35・Pistes brouillées

Eos Hunt.

Le voilà, notre prince aux yeux émeraudes.

Mon sourire se fit rieur face à un Zayn surpris de nous voir. Je penchai la tête sur le côté, un sourire en coin, continuant de fumer ma cigarette.

Avec un duo tel que Rhéa et moi, le monde nous appartenait. J'en était certain.

Mais en attendant, elle n'allait surtout pas avoir le dessus sur moi, cette garce.

Surprise, beau gosse.

Rhéane s'était contractée sous les projecteurs rouges pendant quelques instants, mais ce qu'elle fit par la suite m'impressionnait encore plus que son petit numéro de femme fatale de tout à l'heure.

Elle souriait. Elle offrait un sourire écarlate et scintillant à Zayn. Je vois. Elle était têtue au possible, je n'en revenais pas.

Enfin, laissons là croire qu'elle avait le contrôle sur tout ce qui l'entoure.

Parce qu'il était hors de question qu'après tout ce qu'elle avait fait, elle pense que sa belle gueule suffirait. "Tu es dans mon piège", avait-elle dit, bien assise sur son trône en or.

J'avais des frissons rien que de penser à sa chute et le désespoir dans ses yeux en amande. J'allais briser ce petit corps.

Zayn reprit bien vite le contrôle de ses émotions, pour une fois.

Il le faut bien, starlette.

Il se contenta de m'ignorer, sans quitter Rhéa des yeux, avant de s'emparer du micro.

Le fait qu'il soit vêtu de la même façon que moi m'énervait. La seule touche de couleur à sa tenue était sa guitare électrique rouge.

— Les gars, aujourd'hui est un jour spécial. Vous savez pourquoi ? Je vais vous le dire. La déesse de Red Mist est présente aujourd'hui !

Des exclamations s'élevèrent instantanément dans la salle. Amusant.

Mais ce ne sont pas seulement des cris et des sifflements qui s'élevaient.

Rhéane décroisa les jambes tout en ancrant ses pupilles lourdes de provocation dans les miennes. Et se leva.

Sous mon regard impassible mais qui cachait de la surprise, elle remit brièvement ma robe en place, bien que celle-ci n'avait pas bougée.

De la provocation pure et dure. Alléchant.

J'empêchai d'un regard Lian et ses deux collègues de la retenir. Elle me l'avait fait comprendre, on était sur son territoire, ça ne ferait que retarder mon objectif, bien que cela aurait été amusant de la rabaisser devant tous ces gueux.

Le bar entier rivait ses yeux sur elle, tandis que le bruit de ses talons et sa démarche féline la suivait jusque sur scène, ou elle tendit la main à Zayn en souriant.

Celui-ci me regarda avant de lui faire un baise main doux et lent. Sur MES gants de soie. Il ne s'arrêta pas là, et se pencha en avant en murmurant quelque chose à l'oreille de Rhéa, chose à laquelle celle-ci répondit par un faible rire élégant.

Je secouai la tête en ricanant, m'amusant de les voir tenter de m'énerver. Mais je n'étais pas Zayn. Il m'en faudrait bien plus.

Je desserrai la mâchoire.

Décidément, Rhéa avait changé. Oh que oui. Elle était encore plus amusante qu'avant. Qu'as-tu d'autre à m'offrir, serpent noir ? Avant que je ne te découpe en morceaux ?

Je fixai Zayn. Il m'énervait d'être aussi con, aussi aveugle pour travailler pour eux.

Le faisait il exprès ? Il m'avait recommandé de la tuer rapidement, pour être débarrassé au plus vite de son boulot minable, à la soirée. Qu'espérait-il ? Qu'ils le laisseraient partir ? Ou avait-il simplement la flemme de se charger de Rhéa ?

Ou alors...

Et la révélation fut. Elle avait réussi. Déjà ? J'avais dû louper des épisodes.

Il prétendait surement vouloir vite en finir, et parler comme si elle n'était qu'un objet à conquérir, alors qu'en réalité, il était piqué le petit gars.

Ce connard préférerait que je tue Rhéa plutôt qu'il ne doive faire face au venin du serpent. Il savait sans doute qu'en tombant amoureux de cette femme, il aurait de gros problèmes, notamment s'il n'arrive pas à la ramener à cause de l'amour pour qu'elle reprenne sa place.
C'est à la fois mignon et lâche.

