28・ Liens Révélés
Il y avait un tabac que je connaissais, non loin de la fameuse soirée. Le gérant de ce tabac était une personne que j'admirais beaucoup. Un jour, Phoenix avait tenté d'acheter sa boutique contre une somme plus qu'élevée. Mais Christopher, que j'appelai Chris, nous avait cloué le bec avec un non catégorique.
Il s'était justifié de manière claire et nette, nous disant que ce tabac était le sien, et qu'il ne l'échangera pour rien au monde contre de l'argent.
Depuis, je m'approvisionnais en cigarettes chez lui. Et pour ce soir, je lui avais confié la tâche de garder ma tenue de côté, ayant une confiance presque aveugle en sa personne.
Les mains gantées et bien positionnées sur le guidon, je zigzaguais entre les voitures, comme si je ne faisais qu'un avec ma moto. Prenant le rondpoint, je me penchai de manière contrôlée, inclinant légèrement ma Yamaha. Soudain, mes yeux furent attirés par une forme noire similaire à la mienne, dans le rétroviseur.
Je le sus tout de suite.
C'était lui.
Protégé d'un ensemble aussi noir que sa moto, il fit retentir le moteur, et me suivait à environ dix mètres de distance. Mais il ne cessait d'accélérer, bravant tous les panneaux sans considération.
Aujourd'hui, ses cheveux étaient toujours cachés sous une capuche, seulement, son visage était entièrement peint. Ses yeux étaient entourés de noir, tout comme sa bouche, dont il avait étiré un faux sourire. Des lignes noires traversaient son visage, donnant à ce masque peint, une réelle dimension horrifique.
Et même moi, face à cette vision d'horreur qu'il m'offrait, il ne me vint pas à l'esprit de le charmer.
J'empruntais un autre chemin, sans savoir réellement ou j'allais, mais je refusais qu'il ait connaissance de ma destination. Comment m'avait-il trouvée, d'ailleurs ?
Il n'avait aucune expression, son visage était telle une statue impassible, ce qui me fit frissonner.
Cinq mètres.
Il se rapprochait, tandis que mes yeux finirent par enfin se concentrer pleinement sur la route.
Puis, un rire.
Un rire retentit derrière moi, un rire non contrôlé, un rire à gorge déployée qui me foutait les jetons.
Il riait, la situation avait l'air de l'amuser, alors que je sentais la sueur envahir mes vêtements, et mon souffle devenir irrégulier et aussi bruyant qu'une vache.
Il positionna deux doigts contre sa tempe, avant de faire mine de tirer avec une arme invisible, et je lu sur ses lèvres "pan".
La dernière fois, je m'étais surprise à le trouver moins effrayant que d'habitude, mais cette fois-ci, il ne m'avait jamais autant terrifiée. Je me rendais compte à quel point c'était un fou furieux, qui voulait ma peau. Et qui me disait qu'il n'avait pas de problèmes mentaux ou je ne sais quoi d'autre ?
Si Phoenix le voyait maintenant, ils m'enfermeraient comme raiponce.
Malgré mes sueurs froides et mon état critique, je fixai la route comme si ma vie en dépendait, maintenant plus que jamais. Je n'arrivais pas à réfléchir, pensant juste à semer le monstre qui était à mes trousses.
Roulant à toute vitesse dans un quartier désert, seul le bruit de notre vitesse démesurée résonnait, faisant fuir les quelques pigeons. Mes virages se faisaient moins précis, et je frôlai de très près un lampadaire, manquant la crise cardiaque.
D'une manière complètement inattendue, il apparut sans crier gare dans une ruelle à ma gauche, et accéléra de plus en plus, déterminé à entrer en collision à l'intersection.
Mon esprit visualisait l'impact malgré moi, mais mon instinct de survie prit les commandes de mon corps brûlant.
Je tournai violemment le guidon à gauche, et accéléra en m'engageant dans sa ruelle. Nos motos se croisèrent à quelques centimètres, tout comme nos regards. Le sien était sérieux, et je devinais qu'il n'était pas prêt d'en finir maintenant. Il avait l'air d'avoir sérieusement envie de me blesser.
Il bifurqua à son tour, et me suivit de nouveau. Mais l'instant d'après, notre attention est attirée par un troisième bruit de moteur.
Une Suzuki blanche collait de près mon poursuivant, mais son casque de moto m'empêchait de deviner de qui il s'agissait.
