Hey, je voulais juste vous dire que si vous n'aimez pas quelque chose, n'hésitez pas à m'en faire part, bonne lecture !
***
« La vie est trop courte pour la gaspiller à poursuivre un amour impossible. » Henri-Frédéric Amiel.
L'avantage des trois premières années dans les lycées américains, c'est leur fin anticipée. Un mois avant la fin de l'année scolaire, soit vers début juin, nos vacances commencent alors que les dernières années, eux, révisent et passent leurs examens. En tout cas, c'est ainsi dans le lycée que je fréquente, le high school Malsery, un prestigieux lycée de notre état, dans la ville de San Francisco plus précisément.
Ce que j'aime faire, c'est partir avec ma meilleure amie Lise, son frère Liam et quelques autres amis à Los Angeles.
Au mois de juin, les journées sont déjà bien assez longues, il fait de plus très beau sans que la chaleur ne nous tue. Mais surtout, il n'y a pas tous les touristes des mois de juillet et d'août.
Cependant, cette année Liam passe son examen, étant un dernier année, donc nous ne savons pas encore comment faire avec Lise. Partir sans lui, son meilleur ami, John, et leurs quelques autres amis à eux, ou bien rester à San Francisco et passer une semaine avec eux en pleine saison ?
Dans tous les cas, mes parents s'impatientent tout comme ceux de Lise, puisque s'entame déjà le mois de mai.
Néanmoins, je suis impatiente de quitter ce fichu lycée, ces trois mois vont être bénéfiques, je le sens.
***
Alors que mes longs cils bruns s'éloignent peu à peu, la lumière pénètre dans mes pupilles. Le bruit de ma mère pressant les oranges dans la cuisine résonne jusqu'à ma chambre à l'étage, tandis que mon père finit d'ouvrir les volets de celle-ci.
J'entends des petits pas courir, puis sans même m'en rendre compte, Emily est sur moi avec comme pyjama un ensemble de Mickey.
Elle est le rayon de soleil de ma vie si banale.
Emily a maintenant 5 ans, elle grandit si vite... Elle sera bientôt une adolescente, mais pour le moment, elle est adorable et surtout magnifique.
Elle a une longue crinière châtain clair, attachée en un chignon. Les mêmes cheveux que ceux de ma mère, ainsi que les miens d'ailleurs. Ses yeux marrons légèrement en amande sont ceux de mon père, elle a un nez assez fin, en opposition à ses lèvres plutôt pulpeuses pour son âge.
Elle me rappelle moi à celui-ci, très belle mais bien trop insouciante.
Et pourtant, j'ai l'impression d'être toujours cette enfant naïve, alors que j'aimerais juste être une femme. C'est vrai quoi, je vais bientôt avoir 17 ans, et je n'ai jamais rien vécu d'exceptionnel !
En amour par exemple : de toute mon existence je n'ai eu qu'une seule vraie relation, qui n'a pas franchement fonctionnée.
C'était un con. Mais bref.
Désormais je ne cherche même plus à connaître l'amour, tout le reste est bien plus important, tel que la famille.
Une fois ma chambre à nouveau vide, je me décide enfin à sortir de mon lit, j'ouvre mon armoire et prends un jean noir basique, accompagné d'un débardeur blanc.
Je file à la douche, sous laquelle je chantonne un air tranquille, puis ressors une dizaine de minutes après.
Je m'habille et me maquille comme à mon habitude, un trait d'eye-liner léger accompagné de mascara, le tout terminé par un coup de crayon sur mes sourcils.
Je descends à toute vitesse après avoir récupéré ma veste longue en jean noire dans ma chambre en désordre. Je vais songer à la ranger un de ces jours, je le jure !
Je me dirige assez rapidement dans la cuisine, salue ma mère d'un léger mouvement de main, récupère mon bambooCup de jus d'orange ainsi qu'un beignet. Je vais ensuite dans l'entrée, passe la main dans le meuble intégré au mur où se trouvent mes converses hautes noires, que je récupère et enfile le plus vite possible, puis prends mon sac à dos.
« À ce soir » sont les seuls mots qui sortent de ma bouche avant de claquer la porte d'entrée derrière moi.
Je longe alors l'allée en pavé de notre maison si typique d'Amérique : un étage qui surplombe un petit porche, le tout recouvert de lattes en bois gris.
A l'aide de mes clés j'ouvre la porte de garage blanche, pour y prendre le vélo bleu turquoise de ma mère, puis je pars en direction du lycée.
Youpi.
Une nouvelle journée commence. Plus qu'une vingtaine de jours à supporter ces classes aux tons si monotones..
Après quelques minutes à pédaler, je vois Lise qui m'attend devant chez elle, assise sur son mythique banc de famille en pierres grises.
Aujourd'hui, elle porte un débardeur rouge Thrasher, accompagné d'un pantalon noir et de ses converses hautes rouges. Ses cheveux bruns, lui arrivant légèrement en dessous des épaules, sont balancés de part et d'autre de son visage à cause du vent. Sa tête est orientée vers le bas. Elle est très concentrée sur son téléphone.
- Hii thereee.
Elle relève rapidement la tête, mais en me voyant un grand sourire s'affiche.
Elle aussi est l'un des rayons de soleil de ma vie. Même si nous sommes moins proches qu'avant, cela ne change en rien la merveilleuse personne qu'elle est.