Mais ce n'était pas parce qu'il y avait une possibilité qu'il soit tellement tombé in love qu'il ne pourra pas la ramener, et que je ne la garderais pas pour moi.

Quel imbécile se jetterait dans la gueule du loup tout en sachant qu'il pourrait la kidnapper au lieu d'essayer de la séduire ?

Le plus amusant dans tout ça était le fait que Rhéa, sans doute pour ne pas se laisser dominer, le séduisait à son tour, tout en me provoquant moi.

J'éclatais de rire en les regardant parler, avant de me tourner vers Lian.

— Woaw, ma vie est un Drama. Et tu sais quoi ?

— T'adores ce qui se passe ?

— T'es vraiment mon meilleur bras droit. T'auras une augmentation, je suis d'humeur festive.

Dan et Chris ne laissaient rien paraitre, Lian les avait bien formés. En revanche, mon bras droit soupira, il devait ressentir moins de peur à mon égard que les deux autres.

Pauvre Zayn, il était enchainé à elle désormais, c'était d'une tristesse amusante.

La musique s'enclencha tandis qu'on apportait un deuxième micro pour notre petite chanceuse.

Une certaine fierté s'empara de moi lorsque je la vis sous les projecteurs rouges, avec ma robe que j'avais cousu sans aucun défaut. Je n'aurais jamais dû lui donner. Elle gâchait la robe.

Ils commencèrent alors à chanter, et malgré moi, je fus surpris que les deux chantent aussi bien. Les basses faisaient vibrer les murs et seuls les barman et serveurs osaient bouger. Shut Up and Listen de Nicholas Bonnin et Angelicca était en train de captiver la salle.

You gotta be clear, tell me the details

I gotta know as much as it hurts

I need you to tell me the truth I need you to tell me the truth

Ooh, yeah

Bet you like it when I show up in a gown
Let my body work it out, slow your grind

La voix de Rhéa prenait une dimension si sensuelle que je ne fixais qu'elle. Elle semblait ne prodiguer aucun effort à maitriser autant sa voix dans la douceur et les aigue.

Ses deux mains sur le micro, elle marchait lentement le long de la scène, fixant un par un les spectateurs, vérifiant que tout le monde la regardait. Une jambe après l'autre, elle se mouvait d'une façon féline et sans peur. Ce n'était plus sa première fois.

Zayn était d'un tel professionnalisme qu'il ne la regardait pas, se concentrant sur sa guitare et sur chaque note qu'il émettait. Je jetais un nouveau coup d'œil à ses deux amis derrière moi. Ils souriaient, fiers.

Oui, elle sortait du lot. Personne ne pouvait dire l'inverse. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle pouvait tout se permettre.

Bordel, cette femme me retournait le cerveau. Même en me concentrant sur Zayn et la haine qu'il m'inspirait, ses lèvres rouges étaient en arrière-plan.

Oh, non. Je ne serais jamais aussi débile que Zayn. Rhéa était un être plus qu'imparfait. Elle m'avait fait du mal, elle...

Elle croisa mon regard.

Je ricanai sous son nez tandis qu'elle me fixait tout en chantant. Elle était sur son territoire, maquillée, dans ma robe, des talons noirs, du rouge à lèvres et des led rouges.

Elle savait pertinemment que cette situation la mettait à son avantage, et elle savait en jouer. Quelle sadique. Gamine dangereuse.

Elle continuait à me fixer, et les souvenirs qui nous liaient me repassaient en tête malgré moi. Ce devait être la même chose pour elle.

Après tout, je devais être a la fois la meilleure chose qui lui soit arrivée, à la fois la pire, et la partie de sa vie qu'elle rêverait d'oublier. Mais j'étais justement revenu pour lui faire comprendre que rien ne s'oublie.

Fais-moi face, Rhéane Kei. La tête haute, comme tu le fais toujours.

La dernière note retentit, et elle échangea un sourire avec Zayn. Un court silence fit suite à la fin de la chanson, avant que la salle se lève, applaudissant et criant encore plus qu'avant la chanson. Nos deux starlettes firent la révérence.

