais aucun Hyūga ne pouvait l'être. Leurs yeux étaient uniques, on les appelait « les yeux blancs » mais chaque Hyūga avait une teinte bien à lui. Celle de Neji tendait vers l'argenté. Il avait des pierres précieuses à la place des yeux.
Elle baissa la tête puis,
- « Cela vous étonne-t-il finalement ? » demanda-t-elle.
- « Eh ? »
- « Regardez-moi... Regardez ma vie... Croyez-vous que mon vœu se serait exaucé aussi simplement ? Après tout ce que la vie m'a fait connaître... ? »
Neji baissa la tête à son tour. Il savait la vie qu'elle avait eu jusqu'à maintenant, il savait qu'elle avait souffert plus que de raison et il voulait la sauver de l'enfer de son quotidien. Oui, il voulait l'épouser pour l'arracher à ses jours de malheurs ! Et voilà qu'elle devenait la fiancée de...
- « J'ai cru jusqu'au bout que mon père avait accéder à ma demande de vous épouser ! J'y ai cru jusqu'à ce que votre père lise la demande devant moi ! Jamais je n'ai souhaité épouser Hanabi-san ! Je n'ai jamais formulé cette demande, je ne sais pas ce que mon père à négocier avec le vôtre ! » s'exclama Neji.
- « Votre père et le mien sont de lointain parents... Ma mère venait d'une branche de votre famille également. Je pense que mon père voulait recréer des liens forts entre nos clans et Hanabi-sama est la meilleure option il est vrai... Après tout, elle excelle dans l'utilisation de nos yeux... » tenta d'expliquer Hinata.
- « Je me fiche de ses capacités ! J'ai les miennes et elles sont infiniment plus abouties que celles de votre sœur alors... Les miennes peuvent compenser vos manquements ! Et puis votre mère avait des capacités reconnus auprès des siens, je suis sûr que vous portez ses gènes et que vous pourrez les transmettre à vos enfants... Et... Et... » assura le jeune homme cherchant ses mots.
La jeune femme l'observait et appréciait réellement ce dont il essayait de se convaincre. Elle s'avança et prit ses mains crispées par l'incompréhension.
- « Vous vous faites du mal mon ami... Il en est ainsi désormais, vous vous unirez à ma jeune sœur et moi à Uchiha-sama... Nos pères l'ont décidé ainsi, nous n'avons aucune autre option... » dit-elle tout doucement, résignée depuis longtemps.
Neji serra ses mains autour de celles de son amie, elles étaient toutes frêles, trop maigres pour que ce soit naturel. Il serra les dents mais finit par expirer ces mots,
- « Hinata-san ! Il est vrai que nos destins se séparent désormais... Mais par pitié faites attention ! Faites attention aux Uchihas ! »
Elle écarquilla les yeux, ne comprenant pas ce que voulait dire son ami.
- « Vous ne connaissez pas leur réputation comme je la connais ! Je prie pour que vous soyez promise à l'aîné de leur famille ! Il paraît que c'est un homme bon, d'une gentillesse extrême mais... Mais c'est le seul dans sa famille à avoir cette image, les autres sont dits froids, cruels, impitoyables ! Le second fils, est l'actuel chef de la police de la ville, il est sans pitié ! » continua vivement Neji.
Hinata, qui n'avait pas pensé une minute à sa nouvelle famille d'accueil, se rendit compte qu'elle avait peut-être quitté un nid de vipères pour intégrer un nid de crocodiles.
- « Leurs yeux sont aussi réputés que ceux des Hyūgas mais ils ont été moins élitistes dans leurs unions alors, leurs capacités sont en baisse de génération en génération... S'ils s'aperçoivent que vous... » fit le jeune homme sentant l'inquiétude montée.
- « Avant que le mariage ne soit annoncé je serai honnête avec eux, et je leur dirai que je n'ai pas hérité des capacités de mes parents... » répondit la jeune femme.