Le fou furieux secoua la tête, et plutôt que de continuer à me suivre, il s'arrêta brutalement, forçant un arrêt brusque à la moto blanche, qui pilla dans un crissement de pneu.
Ne perdant pas de temps à fuir loin d'eux, la dernière chose que j'observa fut la démarche enragée de l'homme en blanc face à mon poursuivant appuyé contre sa moto, une attitude arrogante, fidèle à lui-même.
J'inspira, manquant soudain d'air, et réussi peu à peu à me calmer après une dizaine de minutes à rouler exprès. Je n'avais pas le temps de me prendre la tête sur ce qu'il venait de se passer.
Tout ce que je savais, c'était que mon tueur cherchait réellement à me faire peur, et pire aujourd'hui, me blesser. Il l'avait déjà fait, en me logeant une balle dans l'abdomen. Mais la confiance en moi qui s'était emparée de mon esprit ces derniers temps m'avait presque fait oublier cet épisode.
Je soupirai. Pied à terre, je marchais en direction de Chris, jetant des coups d'œil autour de moi afin de m'assurer que je ne n'étais vraiment plus suivie.
Dès lors que je poussai la porte vitrée du tabac, cette fameuse odeur propre à Chris m'enveloppa.
— Des ennuis ? Fit-il en déposant ma tenue pliée sur le comptoir.
Chris était châtain avec des yeux bleus. Ses cheveux étaient coupés en buzz cut tout comme Joseph, mais son visage était carré, et il avait plus de joues et une barbe de trois jours. La cerise sur le gâteau, son corps était aussi robuste qu'un viking, mais sa tête lui donnait l'air d'être un ancien détenu.
— Rien qui nuirait à ta boutique, promis.
—Alors tu me vois comme un homme sans cœur ? Fit-il outré.
— Tu ES un homme sans cœur, rétorquai-je en haussant la voix tout en rigolant.
Il se caressa la barbe en souriant.
—Tu dis ça à cause de Mes vies de chien ? Dis-moi que John Cena est mort, et là je pleurais.
Un jour, j'avais voulu ne rien faire, prendre un jour de repos. Mais quand j'avais appris que le tabac était fermé, me laissant sans cigarettes, j'avais ordonné qu'on retrouve l'adresse de Chris. Et mon impulsivité m'avait conduite à fumer sur son canapé, noyant mes larmes dans la fumée en face de Mes vies de chien, tandis que lui buvait sa bière sans un rictus de tristesse ou de pitié.
— Tourne toi, je vais me changer ici, l'intimai-je.
Chris était le genre de personne qui sans aucune explication, vous permettait d'entrer dans une euphorie et une joie de vivre incommensurable. Peut-être était-ce le fait que son tabac lui suffisait ? Ou bien qu'il ne jugeât rien ni personne.
Il s'exécuta sans rechigner. J'enfilai ma robe, la faisant glisser contre ma peau et savourant la qualité du tissu.
Elle avait dû me coûter un bras, et il m'avait été difficile de la choisir. Je souhaitais quelque chose qui me démarque des autres, tout en étant discrète pour ne pas attirer l'attention des voraces illégaux sur moi.
— Tadaaam, m'exclamai-je.
Chris se retourna, validant mes goûts par des mots clairs et simples.
La robe noire épousait parfaitement mon corps, s'étendant au sol gracieusement. Des cristaux faisaient office de corset, tous aussi brillants les uns que les autres. L'absence de quelconques bretelles mettaient mes clavicules en évidence, ainsi que mon décolleté.
Mes mains et mes avant-bras étaient recouverts de fins gants noir en dentelle, une chose que j'adorais porter, et qui ajoutait encore plus d'élégance à la robe. Avec, se mariait parfaitement mes escarpins dorés et ses serpents qui enroulaient mes chevilles avec grâce.
— Et la touche finale, dit Chris en me mettant mon masque.
Tout aussi noir, mon masque vénitien était scintillant, me donnant un côté encore plus espiègle qu'avant.
Je n'avais pas de souci à me faire, seul ceux qui avaient connaissance de mon visage pouvaient me reconnaître, avec ou sans masque. D'ailleurs, seuls les VIP savaient que le chef de Phoenix était une femme, et non pas un homme.
— Parfait. Merci Chris, je te revaudrais ça.
— Merci mais tu sais très bien que je ne veux pas de ton argent.
— Ne vois pas ça comme de l'argent mais comme un cadeau, dans ce cas.
Il me fit les gros yeux en croisant les bras, avant de me tenir la porte afin de me laisser sortir.
