Chapitre 3

Hello ! 

J'espère que vous allez bien ! 

Comme prévu, voici la suite ! Je ne voulais pas attendre pour l'écrire alors le voici !

Je vous souhaite une bonne lecture ;)

Ps: ce chapitre est violant, je tenais à prévenir >~<

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   Une fois hors de l'université, Ana rabattu sa capuche sur sa tête et fourra correctement son sac sur son dos après avoir bien essuyé ses larmes. Son cœur cognait déjà très fortement contre sa cage thoracique à cause de sa course rapide dans les couloirs quelques minutes plus tôt. Elle fit une pause afin de reprendre son souffle et s'évita un poing de côté avant de se relancer, courant sous la pluie. 

     Dans sa tête raisonnait encore la voix de Misaki lui riant au nez, lâchant ses menaces avec fierté et se délectant d'un plaisir fou à la faire tourner en bourrique tandis qu'elle, ne comprenait rien à tout cela. La jeune fille porta sa main à sa poitrine et tandis qu'elle courait, elle caressa légèrement l'endroit où le poignard était entré et l'avait brûlé. Plusieurs questions tournaient en boucle dans sa tête: est-ce que cela avait changé quelque chose dans son corps ? Était-ce dangereux ? Allait-il arriver quelque chose dans les prochains jours ? Elle n'en savait rien, mais elle continua de courir, perdue dans ses pensées. 

Se fichant complètement de la fatigue qui s'accumulait dans ses jambes, elle laissa ses pas la guider sans vraiment savoir où elle allait. Où elle entendait le rire de la demoiselle raisonner, elle s'y dirigeait afin de la retrouver, courant toujours à vive allure alors que le froid lui mordait les joues et que la pluie commençait à la tremper de la tête au pied.

Dans la rue, les quelques passants qu'elle rencontrait se retournaient sur leur passage pour la suivre du regard, se demandant où est-ce qu'elle allait de si bon pied tandis qu'un déluge semblait se préparer à s'abattre sur la capitale. La nuit était déjà tombée et seule la faible lueur de la lune éclairait les rues sombres qu'elle empruntait en guise de raccourci. Une fois encore,  elle se fichait pas mal de l'endroit où elle m'était les pieds, elle voulait juste retrouver cette inconnue qui semblait, au contraire, très bien la connaître.

En quelques secondes, l'orage avait éclaté et une averse sans nom s'était abattue sur la pauvre étudiante ainsi que les quelques gens qui traînaient encore dehors s'empressant de rentrer chez eux, au chaud. Une fois éloignée des tour de verres, elle fila à travers diverses ruelles, lui permettant de s'enfoncer dans les fins fonds de la ville.

Ana avait arrêté de courir depuis déjà quelques minutes, reprenant son souffle tout en marchant dans un quartier qu'elle ne connaissait nullement. Elle n'y avait jamais mis les pieds, pas une seule fois et pourtant à chaque fois qu'elle jetait un regard à gauche ou à droite, elle savait ce qu'il s'y trouvait. Même dans le plus lointain souvenir qu'elle possédait, rien ne semblait l'amener à ce quartier. C'était comme si on lui avait implanté un plan détaillé dans le crâne pour qu'elle puisse s'aventurer correctement dans chacune des rues qu'elle devait emprunter.

Le quartier ne ressemblait en rien au centre ville de la capitale, il s'y trouvait d'anciennes bâtisses décorées dans l'ancien temps, semblable à des temples. Chacune était entourée d'un mur sur lesquels parfois plusieurs plantes grimpantes avaient fleuries. Toutes se ressemblaient presque, ayant la même coupe mais changeant de couleur soit grise, beige ou encore marron. On aurait presque dit qu'il n'y avait pas d'habitant tellement tout était calme, pas même un chat errant.

Il ne pleuvait plus.

Ce qui étonnait la demoiselle puisque dès qu'elle tournait la tête vers le centre ville, le tonnerre grondait à quelques mètres d'elle et les nuages étaient d'un gris sombre, beaucoup trop sombre pour qu'on ne puisse voir le moindre rayon lunaire éclairer les alentours. Or ici, tout semblait normal, ou plutôt étrange: la lune berçait le quartier dans sa douce lumière tandis que le calme olympien de la nuit donnait à l'endroit un air paisible. On aurait presque dit que rien ici, ne pouvait arriver.

Ce qui était totalement faux.