- « Mais... Mais ils vous jetteront dehors ! Hinata-san ! Vous n'aurez nulle part où aller !! » s'inquiéta pour de bon Neji.
« groooooouuu »
Ils restèrent tous les deux interdits. L'estomac d'Hinata avait grogné si fort qu'il avait interrompu le flot de paroles de son ami.
Elle rougit autant que lui éclata de rire, surprenant les passants autour d'eux.
- « Tenez ! Et mangez ! Je ne tiens pas à apprendre que vous vous êtes évanouie de faim devant l'e portique des Uchihas ! Ce ne serait pas bon pour l'image des Hyūgas ! » dit Neji en rigolant, gêné.
- « Oui ! Promis... » répondit Hinata, encore plus gênée qui récupérait les onigiris achetés à l'instant par son ami. « Il faut que j'y aille maintenant... Je suis attendue ! »
- « Oui, très bien ! Faites attention à vous... » susurra le jeune homme, déçu de cette séparation arrivée trop tôt. Surtout que celle-là actait une séparation plus définitive.
Il l'observa s'éloigner, il ne l'avait vu que trop peu de fois en kimono. Seulement quand ils étaient petits, et déjà il la trouvait mignonne. Cela lui allait bien, elle était bien une fille de la haute société si ce n'était que ses parents lui refusaient son rang.
Il aurait pu proposer de l'accompagner, surtout que la résidence des Uchihas était à l'autre bout de la ville, mais n'était-ce pas un moyen de prolonger l'instant avec elle ? Et puis, n'était-ce pas également prolonger leur souffrance ? Il devait faire le deuil de son souhait. L'honneur de leurs familles avait décidé autre chose pour lui et Hinata. Son destin à lui était lié à celui d'Hanabi désormais, celle pour qui son père lui avait demandé de sortir ce matin. Celle pour qui il devait aller récupérer une bague fabriquée spécialement par l'orfèvre de leur famille.
Ce fameux destin n'était-il pas cruel jusqu'au bout de l'avoir fait croiser le chemin d'Hinata ce matin, à cette heure où le soleil pointait à peine, à ce croisement précis ??
À ses yeux, si, il était dès plus cruel ! Mais que pouvait-il y faire ?
Alors il reprit sa route vers l'orfèvrerie et vers l'anneau qui allait l'enchainer pour de bon à une autre femme.
Symboliquement, c'était à ce moment précis que leur route se séparait.
Neji arriva, une bonne heure après à la demeure des Hyūga, il entra comme à son habitude avec aisance, lorsqu'il entendit un petit rire. Il devina que c'était Hanabi du coin de l'œil. Elle n'était pas seule. Mais il fit mine de rien et continuait sa route jusqu'à l'entrée, saluant les domestiques qu'il croisait.
Il demanda à voir Hiashi-sama, comme il avait été prévu la veille.
Il rejoignit l'homme dans sa salle de cérémonie du thé, que le vieil homme préparait alors. Il touillait la mixture verte à l'aide de son fouet à thé et sans lever les yeux sur Neji, il lui fit signe de s'asseoir en face.
Neji prit place solennellement. Cela allait être sa vie dorénavant. Tout serait ainsi : calculé, formel, froid, ennuyant...
- « Je sais que tu voulais demander la main d'Hinata ! » dit Hiashi, brisant alors le silence.
Neji fut surpris mais ne dit rien.
- « Ton père m'en a parlé... Et c'est moi qui l'en aie dissuadé ! Alors ne lui en veut pas ! Ce sera à moi ton beau-père que tu devras faire porter le poids de ton destin ! »
- « P... Pourquoi ? Hiashi-sama... pourquoi cela ? » questionna un Neji désemparé par la nouvelle.
Il n'avait pas parlé à son père la veille en rentrant chez lui. Il avait ruminé toute la nuit, maudissant son paternel et ce cruel destin.
