Die For You


Die For You

- Chérie ?

Ça, c'était la voix rauque du type de gars qu'on ne souhaite pas approcher. C'était ces accords de notes qui composaient sa voix qui résonnait dans la cuisine au style pauvre, un style qui malgré tout plaisait bien à la femme qui était auparavant innocente. Non pas que cette innocence s'était évaporée, mais vivre avec un mec comme Steven, il fallait s'y préparer. Maeva arriva rapidement au centre de leur cabane, terme assez glauque pour décrire leur habitation, mais c'est comme cela que les riches l'auraient qualifiée. Peut-être que la copine de l'homme avait gardé une parcelle de peur quand il l'interpellait comme ça. Elle savait bien trop que les fois qu'il la surnommait comme cela, soit il était soûl ou bien l'héroïne avait fait son effet. Par contre, Maeva savait une autre chose. Aujourd'hui, cela faisait trois ans qu'elle endurait ce tas de ferrailles. Personne n'avait compris pourquoi elle s'était tant entêté à rester avec lui, voyons elle était destinée à un avenir prodigieux! Les gens crûrent alors que l'héroïne, ou bien la coke, devait avoir aussi fait son effet sur elle. La brune prit place devant lui, ne sachant pas trop à quoi elle devait s'attendre. Steven ne dit rien, il ne fit que la prendre dans ses bras en l'agaçant à beaucoup trop de parties sur son corps. Maeva rigola comme une fillette, ce qu'elle n'avait pas fait depuis de longues années. Elle ne prit même pas la peine de réfléchir à ce geste, aussi étrange soit-il, et se contenta juste d'apprécier ce qui se déroulait. Steven restait tout de même quelqu'un de distant et finit par reposer sa partenaire sur le sol.

- Bébé, je t'amène à quelque part ce soir.

Un sourire idiot se dessina sur les lèvres de Maeva. Elle ne pouvait s'empêcher de penser aux restaurants, au cinéma, à toutes ces activités banales que faisait les couples normaux, les couples chiants. La femme se retourna pour courir vers sa chambre, c'était le moment de l'habillement et du maquillage, chose rare pour elle, mais Steven la rattrapa rapidement.

- Non ! Cria-t-il.

Il se rendit compte que son ton de voix n'était pas approprié pour ce qu'il voulait réellement dire.

- Hum, je voulais dire, ne te met pas chic. Je ne crois pas que l'endroit y correspond. Reste comme tu es.

L'excitation de Maeva redescendit. Elle regarda par la fenêtre de la porte, il était bientôt vingt heures et le soleil s'apprêtait à se coucher. Mais Diable où Steven voulait-il l'apporter pour qu'elle demeure dans cette tenue ?

Steven et Maeva étaient désormais à l'extérieur. Ils jonchaient le long de l'autoroute, ce qui était absolument normal pour eux vis le nombre de fois qu'ils avaient fait ce chemin. C'était ça de vivre éloigné. La pénombre était à son maximum malgré l'heure. Steven remuait sans cesse les manières de dire à sa copine d'arrêter, mais ce sentiment n'était pas habituel pour lui. Il était toujours direct, certains diraient même sans coeur. Ouais, il détenait cette caractéristique qui nous chamboule. Il voulait lui dire clairement, faire un vrai homme de lui, pas seulement vrai puisqu'il est capable d'engloutir des litres d'alcool sans rien gerber. Non, un autre sorte d'homme, un homme mieux pour Maeva.

- Chérie, coupons par ici, dit-il désignant les champs vaste. On se dirige vers le bois.

Maeva releva un sourcil, action qu'elle faisait toujours quand elle était perdue. Elle ne savait pas trop quoi penser. Cela pouvait s'avérer hyper romantique, mais aller dans le bois avec Steven sonnait plutôt macabre. Malgré que... Elle se retint de penser aux choses beaucoup trop sexuelles qu'ils pourraient faire dans un géant bois une nuit d'août. Les possibilités étaient infinies et excitantes.

Steven, pendant ce temps, devait se préparer à dire à sa copine les mots magiques. Ceux qui font plaisir, ceux que Maeva n'entend presque jamais. Il ne pouvait pas lui dire qu'il ne l'aimait pas, car il l'aimait. Il l'aimait comme un fou, un fou drogué par une autre substance que la coke ou l'héroïne. Drogué par l'amour.

Maeva arrêta de se poser des questions et suivit son amoureux. Les deux marchèrent dans le silence, confortable étonnamment, jusqu'à l'entrée du bois désertique. Steven lui pris les deux mains et se lança.

- C'est dur pour moi de partager les pensées que je retiens. (Maeva ne put s'empêcher de penser à des choses plutôt coquines à cet instant.) Mais ce soir, oui, ce soir je vais te dire la vérité, Chérie.

Maeva resta plantée là, à attendre une autre déclaration.

- Tu sais ce que je pense. Je le vois dans tes yeux.

La femme dansait maintenant sur ses deux pieds, effrayée par le fait qu'elle est analysée peut-être trop longtemps celui qu'elle aimait.

- Tu détestes que tu me désires ?

La question la secoua. De quel niveau parlait-il ? Elle espérait bien sûr que ce n'était pas un point de vue sexuel, Dieu, elle n'aurait jamais dû penser à toutes ces choses. Son corps trahissait-il tant de choses ? Elle se contenta de secouer sa tête en guise de oui.

- J'ai peur que tu me manques. Ça m'arrive tout le temps et je ne veux pas de cette sensation.

À ces mots, Maeva se précipita pour enlacer son copain. Il la repoussa et elle se senti délaissée.

