Description : Taekook - Lemon - Public avertis - Scène explicite - Partie 3 

Playlist : 

> Aphrodite - RINI

> Good Intentions - RINI

> Alone with you - Ashlee

> Waiting Game - Banks 

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Nos deux silhouettes se faufilent dans la nuit glaciale, nous n'avons pourtant pas froid. L'excitation, l'impatience et la chaleur transpirent par tous nos pores. Main dans la main, nous respirons presque le même air. Tellement proches que nos corps s'emboîtent déjà aux travers des rues sombres. Le centre-ville s'éloigne petit à petit, et l'agitation laisse sa place au calme seulement troublé par nos pas. Je peux entendre son souffle encore erratique suite à nos baisers. Depuis que Taehyung est monté sur cette petite scène ronde, illuminée seulement par les spots rouges flamboyants, une tension sensuelle s'est installée entre lui et moi.

Nous nous sommes regardés, admirés, dévorés. Nous avons tout les deux joué et avons juste perdu un peu de temps avant de nous retrouver pour mieux s'abandonner...

Nous montons rapidement les marches et franchissons la porte d'entrée. Je n'ai même pas le temps d'accomplir ce que j'ai plus tôt imaginé, que mon dos rencontre déjà le bois du chambranle. Mon souffle se coupe lorsqu'il s'empare à nouveau de ma bouche. Je sens la fougue dans chacun des coups de langue qu'il m'offre. Il se recule, lèche ses lèvres, se repaît du festin. L'ambiance est encore plus électrique qu'au cabaret. Là, seuls au milieu de l'entrée, dans ce noir quasi-complet, je ne peux que deviner ses formes, lorsqu'il s'éloigne pour allumer la petite lampe sur le buffet. Il me regarde comme s'il allait me dévorer. Sa main vient attraper le nœud autour de son cou, son carré de soie finit sur l'abat jour, créant une lumière rose tamisée. Il est de nouveau devant moi et je ne peux que tomber à ses genoux, coincé entre la porte et lui. Je compte bien le vénérer tel l'Apollon qu'il est.

Sa démarche est chaloupée, il porte encore son manteau, mais finalement celui-ci rejoint vite le sol dévoilant sa veste de tailleur chamarrée de rouge et de violet. Les sequins brodés dessus brillent à chacun de ses mouvements si infimes soient-ils. Ses boucles brunes se balancent et ondulent autour de son visage. Indolentes vagues autour de sa peau couleur soleil. Il est comme l'astre couchant, beau, particulier et surtout insaisissable.

Je vois sur son visage qu'il a envie de jouer. Son pied se pose sur ma cuisse. Il n'a pas besoin de me dire quoique ce soit, j'ai déjà compris. D'un regard tout aussi malicieux, ma main s'empare de sa cheville et heureusement pour moi son pantalon noir est assez large pour que je puisse y faufiler mes doigts. Je les fais glisser sur la peau de son mollet et caresse tendrement cette partie si sensible de son anatomie. Ma deuxième main s'évertue à défaire les lacets et retirer la chaussure qui dissimule son pied. Je me penche vers lui et ma bouche dessine le même chemin que mes phalanges, provoquant des frissons le long de sa jambe, qui je suis sûr, remontent jusqu'à ses reins. Sa tête est rejetée en arrière, sa lèvre maltraitée par ses dents. Ne souhaitant délaisser aucune partie de sa peau, je repose son pied sur le parquet avant de capturer le second et répéter le même schéma. Force est de constater que cela fonctionne à merveille. Taehyung est obligé de se soutenir au mur d'une main s'il ne veut pas flancher. Je lui fais de l'effet et je l'ai à peine touché. Que va-t-il devenir une fois dans la chambre et qu'enfin que je pourrais lui faire tout ce dont j'ai rêvé ?

Reprenant un peu de contenance, il s'approche à nouveau de moi, ses mains délicates retracent les traits de mon visage, sa langue goûte mon cou, son corps se presse contre le mien. C'est si bon, si doux, si chaud. Toute son épiderme bouillonne d'impatience, d'anticipation pour la suite.

