Suggestions (2/3)

Description : Taekook - Cabaret - Sensualité - Danse - Partie 2 

Playlist : 

> Dance like we're making love - Ciara 

> River - Bishop Briggs 

> Into You - Ariana Grande 

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Les lumières s'éteignent et le lourd rideau de velours noir s'ouvre. Je sais parfaitement ce que j'ai à faire et ce qui va se passer, tout est prémédité, calculé. Lentement je m'avance au milieu de la scène ronde, sous les spots rouges du cabaret. Les spectateurs de la soirée se taisent et gravitent tous vers le centre de la pièce, abandonnant leur discussion, leur coupe de champagne et leur repas. Je n'ai pas besoin de me tourner vers lui, pour deviner que ses grands yeux de biche sont posés sur moi. Je sens son regard sur chacune de mes courbes, je peux presque éprouver son souffle chaud sur mon épiderme. Une dernière inspiration et la musique commence. Le rythme du morceau est lent, pourtant mon cœur bat un tempo plus fort que jamais. Je suis impatient de commencer, excité et terriblement chamboulé par ce qui va arriver.

Mes doigts se posent sur la barre argentée que je commence à escalader, parvenu au sommet, j'enroule mes jambes comme je pourrais le faire autour de sa taille adorée. Un premier regard à la salle, la tête en arrière, j'offre ma gorge aux baisers invisibles qu'il souhaiterait déposer. Il est là, je l'aperçois, à la table que je lui ai indiqué. Il est si proche de moi que je suis capable de discerner sa chemise noire en soie, son pantalon serré, ses cuisses écartées. Il est magnifique avec son regard de braise, ses boucles noires déployées autour de son visage. Le reste de la salle semble tout aussi hypnotisé.

Je me laisse tournoyer sur la musique lancinante, mon corps glisse le long de mon piédestal, l'atmosphère s'alourdit et je ne peux empêcher ma langue de retracer mes lèvres. Fait-il de même en me voyant faire ? Est-il dans le même état que moi ? A-t-il chaud, son corps est-il moite et affamé ?

Mes pieds touchent de nouveau le plancher, je m'adosse au métal froid contrastant avec le brûlant de mon dos. Me plaçant face à lui, mon regard croise enfin le sien, impossible de l'éviter. Mon torse se penche vers l'avant et je l'imagine devant moi, allongé sur le lit, je me cambre, lui offrant une vue sur ma chute de reins et mes fesses à moitié dévoilées par le sous vêtement noir beaucoup trop échancré. Position tellement suggestive, destinée à attiser le feu déjà présent entre nous. La tension est palpable, l'atmosphère chargée d'électricité. Il suffirait d'une seule étincelle pour nous embraser.

Mes mains caressent mes pieds et je songe à son corps, je parcours mes jambes et finalement ce sont ses courbes que je retrace doucement. Je m'attarde sur ma taille et jette un regard circulaire à la salle. Ils attendent tous, retiennent leur souffle comme à chaque fois. C'est tellement facile... Je croise mes bras sur mon torse et attrape du bout des doigts les pans de mon t-shirt blanc déchiré. Quelqu'un se racle la gorge, un autre soupire, Jungkook bouge sur sa chaise, impatient. Le tissu glisse sur ma peau, provoquant une myriade de frissons, il dévoile ce que je cachais depuis le début : mon torse, ma peau recouverte d'une fine pellicule de transpiration et cette chaîne dorée reliée à mon cou par un collier. J'abandonne le linge blanc au fond de la scène et entame la dernière partie du show à moitié dénudé.

Mes mains se posent sur la barre argentée trop longtemps délaissée, je me suspends dans les airs et je sens mes boucles bougées autour de mon visage au rythme de mes tours. Je devine l'état dans lequel il est à présent, j'en profite, je fais durer l'attente, le suspense.