- « Parce qu'il serait intolérable que nos familles s'unissent à nouveau avec un sang aussi faible que celui d'Hinata ! Ce serait une honte pour moi et la honte je la bannis de ma vie ! » expliqua froidement le vieil homme.
Il versa tranquillement le liquide vert dans trois coupelles en terre cuite décorée de pétale de sakura de couleur brune. Alors qu'il tendait une coupelle à Neji, ce dernier, réalisa que les mots du chef de clan avaient plus d'une signification. Il trembla légèrement, faisant tomber quelques gouttes de thé sur le tatami.
Ainsi Hyūga Hiashi, venait de bannir Hinata, son aînée, sa faiblesse, sa honte, ce matin-même.
- « Cesse de te torturer ! » reprit l'homme. « Les émotions que tu ressens, et que vous autres, jeunesse délirante, appelez Amour, ne sont que passagères... Mais l'honneur, mon garçon, l'honneur dure plusieurs vies ! Un seul faux pas, une seule faille, et l'honneur peut être détruit sur plusieurs générations ! Alors remercie-moi et ton père d'avoir pensé à ton honneur et à celui de ta descendance en élimant ce déchet qui te détournait de ta route glorieuse de Hyūga ! »
- « Un déchet... ? » répéta machinalement Neji.
- « Oui bien sûr... C'est d'Hinata dont parle mon père ! » fit une petite voix fluette et malicieuse du côté de la porte.
- « Hanabi ! Je t'ai déjà dit de t'annoncer avant d'entrer ! Que va croire ton fiancé s'il voit que tu te comportes mal ? Il pourrait penser que tu ne serais pas digne de devenir la femme respectueuse d'un chef de clan !! » réprimanda faussement Hiashi.
- « Oh vraiment Neji-san ?! » minauda la jeune fille en s'asseyant à côté de son fiancé, « Avez-vous pensé cela de moi ? Si c'est le cas, je vous prie de m'excuser mais étant donné que l'on s'est déjà croisé maintes et maintes fois depuis notre plus jeune âge, je me sens à mon aise en votre compagnie ! »
Neji ne répondit pas.
Elle savait y faire se dit-il. Elle a appris comment séduire, comme utiliser son charme féminin pour amadouer ceux autour d'elle. Il était évident qu'elle était douée, qu'elle avait l'esprit vif en plus d'une beauté remarquable. Mais était-ce cela qu'il recherchait chez une compagne ?
« Stop ! »
« À quoi bon ? » se dit-il.
Il ne servait plus à rien de se questionner, de regretter, il en était maintenant comme il en avait été depuis des lustres dans les grandes familles, il allait être marié, cela avait été décidé ! Il n'avait aucun pouvoir à ce sujet.
Il prit dans la poche de son hakama un petit coffret laqué aux motifs d'un oiseau en cage suspendu à une branche de cerisier. Symbole prophétique de leur situation peut-être.
Il glissa la boîte doucement jusqu'à Hanabi.
- « Tenez ! En guise d'affection pour ce nouveau lien qui nous unit ! » annonça Neji en regardant Hanabi droit dans les yeux.
Hiashi leva un sourcil et découvrit la mine enjouée de sa progéniture préférée devant ce cadeau soudain.
Hanabi ouvrit le coffret, faisant connaissance avec une magnifique bague en or sertie d'une parfaite perle de nacre véritable aux reflets lumineux.
- « Quelle est belle ! Merci Neji-san de ce présent luxueux ! » dit naturellement la jeune fiancée en glissant l'anneau à son doigt sans attendre. Il lui allait parfaitement.
- « Au-delà du luxe, ce type de perles est rare par chez nous, et elles sont offertes à chaque femme intégrant la branche des Hyūgas qui est la nôtre... Il est dit qu'elle favoriserait la fertilité également... » expliqua Neji, un brin songeur, pensant que la commande venait de son père et non de lui.
- « Oh ! Intéressant ! En tout cas, elle me va bien, hein père !!!? » s'excita-t-elle en montrant son annulaire gauche à son père.
