29・Double Perception

Eos Hunt.

À bout de souffle, ayant enfilé mon ensemble noir chic pour l'occasion, je manque de percuter une jeune femme à l'entrée, mais la frôle seulement.

Son parfum m'emplit aussitôt les narines. Un mélange de pêche et de Jasmin. Un mélange qui m'est familier depuis bien longtemps.

Je ne me retourne pas tout de suite, occupé à me frayer un passage dans cette foule dense. Puis je me souviens avoir emporté des cigarettes.

Ne sachant pas s'il était interdit ou pas de fumer à l'intérieur, je n'écoutais que mes envies. Je sortis une clope du paquet, la coinçant entre mes lèvres avant d'amener à sa hauteur mon briquet.

Cette soirée allait s'avérer prometteuse, surtout lorsque j'avais appris que ma télépathe allait être présente. Notre connexion s'était ouverte il y avait quelques semaines, et lui parler me faisait un bien fou.

Pour une raison que j'ignorai, j'étais moi-même avec elle, j'adorais entendre sa voix dans mon esprit, l'enmerder comme un chef.

C'était comme si elle m'offrait une échappatoire, un moment de détente sans prise de tête qui me faisait oublier ma rage, mes objectifs et tout le reste.

Parce que je voulais seulement lui parler et passer du bon temps. Elle semblait tellement plus que ce qu'elle me laissait apercevoir, et la curiosité à son sujet me rongeait.

Mais j'adorais aussi le fait de se parler sans se connaître. Juste, nous échangions simplement, au milieu de nos vies respectives, étant tout de même liés sans explication.

Je tentai de la contacter, de forcer l'entrée de son esprit, mais elle s'était améliorée à une vitesse folle. Son bouclier empêchait toute tentative de lui parler en ce moment. J'étais déçu.

En levant les yeux, mon regard ne voit qu'elle, ne tombe que sur elle. La manière dont elle paraissait si parfaite à première vue me donnait envie de vomir. Tout était parfait, son petit nez, ses lèvres rosées et charnues, ses cheveux aussi noirs que les miens ondulant gracieusement.

Mais je connaissais ses défauts. Et je les haïssais.

J'expira un premier nuage de fumée, et croisais bientôt son regard. Elle paraissait perdue, mais je la connaissais. Elle ne l'était jamais. Elle savait toujours ce qu'elle voulait.

Je ne savais pas pourquoi elle me fixait ainsi, mais ça sentait le roussi. Si j'étais détendu, sûr de mes plans et de mon envie de l'étriper, elle était aussi imprévisible que moi. Et quelque part, ça me faisait frissonner. Des frissons d'excitation incontrôlables.

Je ne la quittais pas des yeux non plus, après tout, elle ne savait toujours pas qui j'étais. Mais ça n'allait pas tarder. Zayn ne posera pas une main sur elle.

Soudain, je souris. Elle s'avançait vers moi, sûre d'elle, ayant pris sa décision. Quelle ironie, la proie se jetait dans la gueule du loup.

Je me rendis compte à quel point je lui donnais de l'importance. Me voilà à la fixer, attendant impatiemment qu'elle m'adresse la parole pour dégager mon ennui d'un geste de la main. Tandis que la foule n'était plus que ça : un amas d'inconnus qui servaient de décor.

Lorsqu'elle arrive finalement devant moi, je ne peux pas m'empêcher de lui souffler ma fumée au visage, l'air hautain, avant de déclarer comme si je ne la connaissais pas :

— Je vous préviens, belle créature, vous ne saurez rien de moi.

Si je n'avais pas mis de lentilles, elle m'aurait sûrement reconnu. Mes yeux ne passaient tous sauf inaperçus, et elle m'en parlait souvent quand on était petits, ô combien elle me jalousait.

Autant m'amuser et jouer la carte du séducteur alias le bad boy, elle avait beaucoup vu celle du tueur à ses trousses. Un réel plaisir, de voir enfin la peur sur son visage, lorsqu'elle m'avait vue en moto, tout à l'heure.

C'était succulent. La voir déstabilisée, la voir hors de sa petite zone de confort chérie. Pauvre petite cheffe.
Mais évidemment, Zayn avait dû jouer les héros.

