Ce qui va suivre est la description du premier espace mental que j'ai créé. Le fœtus de mon palais mental en somme. Depuis il a beaucoup évolué (beeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeaucoup). Je l'ai inventé quand j'étais toute petite mais je ne saurais précisément le situer (entre 4 et 9 ans je pense). Vice Versa n'était pas encore sorti au cinéma donc les ressemblances (troublantes) sont fortuites. La version présentée ci-dessous a subi elle aussi quelques modifications et précisions depuis sa création initiale.

C'est le globe oculaire mental, une pièce ronde et sombre. Elle symbolise la liaison des deux yeux dans le mental, et, ainsi, l'ensemble de la vue. Lorsque les yeux sont ouverts, toute la portion de mur correspondante à l'ouverture s'allume et affiche ce que l'on voit. C'est de la que vient la majorité de la lumière. Lorsque les yeux sont fermés, Le Bureau est plongé dans les ténèbres et seule quelques bougies posées sur les étagères ou vieilles lampes à pétrole viennent apporter un peu de lumière à cet espace tamisé.  Au centre de la pièce, là où la projection s'arrête, se trouve un bureau de bois ouvragé, antique, et surtout : recouvert de papiers. Les piles s'amoncellent dans un capharnaüm sans nom qui vient cacher totalement la beauté du bois sculpté. Ce bordel se retrouve même sur le sol où sont jetés pêlemêles papiers, dossiers, cahiers, parchemins, photos et autres documents. Le parquet est totalement noyé et s'il avait été vivant, cela aurait fait perpette qu'il aurait été étouffé. La seule chose un tant soit peu rangé (en principe, la réalité rend les choses bien moins organisées), sont les grandes bibliothèques et étagères qui se dressent sur plusieurs mètres, le long des murs, à la manière du lierre sur les bâtisses. Des échelles coulissantes permettent d'accéder aux dossiers les plus haut. Le bois est partout à tel point que son odeur ainsi que celle du vernis qui a été utilisé embaume la pièce. L'atmosphère a quelque chose de chaleureux, profondément ancien, un peu humide et oppressant sur les bords mais chaleureux de tout de même. Elle pourrait faire penser à l'arrière boutique d'une librairie. De longs fils sont tendus d'étagères en étagères dans la pièce sur lesquelles sont pendus des photos en train d'être développées. Pince à linges par pinces à linges, sont suspendus des dizaines de photos, comme des guirlandes.

Cet endroit est la première représentation de ma mémoire (d'où le boxon général). Où un personnage à cette époque non déterminé (je dirais maintenant que ça serait L'Archiviste) assistait à ma vie par la vue (comme dans Vive Versa, mais sans intervenir) et transcrirait ce à quoi iel assiste dans ma mémoire (tous ces documents qui y sont -ou non- rangés).

Les informations générales sont des phrases sur des documents tandis que les images (je fonctionne beaucoup par images, ma mémoire est donc en bonne partie visuelle) sont des photos (celles qui y sont développées puis rangées dans des albums.

Néanmoins la mémoire oublie, ce que j'expliquais par plusieurs raisons : les informations sans intérêts (et on en a beeeeaucoup dans un journée) ne sont pas triées et se retrouvent jonchant le sol (puis elles sont mises à la "déchiqueteuse" laissant leur place à de nouvelles infos éphémères). Les informations qui sont assimilées vont elles être rangées sur les étagères, dans les tiroirs, les placard etc. Avec le temps, il peut arriver qu'on les perde. De plus il arrive qu'une bougie enflamme les documents et, le temps que L'Archiviste arrête le feu, quelques souvenirs sonr réduits en cendres. Sans parler des mites, elles adorents le papiers qui a pris l'humidité et se repaissent des souvenirs d'enfance : leur met favoris... Enfin, le dernier fléau du Bureau ce sont les clefs ! Un bon nombre de souvenirs sont dans des meubles fermés à clefs, et vu le nombre de clefs certaines sont perdus et à tout jamais... 

Parlons de ces clefs d'ailleurs ! Elles servent à se remémorer des souvenirs et sont particulièrement utilisées dans le milieu scolaire de manière claire : ce sont les "mnémotechniques" et les "indices de récupération". Mais au delà de cela toute stimulation peut nous rappeler un souvenir (petite pensée à Zelda Breath of The Wild et aux souvenirs débloqués quand on se trouve à point où à eu lieu un événement marquant) ça peut même un autre souvenir qui va "débloquer" celui-ci, ainsi de suite. Les clefs sont les liens entre les éléments.

Par la suite, cette pièce va servir de modèle pour la confection de l'étage des Archives qui est l'un des pans le plus grand de mon Palais Mental et va permettre la création de L'Archiviste, l'occupant le plus ancien de ma tête ! Le Bureau ne sera plus du tout utilisé mais est conservé pour sa valeur sentimental et historique. Il est le cœur des Archives et est littéralement conservé en son centre : le globe oculaire mental (le contenant) est dressé sur un piédestal où y est gravé "Le Bureau : Fœtus de ce Palais, ancêtre des Archives pour son rôle mémoriel, l'ensemble des Oniriques le remercie et lui souhaite de reposer en paix maintenant sa tâche effectué. Reconnaissance éternelle au Père des Oniriques.