26・Associé Secret
Zayn était le deuxième délégué. Donc en plus d'avoir été inséré dans ma classe, il avait fait en sorte qu'on forme un duo ?
Ça m'énervait déjà. Autant au début, il m'intriguait tellement que je le laissais faire ce qu'il voulait, autant là, tout ce qui m'intriguait était de savoir pourquoi il me collait sans arrêt.
Quel était son réel but ? Au-delà de flirter avec moi sans arrêt ?
À peine le professeur finit sa phrase, que nos regards s'attiraient. Nous nous fixions, et je décidai de ne pas détourner le regard la première, et ne flancha pas.
Il avait l'air ravi, fier de voir sur mon visage tout sauf de la gaieté.
Jusqu'à ce que Léo en décide autrement.
— Et je suis son suppléant, fit-il en me fixant à son tour.
—Oh, très bien Léo je t'inscris, fit notre enseignant sans se douter de ce qu'il se passait.
Oh non. Les sentiments de Léo à mon égard formaient à présent de la jalousie. Je le voyais bien. Il finit par détourner le regard, toujours affalé dans sa chaise, les bras croisés sur sa veste en cuir.
Bordel Léo, ne te rajoute pas.
Je le sais, c'était égoïste de ma part. Mais je n'avais pas le temps pour ça. Vraiment pas. Et s'il continuait ainsi, je n'allais évidemment pas pouvoir l'ignorer. Il était question de ses sentiments.
Zayn avait l'air d'avoir compris lui aussi, il leva même discrètement les yeux au ciel, sans que son ami ne le voie. Culotté.
Soudain, je me demandai. Est-ce que leur amitié était vraiment sincère ? À quel point étaient-ils proches ? Et si Zayn avait utilisé Léo pour se rapprocher de moi ?
Mais oui Rhéane, toujours plus.
Il me rendait parano. Et si au final il faisait semblant de me coller, pour se rapprocher de Phoenix en général ?
Cette idée me donna des frissons. Si c'était le cas, alors je serais celle qui les mettait en danger. Il fallait à tout prix que mon venin l'atteigne et qu'il crache le morceau.
Ce n'était pas la première fois qu'un membre de mon entourage ne me voulait pas que du bien, seulement, c'était la première fois que ma méfiance apparaissait quelques temps après, et pas dès le début. Il était dangereux, il m'avait fait baisser ma garde.
Mais à présent, elle était bien relevée, droite et solide. Je ne pouvais pas rester sur l'idée qu'il me collait simplement par amour ou attirance, j'étais cheffe de gang. Si on s'approchait de moi obstinément, c'était louche.
Le cours en était bien à sa moitié, et mon cerveau était déjà en ébullition. Mes pensées défilaient aussi rapidement que l'éclair, j'avais beaucoup de choses à penser. Beaucoup de choses auxquelles faire attention. Et Zayn venait d'être rajouté avec mon tueur dans le dossier "Danger".
Je décidai de me concentrer sur le cours, mes amies avaient abandonné l'idée de me bourrer de question et de monologues, sûrement en voyant les différentes expressions sur mon visage au cours des trente minutes passées.
J'avais même oublié que nous étions en cours de sciences de la vie et de la terre.
— Attendez, je reviens, pas de bruit, ordonna le prof.
Mais il revient presque instantanément, avec à mon plus grand désarroi, un squelette humain en taille réelle, et des affiches enroulées sous le bras.
Ça va aller. Ça va aller.
Des images apparaissent dans mon esprit malgré moi, mais je les ignore du mieux que je peux et me concentre sur ma respiration.
Le prof commence alors à nous présenter vaguement les os, et chaque fois qu'il parle d'un os en particulier, mon cœur accélère et je me sens brûlante.
— Ici c'est quoi ? Le fémur évidemment, indiqua le prof en touchant l'os.
Cette vision rendit ma respiration saccadée. Je n'avais plus le contrôle.
FLASHBACK
Où est maman ?
Doucement, je m'avance dans le couloir sombre et silencieux, avant d'entendre plusieurs voix. Il fait nuit, seule la lune m'éclaire faiblement.
— Maman ?
Je me dirige vers une vieille porte, de la lumière passe en dessous, signe que la pièce est occupée. J'entrouvrais alors doucement la porte, afin d'éviter qu'elle grince le moins possible. Mon visage est éclairé par la lumière, et ce que j'entends et voit me pétrifie.