En tout cas, le fait de lui flanquer la peur de sa vie et de tout connaître sur elle tandis qu'elle ne savait pas qui j'étais me régalait. Depuis que je m'étais mis en tête de la terroriser, c'était mon birthday tous les jours.

Elle qui d'habitude posait un regard peureux, énervé et curieux sur moi, ne m'offrait aujourd'hui que de la séduction dans ses yeux en amande. Elle passa en revue mon corps de bas en haut, ce qui m'amusait. Si elle savait qu'elle était en train de draguer celui qui voulait la tuer.

Ma mâchoire me faisait mal à force de me retenir de rire.

— Ce que je veux, je l'ai, déclara-t-elle, confiante.

Pourtant, la mort tu ne la veux pas, pensai-je.

— C'est intrigant, vous me faites penser à quelqu'un...

Soudain, c'était comme si l'image de ma télépathe et Rhéa se superposaient. L'inconnue avec qui je parlais par télépathie était aussi têtue, bornée et... Non, ma télépathe m'avait bien montré à quel point elle était fragile. Elle s'était mise à découvert, en affirmant qu'elle était un monstre.

Jamais Rhéa ne dirait une chose pareille avec un ego surdimensionné.

— Oh non, personne n'est comme moi, fit-elle.

Qu'est-ce que je disais ? Je suis un génie.

—Soyez mon partenaire pour la soirée, et je vous donnerais ce que vous voulez, finit-elle.

Sa demande me surpris, néanmoins dans le bon sens. Décidément, il n'y avait pas que moi qui y mettait du sien dans cette relation.

Je souris, amusé à l'idée qu'elle veuille que ce soit moi et pas un autre.

— Eh bien, on verra si vous en êtes capable, préparez vos mirettes et admirez la perfection en chair et en os.

Mes paroles font leur effet, son expression amusée paraît sincère. Et ça me fait sourire d'autant plus.

Je ne sais pas encore ce que je vais lui demander en échange, mais sûrement quelque chose d'aussi croustillant que la cerise sur le gâteau.
Ça s'avérait plus qu'intéressant. Je savais qu'en venant, j'allais forcément la croiser.

Je savais pourquoi elle était là : elle recherchait mon supérieur. Pratique, d'avoir été embauché pour espionner Rhéa.

Évidemment, ça m'avait dégouté. Elle semblait parfaitement heureuse. Elle avait des gens sur qui compter, et beaucoup. En vérité, ça m'étonnait peu, elle avait toujours été du genre à être le miel qui attirait les abeilles.

Mais ça m'horripilait. Et j'adorais être un fardeau dans sa vie. Un cauchemar. Elle était trop heureuse à mon goût, je me devais d'équilibrer sa vie.

— Comment vous appelez... Fit-on à l'unisson.

Je lui rendis son sourire. J'aurais pu être acteur. En fait, moi aussi je suis parfait.

— Vous n'avez qu'à m'appeler Perséphone, répondit-elle, satisfaite que tout se déroule comme elle le souhaitait.

Je lisais en elle comme dans un livre ouvert.

— Dans ce cas, je serais Hadès.

Je n'allais pas mentir, je voyais tout cela comme un véritable jeu. Et j'adorais jouer.

Tout naturellement, je glissai mon bras dans son dos de sorte à saisir sa hanche délicatement. Au fond de moi, je m'imaginais lui briser.

Avant même que je n'aie eu le temps de réfléchir à la suite, un homme en rouge apparut dans mon champ de vision.

Mon supérieur s'adressa à ma compagne, lui demandant son nom sans même me regarder. Il semblait difficile pour lui de cacher son énervement. Ce qui rendait difficile pour moi le fait de retenir un rire amusé.

Quelle situation hilarante.

Ils semblaient tous en proie à leurs émotions, tandis que je voyais d'un œil extérieur ce qu'il se déroulait. Où sont les popcorns ?

Joe daigna enfin me regarder, de son regard sévère, certes.

— Je ne savais pas que tu étais...engagé.

Je me crispe, réfléchissant à toute vitesse comment lui répondre. Je n'aurais qu'à lui dire que c'était dans mes plans de me rapprocher d'elle de cette manière. De toute façon, il savait très bien que j'étais un espion réputé, il n'oserait pas remettre en cause mon travail.

