• Plume n°32 •


Coucou les cariños ! Comment va ?
À l'heure où je publie (4h du matin #thug), vous devez sûrement toutes dormir, mais au moins je me suis dit que ça vous ferait une petite surprise au réveil 😂

En tout cas, long chapitre que j'ai plutôt bien aimé écrire car on est enfin sur le pdv de Max !

Enfin bref, bonne lecture et on se voit en bas !











(Oh, et, attention : contenu explicite 😘)

                   









Maxine









Instinctivement, lorsque la brume matinale tomba sur la capitale lumière, j'ajustai la capuche de ma veste sur le haut de mon crâne et renfonçai mes écouteurs dans mes oreilles. Sentant mes doigts s'ankyloser à cause du froid, je plongeai mes mains dans le fond de mes poches et lançai un coup d'œil las à la route avant de ne la traverser pour rejoindre le trottoir d'en face. La mélodie lénifiante de SYML berçait mon âme et m'empêchait de trop songer. De toute manière, je ne savais même plus à quoi penser. Mon état d'ébriété était redescendu à zéro et avec lui, mon assurance et mon déni. Je ne souriais plus, je ne mentais plus : j'étais un foutu cadavre divaguant dans les rues parisiennes encore endormies.

Une étrange lumière bleuâtre colorait les façades des immeubles tandis qu'un rose poudré dépeignait le ciel qui commençait à peine à s'éclaircir. J'aurai pu trouver ça ensorcelant, fascinant et saisissant, si je n'étais actuellement pas en train de décuver et de comprendre l'étendue du désastre qu'était ma putain de vie. Puis j'aurai aimé l'envoyer se faire foutre ce ciel moi, lui cracher à la figure qu'il pouvait la remballer sa beauté. Mais je n'étais assurément pas assez folle pour faire ce genre de choses. Pas encore en tout cas. Peut-être encore un peu saoule à la limite, mais rien de très conséquent. Ou alors, éventuellement égoïste. Oui, voilà, c'était le mot : égoïste. Mais les gens l'étaient tous, non ? Après tout, c'était une tactique de survie comme une autre.

Je soufflai, blasée, et percutai involontairement l'épaule d'un type vêtu d'un costar haute-couture. Il oscilla de quelques pas et me foudroya du regard dans la seconde.





" Non mais ça ne va pas ! Vous ne pourriez pas faire atten ... "





Mais sa voix sa fana, se perdit dans un courant d'air. Sa précédente colère tomba en désuétude quand ses yeux bruns tombèrent dans les miens. Il me dévisagea, hébété, tandis que je continuai ma route en le regardant par-dessus mon épaule, me foutant éperdument de l'avoir effrayé avec mon visage déformé par l'épuisement et la lassitude. Passer la nuit dehors devait très certainement avoir laissé des traces. Il finit même par baisser les yeux, rivant son regard abasourdi vers ses chaussures de marque, puis reprit maladroitement son chemin en hésitant sur quelques mètres. Je devais réellement faire peur à voir. Tant pis, la devanture de l'immeuble de Nek se profilait déjà dans mon champ de vision et je n'étais plus d'humeur à parler.

Peut-être était-il occupé ? Ou peut-être n'était-il simplement pas là ? Peut-être allais-je le réveiller ? Heureusement que j'avais secrètement pris le double de ses clefs. Mais s'il me mettait dehors ? S'il me reprochait de ne pas lui avoir donné de nouvelles pendant tout ce temps ? Ça serait compréhensible. Mais alors je retournerai chez Deen. Encore. Au point où j'en étais de toute manière, marcher quelques kilomètres supplémentaires n'allait pas me tuer.

Une fois devant la porte de son immeuble, je fouillai dans mon gros sac noir désormais vide et en ressortis le trousseau de clefs. Un essai, deux essais, je voyais flou, ça n'aidait pas, ça m'énervait. Putain.

Cependant, je soupirai de bonheur quand enfin la porte se déverrouilla. Le chauffage du bâtiment fit un bien fou à mes muscles courbaturés par ma nuit de marche et j'eus envie de tomber sur les marches quand je me souvins avec horreur que Ken était loin d'habiter au premier étage.

Courage, Max, c'est bientôt fini. M'encourageai-je en agrippant fébrilement la rambarde. Sur les plusieurs étages qui me menèrent à son appartement, je réfléchis, encore et encore, encore et toujours, à un moyen de parer sa probable crise de nerfs. Le problème était que je n'avais plus de force, que mes yeux me brûlaient, que ma gorge était sèche, que respirer était une torture pour mes poumons, et que je n'avais plus de volonté, plus de convictions, plus de famille, plus de voix. Il ne restait que le silence.

Une douleur naquit dans le creux de ma poitrine. Similaire à une petite aiguille chauffée à blanc, elle était en train de percer mon organe vital, de le malmener et de l'anéantir. Elle libérait ce que je tentai de garder maintenu dans le fond de ma poitrine depuis une dizaine de jours, cette garce.