Il capture mon poignet et m'emmène dans la salle à manger, est-il en train de me suggérer de le prendre sur la table ? L'idée ne me déplait pas mais finalement, il semble avoir tout autre chose en tête. Il m'abandonne quelques secondes et décale une chaise, m'invitant à m'y asseoir. Je vois rapidement où il veut en venir, l'eau me monte à la bouche et mon membre gonfle un peu plus contre le tissu de mon pantalon. Il n'a jamais fait cela ici, c'est la première fois et je me sens tout à coup privilégié, car non seulement je vais y assister mais plus que cela, je vais y goûter. Taehyung me l'a promis plus tôt et ne déroge pas à ses mots. Cela me plaît...

Il n'y a même pas besoin de musique, celle de son numéro me revient immédiatement en tête. La lumière rosée me rappelle comme j'ai déjà apprécié la première partie sous les projecteurs vermeilles. Il n'a pas de barre argentée, mais je lui offre volontiers mon corps pour se déhancher.

Avant de commencer, il se tourne une dernière fois vers moi et prononce de sa voix douce et rauque :

"Interdiction de te toucher."

Le ton est sans appel et je n'ose même pas répliquer. À vrai dire je préfère largement que ce soit lui.

"L'idée ne m'a pas effleuré l'esprit."

Il sourit.

En quelques secondes, je vois le changement s'opérer. Il entre dans son personnage comme il pourrait le faire avant de monter sur scène. Son regard se voile, ses mouvements sont plus assurés, son visage arbore une expression séductrice. Il n'est plus le Taehyung qui me supplie de lui faire du bien, qui gémit sous mes coups de reins. Je me sens vaincu par les charmes que déploie mon amant. Je ne lutte pas et m'abandonne...

Mon brun s'adosse au chambranle de la porte de la salle à manger, son dos contre le battant, un bras au-dessus de la tête, un genou replié. Sa silhouette longiligne est magnifique, ses courbes angéliques et pourtant il y a tant de vices dans ce qui arrive. Ma langue souligne ma lèvre inférieure et je brûle de désir. Il s'avance et contrairement à son numéro au cabaret, ses mains se posent sur ses hanches, il tourne sur lui même tout en défaisant beaucoup trop lentement la boucle de sa ceinture. Le bouton suit et à présent de profil, il entame la descente du tissu sur ses jambes caramels. Là, penché à quatre-vingt dix degrés, je dois lutter contre ma volonté. C'est si difficile de ne pas le rejoindre, lui écarter outrageusement les cuisses et le prendre immédiatement, plus rien à présent ne pourrait m'en empêcher. Son pantalon s'échoue au sol et un coup de pied suffit pour l'envoyer valser. Il est vêtu de son boxer noir qui moule si bien ses fesses, son excitation transparaît à travers le tissu. Je souhaite poser ma langue sur le coton et retracer sa longueur, le faire frémir, le faire gémir. Mais je prends mon mal en patience et savoure l'instant présent. Je sais qu'il ne laissera pas en reste. Nous sommes encore à l'apéritif, il me tarde de passer au plat.

Ses doigts s'emparent des pans de sa veste et celle-ci brille une dernière fois avant de rejoindre le pantalon plus loin. Il ne porte plus que son sous-vêtement et son t-shirt blanc. Jusqu'où va-t-il aller ? Compte-t-il seulement s'arrêter ?

"Tu aimes ce que tu vois, me demande-t-il."

La réponse est pourtant évidente. Il me regarde et patiente. Alors pour lui garantir que cela est vrai : j'écarte mes jambes, m'adosse au dossier de la chaise et mords ma lèvre. Il a parfaitement compris et gémit. Ses yeux se sont posés sur mon entrejambe qui lui apporte la confirmation qu'il espère. Je devine qu'il se retient de venir, me rejoindre et faire ce qu'il a suggéré tout au long de la soirée.