Même si je reste concentré afin d'offrir à tous ce qu'ils sont venus chercher, en payant leur billet d'entrée au guichet du cabaret. Mon attention est uniquement focalisée sur lui. C'est mon cadeau en ce jour si particulier, je lui ai promis de lui offrir un spectacle qu'il ne risque pas d'oublier. Il n'a pas l'habitude de venir me voir danser, je le comprends. Il n'a pas envie de me voir me déhancher devant ces yeux inconnus, occupés à me détailler de la tête aux pieds. Il préfère me garder pour lui, dans l'intimité de notre chambre à l'abri des regards trop curieux. Cependant ce soir, il fait une exception, il se laisse porter par le tableau que je lui destine tout particulièrement. C'est comme si lui et moi étions seuls et que la musique ne jouait que pour nous. Elle nous offre un moment de grâce et de pure volupté, un amuse-bouche, des prémices, une promesse pour la suite que nous attendons tous les deux avec impatience...

C'est comme un jeu entre nous... Je laisse les autres me regarder et fait languir celui que je convoite et aguiche. Il sait parfaitement que mon corps se cambre un peu plus que prévu, que je me déhanche plus que je ne le devrais, mes mouvements sont plus lents, plus doux, plus suaves, rien que pour lui.

Et si je te disais que la nuit, au creux de notre lit, je rêve secrètement de toi, d'un baiser goût chocolat... Un désir que je ne dévoile pas, un caprice exquis, qui au petit matin s'enfuit... Et si je te disais que la nuit je me balade, me perds et découvre un monde où toi et moi pouvons demeurer, perdu dans les méandres de la Volupté.

Mes doigts s'attardent sur chaque partie de mon corps, mes pensées dérivent et se sont soudainement ses mains que je peux sentir sur moi. Je l'imagine s'emparer de mon corps comme il aime si bien le faire, me tourmenter et me faire perdre la tête, retracer avec sa langue le chemin que j'effectue. Je visualise parfaitement la scène. Je lui offre l'apéritif, il me donne le plat et le dessert.

Un coup de tête dans sa direction et ce que je constate me plaît, me donne même une bouffée de chaleur. Son regard est brillant de désir, ses deux yeux luisent dans le noir, ses cuisses sont toujours écartées et je ne souhaite qu'une chose m'y glisser afin de le savourer. Sa chemise est maintenant déboutonnée dévoilant la naissance de son torse qui se soulève à un rythme frénétique. Son pantalon est trop serré, une bosse le déforme... Il est plus que temps que tout ceci cesse.

La mélopée ralentit, signe que la délivrance approche. Bientôt je pourrais le retrouver, bientôt je pourrais succomber et m'abandonner. Un ultime tour, un dernier envol vers le ciel avant que mon corps ne glisse le long du métal maintenant réchauffé. Mes fesses se posent doucement sur le sol, mes mains retrouvent mes hanches et ma tête se penchent légèrement. Je suis essoufflé et plus excité que je ne le croyais. Lui aussi. Sa main est posée sur sa cuisse, l'autre dans ses cheveux qu'il replace en arrière. Magnifique... Je le désire du plus profond de mon être. Savoir que cela est réciproque, que mon petit jeu fonctionne parfaitement, m'exulte au plus haut point. Dans mes rêves les plus fous, je n'aspire qu'à une seule chose, qu'il me rejoigne sur le parquet, m'allonge et me fasse l'amour aux yeux de tous.

Mais je patiente et me redresse. Je salue mon public, les yeux toujours plongés dans les siens. Les spots rouges s'éteignent et laissent place à une lumière plus tamisée dans la salle. Je me retourne et sens dans mon dos que la salle reprend peu à peu conscience après ce que je viens de lui offrir. Les corps se meuvent, les gens reprennent leur esprit, les coupes de champagne tintent, les souffles reprennent.

Je sais parfaitement qu'à travers mon numéro de ce soir, je viens de marquer une pause éphémère dans ce monde. Durant ces quelques instants, j'offre un peu de douceur, du rêve, une promesse pour quelque chose de plus beau. C'était comme une invitation, une déclaration, une ode à l'Amour, une prose en l'honneur de l'érotisme. Eros et Himéros n'ont qu'à bien se tenir. Ce soir, je rivalise avec eux pour le plaisir de mon amant.