— Ah la la, fit-je en secouant la tête, je ne voulais pas te rendre jaloux.

Même si je voulais la tuer, je n'étais pas aveugle. Ça fera une beauté de moins sur terre. Je dédicacerais sa mort aux moches.

Joe ne paraissait pas convaincu. Il me fixait, installant une ambiance tendue que j'avais tenté d'éviter. Je voulais éviter que Rhéa puisse faire la liaison entre nous deux. Ce n'était que le début de cette comédie, autant faire durer le plaisir.

— Venez danser, fit Rhéa à l'intention de Joe.

Oh. Elle utilisait la manière directe pour se rapprocher de sa cible. J'hésitais entre : c'est totalement débile, et/ ou amusant et intrépide.

Je connaissais Joe. C'était un véritable enculé quand il s'y mettait.

Je ne savais pas pourquoi, mais je prenais mon rôle à cœur, fixant mon supérieur, immobile.

Je finis par céder, trouvant la situation ridicule.

— Il danse comme un bœuf, informai-je Rhéa avant de chuchoter à son oreille, comment je vais vous montrer à quel point je suis parfait, si vous me quittez déjà ?

En rien déstabilisée, ses lèvres rosées s'étiraient en un sourire fourbe.

— Je reviendrais, assurai-t-elle.

Y'a intérêt. Je n'en ai pas fini avec toi, petite chose.

Fier de m'avoir mis des bâtons dans les roues, je pouvais presque entendre le visage de Joe ricaner.

Il devait penser me punir en me la retirant, que j'allais angoisser en la sachant danser avec lui. Mais il ne savait pas que je voulais la tuer tout comme lui. Et que c'était d'ailleurs pour cela que je m'étais mis à travailler pour lui.

Je les regardais s'éloigner, main dans la main, et me moqua de bon cœur en voyant le piètre danseur qu'il était. En revanche, Rhéa semblait avoir fait ça toute sa vie. Elle semblait maîtriser la situation, mais surtout ses émotions. Son sourire ne bougeait plus d'un millimètre, tandis que mon supérieur fonçait de plus en plus les sourcils.

J'aurais dû lui mettre un mouchard, ça m'aurait diverti.

Joe devait se sentir trahi par son espion chéri, notre comédie avait tellement fonctionné que rien qu'en nous voyant, il avait pensé qu'on était amants. Je l'avais vu dans son regard.

En même temps, je le comprenais. Engager un espion qui obéissais une fois sur deux, afin de surveiller une cheffe de gang réputée, et finir par le retrouver en couple avec, bon. C'était drôle. Très drôle. Je n'arrivais même pas à imaginer la tempête qui se formait dans sa petite tête.

Je me souviens brusquement d'une chose.

Zayn.

Il était présent, quelque part ici, à moins qu'il ne soit en retard. Il faut dire que tout à l'heure, à moto, lorsqu'il m'avait interrompu, j'avais été déçu. Très déçu qu'il interrompt mon moment d'euphorie. Être le grand méchant loup me prodiguait un plaisir démesuré.

Il se battait bien, je devais l'avouer. Peut-être presque du même niveau que Rhéa. Mais j'avais été élevé, entraîné pour la protéger elle. Et de ce fait, je me devais d'être plus fort que n'importe qui. C'est ce qu'on me répétait toujours.

"Tu dois être tellement fort que tu ne pourras pas trouver d'adversaire à ta taille."

Quelle ironie. J'avais toujours été relié à Rhéa, depuis mon plus jeune âge. Je n'avais survécu que pour elle.

Mais le protecteur avait, cette fois-ci, décidé de rompre ce lien maudit en devenant son tueur.

Enfin bref. Le seul qui pouvait me poser problème était Zayn. Sa capacité à être un imbécile me surprenait. Il croyait vraiment pouvoir ramener Rhéa là-bas sans que je m'y interpose ? Et m'empêcher de la tuer ?

Je la connaissais mieux que quiconque. Ses faiblesses, ses forces, ses craintes et ses rêves. Zayn n'était qu'un de leurs pions, et le fait qu'il ne s'en rende pas compte me rebutait. Pourquoi il leur obéissait ?