Une fois arrivée au bon étage, je fermai mes paupières un long moment pour renvoyer cette souffrance dans les limbes de mon inconscience. À quoi cela servait d'admettre avoir mal ? À quoi cela servait d'extérioriser la douleur, au juste ? À rien. Si ce n'est récolter le dédain des autres : ma très chère mère ne me l'avait que trop fréquemment répété.  Et comme je l'avais fort justement expliqué : nous étions tous fondamentalement égoïstes. Les gens écoutaient, parlaient, riaient ou réconfortaient autrui dans l'unique but d'en soutirer quelque chose.

Tenez, prenez l'exemple de deux amies : l'une pleure, l'autre la réconforte. Pourquoi la réconforte-t-elle ? Pour la pousser à passer autre chose. Pourquoi la pousser à passer à autre chose ? Car, foncièrement, elle se contrefout de savoir que cette foutue amie va mal. Tout ce qu'elle veut, elle, c'est que cette amie cesse de pleurer. Pourquoi ? Car à ses oreilles, ce son est insupportable. Aux siennes, pas à celles de son amie. Et elle, elle ne veut pas, elle ne veut plus souffrir. Car, elle est égoïste, comme tout le monde : sa mère, sa sœur, son père, son cousin, sa foutue tante, sa putain de voisine, ce connard d'inconnu qu'elle a percuté dans la rue par inadvertance ... Nous sommes tous originellement mauvais, les gens avaient simplement du mal à l'admettre. Aux autres, comme à eux-mêmes.

Une à une, je rouvris mes paupières après avoir vaguement tangué sur le côté. Etait-ce moi ou le sol n'était pas encore tout à fait stable ? Peu importait, mon exutoire était juste là, sous mes yeux, à quelques pas. Un sourire morne étira mes lèvres fendillées par le froid quand je me rendis compte que seulement quelques malheureux jours me séparaient de la dernière fois que je l'avais vu. Une décennie semblait s'être écoulée et il n'avait jamais cherché à me joindre. Moi non plus. Était-ce comme ça que nous fonctionnions alors ? Deux jours je t'aime, dix jours je te hais ? Quarante-huit heures ensemble, une éternité séparés ?

J'ignorai la pointe de culpabilité qui me mitrailla l'âme et fis un pas, puis un deuxième jusqu'à sa porte. Après maintes reprises, je parvins finalement à la déverrouiller et à me faufiler discrètement sous son porche. L'odeur coutumière de la cigarette, du cuir et celle de son parfum masculin ne tardèrent pas à m'englober et me rassurer. D'un coup d'œil en direction du salon, je compris que mon copain était encore chez lui : son dîner de la veille était encore sur la table basse. Un sourire menaça de faire trembler mes lèvres, mais je m'abstins.

Je pris donc le temps de refermer le verrou dans mon dos avant de ne déposer délicatement mon gros sac sur le parquet. D'une main habile, je fis glisser ma capuche du haut de mon crâne et enlevai mes chaussures que j'alignai précautionneusement contre le mur, près de celles de Nek. Au moins, il ne pourra pas me rapprocher d'être trop envahissante, cet idiot.

Aussitôt, je partis en direction de sa chambre pour vérifier sa présence. Sa porte était grande ouverte et mon cœur s'emplit de tendresse et fondit comme neige au Soleil, quand je le vis étalé de tout son long sous sa couette. Ses cheveux blonds étaient pour une fois libérés et non pas domptés en une sorte de petite queue de cheval étrange - Je ne comptai d'ailleurs plus le nombre d'élastiques qu'il m'avait clandestinement piqués depuis le début de cette fichue tournée.

La tournée. Le pauvre. Cet idiot n'était même pas au courant qu'en virant ma sœur ainée, il me virait moi en même temps. Je l'avais su à la seconde même où il me l'avait annoncé, mais je n'avais pas été d'attaque à lui avouer. Peut-être parce que, quelque part, je craignais qu'en mettant un point final à ce contrat, j'achevai prématurément notre histoire. 

Je soupirai, désabusée. J'étais encore manifestement trop grisée par les vapeurs de l'alcool pour me permettre de réfléchir sans me laisser influencer par mes foutus états d'âme.

Un marmonnement incompréhensible en provenance du brun finit de me reconnecter à la réalité. Il dormait dans un amas de feuilles de papier. Un cendrier plein était posé sur sa commode et menaçait de tomber à tous moments, tandis que son stylo à bille était encore coincé derrière son oreille. Avait-il écrit toute la nuit ? J'avais eu vague d'un second album en préparation, mais je n'avais pas forcément cherché à creuser davantage. Il m'en parlera le jour où il le voudra.