— Attends, c'est plus pratique si tu prends le fémur directement, il prend des couverts lui, s'éleva le rire d'une femme.
Maman se tint là, avec deux autres messieurs que je ne reconnais pas. Au milieu de la pièce se tient un lit d'hôpital bleu, sur des roulettes. Je ne peux voir que des pieds blanchâtres qui dépassent, le corps des hommes m'empêchent de voir le reste.
Mes yeux s'écarquillent lorsque ma mère m'aperçoit. Elle crie mon prénom et accourt vers moi, les mains en sang. Je recule, ne sachant quoi dire ni quoi faire. Elle est en colère. Pourquoi elle est en colère ?
— RHÉA !
Je cligne plusieurs fois des yeux, me rendant compte que je ne suis pas dans cette maudite pièce à l'odeur nauséabonde, mais assise devant un bureau. Au lycée.
Léo s'est levé de sa chaise, il m'a secouée, ses yeux sont emplis d'inquiétude, il me regarde comme si je venais de mourir. Ses mains sont posées sur mes épaules, comme si son contact allait me soulager. Je ne vois que lui, je ne prends pas le temps de regarder qui d'autre me regarde ou non.
Je tremble violemment, sans pouvoir m'arrêter, je n'entends plus rien, mis à part le mot "fémur" qui se répète en boucle dans ma tête. Je suis prisonnière.
J'ai du mal à respirer, ça me fait mal, terriblement mal. J'ai l'impression que mon droit à l'oxygène est limité. Pourquoi elle m'a fait ça ?
Mes yeux s'humidifient et heureusement. Je refusais de pleurer ici, devant quiconque. Réunissant mes forces avec difficulté, je poussai faiblement Léo qui me parlait, mais je n'entendais pas. Et je sortis en courant, vers les toilettes les plus proches.
Mes tremblements sont violents et irréguliers, je rate plusieurs fois le poignet des toilettes, manquant de m'effondrer. Désormais à l'intérieur, je m'enferme, interdisant quiconque de rentrer ici.
Je relâche tout, d'un coup. Je me laisse glisser contre le mur, en face de la porte des toilettes, et me recroqueville comme un animal qu'on a maltraité. Toutes mes larmes se déversent en un torrent pluvieux, pendant que je tremble encore, impuissante et incontrôlable.
Je revois ses mains ensanglantées. Ses mains qui m'ont coiffée et caressée tendrement la joue, ses mains hypocrites. Une remontée subite me pousse à me relever, je titube jusqu'à une cuvette, et vomit à genoux.
On frappa à la porte des toilettes pour fille, la voix du prof s'élève, il ne savait comment procéder.
—Rhéane ? Est-ce que ça va ?
Je veux répondre, mais j'en suis incapable. Et ça me terrifie et m'angoisse. Je tente plusieurs fois, sans résultat. J'entends plusieurs voix, la classe est là elle aussi, et ça ne fait qu'empirer mon état paniqué.
— Rhéa, c'est Hannah, s'éleva sa voix tourmentée, je suis là, laisse au moins une de nous entrer.
Mais je ne voulais en aucun cas qu'une d'elles me voient dans cet état. Personne, en fait. Je me sentais ridicule, absurde.
Mes bouffées de chaleur commençaient sérieusement à m'enflammer, me donnant un léger mal de tête. Je tirai la chasse et me releva en m'essuyant les yeux toutes les deux secondes, dans l'espoir que ça s'arrête. Arrivée les bras tendus des deux côtés du lavabo, je fixai l'évier, n'osant pas me regarder.
Puis je mis l'eau glaciale, avant de me la jeter complètement sur le visage.
Tout en pleurant à chaudes larmes, je n'arrêtais plus de m'éclabousser, cherchant à noyer mes pleurs dans l'eau froide.
Mon passé n'était jamais noyé.
Je laissai l'eau couler, dans l'optique de ne pas entendre le brouha derrière la porte que j'avais causé. Mes larmes cessèrent peu à peu de dévaliser mes joues, et je réussi à mieux respirer, bien que mon souffle fût court et saccadé.
Je fouillais soudainement mes poches, et cala rapidement une cigarette entre mes lèvres.
