IV

et le lendemain la douleur est adoucie comme si ta mort me paraissait plus abstraite, moins vraie 

encore prise dans le brouillard de mes psychotropes de la veille dans le brouillard de mes rêves, ces rêves où tu réapparais comme si tu nous avais fait la plus grande blague de ton existence 

je te frappais quel idiot tu es vraiment puis je te serrais, fort si fort 

avec moi la peine se réveille, plus forte à chaque pas que je fais dehors, je rate le métro je marche trop lentement je sais - mais je ne veux pas me souvenir trop vite, ton visage se superpose à chaque seconde de mon quartier morne, ta voix comme le bourdonnement des acouphènes et puis parfois ton rire qui cristallise la vérité l'atroce vérité 

et pourtant tout continue 

les secondes passent les gens vivent les gens meurent à chaque instant quelqu'un apprend cette nouvelle qui fait l'effet d'une balle dum-dum dans la poitrine 

cette fois c'était moi. 


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