Rapidement et silencieusement, je l'abandonnai finalement aux bras de Morphée et profitai qu'il soit profondément endormi pour me doucher et me changer. Sur le carrelage de la salle de bain, je ne fus même pas étonnée de retrouver un amoncellement de vêtements. Ce n'était pas croyable comme cet homme était bordélique. Je fus tout de même heureuse de retrouver ma brosse à dents attitrée ainsi que mon shampoing et mon démaquillant.

C'était dingue d'admettre que peut-être, si je n'avais pas eu le culot de me plaindre de son hospitalité, de son affection et de ses preuves d'amour, rien de ce que je vivais actuellement ne se serait déroulé. Une voix mesquine et sournoise s'empressa de me rappeler cruellement que j'étais loin d'être sortie de l'impasse dans laquelle je me trouvais, mais je la fis taire en m'aspergeant le visage d'eau froide.

Après quelques dizaines de minutes, je ressortais finalement propre de la salle d'eau, vêtue que de ma culotte et du tee-shirt de Nek. J'étais extenuée, aussi bien physiquement qu'émotionnellement, je ne rêvais que des bras de mon homme et de son parfum. Alors je me faufilai sous ses draps après avoir discrètement rangé le bordel monstre qui régnait dans sa chambre. Je posai ses écrits sur l'un de seuls coins libres de son bureau et enlevai le plus délicatement que possible le stylo bloqué derrière son oreille pour le déposer avec les feuilles.

Un soupir discret fuit mes lèvres quand ma tête lourde d'émotions ravalées tomba enfin dans les oreillers. La chaleur du lit m'engloba toute entière et dénoua mes muscles transis, tandis que je détaillai le visage du brun. Ses cheveux retombaient devant ses paupières closes, cachant des cernes noirâtres qui encerclaient son regard. Ses sourcils, même alors qu'il était endormi, étaient froncés et je ne pus m'empêcher de relever timidement ma main à son visage. De la pulpe de mon pouce, je gommai la ride qui s'était esquissée sur son front ; il était déjà extenué, je voulais que pour une fois il dorme paisiblement. En effet, Deen m'avait informée de ses nombreux showcases à répétition et, égoïstement, je n'aimais pas le savoir si éreinté. Egoïstement, j'exigeai qu'il soit plus heureux quoi moi, que le monde entier. Peut-être parce qu'il était l'unique capable de me maintenir à la surface ? Peu importe. Je me savais juste nécessiteuse de lui.

Et j'eus soudain envie de pleurer. D'enfin, pleurer. Ma vie ne ressemblait plus à rien, elle n'était plus qu'une ruine, un vestige. J'avais tout perdu en deux années, en un peu moins de trois mois, en une nuit, et je savais que le pire restait à venir. Il y avait encore trop d'obscurité dans ma vie, de coins d'ombre que ma famille avait expressément créés. Et pour la toute première fois de ma vie, je me pensai incapable d'en subir plus.

J'étais fatiguée. Fatiguée de retenir mes larmes, de vivre, de subir ma propre vie. Nek était mon unique lueur. Il était cette petite flammèche dans ma pénombre quotidienne, ce feu qui crépitait et qui, doucement, mourait, étouffé par le vent que je soufflais inlassablement sur lui. Un jour il partirait, s'éteindrait lui aussi.

Ma gorge se serra violemment alors que je retraçai délicatement l'ossature de sa mâchoire saillante. J'écartai prudemment les quelques cheveux qui s'étaient emmêlés à ses cils et soufflai péniblement, tentant inutilement de me défaire de ce poids qui écrasait ma poitrine.

J'étais seule. Plus seule que jamais je ne l'avais été. Mais de quoi me plaignais-je ? Je l'avais désirée, cette solitude, non ? Alors pourquoi était-ce si douloureux ? Pourquoi Diable étais-je en train d'asphyxier ? Je crispai mes mâchoires aussi puissamment que me permirent mes dents. C'était infernal, ardent et abrutissant. Tellement, que je ne me sentis pas fermer mes paupières. Le trou, celui qu'occupait anciennement et exclusivement ma sœur, était béant et purulent ; il saignait et déversait son poison mortel dans mes pensées. Il les pourrissait de l'intérieur, les contaminait avec sa noirceur, les rongeait jusqu'à ne laissait plus rien d'autre que des songes macabres et des idées noires.

C'était invivable. J'étais trop faible pour faire face à ce nouvel assaut, ridiculement trop faible.





" Max ... ? "





Survint soudainement une voix ensommeillée et la honte vint alors s'ajouter au reste. Je maintins un instant mes paupières closes et respirai profondément : je refusai qu'il me voit ainsi. Pas après sept jours l'un sans l'autre. Je ne voulais pas que cela soit la première image qu'il ait de moi. Quand je descellai mes paupières, j'arborai un sourire timide alors que ma main s'accrochait désespérément à la racine de ses cheveux. Ses yeux inquiets et alarmés étaient en train de m'achever et bientôt mes lèvres tremblèrent, assaillies par un nouveau sanglot bloqué dans ma gorge.