Dans un état de malaise, je m'approchai de la porte et réussi enfin à parler d'une petite voix.
— Léo ?
Mais le vacarme que faisait la classe l'empêchait sûrement de m'entendre. Alors je me répétai plusieurs fois, désespérée.
— Rhéa, fit-il enfin d'une voix soulagée. LA FERME, l'entendais-je ensuite hurler.
— Tu peux entrer ? Rapidement ?
— Ouvre, m'ordonna-t-il.
Avec précaution, j'entrouvrais la porte, peureuse à l'idée qu'il laisse quelqu'un d'autre entrer. Mais je lui faisais confiance. Il ne m'avait jamais rien fait.
Je restai près de la porte, prête à coincer les mains de quelqu'un d'autre que Léo qui oserait entrer. Celui-ci se faufila du mieux qu'il put, et referma tout de suite la porte à clé.
Lorsque ses yeux se posèrent sur moi, je me sentis directement démunie. Son regard était triste et sévère, il me parcourait des pieds à la tête avant de soudain m'encercler de ses bras.
Surprise, je me laissai faire. Ravalant de force les larmes qui manquaient de refaire surface. Personne ne m'avait jamais vue comme ça.
Je me sentais beaucoup trop faible. Alors je le poussai faiblement, tellement faiblement qu'il fut lui-même surpris. Sûrement croyait-il qu'il suffirait d'un geste pour me briser en mille morceaux.
Néanmoins, il ne flancha pas et approcha sa main de mon visage, essuyant mes larmes restantes avec son pouce, délicatement.
Je brisai le silence qui s'était installé, regrettant déjà de l'avoir invité à entrer. Il devait avoir une vision saccagée de moi, actuellement.
— Du feu.
Il me tendit presque instantanément son briquet. Je lui piquais souvent, quand j'étais chez Cassandra. Simplement pour l'embêter, et entamer une course poursuite qui me faisait rire aux éclats.
Lorsque la fumée s'échappa de ma bouche, je me sentis soudain mieux. Je me rassis contre le mur, cigarette à la main, le bras posé sur mes deux genoux serrés contre moi.
Léo vint s'assoir doucement à mes côtés, se mettant lui aussi à fumer. Il me fixait, tandis que j'observais le plafond, la tête légèrement en arrière, reposée contre le mur.
— Tu vas faire peur à ton fan club, ironisa-t-il en expirant un nuage de fumée.
Il avait pris une voix plus douce, moins sûre de lui que d'habitude.
— Je ne te fais pas peur à toi, là ?
— Moi ? Peur de toi ? Laisse-moi rire, fit-il, outré.
— Pff, méfie-toi, le mettais-je en garde.
Un nouveau silence s'installa. Seul le bruit de notre souffle expirant la fumée remplissait la pièce, ainsi que le robinet qui coulait toujours.
— J'avais jamais remarqué. Mais on dirait que tu n'as pas les yeux si noirs que ça. On dirait que t'as le même vert que Zayn, fis-je en pleine contemplation.
De loin, ses yeux paraissaient si noirs qu'ils faisaient penser à du charbon. Pourtant, en se rapprochant, on pouvait effectivement retrouver cette couleur émeraude, bien qu'elle soit assez faible et discrète. Beaucoup moins vive que les yeux de Zayn.
Léo me regarda en souriant.
J'appréciais le fait qu'il ne posait aucune question. Nous étions proches, certes, mais je ne savais pas si nous étions amis ou non. Je l'avais toujours considéré comme "le frère de Cassy" et rien d'autre. On s'enmerdait mutuellement, ça nous amusait, mais jamais je n'aurai pensé que ce serait lui à mes côtés, maintenant.
Je tentai d'enfermer de nouveau tous ces maudits souvenirs sous un cadenas. Cela faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivée.
À vrai dire, c'était en partie à cause de ça que j'étais celle que je suis aujourd'hui. Être cheffe de gang était un remède pur et dur pour moi. J'étais sans arrêt occupée, moi et mes pensées, afin que rien ne puisse permettre à mon passé de se frayer un passage jusqu'à moi.
Mais il avait réussi.
Voulant me changer les idées le plus rapidement possible, je lançai la première chose qui me vint à l'esprit.
— Tu te souviens, quand tu m'avais fait croire que tu avais vingt-six ans la première fois qu'on s'est vus ?