Le vieil homme restât immobile un instant, cette perle lui rappelait... Oui, un lointain souvenir qu'il avait désiré bannir de son esprit remontait violemment en sa mémoire.
- « La mère d'Hinata en avait une aussi... » dit-il doucement.
- « Comment ? » firent Neji et Hanabi d'un même chœur.
- « Oui, sa grand-mère la lui avait offerte le jour de notre mariage... Une perle parfaitement ronde mais légèrement marbrée d'un gris foncé... Enfin cela variait en fonction du temps... » développa le vieil homme comme ayant la tête dans les nuages.
- « C'est impossible ! » fit Neji.
- « Quoi donc mon fiancé ? » s'empressa de demander Hanabi, curieuse.
- « Si c'est bien ce que je crois, votre première épouse était en possession d'une pierre de Lune ! Ce n'est pas une perle comme les autres ! Nos traditions parlent de vrais fragments de lune ! Ils apportent prospérité, bonheur et chance à ceux qui la portent !! Cette bague est inestimable Hiashi-sama !!! »
Le maître des lieux bu tranquillement une gorgée de son thé corsé. Apprécia la saveur... Mmmh, il aurait dû mélanger encore un peu, et finalement affirma :
- « Plus maintenant !! »
- « C... Comment ça ?! » s'étonna Neji.
- « Toutes les affaires de la mère de la souillon furent détruites, et cette bague que vous dites être si précieuse ne devait être qu'une imitation, ma mère m'a racontée que la pauvre femme n'avait rien pour elle ! Elle a tout jeté après le remariage d'avec mon père ! » expliqua nonchalamment Hanabi.
- « C'est évident ! » confirma Hiashi, « Elle ne serait pas morte si brusquement si cette pierre avait été authentique et vertueuse ! Ou alors ce ne sont que balivernes colportées par de vieux superstitieux ne voulant pas vivre avec leur temps ! »
Neji restât sans voix durant le reste de l'entretien. Il prit rapidement congés prétextant que son père l'attendait pour une affaire urgente. Ils se reverraient bientôt pour l'organisation du mariage. Lorsqu'il sortit de la pièce, il allait souffler d'exaspération mais se retint sentant la présence de quelqu'un dans le couloir. La personne se distinguait difficilement mais son aura malfaisante était si forte, qu'il la ressentait de loin. Il préféra s'en aller faisant mine de rien.
Elen, cachée dans l'embrasure de la porte de la pièce voisine, observa l'homme s'éloigner. Un beau parti pour sa fille, mais surtout, une douleur terrible infligée à l'autre parasite, toujours collé à eux comme du riz gluant écrasé sous leur pied. Elle sourit diaboliquement comme à son habitude, telle la femme machiavélique qu'elle était. Maintenant, elle se savait débarrassée du parasite, souvenir encombrant de la première vie conjugale de son époux, souvenir qu'elle avait eu du mal à étouffer.
Neji longea les rues lentement, il ressassait sans cesse les mots de Hiashi et de Hanabi... Mais plus il y pensait, plus cela lui semblait impossible.
Oui.. La mère d'Hinata ne devait avoir qu'une imitation de la Pierre de Lune, car seules les plus douées des femmes Hyūga héritaient de ce bijou rare et magique. Alors si elle avait eu en sa possession un tel bijou, elle n'aurait pas eu un tel destin... Et aussi, Hinata aurait forcément hérité de ses dons, mais rien...
Il avait le cerveau en ébullition. En peu de temps, il y avait trop de révélations. Mais, encore une fois, pourquoi tenait-il tant à chercher et questionner ce genre de choses ? Il devait se mettre en deuil de sa vie rêvée avec Hinata.
D'ailleurs, elle devait déjà être chez les Uchihas.
BAM
Il avait frappé violemment la clôture en bambous d'une résidence voisine. Le poing serré comme son cœur, il baissa la tête et pleura en silence.
Son deuil était difficile à entreprendre...
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