Il poursuit son numéro qui touche, je suppose, bientôt à sa fin. Le tissu blanc remonte le long de son torse, et dévoile la chaîne dorée qu'il a gardé, qui me fait tant fantasmer. Il est tourné et les muscles de son dos ondulent au même rythme que ses hanches. La chaîne se balance et brille faiblement. Ses mains se posent alors sur ses fesses et remontent gracieusement le long de ses reins, de son dos, sur ses épaules jusqu'à venir secouer ses boucles brunes. Il est l'incarnation de la luxure à lui seul. Il le sait, il en joue. Finalement c'est beaucoup plus difficile que je ne le pensais et je souhaite terriblement me toucher.

De nouveau face à moi, il se mord la lèvre et s'abaisse. À quatre pattes, il rampe presque au sol jusqu'à moi. Ses mains se posent sur mes jambes et remontent jusqu'à mes cuisses, il est à genoux, la bouche ouverte, frémissant. Ses gestes sont lents, il m'aide à me déshabiller, enlève ma veste, mes chaussures et ma chemise. Les boutons sautent un à un, et à chaque fois c'est un baiser déposé sur mon épiderme bouillonnant. Il ne me reste plus que mon pantalon.

"Tu me fais languir...

- N'est-ce pas ce que tu désires ?

- Si, j'aime quand tu prends bien soin de moi.

- Alors laisse toi aller, après c'est à mon tour de savourer."

Ses longs doigts ouvrent ma braguette et je soulève mes hanches afin de l'aider à se débarrasser de mon pantalon beaucoup trop serré. Le tissu de mon jean rejoint le sien. Il se lèche la lèvre et regarde la bosse uniquement cachée par le coton de mon sous-vêtement. Ses pupilles brillent et croisent les miennes. Ses mains glissent le long de mes chevilles afin d'écarter davantage mes cuisses. Il se niche entre elles et son nez caresse ma peau. Sa langue vient parfois me taquiner et son visage remonte doucement vers l'intérieur jusqu'à mon aine. Je suis déjà au bord du supplice, la tête rejetée en arrière, je ne le regarde même plus car je sais que cette vision pourrait déjà sonner ma fin. Sa joue effleure mon membre avant qu'un doigt ne vienne tirer sur le tissu et libérer mon érection. Je soupire de soulagement et sent son souffle sur ma peau échauffée. Mon boxer disparaît entièrement et je me retrouve complètement nu, offert, sous ses yeux affamés.

Que va-t-il m'arriver ? J'en ai bien une petite idée, mais après ce début de soirée, je m'attends à tout de sa part. Va-t-il me faire voir le septième ciel, monts et merveilles ? Ou me faire languir et juste jouir du privilège de s'amuser le premier ?

Il sourit et sa main caresse mon membre de la base jusqu'au sommet, son pouce s'attarde sur l'extrémité et trace de petits cercles. Mes hanches se soulèvent et mon ventre se contracte. Mon corps est déjà parcouru d'une vague de frissons...

"Que fais-tu ? C'est déjà si bon..."

Je perds la tête et s'en ai fini de moi lorsque sa langue effectue le même trajet, les mêmes mouvements. Je peux sentir son sourire satisfait autour de ma verge, il se délecte de m'avoir dans sa bouche. Ses lèvres rosées remontent et redescendent pianissimo, comme s'il suivait toujours le rythme de cette même musique qui semblait le posséder quelques instants plus tôt.

Puis la chaleur disparaît, comme s'il m'abandonnait. Mais non, il est toujours là, entre mes jambes. Nous sommes toujours dans notre salle à manger, moi assis sur la chaise les cuisses outrageusement écartées. Il reprend mes chevilles entre ses mains et les posent sur ses épaules. N'en a-t-il pas fini de me torturer ? Il ne repousse que l'inévitable pour mieux jouer.

Sa bouche reprend possession de mon érection et ses doigts, eux, caressent mes cuisses. Ses phalanges se baladent, chatouillent et taquinent mes fesses maintenant surélevées. Il s'approche inexorablement de mon intimité. L'un de ses doigts passe tellement doucement le long de ma raie, que j'ai l'impression d'avoir rêvé. Mais il reproduit le geste et je peux sentir que la pulpe de sa peau est humide sur cet endroit si sensible de mon corps. Je me cambre et me redresse comme je peux, mes yeux cherchent les siens. Nos regards se captent et je mords ma lèvre face au spectacle. Taehyung, à genoux entre mes jambes, sa bouche autour de mon membre, son index qui se fraie lentement un chemin dans mon antre. Il est patient et sait que je n'ai pas l'habitude. Mais la sensation de lui, à l'intérieur de moi, est déjà tellement exquise que ma tête retombe en arrière. Ses allers et retours sont en accord avec ses lèvres. Je me noie, je m'égare.