Plus Ana avançait dans la rue et plus sa poitrine - pile à l'endroit où se trouvait le poignard - lui brûlait, créant en elle une assez désagréable douleur. Pourtant, elle ne scilla pas une fois, de peur de faire un mauvais pas, de baisser sa garde. Si avant cela les ombres la rassuraient de leur présence - bien qu'elle les haïssaient - là elles n'étaient pas là et elle se trouvait seule en terrain inconnu. Et le fait de n'y avoir aucune ombre prouvait qu'elle n'avait aucun contrôle sur la situation, cela la perturbait bien plus que d'avantage même si elle ne le montrait pas.

De ses yeux noisettes, elle scruta les alentours, s'arrêtant enfin de marcher puisqu'il n'y avait plus aucune voix autour d'elle. Seul un grisaillement incessant lui répondu et bourdonnait dans ses oreilles. Continuant ses observations, elle se demanda pourquoi il n'y avait pas de passant dans la rue, pourquoi tout semblait extrêmement calme, si silencieux. Son coeur cognait fortement dans sa poitrine et son sang frappait fort contre ses tympans, prouvant qu'elle n'était pas sereine.

Qui le serait dans une telle situation ?

Seule et sans défense face à une inconnue. La seule chose qu'elle savait combattre était ces ombres errantes à la recherche d'un dernier but à atteindre avant de rejoindre l'au-delà définitivement. Et pourrait-elle appeler ? Namjoon ? Il la prendrait certainement pour une folle et ne voudrait sans doute ne plus la voir après cela. Hoseok ? Peut-être qu'il viendrait. Ou peut-être pas.

L'image de son professeur vint un instant à l'encontre de ses pensées puis elle ricana bêtement. Mr Kim ? Si déjà il ne la tuait pas à leur prochaine rencontre
pour le manque de respect dont elle avait fait preuve tout à l'heure, c'était déjà bien. Et comment l'appeler ? Elle n'avait ni son mail ni son numéro. Elle soupira fortement, lassé de tout cela et se concentra de nouveau sur son but.

T o u c h é e ! 
C ' e s t  t o i  l e  c h a t !

La voix de Misaki raisonna soudainement, faisant furieusement sursauter Ana qui lâcha un cri de stupeur lorsqu'une bourrasque de vent se manifesta à ses jambes, manquant de la faire tomber. Une vive douleur la tira au niveau de la jambe gauche, aussi tranchante qu'un sabre, l'air avait trouée ses vêtements et laissée une jolie plaie fraîchement ensanglantée dans sa chaire, la faisant flancher en avant.

- ugh...!... M-montre toi !...

Un seul regard porté à sa blessure et cela suffit pour lui faire baisser sa garde. En espace de quelques secondes, son dos heurta sans aucune délicatesse le mur de l'habita derrière elle. Le souffle coupé à cause du choc, la mâchoire crispée sous la douleur, Ana hésita un instant à ouvrir les yeux pour faire face à son bourreau. Bourreau qui prenait un malin plaisir à la maintenir contre le mur, resserrant sa poigne contre sa gorge.

- Tu fais pitié. Rétorqua sèchement Misaki d'une voix mi-sèche et mi-amusée par le spectacle qui s'offrait à elle. Ana ça fait longtemps.

Pour simple réponse, elle eut un gémissement plaintif et étouffé, signe que sa victime manquait d'air et souffrait bien le martyr.
Elle ricana tandis qu'Ana ouvrait sur elle des yeux larmoyants, un hoquet de surprise traversa la barrière de ses lèvres.

Le même regard. Le même visage. Elles semblaient si similaire mais dans le regard de l'une se lisait toute la haine et la rancoeur du monde tandis que dans l'autre, on y trouvait une profonde détresse, un appel à l'aide, un regard suppliant.

- Tu me fais pitié.

Aussi terne que l'ébène de ses cheveux, le regard de Misaki ne comportait aucune lueur de pitié ni de vivacité. Rien dans ses yeux ne semblaient vivre, ses pupilles semblaient éteintes, telles deux grosses vulgaire billes noir sans importances. Sa voix trancha à nouveau, toujours plus sèche, plus froide et sans une once de sympathie pour l'autre.

- Ce regard, je le hais tellement. Cracha t-elle. Si je pouvais te l'arrachermaintenant tout de suite je le ferais sans pitié. Regarde toi. Regarde toi Ana, tu faisais la maligne tout à l'heure, tu et tel un chien battu maintenant.

Sans desserrer sa prise sur le cou de la brune, elle continua de la scruter avec dégoût. Sentir son corps trembloter contre le sien la fit frémir de rage. Si faible, prête à être cassée en deux. Aussi fragile que de la porcelaine, Ana semblait misérable, prête à se frétiller entre les mains de la jeune fille. Plus le manque d'air dans ses poumons, la douleur lascinante dans sa jambe, elle n'avait qu'une envie c'était de se laisser s'évanouir au sol sous les yeux de sa... cette...