- J'essaie de trouver des raisons pour nous séparer, commença-t-il, mais cela ne fonctionne pas car tu es parfaite et je sais bien que tu en vaux la peine.

À bout de souffle, Steven prit le temps d'embrasser langoureusement sa bien aimée. Sa joie reprit vie en elle et elle se sentie plus vivante que jamais. Les mots de son copains lui faisait un bien fou. Cela lui rappela la dernière fois qu'il lui avait dit un truc du genre. C'était il y a des lunes, mais elle persévérait à croire qu'il pensait de la même manière. Peut-être était-il intoxiqué par l'alcool quand il avait sorti cela, mais Maeva essaya de croire que non. Il lui avait balancé, d'une douceur quand même, que peu importe le temps, la douleur ou la distance, il mourrait pour elle. C'était de l'amour fort, ça. Maeva se rappela que même s'il ne se souvenait sûrement pas de ses dires, de tout façon il n'y aurait sûrement pas de moment pour l'appliquer. À quoi bon se souvenir de promesses impossibles ?

Le couple pénétra finalement dans le bois. Après tout, ils étaient venus pour ça, malgré que Maeva n'était pas au courant de la planification complète. Elle supposa qu'il y en avait sûrement pas et que Steven n'avait pour plan que venir se promener dans les sentiers. Les deux se baladèrent quelques temps. Steven repéra un coin plutôt éclairé. Y avait-il d'autres gens? Impossible, personne ne venait ici. Cela ne le perturbait pas, mais l'encourageait à se diriger par là. Il entraîna son amoureuse au pied d'un géant arbre. Il y avait de drôles de bruits, mais aucun des deux n'y portèrent attention. De la lumière y était encore présente plus loin, mais justement assez loin pour ne pas que personne se croise. Maeva s'assit dos au tronc et Steven se mît à califourchon sur elle. J'avais donc raison, pensa-t-elle. Les deux s'agacèrent pendant plusieurs minutes. Peut-être ne s'avaient-ils pas comment s'y prendre en plein bois? Tout de même, Steven finit par poser ses mains sur les seins de Maeva. Celle-ci poussa un petit gémissement. Steven aurait adoré se concentrer sur celui-ci, mais un autre bruit capta son attention. Quelque chose bougeait dans les arbustes et il n'était pas rassuré. Bien sûr, il était bien bâti mais... Il ne se sentait pas en position d'attaque. Il continua son jeu avec sa belle, pendant qu'un groupe de personnes semblait approcher. Il arrêta net. Maeva, qui avait les yeux fermés, essaya de calmer Steven. L'homme voyait la lumière de tout à l'heure se rapprocher. Diable, c'était quoi cette connerie ? Des gens paraissaient sortir de partout. Puis, des cris. Des cris de terreurs, à glacer le sang retentirent. Maeva en eut la chair de poule et commença à se blottir contre Steven. Un groupe sortirent de tout les coins, formant un cercle à l'entour de l'arbre où était le couple. L'homme comprit que la lumière était en réalité une perche où y était du feu. Les gens criait des paroles que les deux ne comprenaient pas, des mots sensiblement ressemblant au latin. Ces gens n'avaient pas l'air humains. Ils l'étaient, bien évidemment, mais ils semblaient tellement éloignés de la vie réelle. Le couple était terrorisé, mais encore moins qu'au moment où un homme attrapa Maeva par le bras. Une grosse dame dirigeait le groupe. Elle tenait un énorme morceau de bois qui ne crachait pas du feu. Steven resta collé à l'arbre. Le groupe vint se placer au milieu, là où n'y était aucun arbres.

Maeva se débattait de l'emprise de plusieurs hommes. Ils essayèrent de la placer sur le bois vierge, pendant que le reste de la secte continuaient leur chant sous l'observation de la grosse dame qui restait à regarder. Deux hommes tenaient les perches où il y avait le feu. Quand Maeva fut installée à leur goût, cette position était terrifiante et Steven ne savait pas quoi faire, la dame fit signe à ses hommes de venir brûler Maeva. Steven se leva d'un mouvement sec et cria.

- PRENEZ-MOI ! NE LA TUER PAS, TUEZ MOI! S'IL VOUS PLAÎT, S'IL VOUS PLAÎT!

La dame fit un mouvement qui signifia d'attendre. D'autres hommes attrapèrent Steven brusquement. Ils détachèrent les cordes du corps de Maeva et elle tomba durement sur le sol. Leur deux corps se croisèrent et Steven ne manqua pas de lui chuchoter avant qu'on attache son corps au bois.

- Mae... Tu te rappelles, tu t'en rappelles, hein ? Je le sais. Je te l'avais dit ; je mourrais pour toi.

Les larmes coulèrent à flot sur le visage de la brune. Une fois le corps de son copain attaché, la chef commanda de déverser le feu. Steven se tortillait et Maeva était toujours étalée sur la terre.

- COURS ! Cria Steven de son dernier souffle.

Maeva se releva avec difficulté et jeta un dernier coup d'œil au corps de celui qu'elle aimait tant qui était désormais en train de brûler. Elle avait terriblement mal pour lui, mais elle devait courir.

Et c'est ce qu'elle fit.

🔥

Bonjour ! On se retrouve ici après plus d'un mois 😟😅 Je suppose que j'étais juste concentrée à écrire autres choses ? Tout de même, les vacances m'ont permis d'écrire ceci, autant fucked up soit-il, mais je crois bien que c'est assez bien! Bref, vous me direz ce que vous en pensez 💓 Je n'ai pas réussi à trouver le véritable audio sur YouTube à cause des droits d'auteurs, mais si vous en avez envie vous pouvez rechercher cette chanson sur Spotify, ça vaut le coup, elle est simplement parfaite ❤️

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