Sa main, fervente et réconfortante, vint se poser sur mes reins et me poussa à me coller à lui. Je me laissai faire et entrepris même de basculer sur ses hanches, posant chacun de mes genoux de part et d'autre de son corps brûlant. Mes mains, entrepreneuses, ne tardèrent pas à sa faufiler sous son tee-shirt et caressèrent avec avidité son torse musculeux. Le sentir sous mes doigts parvenait à calmer mes tourments et je me dis, que peut-être, juste peut-être, en l'ayant au plus profond de moi, la douleur partira, effrayée par tout l'amour qu'il me donnerait. Délicatement, je lui ôtai son vêtement et il n'émit aucune résistante : il se laissait faire, possiblement car il savait que j'avais besoin de lui, là, tout de suite dans l'immédiat.

Ses sourcils se froncèrent tout de même un instant, mais je ne lui laissai pas le temps de réfléchir, enveloppant son visage entre mes deux petites mains tremblantes avant de ne fondre sur ses lèvres charnues. D'abord délicat, notre baiser ne ressemblait qu'à celui de deux enfants innocents et ingénus. Mon estomac se serra au même titre que mon organe vital. Sentir sa chaleur et sa moiteur contre mon corps était l'unique antidote à mes tourments. Alors j'en voulus plus, tellement plus.

Rapidement, tandis qu'un grognement inaudible faisait vrombir sa cage-thoracique, il encercla fermement mes hanches et se redressa, s'adossant au mur pour nous soutenir tous les deux. Le plaisir de sentir le renflement de son sexe sous le mien réveilla mon désir au centuple et je gémis en silence quand il partit hardiment à la découverte de mon cou.  Sa langue, humide et aventureuse, sillonna ma peau opaline de baisers incandescents, ranimant ma chair de poule. Je basculai ma tête sur le côté et entrepris de faire rouler mes hanches le long de son sexe gorgé de sang. Je pouvais presque, malgré la barrière de nos vêtements, le sentir palpiter sous moi.

Ses mains ne tardèrent pas à rouler sous mon tee-shirt, galvanisant mon corps qui ne réclamait que cela, qu'il me touche, me marque et me pilonne. Qu'il gomme et fasse disparaitre cette noirceur familière, cette horreur sans pareille. Qu'il me soigne, juste le temps d'un instant, un vulgaire instant où je ne serai plus obligée de faire semblant.

Mes seins tendus par l'excitation s'écrasèrent contre ses pectoraux lorsqu'il finit par enlever mon tee-shirt et revenir à l'assaut de mes lèvres. Dans un contraste saisissant, il tira délicatement mes cheveux vers l'arrière et glissa durement sa langue dans ma bouche qui ne réclamait plus que lui. Enhardie par son impétuosité passionnée, je glissai ma main entre nos deux corps qui se consumaient de désir et saisis par-dessus son jogging son membre dur. Je soupirai de satisfaction quand je le sentis se tendre entre mes doigts et continuai mes longs va-et-vient, absorbant goulûment tous ses râles de plaisir dans ma bouche.

La moiteur entre mes cuisses grandissait un peu plus à chaque fois qu'il mordillait sévèrement mes lèvres et, alors que je me sentais un peu plus à avide à chaque instant de le recueillir en moi, je me détachai de ses lippes. Hâtivement, je me débarrassai de son jogging qui constituait un frein à ma guérison temporaire, ainsi que de ma culotte que je lançai quelque part dans sa chambre.

Tout de long, j'avais senti le regard fiévreux de mon brun sur mon corps et alors que je chevauchai de nouveau ses jambes crispées de désir inassouvi, il ouvrit le petit tiroir de sa commode, celui où il rangeait précautionneusement ses préservatifs. Je lui pris des mains, toute aussi fébrile et empressée que lui, et déroulai le plastique huileux le long de sa verge. Mon corps tout entier tremblait d'impatience : mon échappatoire à ma vie était entre mes mains tremblantes.

Aussi impatient que moi de nous retrouver, mon brun me saisit solidement les fesses pour me surélever suffisamment. L'une de ses mains glissa de mon postérieur à mon intimité humectée de désir alors que l'autre vint se suspendre à ma nuque. Ses yeux, impétueux et dilatés, plongèrent dans les miens et continuèrent de m'égratigner la peau quand je les fermai finalement, bouleversée par le soulagement qui s'abattit sur mes épaules lorsque, enfin, sa virilité glissa entre mes lèvres.

