Hello ! Vous allez trouver ça étrange si vous avez déjà lu le deuxième chapitre, mais j'ai réécrit le début de l'histoire !

J'espère qu'il vous plaira quand même. Bonne lecture.

***

Lorsque mon réveil sonne, je n'ai que la force de le couper. Dès lors, je me retourne dans mon lit et m'enroule encore plus dans ma large couverture.

J'aime les mercredis matins cette année, puisqu'ils me permettent de dormir une heure de plus, voir parfois toute la matinée quand l'envie me prend.

Sauf que j'entends des pas lourds s'approcher de ma chambre.

Et merde !

Je ne pourrais pas sécher aujourd'hui, et ce malgré mon envie de rester au lit toute la matinée. M'éviter d'aller en cours de littérature anglaise aurait été parfaite, mais je dois me lever avant que l'un de mes parents encore ici ne me tue.

Je soulève rapidement la couverture de mon corps, me provoquant de légers frissons, afin de me précipiter hors du lit. Ma tête tourne légèrement mais je dois y faire abstraction.

Je tends les bras pour le refaire tandis qu'on frappe à ma porte.

Je me rends compte que mes volets ne sont pas ouverts, je me précipite vers ceux-ci en balbutiant paniquée « je m'habille ».

Une fois les volets ouverts, je me rappelle ne pas avoir envoyé de message à Lise hier soir. Nous devions nous organiser pour se voir cette après-midi et passer la soirée ensemble, comme nous aimons si souvent le faire.

Je prends mon téléphone posé sur ma table de nuit tout en me dirigeant vers ma penderie.

12 messages : 11 de Lise et 1 d'Edward.

Je vais commencer par m'habiller, le reste n'est pas prioritaire, après tout ça peut attendre. Je balance mon téléphone sur le lit et me concentre sur les vêtements exposés devant moi.

C'est d'ailleurs l'un des seuls endroit de ma chambre toujours bien rangé.

Après 10 minutes, je sors de ma chambre habillée, légèrement maquillée comme à mon habitude, avec mon sac à dos quasiment vide.

Aujourd'hui je porte un simple débardeur noir et un jean bleu, malgré les températures qui s'annoncent plutôt élevées. Et pour cause : je ne me suis ni épilée, ni rasée. Ne pas aller en cours m'aurait permis de me mettre en short, mais on ne me laisse pas le choix.

En soit, je n'ai cours que la matinée donc ce n'est pas la mort.

Lorsque j'arrive en bas, je vois mon père, tout sourire. Que fait-il encore à la maison ?

- Bonne journée ma fille, fait-il avec son sourire, toujours plaqué sur les lèvres.

Je ne réponds pas et claque la porte derrière moi.

En marchant vers le lycée, je ne cesse de me poser des questions qui ne trouvent pas de réponses. C'était étrange qu'il soit toujours là, et surtout aussi aimable. Il cachait probablement quelque chose, mais je ne me voyais pas rester à la maison l'espionner.

Quite à me lever aussi tôt, autant aller en cours et arriver à l'heure, non ?

J'accélère d'ailleurs le pas en voyant l'heure sur mon téléphone.

***

Finalement, Edward s'était réjouit en me voyant ce matin, pour je ne sais quelle raison. Les cours sont bien trop ennuyants à notre âge pour être aussi enthousiaste.

Je me suis également arrangée avec Lise pour qu'on se voit.

Ainsi, elle m'accompagne jusqu'à chez moi, puisque je n'ai pas pris d'affaires pour dormir chez elle ce soir.

- Et du coup, il ne t'intéresse toujours pas le terminale ? Lance-t-elle après un long silence.

Je relève la tête, interloquée par cette question. Je ne comprends pas son obstination à ce sujet, puisque je n'ai plus la tête pour les garçons et elle le sait très bien.

Après la fin de ma relation avec Justin, je ne veux plus être avec personne. En tout cas, pas pendant quelques années encore.

- Lise... je commence, tu sais très bien que ça ne m'intéresse plus tout ça...

Elle me regarde quelques secondes et commence à ouvrir la bouche.

- Je suis désolée, je n'aurais pas du te parler de ça ! Me dit-elle en baissant les yeux.

Elle seule sait combien j'ai été mal à cause de cette histoire d'amour, et combien je n'en ai plus l'envie désormais.

- C'est rien, souris-je en lui donnant un coup d'épaule.

Elle me regarde avec de petits yeux, comme pour s'excuser intérieurement, puis nous arrivons à peine une dizaine de secondes après devant chez moi.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? Je demande à voix haute en voyant un Range Rover blanc garé dans notre allée.

Je ralentis le pas tandis que nous échangeons avec Lise un bon nombre de regards intrigués.

Comme la voiture de mon père est garée à sa place, je suppose qu'il a invité l'un de ses associés ou une connaissance à lui.

