PROLOGUE (☆▽☆)
MA PROCRASTINATION me tuera, même si notre professeur nous donnait un devoir à rendre pour la dernière semaine de Mai, je sais que je me débrouillerais toujours pour le commencer la veille. Ça doit être dans mes gênes.
Pour vous illustrer rapidement la galère dans laquelle j'étais c'est comme si j'étais dans un marathon, la majorité des participants sont à deux doigts de franchir la ligne d'arrivée, certains se sont blessés en courant et moi... je fais encore mes lacets.
En gros, pour ce dernier trimestre on avait un stage en entreprise à faire pour nous initier à la vie professionnelle et tout le bordel sauf que moi, maligne comme j'étais, j'ai repoussé l'affaire jusqu'au jour J en me disant qu'avec tous les services qui avaient en ville je trouverais bien un stage de toute manière.
Pu teint, grosse erreur.
Des écoles primaires aux boulangeries en passant même par les salons de toilettages pour chiens, tout avait déjà été réservés par les paysans de ma section. Donc là j'ai eu une réaction tout à fait adapté à la situation: je me suis enfermée dans les toilettes du Macdo et j'ai commencé à pleurer. En bref, j'ai freak out.
Donc j'ai rassemblé les trois neurones actives qui me restaient et j'ai essayé de chercher une potentielle entreprise dans la métropole qui pouvait être assez repoussante pour que personne ne l'ait encore choisi. Bien évidemment j'ai eu besoin des neurones de mes professeurs, bah oui si j'étais si intelligente jamais je ne me serais retrouvée dans cette situation.
Et là, le drame. Le cataclysme. l'apocalypse. La fin tragique de Titanic. La potatoe dans le paquet de frite. Le cheveu dans le kebab. La culotte dans les fesses. L'eau sur les lunettes.
La seule pu teint d'entreprise qui était disponible dans toute la ville était le poste de caissière à Desigual.
Non je rigole.
C'était la prison.
Bon c'est à peu près pareil en fait.
J'avais eu l'excellente idée d'énoncer mes innombrables talents (lol, comme on dit chez les ricains) à mes professeurs et quand je leur ai dit que j'aimais sculpter, dessiner des célébrités que je ne rencontrerais jamais et faire des châteaux de cartes (en vrai j'en ai jamais fini un seul) ça a fait comme un "tilt" dans leur tête.
Une ampoule au-dessus de leur chevelure grassouillette. Ils ont su faire le lien entre moi, Linda O'Brien Dicaprio Kardashian Minaj et cet horrible pénitencier qui recherchait quelqu'un pour donner des cours d'art aux prisonniers. On note bien qu'ils ne cherchaient pas un "professeur d'art" mais juste "quelqu'un".
Genre moi, dans une prison pour hommes ? On n'est pas dans un PU TEINT de film porno ici !
Franchement, si j'avais enduré toute ma scolarité pour finalement atterrir dans une prison, j'aurais dû tenter de kidnapper Beyoncé quand j'en avais l'occasion. Dans mes rêves.
Ah et devinez quoi, je vous raconte tout ça depuis les toilettes des Macdo où je me revide de mes larmes.
MYUZU。 JUILLET 2018 ↬ FICTION COURTE
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