D'une démarche assurée et pleine d'excitation, ce qui était paradoxal avec mon état de tout à l'heure, je marchais en direction d'un des châteaux les plus connus de Chicago, sûrement réservé pour l'occasion.
La nuit était déjà tombée, mais les buildings la contraient en scintillant, marquant la présence d'employés qui continuaient de travailler jusque tard.
C'était un véritable château, fait de pierres beiges parfaitement entretenues, tout était symétrique et parfaitement taillé. Les piliers de pierre formaient une courte entrée, où un garde du corps était positionné.
Ses lunettes noires m'empêchaient de distinguer où son regard se posait, mais sûrement devait-il vérifier que je ne portais aucune arme sur moi.
— Votre invitation s'il vous plaît madame.
Mes lèvres s'étirèrent en un sourire espiègle, et je remis brièvement sa cravate en place sous son regard sévère.
— Bonjour à toi aussi, Dan.
Si j'avais su que c'était Dan leur garde du corps, je n'aurais pas élaboré un million de stratégies pour entrer.
Il était arrivé une fois, que Phoenix ait tellement peur de me laisser seule qu'ils avaient engagé Dan. Un haïtien qui adorait son métier, mais qui par-dessus tout, avait un cœur en or.
Nombreuses étaient les fois où j'avais échappé à sa surveillance, lui causant du tort.
Mais il avait cherché à porter mes poids, voulant absolument m'alléger de chacune de mes souffrances. Et même si je refusais qu'il me surveille et que je l'aidais financièrement avec sa famille, il m'arrivait d'avoir recours à ses services excellents.
Il m'offrit un bref sourire auquel je répondis, avant d'enfin, mettre le pied dans ce repaire d'ennemis.
La salle était immense, autant que les fenêtres plein cintres, d'où l'on pouvait observer la nuit noire.
La salle était éclairée de lustres de cristal ainsi que de bougies dorées et élégantes accrochés aux murs, entre les piliers blancs.
C'était un parfait mélange de beige, blanc et doré, où la richesse de la pièce se faisait facilement ressentir.
Tout au fond, au centre, un immense escalier de pierres aux rampes distinguées, menait à un balcon intérieur qui faisait tout le tour de la salle.
J'étais arrivée dix minutes après l'heure convenue, et l'espace était dès lors rempli : une majorité d'hommes semblaient en pleine discussion entre eux, soit un verre à la main, soit une cigarette. D'autres encore semblaient présents simplement pour faire du repérage, tout comme leurs femmes, venues pour glorifier leur mari où s'abreuver des potins.
À première vue, il semblait que ce n'était là qu'une simple réception, mais de nombreux indices permettaient d'affirmer le fait que tous ici présents, étaient des personnes illégales. Et moi y compris.
Rare étaient ceux qui ne portaient pas de tatouages, les femmes quant à elles étaient très bling bling, et certains s'osaient à prendre de la drogue ici même.
Après avoir passé la salle au peigne fin, reconnaissant la plupart des trafiquants, ma cible fut verrouillée. Pour paraître encore plus innocente, et qu'aucun homme ne vienne m'accoster, il me fallait un cavalier. Tant pis, s'il le fallait, j'allais me faire passer pour une de ces filles collantes avec leur mari.
L'homme en question me dévorait des yeux depuis cinq minutes, il était arrivé seulement quelques secondes après moi, essoufflé, mais apparemment ça ne l'empêchait pas de me reluquer.
Il portait un costume à revers noir, avec des finitions parfaites. Tout son ensemble était noir, ainsi que son masque vénitien, quasiment semblable au mien, mis à part quelques touches de doré.
Ses cheveux aussi noirs que les miens étaient plaqués en arrière avec du gel, mais quelques mèches rebelles lui tombaient sur le front. Sa mâchoire était délimitée, une de ses oreilles était percée, et il portait un simple petit diamant rond.
Même avec un masque, il était d'une beauté sans pareille. Sa main et son cou laissaient entrevoir ses tatouages, et je devinai qu'il y en avait d'autres, en dessous.
Appuyé contre le mur, une cigarette à la main, il me fixa de ses yeux bruns, tandis que j'avançais lentement vers lui, claquant doucement mes talons au sol régulièrement.
Je soutins son regard, et arrivant devant lui après avoir traversé la foule, il me souffla sa fumée au visage, ce que j'ignorai.
— Je vous préviens tout de suite belle créature, vous ne saurez rien de moi, dit-il en souriant malicieusement.