Mystère et boule de gomme.

Mais ce qui m'embêtait le plus était qu'en réalité, je ne savais pas grand-chose de lui. Contrairement à moi, je devais l'avouer, il n'était pas du genre à papoter. J'avais moi-même deviné ses intentions. Je me demandais d'où il venait, comment il s'était retrouvé aux mains de cette famille horrible.

Mais ce n'était pas mon problème. Qu'il reste un imbécile dans son coin et tout le monde sera content.
Encore faudrait-il qu'il abandonne Rhéa.

Justement, en parlant du loup.

Je croisai un regard vert émeraude. Son sourcil fendu de tout à l'heure était caché par son masque vénitien vert pâle, mais une de ses joues était rouge et égratignée. Il avait de son côté réussi presque me casser le nez, mais je l'avais évité de justesse.

Il n'avait pas eu le temps de se coiffer proprement, ayant une demi-queue légèrement décoiffée, et des mèches rebelles. Son ensemble était vert pâle, assortit à ses yeux. Seule sa cravate était blanche.

À son regard mauvais, je souris, lui faisant coucou de la main comme à un ami de longue date.
Il se contenta de me fixer en haussant la tête pour me provoquer, avant de me montrer son majeur, passant son regard sur Rhéa qui dansait toujours, à moi.

Nous étions à égale distance d'elle.

Son regard semblait déterminé, ce qui m'intriguait. Qu'avait-il en tête ? Peut-être avait-il eu une invitation au bal grâce à la famille, mais moi je faisais partit du gang de l'organisateur. S'il osait quoi que ce soit envers Rhéa pour l'emmener je ne sais où, je serais obligé de la tuer pour Joe.

Et je n'avais pas envie de la tuer tout de suite.

Une idée folle me traversa l'esprit. C'était tout moi. J'adorais l'idée comme je la détestais. Mais simplement parce que cela allait enmerder Zayn, ma décision était prise.

J'avais mes raisons, il avait les siennes. Mais ce sera moi, le gagnant.

Rhéane, toujours fourrée dans de ces pétrins. Elle avait toujours aimé les problèmes. Juste pour trouver une solution à chaque fois, se faire connaître, et en ressortir vainqueur. Un réel serpent.

Soudain, nos regards furent attirés vers elle. Joe la traînait par le poignet, et son visage était tout sauf calme. Pas très professionnel, ça.

Zayn fit un pas en avant, mais j'avais déjà présagé ses actions. Il comptait se rapprocher d'elle par la séduction. Il me l'avait dit lui-même.

"Tu verras, elle sera sous le charme."

Et pour me le prouver, il était sorti avec beaucoup de filles en peu de temps, m'envoyant un selfie à chaque fois.

Mais nous savions tous les deux que Rhéa n'était pas comme elles. Elle semblait tellement adorer sa vie, que seules les fois où elle approchait un homme, cela n'allait jamais plus loin que son amusement à le faire tomber sous le charme.

Elle s'arrêtait souvent quand ça se compliquait. Préférant goûter au bonheur sans contraintes. Mais ce qui me dérangeait le plus, c'était qu'avec Zayn, elle n'avait pas arrêté. Elle continuait malgré mes mises en gardes.

Peu de choses m'énervaient, ce qui faisait de moi un espion très demandé. Mais malheureusement pour moi, Rhéa me faisait passer par toutes les émotions possibles : la colère, la nostalgie, l'euphorie, le désir, et... La possession.

C'était la chose que je contrôlais le moins : mon envie de la posséder, elle.

À la fois parce qu'elle semblait inaccessible, à la fois pour que Zayn ne la touche pas. Et bien sûr pour la tuer lentement.

— Lâche moi, me mit en garde Zayn.

Avec une rapidité qui m'avait moi même surpris, je lui avais enserré le poignet, le coupant dans son élan.

— Ça aurait été drôle de te voir jouer le petit héro tout gentil, mais en tant que ton rival favori, laisse-moi te dire que tu es pathétique. Qu'est-ce que ça t'apporte, de faire tout ça, à part leur lécher les bottes ? M'enquis-je d'une voix calme et monotone.