Un deuxième doigt rejoint le premier et l'extase grandit. Je suis tellement proche de basculer que mes jambes se mettent à trembler. Je gémis et ne peux retenir ma voix. Mon souffle se fait erratique. Ma tête n'est qu'un amas d'images, toutes plus enchanteresses les unes que les autres. Je peux presque voir et toucher les étoiles. Mais ma main dans ses cheveux le stoppe, je veux venir en lui. Il comprend et me laisse reprendre mon souffle en parsemant mon torse de baisers. Taehyung se redresse et capture mes lèvres en otage. Il porte mon goût et cela m'électrise de nouveau. Alors je me relève et l'entraîne dans notre chambre.

Je peux sentir son regard sur mon corps. Passant de mes épaules, mon dos, ma taille, mes fesses, descendant sur mes cuisses, jusqu'à mes pieds.

C'est à mon tour de profiter, de lui faire perdre la tête avant le dernier acte de notre numéro charnel. Cette petite pause me permet de reprendre mes esprits et de calmer le feu dans mon bas-ventre pour mieux apprécier la suite. Je sais déjà ce que j'ai envie de lui faire. Je veux qu'il prenne son pied et je connais bien mon amant, je sais ce qui le fait basculer.

Je l'invite à s'installer sur le lit et implicitement, il se positionne comme je le souhaite. Finalement, qui contrôle qui ? Je me pose bien la question... Ou peut-être est-ce parce que nous nous connaissons si bien qu'il n'y a plus besoin de mots entre nous. Nos rapports ne sont guidés que par nos envies, il n'y a pas de non-dits, ni de gène. Nous pouvons explorer et satisfaire pleinement nos désirs en toute confiance. Cette pensée me fait sourire, me fait plaisir. Je sais qu'avec lui, je peux me laisser aller, m'abandonner entre ses mains expertes. C'est aussi le cas de son côté.

Il est à genoux sur le bord du lit. Je m'approche alors de lui et colle mon torse à son dos. Ma bouche retrace la courbe de son épaule tandis que je me débarrasse du dernier tissu qui lui reste.

"C'est à mon tour...

- Il est temps de me faire ce que tu m'as promis."

Je me lèche les lèvres et d'une pression dans le bas du dos, je l'invite à se pencher. Il ne réplique pas et se cambre tel un chat sur les draps. Ou est-ce un tigre ? Son aura féline m'enivre, il pourrait planter ses griffes dans mon dos et me manger tout cru que je consentirai. Je suis à sa merci, même ainsi, debout derrière lui. Il m'offre sa courbe de rein, ses fesses dénudées, et tourne la tête pour me défier.

Le coup part tout seul et ma main claque l'une de ses fesses, il se mord la lèvre et sourit. Je me rapproche encore du bord du lit lui faisant sentir mon désir tendu contre sa peau rosie. L'un de mes doigts caresse sa colonne vertébrale et j'écarte davantage ses cuisses pour m'y loger. Pour la deuxième fois de la soirée, je tombe à genoux pour lui. J'ai une vue parfaite sur son intimité et sans attendre plus longtemps ma langue passe une fois, puis deux, puis trois... Je mouille son petit trou avant d'y insérer un premier doigt et reproduire ce qu'il a fait sur moi. J'occupe ma bouche en embrassant chaque parcelle de peau à ma portée.