Mon regard descendit le long de son corps, lentement, avant de remonter sur son visage d'une lenteur séductrice, accrochant son regard d'une hypnose féminine.
— Ce que je veux, je l'ai.
Il ne semblait pas s'attendre à mes paroles. Il se redressa, paraissant me détailler pour la première fois.
— C'est intriguant, vous me faites penser à quelqu'un...
— Oh non, personne n'est comme moi, continuai-je, soyez mon partenaire pour la soirée, et je vous donnerais ce que vous voulez.
Il pencha la tête sur le côté, plissant les yeux de malice, un sourire sur le côté.
— Eh bien, on verra si vous en êtes capable. Dans ce cas, préparez vos mirettes et admirez la perfection en chair et en os.
Je ne pus m'empêcher de sourire, amusée par ses paroles.
— Comment vous appelez-...fit-on à l'unisson, ce qui nous décrocha un sourire complice.
— Vous n'avez qu'à m'appeler Perséphone.
— Dans ce cas, je serais Hadès.
A ces mots, il passa son bras dans mon dos, posant une main sur ma hanche, avant de nous amener près des boissons.
Il était nécessaire dans ce genre d'endroit d'avoir un nom de code pour sa sécurité.
Rapidement, comme si notre duo ne passait tout sauf inaperçu, un homme d'une vingtaine d'années, penchant vers la trentaine, apparut devant nous, un verre de champagne pétillant à la main. Tout son ensemble fait sur mesure était rouge, de sorte à se démarquer de la foule.
C'est l'organisateur de la soirée.
— Bonsoir, Madame... ?
— Perséphone, répondit-je.
Rien ne me jurait que cet Hadès allait vraiment être de mon côté. Je tentai de ralentir les battements de mon cœur, sans grand résultat. Et puis, une partie de moi me disait d'appeler la police en cachette, simplement pour apprécier le fait de les voir tous paniquer.
Mmh...peut être à la fin.
L'homme en question me dévisagea de haut en bas, avant de porter son regard sévère sur le prénommé Hadès.
— Je ne savais pas que tu étais... Engagé.
Cette phrase avait l'air de sous-entendre bien des choses, et au vu du bras crispé d'Hadès dans mon dos, j'avais vu juste.
— Ah là là, commença celui-ci en secouant la tête, je ne voulais pas te rendre jaloux.
Pendant quelques secondes s'ensuit un silence pesant, ou seul le brouhaha environnant accompagnait leurs regards en chien de faïence. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, mais j'allais tirer cette situation à mon avantage.
— Venez danser, ordonnai-je à l'organisateur de la soirée.
Il émit un petit rire, ce qui me fit hausser un sourcil. Il réfléchit quelques instants après avoir échangé un regard avec mon associé.
Celui-ci ne semblait en rien surpris de mon comportement, mais bien plus préoccupé par l'homme en rouge.
— Il danse comme un bœuf, commença Hadès avant de se pencher à mon oreille, comment je vais vous montrer à quel point je suis parfait, si vous me quittez déjà ?
Je lui offris un sourire chargé de malice.
— Je reviendrais.
L'homme en rouge sourit de toutes ses dents à mon associé, fier de lui voler ce qui lui appartenait. Il me tendit dignement sa main, dans laquelle j'y déposais la mienne, curieuse de savoir ce qu'il pourrait m'offrir.
Il m'emmena sur le côté des escaliers, ou étaient rassemblés les personnes qui valsaient au rythme de la douce mélodie.
Puis, il passa sa main dans le bas de mon dos, dévoilant un côté brut qui montrait à quel point cette situation n'était pas faite pour lui. Nos mains droites serrés entre elles, je posai mon autre main gantée sur son épaule, et nous commençâmes à tourner doucement.
— Je ne sais pas pourquoi, mais vous n'avez pas l'air comme les autres femmes, fit-il, interrogateur.
— La réponse est simple, je ne suis pas elles.
— Depuis quand êtes-vous ensemble ?
Il était direct, cherchant à obtenir ses réponses clairement et rapidement. Sans aucune volonté de cacher ses intentions.
— Cela fait un moment, mais demandez à lui plutôt qu'à moi. Il sait raconter les histoires.
Je souris. Peut-être l'avais-je mis dans le pétrin ?
— Votre nom ? Demandai-je.