Le rideau se referme et je suis fébrile à l'idée de le retrouver. Il n'est plus temps de traîner, mon moment sur scène est terminé. Je peux sortir sans me soucier de mes collègues qui assureront parfaitement la suite du spectacle sans moi. Je rejoins ma loge au fond du long couloir, me noyant dans les volutes de plumes multicolores, de parfums entêtants, de couleurs chatoyantes. Les coulisses sont en effervescence, les numéros doivent s'enchaîner très vite et les autres courent sans vraiment se préoccuper de moi. Je reçois quelques caresses pour me féliciter. J'aperçois à la volée, le regard de certains danseurs à travers les miroirs, des sourires, des clins d'œil, des baisers qui s'envolent. Je me noie une dernière fois dans l'exaltation de tout cela avant de refermer doucement la porte de ma loge. Je préfère ne pas prendre de douche afin de rejoindre au plus vite ma moitié qui doit m'attendre dans le froid de cette soirée d'hiver. Même si je devine que son état actuel lui permet de braver les températures basses de cette nuit de février.

Je pousse enfin la porte, me dévoilant à mon amant.

Il attend au milieu de la petite ruelle, sa respiration forme des nuages de vapeur blanchâtre autour de sa bouche. Ses pupilles sont voilées d'un désir non dissimulé. Je m'approche et faufile mes doigts dans ses cheveux que je ne peux m'empêcher de décoiffer. Je ne perds pas de temps et fond sur sa bouche tentatrice. Ses mains se perdent sur ma taille qu'il enserre de toutes ses forces. Il ne veut pas me lâcher et je souhaite me fondre en lui. Ma langue retrouve la sienne dans un échange échauffé. Je me retire et attaque de nouveau, ne lui laissant pas le temps de respirer. Je veux l'enivrer, le rendre plus ardent qu'il ne l'est déjà. Il me fait reculer et mon dos percute la surface dure du mur derrière moi, je gémis de douleur, de bonheur, d'excitation. Ma jambe s'enroule autour de sa hanche, sa main se pose sur ma cuisse, j'ondule contre son corps. Je sens son désir contre mon bas-ventre et je suis persuadé qu'il jouit déjà en percevant le mien. Je pourrais me laisser posséder, ici, là, maintenant, dans cette ruelle sombre au milieu des nuages et de l'agitation. Je n'ai qu'une hâte, me retrouver avec lui dans notre chambre, me déshabiller et refaire la même chose que ce qui s'est passé plus tôt sur la scène. Seulement, je n'en resterais pas là et le boxer que je porte, ira vite rejoindre le reste de mes vêtements au sol, ne laissant que la chaîne dorée autour de mon torse. Je le laisserais me goûter, s'insinuer au plus profond de moi et entamer ce ballet envoûtant de vas et viens obsédants.

Essoufflés, nous nous embrassons une dernière fois et il me faut toute ma volonté pour ne pas replonger. Nous devons nous dépêcher et rentrer au plus vite. Rejoindre notre appartement et relancer ce que nous avons commencé dans la salle, poursuivit dans la rue et terminerons à l'abri des regards...

"Tu es magnifique... Je jalouse les yeux qui se posent sur toi tous les soirs... me souffle-t-il avant de mordre mon cou.

- Ils ne peuvent que regarder, je t'offre beaucoup plus car toi, tu peux goûter.

- Je compte bien te dévorer... Cette promesse me fait frissonner.

- Fais de moi ce que tu veux, Bonne St Valentin mon amour !"

Main dans la main, les yeux dans les yeux, nous rentrons, nous laissons dernière nous le cabaret et ses douces folies. Je compte bien profiter de lui jusqu'au bout de la nuit. Tout ceci n'était finalement que des suggestions, des murmures vers de plus amples passions.

Je vais prendre soin de toi et tu ne vas regarder que moi. Je suis le fruit défendu, le plus savoureux que tu aies jamais voulu. Je ne mens pas, aie confiance, viens avec moi dans cette douce danse. Enivrons-nous jusqu'au bout de la nuit, car de toi, je me suis tant languis...

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Si cet OS vous donne une impression de déjà-vu c'est tout à fait normal. C'est en réalité la même scène que mon OS Prémices mais cette fois du point de vue de Taehyung. J'espère que cela vu a plu ! A bientôt ! ~

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