Les derniers débris de mon monde chaotique finirent de s'émietter quand j'entrepris un premier mouvement de hanche pour l'enfoncer jusqu'à la garde. Une chaleur moite et suffocante, exquise et lancinante électrisa mon bas-ventre et me fit gémir de délivrance. Mes problèmes s'enfuyaient, mouraient dans le néant de mon inconscience à mesure que Ken s'imprégnait de mon corps. Empressée de les voir tous succomber sous le poids titanesque de mon plaisir, je glissai mes mains sur les épaules tendues de mon homme et menai la danse, glissant son sexe hors du mien avant de l'enfoncer de nouveau. Lentement, encore et encore. Je conservai mes paupières closes et remerciai intimement mon homme de me laisser faire.

Mais cela ne lui suffit rapidement plus. Sa main, tantôt occupée par mon sein, érafla mon épiderme en empoignant ma fesse tandis que l'autre se posait sur ma joue. Son pouce, délicat, cajolait ma pommette.






" Ouvre-les yeux. S'il te plait. " Il me murmura et je ne pus qu'obéir à sa voix divinement enrouée par la luxure qui l'animait.






Je sombrai aussitôt dans les profondeurs de ses pupilles, quoique tentée de refermer mes paupières quand il m'assena un coup de rein bien plus brusque que les autres. Mes ongles se plantèrent sauvagement dans ses muscles lorsqu'il recommença, une fois, deux fois, dix fois. Je ne comptai plus, c'était beaucoup trop bon pour être chiffrer de toute façon. Je mourrai dans le creux de ses bras, m'éteignais et renaissais à la fois. Ses coups de buttoirs jumelaient à son regard inébranlable et ses grondements de plaisir étaient en train de me perdre quelque part entre la réalité et mon précieux univers parallèle.

Il y avait tant d'amour dans ses iris, tant de reconnaissance que je ne méritai pas, que cela en devint rapidement opprimant. Il m'aimait, inconditionnellement, un peu plus à chaque fois qu'il me pilonnait et m'emmenait à l'orgasme. Mais je l'aimai tellement plus. C'était déraisonnable, dangereux et tempétueux. Ken était mon unique bouée de sauvetage : si je le perdais, je me perdais aussi. Pour de bon. Et tandis qu'il m'embrassait avec frénésie, une larme ruissela sur mon visage, redessinant les pourtours de mon visage suintant de sueur.

Cette larme, rapidement suivie de plusieurs autres, s'échouèrent entre nos lèvres et donnèrent un étrange gout salé à notre baiser. Ken, lui aussi alerté par cette nouvelle saveur, se recula et m'observa scrupuleusement, les sourcils plissés. Mais alors que je me redressai pleinement pour le sentir plus profondément en moi, il s'arrêta. Je geignis, frustrée, mais continuais seule mes mouvements tandis qu'il tentait de me ramener contre sa poitrine.






" Max, arrête, arrête ... " Il me demanda non sans divulguer son inquiétude, mais je le fis taire en plaçant deux de mes doigts sur ses lèvres.

" Je t'en supplie, pas maintenant. Ne t'arrêtes pas.  "

" Non. Dis-moi ce que tu – "






Je l'arrêtai, écrasant brutalement mes lèvres contre les siennes pour le faire taire. J'agrippai nerveusement mes doigts à ses cheveux humides et continuai d'onduler mes hanches, revivifiant son plaisir et le mien. Dieu merci, il céda. Mais sa précédente ardeur n'avait plus lieu d'être : je rencontrai un nouveau Ken, plus doux et plus attentif. Ses mains n'étaient plus dominatrices et aventureuses, simplement câlines et prudentes. Avait-il peur de me briser ?

J'eus envie de lui hurler que la Vie s'en était déjà chargée, qu'il avait un train de retard et qu'il n'y avait de toute façon plus rien à casser en moi, mais m'abstins. Il repoussa délicatement mes cheveux dans mon dos et vint marquer la peau laiteuse du creux de mon cou d'un suçon délicieusement douloureux. Je geignis, heureuse de retrouver une once de souffrance autre que celle qui arpentait mon âme.

Mais brusquement, alors que je me sentais peu à peu chavirer dans les méandres de l'orgasme, Nek nous fit basculer sur le côté, reprenant sa place au-dessus de la mienne. Je resserrai instinctivement mes jambes autours de ses hanches étroites et me cambrai de bonheur quand la flamme dévastatrice du plaisir grimpa dans mon organisme.

Inlassablement, il reprit ses coups de hanches brutaux, visiblement lui-aussi peu satisfait de notre ancienne cadence, et me mena jusqu'au gouffre : la chaleur finit par exploser en moi, m'emmenant dans des endroits où vivre n'était plus nécessaire. Je ne pus retenir un cri de plaisir ni même les tremblements convulsifs de mon bassin. Je fermai mes paupières avec l'envie presque démente de sourire : ainsi perchée dans les vapeurs de l'orgasme, seul Ken était présent. Ma sœur et mes parents n'existaient plus, le silence et la solitude non plus. J'étais immergée dans un bonheur aussi incommensurable que dévastateur. Dévastateur car éphémère : au bout d'à peine trente petites, minuscules secondes, je retombai. Cruellement.

