🎻50🎻
"Ace !"
J'attrapai mon petit frère dans mes bras.
"T'étais trop génial !"
Je ricanai.
"Merci p'tit frère..."
Sabo me tapota doucement l'épaule.
"C'était vraiment bien, frangin."
Je le remerciai d'un sourire. Hibbiki me pris dans ses bras, les larmes aux yeux.
"Mon p'tit lapin ! Et dire que je ne t'ai pas vu depuis le départ en vacances ! T'étais incroyable !
_Merci beaucoup..."
Le ton de leur voix était étrange.
Mes yeux se portèrent vers Izou et Kikunojo.
"Où sont Marco et Satch ?"
Je les vis baisser les yeux. L'aîné se racla la gorge, et c'est la plus jeune qui se lança en premier :
"Satch a emmené Marco à l'hôpital un peu après ton passage... Il s'est mis à respirer super bruyamment et puis..."
J'écarquillai les yeux.
"À l'hôpital ?! Il avait pas ses médicaments ?
_Si, mais ça n'a pas fonctionné, alors Satch a préféré l'emmener. Il voulait pas y aller, il voulait t'attendre, mais c'était tellement effrayant, on avait jamais vu ça. Je me demande comment il a fait pour cacher ça tout ce temps..., expliqua-t-elle.
_Je... Je vais y aller."
Je replaçai ma pochette sur mon dos avant de commencer à marcher rapidement en direction de la station de métro.
Izou attrapa mon épaule.
"J'vais t'emmener."
Il jeta ses clefs de maison à sa sœur.
"Vous, vous allez tous à l'appart. On vous rejoindra."
Kiku acquiesça. Je pu remarquer la peur dans ses yeux et ceux de mes frères.
"Allez, monte."
Je m'installai sur le siège passager de sa Citroën Xantia noire, il mit le contact et démarra rapidement.
Je sentais monter en moi une inquiétude profonde. Marco n'avais jamais été à l'hôpital à cause d'une crise.
En tous cas, pas à ma connaissance...
"Passes moi une clope, s'il te plaît."
Je délaissai la fenêtre pour regarder Izou dans les yeux.
Je sortis deux gauloises de mon paquet et lui en tendis une.
"Tu fumes, toi ?
_Ça arrive."
J'allumai ma cigarette et lui tendit mon Zippo, un peu perdu.
"T'inquiètes pas, va. Je suis sûr qu'il va bien. Après tout, c'est sûrement Satch qui s'est inquiété pour pas grand chose...
_Tu crois ?
_J'en sais rien. Je suis comme toi. J'essaye juste de me rassurer.
_Hmm... C'était si violent que ça, sa crise ?
_Bah... Je l'ai déjà entendu tousser, et même si on savait pas que c'était ça, ça n'a jamais été si long, si sec, dans mes souvenirs, tu vois ? C'est vraiment inquiétant.
_Ouais...
_On aurait dû se douter de quelque chose... Je me demande encore comment on a fait pour pas comprendre que quelque chose clochait, avec ses toux."
Je baissai les yeux.
"Enfin, après, Satch l'a accompagné aux toilettes, et de ce qu'il m'a dit, même en prenant plusieurs pillules ça n'a rien changé. Après ils sont partis.
_C'est franchement pas rassurant, cette histoire.
_Hm."
Il se racla la gorge.
"À part ça, t'étais incroyable, tout à l'heure.
_Merci... Mais... C'est...
_Je sais bien. Mais j'essaye de changer de sujet. Ça me fait peur, tout ça."
Je levai les yeux vers lui.
Une voiture nous coupa la route, mon ami klaxonna.
Il bafouilla quelque chose d'incompréhensible.
Je compris quelques secondes plus tard qu'il s'agissait de japonais.
L'asiatique était à cran.
"T'as dit quoi ?
_Un vilain mot."
Il me sourit doucement.
Je fermai les yeux.
J'avais presque oublié les origines d'Izou.
"On arrive..."
Il se gara sur le parking des urgences, nous descendîmes rapidement.
J'étais vraiment paniqué.
Izou s'approcha d'une infirmière :
"Bonsoir, on cherche notre ami-
_Ah ! Ace, tu cherches Marco ? Il est dans la chambre 26, coupa un médecin qui passait derrière."
Je le remerciai d'un geste de la tête et pris le brun par le bras pour le conduire à la chambre.
"Il te connais ?
_Ouais, je suis venu quelque fois avec lui ici, donc les médecins m'ont reconnu."
Je frappai à la porte de la chambre avant de la pousser.
Satch tourna la tête vers nous.
"Izou, Ace..."
L'asiatique pris son copain dans ses bras, je m'approchai du lit où Marco était assis.
"Salut toi... T'étais génial. T'as pas trop stressé ?"
Je pris sa main.
"Imbécile, on s'en fout ! Comment tu vas ?"
Il toussota.
"Ça va... On attend les résultats. Satch a juste paniqué.
_T'as mal ?
_Un peu.
_Ils t'ont donné un anti douleur ?
_Hmm. Ça va pas tarder à faire effet."
Je soufflai.
"Désolé... J'aurais aimé être là à la sortie.
_Mais ! T'excuses pas ! On s'en fiche, de ça ! Ce qui compte c'est toi, là.
_Non... C'est important...
_Je m'en tartine les aisselles de ce foutu concours, moi. Je veux juste que t'ailles bien...
_Mais ça va, je te dis... C'est juste une petite crise."
Je posai ma tête contre son torse.
"Y'a intérêt."
Marco ricana.
"Tu vas gagner, c'est sûr. C'est toi le meilleur.
_Je m'en fiche, je t'ai dit.
_Dis pas ça..."
Mon blond fût prit d'une quinte de toux.
Je serrai un peu plus sa main.
Un médecin entra dans la pièce.
"Marco, on a les résultats."
Il nous regarda un par un, sûrement ne sachant pas si il fallait nous dévoiler ces informations personnelles.
"C'est bon, dîtes, articula le malade entre deux toussotements.
_Et bien..."
J'avais le souffle coupé.
"La tumeur a pris un peu plus d'ampleur. Elle fait trop pression sur le poumon. Il va falloir opérer rapidement.
_Comment ça, rapidement ? Mon opération c'est la semaine prochaine.
_Maintenant serait le mieux. Il ne faut pas prendre de risque."
Marco écarquilla les yeux.
"Maintenant ? Genre tout de suite ?
_Oui, au plus tard demain. Désolé si c'est un peu soudain, mais là il va falloir, pour éviter une nouvelle crise qui risquerait d'être plus violente encore. Avec cette pression, tu pourrais faire de l'apnée."
Ses doigts se crispèrent autour des miens.
Je sentais mes membres vibrer. J'avais peur. Tellement peur.
Il murmura :
"Maintenant. Faites ça maintenant..."
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top