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Oui je sais, c'est le deuxième chapitre que je poste depuis hier, l'envie d'écrire ne me lâche plus ces derniers jours ahah. Bref bonne lecture à vous !
***
Alors que j'entends la respiration de Lise un peu plus fortement que les minutes auparavant, je me rends compte qu'elle dort, contrairement à moi et mes pensées qui ne veulent juste pas partir ailleurs.
Étant donné que ma bouche est légèrement pâteuse, ce qui est vraiment désagréable je trouve, je décide de descendre boire un peu d'eau.
Mais en sortant du lit j'essaie de faire le moins de bruit possible, je soulève lentement la couverture afin de ne pas perturber le sommeil de Lise.
Tout se passe plutôt bien au final ; j'ai réussi à sortir du lit, qui a un peu craqué certes mais ce n'est qu'un détail maintenant, pour finalement quitter la chambre de ma meilleure sans réveiller celle-ci pour autant.
En regardant mon téléphone, je comprends bien mieux pourquoi elle dort déjà, 1h37 s'affiche à l'écran, avec en fond d'écran une photo de ma petite sœur.
Elle grandit si vite ces derniers temps, je ne m'y ferais pas, c'est sûr et certain. C'est l'âge me direz vous, mais je n'arrive pas à me dire qu'elle a déjà passé la barre des 5 ans...
Bon sang, rien que d'y penser je sens mon coeur se serrer. C'est vrai, une fois cette année passée, je ne la verrais probablement plus aussi souvent, ou bien quasiment pas selon là où j'irai.
Je n'irais peut-être pas aussi loin de chez moi, que Liam a été.
Certes mon père se comporte vraiment mal avec moi, mais il m'a toujours donné ce dont j'avais besoin. Mais bon, quand on y pense bien, rien ne me relie réellement avec lui.
Alors certes, Liam n'a pas des problèmes similaires, mais je comprends qu'il veuille fuir les ambitions de ses parents pour lui, qui ne sont tous simplement pas les siennes. Je veux dire, quel parent peut imposer à son enfant de faire ceci ou cela, surtout lorsqu'il est capable de réfléchir et faire des choix de manière raisonnable.
Ce n'est pas le cas de tout le monde mais c'est celui de Liam. Il n'est pas bête du tout, bien au contraire, mais ses parents ne s'en rendent pas compte.
En descendant les longs et larges escaliers de la maison, je vois au loin de la lumière. J'espère que ce ne sont pas ses parents, mais je ne pense pas. À cette heure ils ne seraient pas dans la maison, ou pas éveillés en tout cas.
Mise à part leur bureau, ils ne partagent pas beaucoup la maison avec Lise et... Liam.
Mais oui, Liam. Ça ne peut être que lui.
Et vu le bruit que j'ai fait en arrivant au rez-de-chaussée, je ne peux plus faire demi tour : il sait très certainement que quelqu'un va arriver.
D'ailleurs, pourquoi est-il debout à cette heure ci ? Habituellement, il serait juste sorti dehors ou bien dormirait. En effet, cela dépend de son humeur. Parfois il peut vouloir faire quelque chose, mais comme tout le monde il lui arrive d'avoir des coups de « mou ».
Je m'approche lentement de la cuisine en suivant le long couloir de l'entrée. Je l'aperçois au loin de dos, légèrement courbé en avant.
Étant torse-nu avec son bas de jogging gris, il ne change pas ses bonnes vieilles habitudes. Cela me permet d'apercevoir d'autant plus ses muscles contractés.
Waw...
Ne pas retomber, ne pas retomber, NE PAS RETOMBER...
Mais il est si beau.
Je m'avance encore, jusqu'à entendre sa voix ; il chuchote, c'est pourquoi je ne l'entendais pas quelques mètres plus loin.
- Tu devrais aller dormir.... mon coeur, sont les mots que je réussis à discerner d'ici.
À l'entente de ceux-ci, je sens mon corps se crisper un peu plus.
Pourquoi devrais-je être jalouse ? C'est bien pour lui. Je suis vraiment heureuse pour lui.
Enfin je crois.