En ouvrant la porte, j'entends une voix qui n'est pas celle de mon père. C'est une voix.... féminine ?

Mon père tromperait-il ma mère ? Après 14 ans de mariage ?

Cette idée me brise le coeur. L'image de mes parents séparés m'apparaît en tête. Même s'ils travaillent tous deux beaucoup, je suis certaine que ma mère l'aime.

Je rentre enfin dans la bâtisse, avec Lise me suivant à la trace. Dans la salle à manger, j'aperçois mon père assis en face d'une femme, plus jeune que maman, et ils sont entourés par de nombreux papiers.

- Oh tu es déjà rentrée ? Me questionne-t-il en se relâchant un peu plus loin dans son siège. Tu ne devais pas passer l'après-midi et la nuit chez... Bonjour Lise ! Je ne t'avais pas vu, comment vas-tu ? Et tes parents ça va ? Dit-il en s'approchant d'elle.

Je les laisse parler et monte dans ma chambre faire mes affaires rapidement. Je n'avais jamais vu cette femme auparavant. Ce matin il a agit étrangement, comme un adolescent allant revoir sa conquête, et dans l'après-midi je le surprends à « travailler » avec une femme d'une trentaine d'années dans notre salon.

Au fond de moi, je suis écœurée par ce qui pourrait se passer entre eux, mais j'essaie le plus possible d'éloigner ces pensées de moi.

Je pense soudainement à Emily. Je n'imagine même pas ce que cela pourrait lui faire si elle devrait choisir entre mon père ou maman.

J'espère d'ailleurs ne pas trop lui manquer ce soir. Elle aime tellement passer du temps avec moi, que j'essaie de m'occuper d'elle le plus possible. Il faut bien que quelqu'un soit là pour elle, la pauvre.

Mais en même temps, je me dis qu'elle a plus de chance que moi. Elle est brillante comme je ne le serais jamais, et nos parents lui ont donné plus d'affection en quelques années, qu'à moi en 16 ans d'existence.

Je sais qu'elle rendra fiers nos parents. Elle est notre fierté à tous ici.

Je fais rapidement mon sac, salue mon père en trois mots, puis sors de la maison suivie par Lise de très près. Mon père a du l'agacer avec toutes les questions qu'il lui pose toujours sur sa vie et et celle de sa famille.

Une fois la porte fermée, nous soufflons en même temps et il est inutile de nous regarder pour tomber dans un fou rire mutuel.

À vrai dire, je n'aurai même plus la force de venir chez moi si j'avais été à sa place.

- Tu sais, ce week-end on peut se voir, commence-t-elle à mi-chemin. Je me disais donc que t'aurais pu m'accompagner à la soirée chez John.

J'écarquille les yeux et lève mon sourcil droit, avant de m'arrêter de marcher.

- Non mais avant que tu dises quoi que ce soit, continue-t-elle en voyant ma réaction, il y aura Liam pour nous surveiller et puis John aussi ! Et c'est juste pour te changer les idées tu vois, de ta famille et puis de...

- C'est bon je viendrai, je la coupe d'un ton monotone pour éviter d'écouter une liste entière d'arguments. Mais je ne boirais pas trop cette fois-ci.

Elle me regarde en riant, tandis que nous tournons à gauche pour arriver dans sa rue.

- Oui, évitons de te laisser vomir comme la dernière fois ! S'exclame-t-elle entre deux fous rires.

Je fais mine de bouder, je n'aime pas qu'elle reparle de ce genre d'événement.

- Ça ne me fait pas rire, je souffle tandis qu'elle se calme un peu. On en parle de la fois où tu as embrassé Emily en pensant que c'était Zayn ?

Je rigole à mon tour tandis qu'elle ralentit ses pas tout en remettant une mèche derrière son oreille droite.

- Alors ça par contre, c'est vilain Lina ! Fait-elle avec un petit sourire en coin qui la trahit.

Nous arrivons bien vite chez elle. Aucune voiture n'est garée devant, exceptée celle de son frère.

Parce que oui, le garçon dont j'étais « amoureuse » étant plus jeune a déjà pu se financer sa propre voiture.

« J'étais » car à l'heure d'aujourd'hui, il me donne peut-être une bouffée de chaleur lorsqu'il est présent autour de moi, mais ce n'est que de l'attirance. Rien d'autre.

D'un côté, je me demande quelle fille ne serait pas un minimum attirée par lui ? Sauf que la plupart de ces filles ne veulent qu'une chose : pouvoir passer du temps avec celui-ci et seulement dans son lit.

- J'ai vraiment hâte d'être ce week-end, fait ma meilleure amie en ouvrant la porte d'entrée.

Personnellement, j'espère simplement ne pas trop boire, que mes parents ne soient pas au courant, mais aussi que je n'embrasse pas n'importe qui.

***

Hello ! Fin de ce second chapitre, qui j'espère vous aura plu. Bonne soirée à vous.