—Je t'aurai bien proposé des bonbons, mais je savais que tu allais être difficile comme fille.
— Je ne suis pas l'une de ces filles que t'arrive à amadouer contre un arbre tu sais. Mais pourquoi t'as fait ça ? Riais-je à moitié.
— Bah, pour t'impressionner pardi, répondit-il comme si c'était évident.
— C'est ça, ouais. Moi ? Impressionnée par toi ? Laisse-moi rire, imitai-je son ton de tout à l'heure.
— Hé, fit-il en me donnant un coup d'épaule, on ne s'est pas encore battus aujourd'hui, fais gaffe.
— Essaie quelque chose et je te brûle les yeux avec ma cigarette, le menaçais-je d'une voix rapide.
Il sourit, semblant remarquer que je n'avais plus ma petite voix frêle de tout à l'heure.
— Toujours aussi psychopathe.
J'hésitai quelques instants, mais je me devais d'en apprendre plus. Alors, je tournai la tête dans sa direction et lança :
— Tu peux m'en dire plus sur Zayn et votre relation ?
Il fronça les sourcils avant de détourner la tête, fuyant mon regard.
— Pourquoi ?
Je cherchai mes mots, j'espérais qu'il ne croyait pas que je l'aimais.
— Écoute, je ne veux pas que ce que je m'apprête à te dire change quoi que ce soit vis à vis de votre relation. Mais Zayn est potentiellement un danger pour moi. Il faut juste que je vérifie.
Le fait que Zayn avait fait partie de Phoenix pendant une semaine et que mon amnésie avait fait en sorte que j'oublie me gênait. Mais ce qui m'intriguait le plus était que même en étant viré de Phoenix, il souhaitait se rapprocher de moi.
Le plus terrifiant était qu'il ne m'avait pas prévenue du fait qu'on se connaissait déjà, lorsqu'il m'avait sauvée. Avait-il trouvé ça inutile ? Ou justement utile que je ne me souvienne pas de son comportement violent envers moi, selon Barbara ?
Et ne parlons pas de la mise en garde de mon tueur.
"Si je veux te tuer, lui te veux bien pire."
Léo semblait encore plus perdu que lorsqu'il était entré dans cette pièce.
— Comment ça, un danger ?
— Imbécile, je ne vais sûrement pas te le dire. Et puis même moi, je ne sais pas encore, fit-je en soupirant.
— Attends, t'es en train de me dire que mon meilleur pote représente un danger pour toi ? Il va falloir m'en dire plus.
— Si tu ne sais rien de ses intentions, je vais avoir besoin de toi. Écoute, commençais-je en prenant une voix plus sérieuse, essaie discrètement de te renseigner, sur ses intentions envers moi, ou simplement sur lui. Tiens, tu sais ce qu'il fait de son temps libre ?
Il réfléchit quelques instants, avant de secouer la tête.
— Tout ce que je sais ne t'aidera pas, c'est que des choses lambda. Je sais qu'il adore faire du parkour. Oh, Et qu'il passe beaucoup de temps au téléphone. Je lui ai demandé qui c'était une fois, il m'a répondu que c'était son patron.
— Son patron ? Tu veux dire Dixon ?
— J'imagine oui, il ne m'a pas parlé d'un autre travail autre que ses représentations à Red...
— Mais attends, le coupai-je brusquement, il n'a pas de patron, il a acheté Red Mist il y a peu.
— Putain, ça, je n'étais pas au courant.
Nous nous regardâmes, interrogateurs. Et voilà, sa relation avec Zayn était compromise. Mais maintenant il allait pouvoir s'en méfier, lui aussi. Une part de moi, rebelle, se demandait si en vérité Léo était dans le coup.
Ça y est, je vais finir par me méfier de tout le monde.
— Tu vois le gang Phoenix ?
— Celui dont personne ne connaît les visages ? Oui.
— Zayn ne t'a pas raconté son histoire avec eux ?
— Zayn ? En lien avec Phoenix ? Mais qu'est-ce que tu me racontes. C'est impossible de les trouver, comment il aurait pu ?
— Ça, c'est une bonne question justement.