En se levant du banc, elle est à la limite de trébucher sur son sac, mais arrive finalement à ma hauteur, tandis que je rigole légèrement.
- Arrêtes de parler comme ça, tu me rappelles notre professeur de géographie de l'an dernier ! Rigole-t-elle tout en me faisant la bise.
- Mais le but était de t'agacer, et visiblement ça a fonctionné, yess, dis-je tout en tapant dans mes mains et en riant d'autant plus.
Je fais avancer mon vélo à ma gauche pendant tout le reste du trajet, soit même pas cinq minutes, car madame à la chance de vivre à quelques rues du lycée. La veinarde !
***
La matinée est terminée, enfin.
Les cours deviennent de plus en plus longs au fil des années, tout cela alors que je ne sais même pas encore que faire après le lycée.
Déjà, j'irais probablement en campus comme ma mère me l'a conseillée. Certes, je sais où aller mais je n'ai toujours aucune idée du domaine, et c'est bien ce qui me préoccupe le plus.
Même si tout le monde me certifie qu'avec mes résultats acquis au cours de cette année, j'aurais très certainement d'excellentes notes à mes examens de l'an prochain, je n'en suis pas moins stressée.
Ici, les exigences augmentent bien vite lorsque l'on vise des écoles prestigieuses, il faut donc cartonner à ses examens pour avoir une chance d'être accepté.
Je sors de la salle 57, qui n'est autre que celle de littérature Anglaise. Même si cette matière me passionne plus que les autres, les cours en sont tout de même bien longs parfois. J'apprécie ces cours sûrement grâce à notre professeur, assez jeune et beau, qui nous parle de la littérature comme s'il avait passé sa vie toute entière à l'étudier.
Dans les couloirs, des étudiants de tous les âges se mélangent, se bousculant presque. Je me mêle à eux afin de rejoindre mon casier et retrouver Lise par la même occasion.
Les couloirs sont assez étroits, les hauts murs beiges sont séparés par des portes rouges. Une fois le couloir principal dépassé, nous retrouvons un grand hall perpendiculaire où se trouvent tous les casiers, verts pomme. Après avoir posé mes cahiers et mon sac dans le mien, je me dirige rapidement vers le réfectoire, saluant au passage certaines connaissances.
Lise, quant-à-elle, n'est avec moi dans aucune de mes disciplines, excepté en art, une heure par semaine. Autant vous dire que cela nous a peu réjoui.
Je me sers à manger : une salade en entrée, du poulet avec une poêlée de légumes, pas de fromage, juste un yaourt à boire et le tour est joué.
Accompagnée d'Edward, un camarade de classe qui est devenu en quelque sorte un ami éloigné, même s'il est plutôt l'ami de Lise que le mien, nous avançons vers Lise.
Nous la rejoignons, toujours à cette table quasiment collée à celle au milieu de la pièce, où s'assoient toujours son frère et ses amis, pour dominer.
***
Attendant devant le lycée, le vélo de ma mère posé sur un bloc de béton, je discute avec Edward. Lise arrive finalement, suivie de Liam, son frère.
Mon cœur s'accélère face à la vue de celui-ci, mais peu importe ce qu'il m'arrive, je préfère ne pas m'en mêler. Comme depuis toujours.
Mon ami me fait la bise et prend congé après une dizaine de secondes. Je me retrouve donc seule, avec Lise et son frère qui s'approchent de plus en plus de moi.
Celle-ci me lance un large sourire une fois à ma hauteur, de ses dents plus blanches que le blanc lui-même, pendant que Liam me dévisage légèrement.
Le haut de son visage froncé me perturbe alors qu'il m'attrape le creux du dos pour me faire la bise.
Cette étreinte ne dure que quelques secondes, je le sais. Mais sentir sa paume contre ma peau me procure tellement de sensations, toutes très fortes.
Lorsqu'il s'éloigne avec ses amis, j'ai l'impression que ma température corporelle a énormément augmentée, mais je me concentre à nouveau sur ce que Lise me raconte de sa journée.
Une fois arrivées devant chez elle, elle s'assit sur leur banc de pierre non loin du portail et commence à écrire des messages.
Une bonne nouvelle habitude qu'elle a pris ces dernières semaines.
Plus le temps passe, plus nous nous éloignons. Je l'aime énormément mais malgré tout, les années n'aident en rien.
C'est la vie, comme dirait les plus vieux.
Je finis par rentrer chez moi, et monte directement dans ma chambre afin d'éviter les questions trop intrusives de mes parents concernant ma journée ou bien mes fréquentations.
Après tout, pour eux les garçons sont à proscrire pour mieux me concentrer sur mes études mais s'ils savaient combien je m'en balance des cours au lycée, et encore plus des garçons !
Ils n'apportent qu'angoisse et dépendance.
J'ai certes été heureuse avec mon premier copain, mais j'ai surtout compris à quel point être à la merci de la personne que l'on aime n'est pas une bonne idée...
Ce fut ma plus grande erreur.
***
Hey !! Voici le premier chapitre qui est assez introductif.
On rentre progressivement dans l'histoire, mais je préférais mettre en avant le quotidien de notre petite Lina.
Vous l'avez aimé ?
<3
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top