Malgré sa tête dans les cousins, je me délecte de ses soupirs, de ses gémissements. Il est déjà en train de craquer. Mes doigts poussent toujours plus profondément en lui jusqu'à trouver ce fameux point qui lui fera totalement plonger pour ne plus remonter. Finalement, c'est lui qui finit par s'empaler en bougeant ses jambes, s'offrant lui-même la jouissance. Mais je suis loin d'en avoir terminé. Je veux qu'il me supplie d'y mettre fin, qu'il porte mon odeur, mon goût partout sur lui. Alors avant de lui offrir la délivrance qu'il souhaite, mes phalanges abandonnent son antre chaude et ma langue ses cuisses. Je me redresse et constate que son souffle est chaotique. Sa peau s'est de nouveau recouverte d'une fine pellicule de sueur comme au cabaret plus tôt. Cependant, c'est moi qui suis cette fois à l'origine de cet état et cela me gonfle de joie.

À la vue de son fessier tendu pour moi, je me recule et donne quelques coups de poignet sur mon membre, avant de me rapprocher et me frotter contre sa raie déjà stimulée. Il ondule de lui-même et j'en profite pour m'insinuer en lui. Il est serré et chaud autour de ma verge gonflée. C'est tellement bon que je savoure pleinement la sensation avant d'entamer le plat de résistance. J'attrape ses poignets et l'aide à se redresser. Son dos moite rencontre mon torse. J'entoure sa taille de mes bras et lui donne une étreinte tendre et amoureuse après cette première vague d'émotions. Mes baisers se font doux contre son épiderme, je lui laisse le temps de m'accueillir pleinement. L'une de ses mains l'aide à se maintenir contre moi tandis que l'autre trouve refuge dans mes cheveux qu'il aime tellement malmené ces derniers temps. Je pense que mes boucles ont sur lui un petit effet. Je passe et repasse sur sa peau caramel, il porte toujours la chaîne dorée, seul ornement sur son corps si parfait. Il n'a pas besoin de plus, pour s'apprêter. Son essence est féline, un peu libertine mais surtout divine. Il me fascine depuis la première fois où mes yeux se sont posés sur lui.

Ma langue taquine son lobe d'oreille et mes doigts voyagent de ses tétons, à son nombril, vers son pubis jusqu'à son érection jusqu'ici ignorée. Je serre son membre entre mes doigts et passe mon pouce sur l'extrémité de son gland rougit. Sa tête se pose sur mon épaule, il s'abandonne de nouveau. Je sens qu'il a envie de remuer, mais je le retiens de mon autre bras, m'activant maintenant sur sa verge. Il me faut toute ma volonté pour ne pas bouger et nous offrir ce soulagement, ce frottement salvateur.

"Mon amour, je t'en supplie..."

L'entendre réclamer me grise.

"Patience..."

Encore quelques coups de poignet et je sais que si je continue plus loin, je ne pourrais plus revenir en arrière pour lui. Alors je m'arrête une deuxième fois. Ma paume se pose sur son torse et je peux sentir son cœur tambouriner. C'est une douce mélopée. Il s'écarte et mon membre quitte ses fesses. Il s'allonge sur le dos et reprend son souffle.

Son index s'agite, il m'invite à m'approcher. Je devine qu'une fois la frontière passée, il n'y aura plus de retour en arrière possible. Nous entamons la dernière partie de cette pièce. Sa bouche qui m'a tellement manqué, m'accueille, son goût est exaltant, il porte sur lui l'odeur du sexe. Bientôt, toute la chambre embaumera la fragrance de nos corps emboîtés.

Je m'allonge sur lui et bouge déjà simulant l'acte. Il mord ma lèvre, retrace l'angle de ma mâchoire avec sa langue et ce geste se répercute jusque dans ma chute de rein. Aussitôt la frénésie s'empare de mon être, je ne peux plus me retenir. Je replie ses jambes et soulève son bassin, je guide mon membre à nouveau en lui et cette union nous arrache tous les deux un gémissement de bonheur.

Taehyung hoche la tête et je sais que je peux me laisser aller pour notre bonheur à tous les deux. Je roule des hanches et touche au plus profond de lui. Ses parois sont chaudes et humides pour moi, c'est un vrai régal. Il est le met le plus exquis que j'ai jamais goûté. Je relâche ses jambes et ses chevilles viennent s'enrouler autour de mon bassin. Il suit mon mouvement. Ses mains repartent dans mes cheveux, seul point d'ancrage. Ma langue cherche la sienne. C'est bon, tellement bon. Le rythme s'accélère, je perds toute notion de lucidité. Je ne sais plus où je suis. Je ne sais plus qui je suis. Ni ce que je fais...