Le comportement de Léo n'avait pas l'air d'être de la comédie, j'avais confiance en lui. Et puis, si Zayn décidait de s'en prendre à lui, il me serait facile de le protéger. De plus, maintenant que Léo savait que Zayn me faisait encourir un danger, il se montrerait plus assidu et curieux. Surtout en sachant qu'il y avait beaucoup de choses que son meilleur ami ne lui avait pas dites.
Je me sentais un peu plus proche du but, et ne regretta pas d'avoir laissé Léo entrer. Il venait de m'être d'une grande aide.
— Je t'interdis de lui poser des questions à propos de Phoenix, c'est trop risqué, exigeai-je.
— Aah, fit-il en se massant la nuque, et dire que je l'aimais bien.
— Je suis...
— Tais-toi, me coupa-t-il, de ce que tu me dis et comment tu réagis à toute vitesse, il n'a vraiment pas l'air d'être une fleur.
Il replongea ses yeux dans les miens avant de continuer.
— Ce n'est pas lui qui t'a mis dans cet état, tout à l'heure ? Voulut-il se rassurer.
— Non, fit-je en ravalant ma salive et en baissant les yeux.
— Ok, Rhéa. Je te connais plus que lui. Tu peux être sûre que si j'ai du nouveau, je te le dirai. Je ne veux pas que tu finisses en charcuterie, plaisanta-t-il.
— Toi, t'as oublié la raclée que je t'ai mise la dernière fois, ce n'est pas moi qui vais me laisser faire, souriait-je.
Il avait réussi à me calmer tellement facilement, et sans faire grand-chose que je me demandais si les miracles existaient.
La sonnerie retentit, et à peine elle s'arrêta, qu'une voix agacée prit sa place.
— Rhéane, on aimerait bien aller aux toilettes, si t'as fini ton cinéma.
Je ricanai d'un air mauvais.
— Est-ce que je ressemble à quelque chose ?
— Pas vraiment, mais c'est plutôt habituel, rétorqua Léo de son sourire en coin.
Je lui répondis en lui jetant ma cigarette éteinte au visage, et me leva pour permettre à ces greluches de vider leur vessie.
À peine ouvris-je la porte que toutes les quatre me poussèrent hors de leur chemin, se dirigeant non pas vers les toilettes, mais les miroirs, munies de leurs rouges à lèvres et de leur blush.
C'était les quatre filles de ma classe qui n'étaient pas ravies d'apprendre que leur déléguée, c'était moi.
— Qu'est-ce que Léo fait ici ? S'écria une brune, ça pue trop la cigarette.
Celui-ci lui répondit d'un clin d'œil comme il adorait le faire. Il était toujours assis contre le mur, sa cigarette nichée entre ses doigts. Il n'avait pas l'air d'être prêt à partir.
— Rhéa, tiens-moi ça, fit Lucia, la blonde, en me jetant à la figure son sac.
Tout naturellement, un sac que je laissais tomber au sol en me décalant de peu en arrière.
— Oh, zut, fit-je en souriant.
Mon entrevue avec Léo m'avait donné un regain d'énergie. Même si je me prenais la tête concernant Zayn, j'étais contente de passer ce peu de temps avec Léo, et de savoir que je pouvais compter sur lui. C'était de la bonne humeur gratuite.
— T'es déléguée non ? Alors tu dois m'aider, et me tenir mon sac. Et si tu l'abîme tu le repaie.
Ces filles étaient clairement de celles qui ne faisaient pas parties de mon fan club. Au vu de leur comportement, je devais leur faire trop d'ombre à supporter.
Je fixai Lucia sans ciller. Celle-ci arrêta de se remettre du rouge à lèvres, et le referma doucement. Puis, elle se dirigea vers moi, déterminée et enragée.
Léo me lança un regard interrogateur, je tournai la tête de droite à gauche en souriant. J'allais me faire le plaisir de m'en occuper seule.
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Heyyy, vous allez bien ?
Je ne vais pas vous mentir, je suis très fière de ce chapitre. Je suis contente d'avoir pu mettre en avant la relation de Rhéa et Léo, et vous dévoiler une part du passé de notre prota eheh
Vous pensez qu'elle a vécu quoi exactement ? Je suis curieuse d'avoir vos hypothèses, comme d'habitude !
Ce chapitre est un réel retournement, Rhéa se méfie définitivement de Zayn, comment va-t-elle s'en sortir entre lui et celui qui veut la tuer ?
Kiss. 💋
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