Ô mon cousin, mon cher cousin. Te souviens-tu de nos vacances passées ensemble ?

Ô mon ami, mon camarade, mon frère... te souviens-tu de nos rires, de nos jeux ? Nous nous amusions bien n'est-ce pas ?

Ô mon cousin, mon cher cousin. Te souviens-tu de cette nuit où tu t'es glissé dans mon lit ? Te souviens-tu de cette nuit où tu as posé tes mains sur mon corps, coulissant lentement le bout de tes doigts — pendant des minutes qui me semblaient interminables — sur chaque région de mon corps ?

Ô mon cousin, mon cher cousin, te souviens-tu de cette nuit où tu t'es collé à moi, la main posée sur mon cœur ? De cette nuit où tu as introduit ta main dans ma petite culotte, me susurrant tendrement à l'oreille de ne rien dire à personne ?

Ô mon cousin, mon cher cousin, te souviens-tu de cette nuit, où tu as passé ton doigt affectueusement sur mon visage pour effacer ces quelques larmes qui s'échappaient de mes yeux ? De cette nuit, pendant laquelle, tu m'as fait goûter au fruit défendu de la transgression ?

Non ?

Moi, je m'en souviens, comme si c'était hier.