Je remarque juste un mouvement le long de mon dos, des phalanges qui chatouillent mon épiderme si sensible. Il parcourt ma peau, mes côtés, ma colonne vertébrale, caresse ma chute de reins. Il doit sentir chaque muscle qui roule sous ses doigts. Sa main malaxe l'une de mes fesses et je ralentis le rythme pour apprécier ce qu'il fait. Je remercie sa souplesse de lui permettre cela. Son doigt se fraie un chemin vers mon intimité, il pénètre ma chair et bouge en moi comme je bouge en lui. Il stimule cette partie déjà si sensible. Taehyung s'accroche davantage, son bras s'enroule autour de mon cou, son souffle s'échoue contre ma nuque, il rapproche nos corps. Plus qu'ils ne le sont déjà. Ma main capture son membre et je peine à me soutenir de l'autre. Qu'importe... Je sais que nous sommes proches tous les deux.

Nous ne sommes plus qu'un corps gémissant, bougeant, suffocant devant le plaisir qui nous submerge tous les deux...

Je suis le premier à jouir et mon sperme se répand en lui. Son doigt en moi ralentit ainsi que mes mouvements. Quelques coups de poignets sur sa verge stimulée et il atteint l'apogée à son tour, ses parois se serrèrent et se contractent autour de mon érection encore palpitante.

Je peine à reprendre ma respiration face à ce qui vient de se passer, ayant juste assez de force pour dénicher un linge et nous essuyer laborieusement.

Après l'amour, Taehyung est toujours ce qu'il y a de plus beau. Échevelé, la peau luisante, le souffle frénétique, mon odeur sur lui, les pupilles dilatées et le corps abandonné dans les draps souillés. Un véritable Adonis qui ferait chavirer et mettre n'importe qui au supplice. Je pourrais longtemps l'admirer sans jamais m'en lasser. Je m'allonge à côté de lui et souligne de mon doigt chacune de ses courbes voluptueuses. De la tendresse et de l'amour après la passion et la fusion. Des baisers langoureux, des mots doux. Je l'aime et je veux lui faire comprendre au-delà de mes gestes. Je ne pensais pas que nous partagerions des ébats si passionnés après ses suggestions au cabaret. Qui aurait pensé que ces prémices seraient si délicieux et la suite davantage savoureuse ? Quoi de plus beau que de s'unir en ce jour qui célèbre l'Amour sous toutes ses formes ?

Eros et Himéros ne peuvent plus rivaliser. Cette nuit, Taehyung et moi venons de créer notre propre définition du verbe aimer, je défie quiconque ose le contester.

Par-ci, par là...

Ainsi lentement s'en va,

Cette douce nuit dans tes bras.

Délicieusement je subtilise,

Quelques-uns de tes charmants vocalises.

Je les emprisonne

Et délicatement les affectionne.

Gardant avec moi le souvenir,

De notre doux désir.

Et surtout l'infime espoir,

De vite te revoir...

Te déhancher autour de cette barre,

Me donner un aperçu de ton Art.

M'offrir le plus beau des spectacles,

Faire des miracles...

Offre-moi les prémices,

D'une nuit de délices.

Quelques suggestions chuchotées,

Remplies de voluptés.

Pour mieux abandonner et faire tomber

Les dernières barrières qui nous retenaient...

Je suis peut-être fou, de te désirer,

Ou est-ce toi qui est tout bonnement insensé,

D'oser me montrer ce qui devrait rester caché ?

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Voici la suite et fin de la trilogie Prémices - Suggestions - Abandon. 

J'espère que cette série d'OS vous a plu. Ce qui est parti un soir d'une chanson et d'une vision d'un danseur dans un cabaret est devenu finalement tellement plus. Merci d'avoir lu l'intégralité de cette trilogie. Je vous dis à bientôt ! ~