— Je me fiche de la façon dont tu me perçois, rétorqua-t-il en se dégageant d'un coup sec, et toi, quand te décideras-tu a la tuer ? C'est vrai, penses-y, si tu la tuais, ton objectif serait atteint, et je n'aurais qu'à leur dire qu'elle est morte, qu'ils n'auront qu'à trouver un autre successeur.

Son raisonnement était juste. Mais la façon dont il rendait les choses faciles en rejetant la faute sur moi me déplaisait.

D'ailleurs, ses propos me dévoilèrent une chose : il semblait tout de même avoir son libre arbitre. Parce que s'il adhérait totalement aux principes de cette famille, il ramènerait Rhéa par tous les moyens inimaginables.

Or, là, il venait de parler comme si Rhéa n'était pas si importante que ça, pour eux. Alors que nous savions tous les deux que c'était le contraire. C'était elle qu'ils avaient choisi pour être leur prochaine cheffe.

Ou alors il bluffait simplement pour voir comment j'allais réagir vis à vis d'elle ?

— Je la tuerais, mais je veux juste qu'elle souffre longtemps avant, dis-je lentement.

- C'est bien pour ça que je dois m'interposer. Ils la veulent sans aucune égratignure. Et si tu ne la tue pas dès que tu en as l'occasion, elle te filera entre les doigts. Ils sont impatients.

— Elle semble pourtant très attachée à moi, fit-je de façon espiègle en repensant au baiser qu'elle m'avait donné par-dessus mon masque.

— Ce n'est pas un jeu, rétorqua Zayn, exaspéré.

— Oh, crois-moi, c'en est un. Et nous sommes sûrement son jeu à ses yeux.

Il sembla réfléchir, impacté par mes paroles.

— Rhéa t'a déjà dragué volontairement ? Ou elle s'est laissée faire ? Je pencherais plutôt pour la deuxième option, ce qui confirmerait le fait que tu n'es qu'un passetemps, pour elle, continuai-je, allô ? Le prédateur raté ? Il faut se réveiller, me moquai-je.

Il serra la mâchoire, se maîtrisant en croisant le regard de personnes qui passaient devant nous.

— Au moins, moi, je ne me cache pas derrière un masque pour lui faire peur comme les clichés de films d'horreur, contra-t-il.

— Tu ne pourras jamais comprendre, tu n'as pas la même capacité intellectuelle que moi, je dirais que tu as le même cerveau qu'un rat, et encore, c'est flatteur, ils peuvent trouver leur chemin dans les labyrinthes...

— Arrête, tu me fatigues, soupira-t-il avant de changer d'expression, tu ne m'as pas posé de questions sur ceux qui m'ont chargé de ramener Rhéa. Tu les connais, pas vrai ?

— Bien-sûr, tout le monde les connaît, une famille aimante, qui fait tout pour ton bien être, et même, continuai-je en chuchotant, t'apprends à bouffer des humains.

Je pris une voix enjouée, un sourire rayonnant.

— Sympa, non ? Je ne sais pas toi, mais moi j'adore.

Zayn semblait perdu dans ses pensées, ignorant mon ton sarcastique. Il avait l'habitude.

— Dans ce cas, tu devrais la manger vivante, ta princesse, lança-t-il.

— Oh tu m'impressionnes, tu passes de rat à... Chien ? Désolé je ne peux pas faire mieux, fis-je avec un sourire moqueur.

Il s'apprêtait à rétorquer jusqu'à ce qu'un cri résonne dans la salle.

— PUTAIN.

Joe était levé, enragé. Rhéa affichait un sourire satisfait, presque exaspérée qu'il dramatise ainsi.

La tasse dans la main, elle venait de renverser du thé sans doute brûlant sur le pantalon de mon supérieur.

Ça n'avait pas changé. Elle avait toujours le don de se faire remarquer.

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Coucouuu, j'espère que ça va vous !

Le fait d'écrire un chapitre du point de vue d'Eos m'a forcée à adopter un point de vue plus masculin, et j'ai adoré enfin vous dévoiler qui se cachait derrière le tueur aux trousses de Rhéa.

J'aimerais beaucoup avoir de vos retours sur ce chapitre, riche en révélations !

J'ai hâte de la suite, pas vous ?

Kiss. 💋

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