Destin prisonnier d'un froid glacial,
Où même nos desseins funestes tremblent,
Dictature faite de violences abysalles,
Où règne la splendeur de décembre.

Plaies horrifiques d'un bleu givré,
Personne n'est épargné par le froid,
Tristesse et ferveur désassemblés,
Seules les neiges éternelles font leur loi.

Fléaux hivernaux qui nous empêchent de vivre,
Rudes maladies accompagnées de deuil,
La folie des disparitions nous rend ivres,
Par le froid nos larmes givrent au coin de l'œil.

Délivrances effarouchées brillant dans nos yeux,
Quand on voit enfin les bourgeons éclorent,
Pourtant on oublie vite la neige dans les cieux,
Beauté infernale des enfants au coeur d'or.

Reine hivernale impose nos droits, décompose nos espoirs et déchire nos rêves,
Pourtant chaque enfant grandit dans les espoirs du père Noël,
Disons que certains bourgeons ne naissent pas au printemps.

D'autres, au contraire, dans l'hiver se trouvent résiliants.