Comment pourrait-elle l'appeler ? Elle portait presque le même visage qu'elle, semblait tout connaître de son existance. Alors quoi ?

Non. Elle ne méritait pas une once d'importance à son égard. Cette chose en face ne cherchait qu'à la tuer, la piétiner et la broyer entre ses mains. C'était presque réussi.

Jusque là, Ana avait toujours fait preuve de patience envers tout, que ce soit sa santé fragile ou le sort qu'elle subissait depuis qu'elle voyait les ombres. Elle avait toujours réussi à surmonter et à patienter chacune épreuve. La solitude, la disparition de cet être cher qui comptait plus que n'importe qui à ses yeux. Ou plutôt l'abandon de ce dernier. Puis sa famille adoptive et le peu d'importance qu'ils lui portaient depuis déjà quelques années. Alors oui, Ana n'avait pas vécu dans un total bonheur mais malgré tout, elle ne s'en était jamais plein, elle avait Namjoon qui veillait sans cesse sur elle, puis Hoseok avait qui elle avait tissé un joli lien d'amitié. Et enfin, surtout, ces lettres mystérieuses qu'elle recevait à chaque fois.

Alors pourquoi à ce moment précis, face à cette chose qui ne souhaitait qu'à lui ôter la vie, elle se sentait si misérable, si pitoyable et surtout si faible ? L'autre semblait à la fois heureuse de la voir dans un tel état et à la fois haineuse de se retrouver face à la personne qu'elle haïssait plus que tout au monde.

Misaki ne pu tenir longtemps et comme un vulgaire déchet, elle jeta la brune au sol. Sans se détacher du regard profondément méprisant qu'elle portait à son égard, elle s'avança - après s'être essuyé les mains - vers le corps secoué de spams de sa victime et le retourna du bout de sa chaussure sur le dos afin de mieux la regarder.

Ana respirait fortement, les larmes roulant sur ses joues et les poumons en feu. Son corps vibrait à la fois à cause de la peur qui s'était peu à peu propagé en elle et du manque d'air dû à l'étranglement. Pour couronner le tout, le poignard - ou du moins la magie de ce dernier - semblait s'agiter en elle, la faisant se tordre de douleur.

- À quoi est-ce que tu sers si ce n'est qu'à me créer des problèmes hein ? Murmura Misaki, les dents serrées. Mais crève ! Tu ne sers plus à rien, c'est moi qui ai pris ta place ! On m'a forcé à la prendre à cause de ta stupide faiblesse !!

Sa voix s'éleva autour d'elles, brisant le silence de la nuit tandis qu'au loin la pluie s'était arrêté. Ana resta sur le dos, les yeux fermés mais elle écouté, malgré la douleur lascinante présente dans chacune des partielles de son corps, elle écoutait, peut-être une dernière fois, ce qu'on lui repochait.

- Parce que tu es née faible, ma vie est devenue un enfer !! Repris Misaki s'égosillant à plein poumons, ne pouvant s'empêcher de donner des coups, d'écraser sous ses pieds le corps de sa victime. TU aurais dû porter ce fardeau ! TU aurais du vivre tout ça et être coupée du monde extérieur !! Mais parce que justement c'est toi, alors on t'a épargné de tout ça ! Me faisant porter ce fardeau. À MOI !

Sanglots après sanglots, la voix de la noiraude se brisait peu à peu alors qu'elle déversait toute sa colère, sa haine et sa rancoeur sur le corps inerte à ses pieds. Criant, hurlant à mort l'injustice qu'elle avait subit, ne se doutant pas une seule fois qu'Ana avait été enclin à un sort qu'elle n'avait pas demandé elle aussi, un destin déjà tout tracé. Un destin échangé - par ceux qui croyaient avoir bien fait alors qu'ils avaient fait pire - un destin similaire au sien.

Le sacrifice.

L'une pensait être la seule à souffrir, l'autre avait été forcé à tout oublier. Les deux se battaient contre quelque chose qu'on leur avait imposé et pour quelque chose qu'on leur avait arraché mais parfois, la haine et la rancoeur poussait à commettre l'irréparable. Empêchant toute possibilité de retourner en arrière.

- MEURS PUTAIN MEURS !! CRÈVE

Ni un au revoir, ni un remerciement.

Ni à lui, ni lui et ni lui.

Ou encore lui.

C'était ainsi que ça devait se terminer ? Juste comme cela ?

Était-ce vraiment son tour ? Après tout. Elle ne prévenait pas quand elle frappait.

La mort.