Mon amour était avachi sur moi, essoufflé et trempé par l'effort qu'il avait donné, secoué par l'orgasme qui l'avait emporté ailleurs. Son front était posé entre mes seins et sa bouche se posa finalement sur le grain de beauté situé au même endroit. Un dernier frisson me traversa toute entière et m'arracha une ultime larme tandis que je fixai le plafond décrépi.

C'était fini, la douleur revenait déjà, hantant mes veines et mes songes. Mes démons ne tardèrent pas non plus, eux aussi voulant se rassasier du peu de bonheur que Ken m'avait donné.

C'était fini.




***



" Max, je te parle. " Me rappela à l'ordre le brun et j'eus un léger hoquet de surprise quand il surgit soudainement dans mon champ de vision. Je battis des cils et avalai ma salive péniblement. Je relevai mon regard du point fixe que je lorgnais comme depuis deux bonnes minutes et examinai Nek. Merde, qu'est-ce qu'il avait dit ? " Je te demandais si tu voulais qu'on aille se balader. " Il me répondit en comprenant mes pensées. Je haussai mes épaules en lui souriant légèrement. Je lui laissai le choix. Il roula des yeux, surement agacé que je ne lui donne pas de réponses convenables et tomba à mes côtés dans son canapé. Il posa son bras sur mes genoux repliés sous ma poitrine et arqua un sourcil dans ma direction. " C'est à toi que je demande. Moi je m'en fou, on peut rester ici, aller dans un parc incognito, demander aux gars de venir ... C'est toi qui choisis. Disons que c'est pour me faire pardonner de t'avoir virée sans le vouloir. " Cette fois mes lèvres s'étirèrent en un sourire authentique. Il ne faisait que de radoter là-dessus.

" Ok. " Répondis-je finalement en me soustrayant de mon plaide en polaire. Je le déposai dans le canapé et pris mon assiette vide pour aller le déposer dans l'évier : Ken avait eu la gentillesse de préparer des pâtes.

" Comment ça « ok » ? « Ok » pour quoi ? La balade ? " Il me demanda en me suivant à la trace. Je hochai la tête après avoir lavé rapidement mon assiette et mes couverts et m'adossai au lavabo en croisant mes bras sous ma poitrine. Il enjamba les quelques mètres qui nous séparaient et vint se poster entre mes jambes, la mine subitement plus sérieuse. " T'es au courant qu'il y a beaucoup de choses dont il faut qu'on parle, pas vrai ? " Une pointe d'angoisse et d'agacement mêlés me titilla les nerfs mais je n'en montrai rien : il était incroyablement prévenant depuis notre étrange partie de jambes en l'air de ce matin, je n'avais assurément pas le droit de me montrer désagréable. Alors je haussai de nouveau les épaules. " Du genre : Pourquoi t'es allé chez Deen alors que tu savais pertinemment que ma porte était grande ouverte ? Pourquoi j'ai l'impression que tu t'es de nouveau renfermée ? Pourquoi tu pleurais tout à l'heure ? Pourquoi – "

" Allons-nous balader. "






Conclus-je le plus calmement que possible. Il pinça sévèrement ses lèvres mais ne riposta pas, pour le plus grand plaisir de mes nerfs en compote. À la place, il mima du bout des lèvres un vulgaire « ok » résigné et me fit un signe de tête pour que je passe devant lui. Nous passâmes rapidement dans sa chambre pour troquer nos actuels vêtements pour des plus chauds, Ken en profita pour récupérer son téléphone, ses papiers et ses cigarettes, tandis que j'attachais mes cheveux en un chignon négligé.

Nous restâmes mutiques tout du long de notre marche vers le parc dans lequel le brun voulait m'emmener. Les mains dans nos poches respectives, nous semblions dans nos pensées et je ne voulais même pas envisager celles de mon voisin de droite. Peut-être en avait-il tout simplement marre de supporter l'étrangeté d'une meuf incapable d'aligner plus de cinq mots, si ce n'est pour lui gueuler dessus ? Ça serait compréhensible. Tellement compréhensible qu'un frisson dévala mon épine dorsale.

Je crois que je ne le supporterai pas. Si pour le moment je tenais bon depuis ce matin, ce n'est qu'uniquement grâce à la présence réconfortante et lénifiante de Ken. Si il partait, ce serait comme un effroyable mécanisme défectueux qui s'engrènerait : une sorte de centrale nucléaire sans ses circuits de refroidissement. Au bout du compte, l'élément capital manquant, le mécanisme pourtant bien huilé tombe en ruines et finit par exploser. Tout connement. Si Ken partait : j'implosais.

Et aussi niaise puisse être cette idée digne d'une foutu film à l'eau de rose que ma très chère grande sœur chérissait tant, elle était pourtant véridique. Ce rappeur était mon seul rempart encore existant plus ou moins stable. Il tombait, je m'effondrais. Il partait, je crevais.