Je me levai les mains dans les poches en ayant donné la cigarette avec la trace de rouge à lèvres de Rhéa, à Lian. Je montai à mon tour sur scène d'un saut nonchalant.

— Salut les copains, ça fait un bail. Vos putains de voix m'ont ému, vous allez finir par me faire pleurer une rivière.

Je me rapprochai de Zayn tandis que les murmures peu discrets de la foule s'élevaient, inquiets à cause du fait que j'étais recherché par la police.

— Je suis ton plus grand fan Zaynou, tu veux bien me signer un autographe ? Fis-je en l'implorant de ma bouche en avant.

— Je n'ai pas de stylo, se contenta-il de répondre.

Mon sourire se fit terrifiant tandis que je lui tournais autour avant de me remettre face à lui.

— Signe de ton sang.

Zayn soutenait mon regard, cherchant à dénicher ce que je comptais faire. Mais même moi je n'en avais aucune idée. Ne dit-on pas que les folies rendent libres ?

— Je connais ton secret, mon beau, chuchotai-je en faisant mine de lui caresser la joue. Je sais à quoi tu joues avec elle.

— Vraiment ? chuchota-t-il à son tour.

— On ne chante plus, au cas où vous n'auriez pas entendu, s'éleva la voix ferme de Rhéa tandis que les trois gardes l'avaient rejointe sur scène.

L'effet de sa voix impassible et autoritaire fit effet instantanément. Le bar reprit soudain vie, évitant les regards vers la scène.

— Tu l'aimes, tu l'aimes, tu l'aimes, répétai-je rapidement à Zayn comme une hypnose. C'est pour ça que tu voulais que je la tue. Ça sera plus long que prévu. Juste pour tes beaux yeux.

Son regard durci autant que sa mâchoire.

— Eos, fais gaffe à ton derrière, je vais l'amener si tu ne la tue pas. Je suis sérieux.

— Quand elle t'aura complétement mordu, tu en seras incapable.

— Oh tu te trompes, finit-il par ricaner. Nous serons heureux, là-bas.

Ce fut à mon tour de foncer les sourcils. Il poursuivit face à mon silence.

— Ils sont généreux, quand ils veulent, et tu le sais. Et tout seras en ma faveur lorsque je serais en couple avec la cheffe de la famille.

Alors...

— Dommage, tu n'étais pas loin pourtant. Ce n'est pas parce que je l'aime que je la laisserais en liberté, au contraire. Elle sera mieux avec moi, là-bas, qu'ici avec un mec à ses trousses qui ne fait que la blesser.

C'était la phrase de trop.

— Tu te fous de moi ? Rassure-moi. Mieux là-bas ? Bordel.

Je me passai la main dans les cheveux, déboussolé par sa stupidité et son culot.

— Tu t'en fiches de ce qu'ils font ?

Il m'observa comme si j'étais un alien.

— Ils ne font rien de mal, ne vas pas inventer des excuses.

Rhéa arriva à mes côtés à ce moment-là, et fut aussi déboussolée que moi vu sa bouche semi-ouverte. Nous étions littéralement pétrifiés.

De violentes images firent irruption dans mon esprit. Je ne voyais que du sang. Des couteaux. Des rires. Du sang. Des regards qui comprenaient enfin pourquoi ils étaient ici.

Du sang.

— Comment tu... commença Rhéa en manquant soudain d'air.

Il venait de balayer d'une phrase tout ce qu'on avait enduré. Absolument tout. "Ils ne font rien de mal". Alors que nous n'étions toujours pas guéris.

Je jetai un œil à Rhéa dont le visage était pale.

Sans que je ne le contrôle, mon poing rencontra avec une vitesse démesurée la joue de Zayn. Face au choc, il tomba sur scène, ou un serveur accouru pour l'aider. Mon regard était fixé sur lui. Je n'entendais plus rien que sa dernière phrase qui tournait en boucle dans ma tête.

— Patron ! Apportez de la glace !

Tout mon être était choqué par l'absurdité dont il venait de faire preuve.

Comment était sa situation là-bas pour qu'il puisse dire du bien d'eux, et paraitre en pleine forme ? Je m'en rendis compte maintenant. A sa place, si on m'avait proposé de ramener Rhéa, j'en aurais profité pour fuir. Comme elle, au final.