Une fois venue, on ne lui échappe pas.












































Et peut-être que s'il n'était pas apparu, c'est ce qu'elle aurait subit. Un sort qu'elle n'imaginait pas quelques instants plus tôt, assise à sa table de classe. Ou encore hier avant d'ouvrir cette deuxième lettre qui venait de tout faire basculer.

Parce que tout était lié et que rien n'était là pas hasard.



L'orage gronda et un éclair frappa le sol, séparant les deux filles de quelques mètres. Et le déluge frappa cette fois-ci le village endormi. Bien plus que ce qui s'était abattu sur le centre ville la veille ainsi qu'une demie heure plus tôt, bien plus qu'une simple pluie, ce fut le tonnerre qui gronda, l'atmosphère qui s'alourdissa et la tempête qui éclata. 

- Arrête ça. Trancha une voix masculine à quelques pas. Arrête ou je te tue.

D'un pas lent, une silhouette sortit de la pénombre, ayant emprunté le même chemin que son élève quelques minutes auparavant. L'air grésilla autour de l'inconnu faisant virevolter ses cheveux rebelles que la pluie tentait d'aplatir sur son crâne sans succès.  L'aura écrasante et étouffante qu'il dégageait eut suffit à la demoiselle encore debout pour se faire toute petite.

Les rôles étaient échangés.

Les prunelles de l'un brillaient d'une colère sans nom tandis que celles de l'autre tremblaient...

...de peur.

Un pas en avant de plus, poussa la demoiselle à reculer à son tour, pas de bol elle s'écrasa sur son fessier et regarda l'homme approcher dans le plus grand des silences.

Lui aussi elle le haïssait plus que tout. Car après tout, tout était de sa faute.

À lui et rien qu'à lui. Mais elle ne pouvait le tuer. Elle serait déjà morte si elle osait lever ne serait-ce que le petit doigt. Mais avant qu'elle n'ait pu soupirer, déjà Taehyung se trouvait debout face à elle, le bout de ses chaussures touchant celles de la jeune fille.

La surplombant de toute sa hauteur, il la fixa sans un mot, la détaillant du regard. Regard absent de toute sympathie ou d'une quelconque pitié à son egard, il leva la main vers elle. Mais avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, en un clin d'oeil, la noiraud eut le temps se sauver.

Ou plutôt, d'être secourue.

Taehyung resta un instant à fixer le sol où se trouvait la bourreau quelques instants plus tôt tandis que la pluie cessait peu à peu et que les nuages dégageaient enfin le ciel, laissant l'astre lumineux éclairer les lieux d'une resplendissante lueur.

Car après la tempête, venait le beau temps. Après la mort, la renaissance.

Le professeur se retourna lentement vers le corps encore inerte de son élève. Il soupira en posant son regard dessus, se demandant ce qu'il allait en faire.

Il en avait déjà marre de toute cette histoire.

- putain c'est quoi ce merdier encore...





À quelque maisons prêts, assis sur un des toits qui surplombaient le quartier de nouveau endormi comme si rien de tout cela n'était arrivé, ayant rabattue sa capuche sur sa tête afin de protéger son si joli minois au teint blafard de toute pluie, un jeune homme de même pas trente ans venait d'assister à toute la scène.

Il cessa un instant de mordiller le bâtonnet de sa sucette tandis que ses scrutaient les environs et qu'un sourire malicieux pris place peu à peu sur ses lèvres. 

Dans un calme olympien, il sortit de sa poche son cellulaire et après avoir trouvé le contacte qu'il voulait. Il attendit que ce dernier ne décroche avant de murmurer d'une voix enjouée caressée d'un ton sadique:

- Dommage que tu ne sois pas là,
je viens de voir une scène si intéressante...

Son rire cristallin et méchant raisonna autour de lui tandis qu'il passait sa langue sur ses lèvres pulpeuses avant qu'une de ses canines ne vienne tirer sur sa lèvre inférieur. Son regard brilla d'une lueur dangereuse.

- Hm... J'ai envie de fêter ça ce soir. Viens chez moi ~





À suivre ~

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Woaaah franchement je sais pas si j'ai déjà écrit quelque chose d'aussi violent... mais j'ai hâte d'avoir vos impressions dessus ! O_O

J'ai eu grave mal au coeur en écrivant ce chapitre... mais bon. Ce n'est que le début des problèmes comme on dit ! :D

J'espère sincèrement que ça vousplus ! Je m'excuse encore pour les fautes d'orthographe !

Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
Qui est Misaki pour Ana ?
Pourquoi Tae est là ? ~

Et qui est-ce à la fin ? ~

On se retrouve bientôt pour la suite ! Je suis motivée Haha !

Bisous !


Cam ♡ 

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