" Va falloir escalader la grille. "






Il marmonna contre toute attente, ce qui me fit sortir de mes pensées sombres. Il me jeta un coup d'œil, me demandant silencieusement si cela me dérangeait et je contestai d'un bref hochement de tête. Alors sans plus attendre, après avoir guetté les alentours, il plaça ses mains pour me faire la courte-échelle et je l'en remercie d'un sourire fugace. Je posai mon pied prudemment dans ses paumes et m'accrochai aux barreaux qui émirent instantanément un son métallique tonitruant. Merde, quelle gourde. 





" Dis donc, pour une ex-criminelle, j'te trouve pas très habile, la muette. "





Ricana-t-il en me donnant suffisamment d'élan pour m'élancer par-dessus les pics. Adroitement, je surélevais mes jambes raisonnablement haut pour ne pas mes les écorcher et retombais de l'autre côté de la grille sans une égratignure. Je plissai mes yeux, foudroyant du regard le rappeur qui continuait de rire à sa blague merdique.





" Fais pas la tronche, bébé. T'as simplement repris l'habitude d'être une gentille fille à papa et maman. "





Quel con : en trois phrases à peine, il venait de résumer tous les pires évènements de ma foutue vie. Je fulminai dans mon coin et lui présentai bravement mon majeur avant de l'abandonner derrière la barrière. Qu'il se démerde. Je plantai mes mains frigorifiées par le vent dans la poche centrale du sweat-shirt que Nek m'avait confié – en fait, je ne lui avais même pas demandé en y repensant bien – et traçai ma route dans l'obscurité de ce parc situé dans le quinzième arrondissement de Paris.





" Maxine ! " Il cria dans un murmure. " Putain, Max, je déconnais ! Joue pas à l'enfant ! " Je plantai mes pieds dans l'herbe mais ne me retournai pas, attendant sagement qu'il m'implore de l'aide. Puérile ? Totalement. Mais présentement, tout était prétexte à l'amusement. Je voulais me changer les idées, c'était réussi. " Maxine, s'il te plait ! " Un sourire menaça de faire son apparition sur ma figure quand je l'entendis jurer dans son coin. " Ok, je suis désolé, je n'aurais pas dû dire ça. " Ronchonna-t-il dans sa barbe, juste assez fort pour que je parvienne à l'entendre. Sait-on jamais que quelqu'un entende à minuit passé le grand Nekfeu s'excuser ! Cette fois, je tournai les talons, revenant sur mes pas pour m'immobiliser devant lui qui pestait bêtement. " T'es contente, je me suis excusé ? " Ironisa-t-il et je m'empressai de répondre :

" Très. "





Il fronça ses sourcils me ne riposta pas. Je tendis alors mes mains de l'autre côté de la grille pour lui faire la courte-échelle à mon tour et en moins de deux, il me rejoignit du bon côté. Nous nous toisâmes un moment, sûrement lui comme moi, une tonne de mots haineux sur le bout de la langue, mais nous tûmes. On faisait des progrès notables visiblement. À l'habitude, nous nous serions très certainement chamailler. Peut-être avait-il compris que je n'avais plus la force de me battre contre lui, ni même contre mes sentiments envers lui ? Si c'était le cas, nous venions de franchir un grand cap et je ne parvins à réguler le flot de fierté qui m'envahit.

Nous marchâmes ainsi un petit moment jusqu'à atteindre un plan d'herbe tout juste éclairait par la Lune. D'un accord tacite, nous décidâmes qu'il serait notre endroit de prédilection et partîmes-nous asseoir dans un carré d'herbe que la pluie de ces derniers jours n'avait pas trop souillé. Je m'assis alors en tailleur, suivie de près par Nek, qui s'empressa de sortir deux cigarettes de son paquet bientôt vide. Il m'en tendit une que j'acceptai volontiers, ayant oublié mon matériel de roulage à l'appart, puis l'alluma avec un briquet que je reconnus immédiatement. Il s'agissait du mien, celui que j'avais perdu le jour où Mekra m'avait trainée sur scène. Je me souvenais l'avoir cherché après la crise de panique, sans grand succès. Ma mine se froissa, ne comprenant pas comment il avait pu atterrir dans les mains du brun.