De toute manière je dois arrêter de m'imaginer quoique ce soit avec lui ! Ce soir là était bien une erreur pour lui. Et c'est ce que je suis également. Je sens mon coeur tomber, comme s'il venait de prendre un ascenseur aussi rapide qu'un grand huit.
Je sens mon corps légèrement plus fin, plus souple. Autant qu'une feuille de papier. Je n'ai qu'une seule solution, aller boire comme j'avais prévu de le faire puis m'en aller comme si de rien n'était.
Mais lorsqu'il se redresse, je me sens prise de panique. Il n'est maintenant plus en ligne avec la personne qui me semblait être Alexandra, en même temps avec qui pourrait-il téléphoner à une heure pareille ?
Heureusement pour moi, il se dirige vers la salle à manger, j'attends quelques secondes avant de faire mon entrée dans la cuisine.
J'ouvre ainsi le placard en hauteur pour y prendre un verre et le mets en dessous du distributeur d'eau du réfrigérateur gris.
Sentir sa présence dans la même pièce me donne envie de pleurer. Tout en prenant le verre maintenant rempli d'eau, je repense à Alexandra. Qu'a-t-elle de si exceptionnel ?
Je ne comprendrais jamais cela. Pourquoi les filles méchantes et hautaines ont-elles de magnifiques et intelligents copains ?
Je sens alors que mes yeux sont humides, je décide de boire mon verre d'eau en une seule gorgée ; je pressens que mes larmes peuvent débouler sur mes joues à tout moment.
Quand j'entends le bruit d'un écran d'ordinateur que l'on ferme, mon coeur bat de plus en plus vite car je sais de qui celui-ci provient. Je repense alors à cette scène où nous étions si proches que ses lèvres frôlaient les miennes. Sans m'en rendre compte, je me mordille la lèvre.
Il faut que j'arrête cela, de fantasmer sur lui de cette manière, il faut que je pense à John plutôt, comme lui pense à Alexandra. Je mets donc mon verre dans le lave vaisselle.
Je suis surprise en me retournant de le voir, à l'embrasure de la porte, un sourire au coin des lèvres. Ce sourire qui m'avait énormément manqué, je l'admet.
Je souris à mon tour en le voyant, sans pouvoir me contrôler. Comme si je n'avais plus aucunes rancœurs envers lui, alors qu'au fond de moi je sais très bien que ce n'est pas le cas. Mais je n'y peux rien.
- Pourquoi souris-tu ainsi ? Je commence.
Je le vois baisser les yeux puis les remonter rapidement.
- J'aime juste bien la tenue, répond-t-il toujours son sourire scotché à ses lèvres.
Le rouge me montre immédiatement aux joues alors que je me rends compte. Je suis simplement habillée d'un t-shirt large, sous lequel je porte un simple sous-vêtement noir.
- Ah ouais, carrément t'aimes bien ? Je continue dans son sens.
Je le vois lutter pour me fixer droit dans les yeux, mais son regard est sincère. Pour ma part, mes yeux sont attirés par son torse, musclé comme il faut. Lorsque je remonte mes yeux jusqu'aux siens, je vois ceux-ci, amusés par la situation.
- Pour quelqu'un qui me trouvait moche il y a quelques heures, fais-je alors.
Il roule des yeux tout en souriant.
- Je n'ai pas parlé de toi, mais juste de cet ensemble, rétorque-t-il.
- Tu veux vraiment jouer à ça avec moi ? Je chuchote dans un soupir.
Il se rapproche alors de moi, tandis que je recule d'à peine quelques centimètres, à cause du plan de travail derrière moi.
En me voyant ainsi il sourit d'autant plus, jusqu'à être à moins d'un mètre de moi, c'est-à-dire bien trop proche déjà.
Je baisse la tête quelques secondes puis la remonte, en fixant ses yeux de ce vert émeraude que je ne retrouve chez personne d'autre.
Sans me lâcher du regard, qui devient de plus en plus intense, il pose sa main droite sur ma gauche. J'ai peur de ce qu'il pourrait arriver, mais tout ce que je veux maintenant, c'est lui, et rien que lui.
***
Nouveau chapitre qui j'espère vous a plu, bonne nuit à vous.
Bisous <3
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