Je la regardai en ignorant les injures de Zayn. Puis je fis signe à ses amis de l'aider.

Tous deux la prirent par le bras de chaque côté avant de lui allumer une cigarette entre les lèvres. Elle semblait aux portes de la mort, tandis qu'ils l'emmenaient dehors prendre l'air.

Lian savait que ça n'allait pas pour moi non plus. Bien que je ne le montre pas comme elle. Il savait ce qui allait arriver et me devança.

— Vous devriez sortir, intima-t-il à Zayn en se mettant devant moi, les épaules et le dos droit, sa queue de cheval le long de son dos.

— Je suis dans mon bar, c'est vous qui allez sortir.

Lian maitrisait sa colère avec brio. Il savait tout, lui aussi. Il devait surement ressentir la même chose que moi, même s'il ne l'avait pas vécue. La première fois que je lui avais tout raconté, c'était la seule fois où je l'avais vu pleurer.

— Si vous ne vous excusez pas à Eos, je me chargerai de vous découper la tête salement, pour que vous ressentiez chaque millimètre de votre chair se détacher, fit-il avec un calme terrifiant.

Il était vraiment en colère.

J'inspirai profondément, ce qui attira tout de suite l'attention de mon bras droit, qui se retourna pour me dévisager.

— Pousse-toi, Lian.

Il hésita quelques instants, mais sut que sa résistance ne durerait pas longtemps.

Je m'avançai vers Zayn, toujours à terre, qui tendait le bras pour attraper un sac de glaçons. Mais je m'en emparai avant lui, le surplombant de toute ma hauteur.

J'ignorai ses protestations et l'empêchait de se relever d'un pied sur sa gorge. Il déglutit, me regardant, paniqué et enragé.

La salle était silencieuse, et les seuls qui tentaient de filmer se voyaient leur appareil coupé en deux en une seconde de la lame de Lian, terrifiant tellement la salle que personne n'osait se rassoir.

Je déchirais le plastique de glaçons, jetant un par un les carrés glacés sur le visage de Zayn, augmentant peu à peu la puissance de mes jets. Je ne fus cependant pas rassasié par ses grognements de douleur.

— Ce n'est pas moi, qui devrais être arrêté en prison. C'est toi, meurtrier, crachai-je.

Il cachait son visage de ses mains, tentant de se relever, en vain. Je laissais tomber le plastique vide sur lui.

— Tu me dégoutes.

Son visage pris une expression surprise, comme s'il ne méritait pas ces insultes. Comme s'il n'avait rien fait.

J'allais le démembrer.

Ici, maintenant.

Mais alors que je m'apprêtais à lui donner un coup, une main ferme s'enroula autour de mon poignet.

— Madame Kei veut rentrer.

Chris employa une voix ferme autant que sa poigne de fer. Son regard se fit plus que provoquant et m'intimait à m'arrêter à tout prix.

— Qu'elle aille se faire voir, elle aussi.

— Eos.

Lian était revenu près de moi, évitant de regarder Zayn.

Nos regards se défièrent un long moment avant que je ne baisse mon poing. Je savais qu'ils avaient raison. Mon impulsivité prenait toujours le dessus. Il fallait que je réfléchisse, que je me calme. Lian m'aidait à travailler là-dessus.

Je jetai un dernier regard à Zayn.

— Tant que je serais en vie, tu ne l'as toucheras jamais.

A ces mots, je tournai les talons, me dirigeant vers la sortie suivit de Lian et Chris.

La foule s'écarta lorsque je passai, silencieuse et me détaillant de la tête aux pieds comme si ça allait leur permettre de comprendre ce qui venait de se passer. Mais il n'y avait réellement qu'elle et moi qui comprenions tout l'enjeu de cette discussion épineuse.

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Je ne voulais parler à personne. Je venais de tout mettre entre les mains de Lian. Allongé sur mon lit aux draps de soie noire, je fixais le plafond depuis une heure maintenant. Enfin je crois.

La dernière fois que ça m'était arrivé, c'était lorsque je venais de retrouver Rhéa, ici, à Chicago.