" Je te l'ai pris pendant que tu lisais dans le bus. J'avais eu la rage ce jour-là parce que t'avais fumé un ter sous mon piffe. Je m'étais dit qu'en te l'enlevant, je réduisais les chances de te revoir avec cette daube dans la bouche. "





M'expliqua-t-il impassiblement après avoir allumé sa propre cigarette. Il inspira avidement la toxine addictive puis me tendit le petit objet pour que je le récupère. En réalité, il s'agissait d'un Zippo que j'avais trouvé parterre un soir, en rentrant de boite en compagnie de Raphaël et de sa copine de l'époque. D'un gris métallisé on ne peut plus banal, je donnai de la valeur à ce vulgaire objet pour la bonne raison qu'il était l'unique briquet que je n'avais pas perdu au bout de deux jours. Il était moucheté de quelques rayures plus ou plus visibles, je ne comptais plus le nombre de fois où j'avais tenté de le rafistoler pour qu'il fonctionne mieux, sa flamme n'était rien d'autre qu'une ridicule étincelle qui s'essoufflait au moindre coup de vent ... Et pourtant il avait traversé les années. Difficilement et non sans gagner quelques égratignures à chaque fin de mois, mais tout de même.




" Garde-le. "





Chuchotai-je après avoir tiré à mon tour sur ma cigarette. Il me toisa, étonné, mais me remercia d'une sourire en coin. Conservant le poison brûlant dans ma tranchée, je glissai la capuche de mon pull sur mon crâne et basculai en arrière, m'allongeant dans l'herbe grasse et humide. Le croissant de Lune était remarquablement ensorcelant, culminant dans le manteau étoilé de cette nuit dégagée. Quelques avions se frayaient un chemin entre les astres et je me surpris à espérer être dans l'un d'entre eux. Je me surpris même à vouloir être une autre personne. Pas de notoriété, pas de mensonges, pas de famille. Juste une autre personne.

Comprenant à mon mutisme que je ne parlerai sûrement pas plus pour ce soir, Nek vint s'allonger à mes côtés, toisant la voute céleste tout en rejetant la fumée grisâtre de sa cigarette loin au-dessus de nos têtes. Le silence était maitre. Il berçait nos battements de cœur, nos songes et nos vies. La douleur dans ma poitrine s'était atténuée, mais je la sentais, virulente et combative, prête à ressurgir au moindre mot de trop, à la moindre pensée trop sombre. Et si pour l'instant je parvenais plus ou moins à la maintenir en veille, je redoutais comme la peste l'instant où je n'y parviendrais plus.

J'étais parvenue par je ne sais quel miracle à me contenir plus ou moins devant mes parents et ma sœur, la veille. Peut-être car, finalement, la présence d'Antoine me gênait. J'avais d'abord tout misé sur lui, sur les sentiments que ma sœur nourrissait pour ce blondinet. Mais, je m'étais contenue. L'esprit vengeur qui m'avait possédée à cet instant s'était délecté des pleurs de ma sœur, de l'ahurissement de mon père, et du mutisme de ma mère. Mais pas du désarroi d'Antoine. Il n'était peut-être pas encore un ami, mais au moins une connaissance que j'appréciais et que je ne voulais pas engluer dans mes problèmes familiaux.

Nek était déjà de trop dans cette histoire.





" Max ? " M'héla justement ce dernier et je roulai ma tête dans sa direction, verrouillant mon regard au sien qui brillait d'une lueur que je ne parvins pas à déchiffrer. Il semblait inquiet, tourmenté par quelque chose que je ne saisissais pas. " J'ai compris que je ne pourrai jamais te forcer à me dire ce que tu ressens, mais ... " Il hésita, fronçant ses sourcils et fermant ses paupières une petite seconde. Mon cœur s'exalta, autant de panique que d'empressement, tandis que mon sang se frigorifiait sous ma chair. " Mais tu le sais que je serai toujours là, moi. Pas vrai ? "






Puis soudain le poids colossal sur mes côtes partit, balayé par la puissance de ces quelques vulgaires paroles. Mon estomac se retourna et mon myocarde fit un bon dans ma poitrine. Je ne parvenais pas à détourner le regard de celui dur et criant de vérités de mon rappeur. Je hochai doucement la tête, tétanisée par la promesse qui se cachait derrière ses mots et vins spontanément poser ma tête sur son thorax pour entendre ses pulsations cardiaques. Leur cadence était décousue, frénétique et discontinue. Je fermai vivement mes paupières, n'aimant pas la tournure dramatique que venait de prendre cette soirée.





" Alors ne pars pas. Pas sans me prévenir, en tout cas. "






Crut-il bon de rajouter, un brin de sévérité dans sa voix, et je ne pus m'empêcher de penser qu'il avait malheureusement lu dans mes pensées.














Ok, désormais il est 5h du matin 😱 excusez les fautes je vous prie, mais j'étais trop fatiguée pour faire une deuxième lecture haha

Mais breeeef

Alors ? Une chapitre exclusivement dédié au deux pour me faire pardonner de l'absence de Barbie dans le précédent chapitre !

Max ?
Max/ Nek ?
La scène hot ? 😏
Le parc ? (Avouez vous avait grillé la petite référence des familles 😘)

En tout cas, chapitre calme. C'était nécessaire, de mon pdv en tout cas !

Mais allez, bonne nuit, bisous bisous les amours ❤️

-Clem

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