En évitant de faire des phrases, je voulais lui montrer que moi aussi, je n'étais pas ici pour passer simplement une bonne soirée. J'en étais certaine, maintenant. C'était lui l'homme que je recherchais. Il avait la même voix que quand il avait engueulé Zach, lorsque Connor et moi l'avions pris en filature. C'était lui, le chef du gang qui nous avait attaqués.
J'avais eu de la chance de le trouver aussi facilement, et c'était grâce à Hadès.
Soudain, il se pencha lentement près de mon oreille, mettant en courte pause notre valse au beau milieu des autres.
—Qu'est-ce que tu vas faire ? Si je le veux, tous ici sauront que tu es la cheffe de Phoenix.
Il se redressa, reprenant la valse comme si de rien n'était, un sourire étirant sa courte barbe blonde.
Je lui rendit, stressée et excitée à la fois. Comment avait-il su ? Jamais il n'avait vu mon visage, pourtant.
— Votre ami est de mon côté, lançai-je pour tester sa réaction.
— Mon ami ? Il travaille pour moi. D'ailleurs, je ne pensais pas qu'il se mettrait en couple un jour, encore moins avec l'ennemie de son supérieur.
Oh.
Donc il avait fallu que l'homme qui se faisait passer pour mon conjoint a cette soirée travaille pour mon ennemi. C'était... Excellent. Un véritable drama.
— Il n'a pas l'air de vous apprécier, fit-je illusion à leur bataille de regards de tout à l'heure.
— Je pense que tu comprends, en tant que cheffe, fit-il en se moquant ouvertement de mon âge, appuyant sur le mot, que les personnes qui n'obéissent pas et n'en font qu'à leur tête ne sont qu'un poids lourd. Tu devrais dire à ton cher amant que s'il continue, je le tue.
— Vous ne pourrez pas, vous serez mort avant que vous ne donniez le moindre ordre, entrai-je dans son jeu.
Je ne savais pas pourquoi je continuais de prétendre être en couple avec ce certain Hadès, mais cela m'amusait. Il était vrai que je ne connaissais rien de sa relation avec son supérieur, alias le connard en face de moi. Mais j'avais clairement été témoin de l'animosité qui les entourait.
Pourquoi un homme décrit comme imprévisible, qui semblait par ailleurs avoir ses propres objectifs, travaillait sous la botte d'un connard comme lui ? Remarque, peut-être était-il lui aussi un connard.
— Mort ? Fais attention à ce que tu dis, jeune pute, beaucoup de mes hommes sont présents ici.
— Vous avez peur d'une simple menace de mort ? J'en reçois sans arrêt. Et je suis toujours en vie, devant vous, retorquai-je d'une voix lente et confiante, vous vous en êtes pris aux miens, et je ne vous lâcherai pas pour cet affront.
— Qui t'a dit où me trouver ? Fit-il d'une voix ferme et énervée.
— Vos sous-fifres qui croupissent en prison, dis-je en souriant exagérément, peut-être que vous choisissez mal vos hommes.
Il serra sa main autour de la mienne, et je serai la mâchoire pour éviter de lui faire part de ma douleur.
— À cause de ta bombe de merde, j'ai été brûlé le long de la jambe et eut besoin de points de sutures. C'était donc de toi, dont Zach parlait. Celle qui les as tous mis hors d'état de nuire en quelques secondes ?
Il parcourut mon corps de haut en bas, avant de reprendre, la voix moqueuse :
— Tu n'as pas l'air de faire mal à une mouche, mais plutôt de... Faire plaisir, fit-il en articulant lentement.
— Vous ne pouvez pas faire mieux ? J'ai l'impression de parler à un lycéen, retorquai-je doucement.
Je plantai mon talon le plus fort possible dans son misérable pied, lui soutirant un rictus de douleur.
— Oups, désolée, riait-je aux éclats comme une nunuche, je suis si maladroite...
Son regard se fit enrager. Dès lors, il m'attrapa violemment le poignet, me tirant derrière lui tandis qu'il marchait d'un pas rapide, se tenant néanmoins droit comme un pique.
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Coucou ! J'espère que tout va bien dans votre petite vie tout ça tout ça :)
Je m'excuse parce qu'avec les cours ça arrive souvent que les chapitres censés sortir le lundi sortent plus tard, mais je ne vous oublie pas !
Ce chapitre marque le début d'une nouvelle chose et de plus de réponses, j'espère que je ne vous ai pas perdus, et que vous suivez toujours, parce qu'accrochez-vous, la suite arrive eheh
Je sens que je vais adorer écrire les chapitres sur cette fameuse soirée.
Kiss. 💋
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