Je l'avais aperçue à Move, son fameux bar. Elle était entourée de toute sa petite bande et riait aux éclats. Heureuse. Parfaitement entourée, et plus belle que je ne l'avais imaginé.

J'étais heureux de l'avoir retrouvé. Mais la rage qu'il y avait en moi avait largement pris le dessus. Si bien que je culpabilisais dès que j'étais heureux de la voir.

Pourquoi fallait-il qu'elle ait cet effet sur moi, que rien qu'en posant mon regard sur elle je puisse être apaisé, alors que j'étais censé vouloir la tuer ?

Et cela s'est répété, encore et encore. J'ai dû lui tirer dans l'abdomen pour me forcer à ne pas oublier le mal qu'elle m'avait fait.

Il m'était plus facile de la haïr que de l'aimer. Elle me faisait peur. Elle était là, la vérité.

Toutes ces fois ou je m'étais amusé à apparaitre sans crier gare, mon cerveau me forçait à la terrifier, tandis que mon cœur m'obligeait à la voir.

Le nombre d'entailles rouges sur le haut de mon bras en était la preuve simple et dure.

Je lâchais le cutteur ensanglanté au sol, à côté du lit, et grimaça en dépliant la manche de mon sweat. J'aimais ne rien faire, et rester allongé ici pendant des heures. C'était apaisant de fixer quelque chose sans penser à rien.

Mais ça finissait toujours par me rattraper. Ils me rattrapaient.

S'ils voulaient Rhéa, qu'ils savaient ou elle était, ce n'était plus qu'une question de temps pour qu'ils me règlent mon compte à moi aussi.

Il m'était absurde de penser d'eux qu'ils me laisseraient tranquille, bien que je ne fusse pas un successeur comme leur précieuse Rhéa. Nous avions tous deux vécu notre vie dans la peur et la fuite. Pas au même moment, certes, mais le simple fait qu'ils puissent nous rattraper me...

Je soupirai, regardant mon tatouage sur le coté de ma main. C'était un chiffre romain. Le dix-huit.

Flashback

 Allez, feignasse.

Je grognai, rabattant les draps sur moi pour m'enfouir en dessous.

 Attention Eos, un, deux... dix-huit !

Un poids m'aplatit contre le matelas, ce qui me fit grogner davantage, avant que je ne sorte ma tête de tout ce foutoir, les cheveux en pagaille.

 T'es sérieuse petite chose de merde, tu veux vraiment signer ton arrêt de mort ?

Mais...

Je la coupai, la chatouillant jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus respirer. Elle roula sur le côté, et nous nous retrouvâmes allongés cote à cote.

 Tu angoisses ? Me demande-t-elle d'une voix douce.

Moi ? jamais. Je suis plus détendu que jamais.

 Arrête de faire le dur, tiens.

Elle se redresse, attrape un stylo sur la table de chevet et attire ma main vers elle alors que je tente de me rendormir, l'autre bras cachant mes yeux. La pointe froide du stylo se pose dans le creux de ma paume. Je tressaille, mais la laisse faire.

 Tu fais quoi ?

Hop ! Regarde.

J'abaisse mon bras, me frotte les yeux de fatigue avant de regarder ma paume. Elle y a inscrit un dix-huit. Je hausse les sourcils tandis qu'elle fuit mon regard.

 Je...Je ne sais pas coudre comme toi... Mhh... C'est pour te remercier pour la robe. C'est mon chiffre porte bonheur, je sais que tu en as besoin pour aujourd'hui.

Je mets la main devant ma bouche.

 Quoi ? fit-elle en fonçant les sourcils. Attends... tu souris là ? Ne te moque pas de moi ou je t'étrangle !

Je me passai une main dans les cheveux avant de me lever. Je devrais au moins m'assurer qu'elle n'est pas morte avant que je n'aie pu le faire moi-même.

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Coucouuuu, j'espère que vous aller biennn 🫶

Moi je suis refaite grace à Noël hihi.

Et ce chapitre aussi mama. Je l'aime bien parce qu'on voit la bataille qui fait rage chez Eos, il n'est pas si mauvais. Il est perdu.

J'espère que vous l'avez aimé autant que moi !

Joyeux nouvel an ! 🎉

Kiss. 💋


















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