3

Leroy



"L'amour se mesure à ce que l'on accepte de lui sacrifier."

Ava GARDNER



Je n'arrive pas à me dire que c'est en train d'arriver.

Elle est là, devant moi, nue et tellement belle que j'en ai mal au ventre.

Savoir qu'elle s'en va dans deux jours m'a donné la force de passer à l'acte, je n'en pouvais plus, je la veux depuis si longtemps que je ne sais même pas si ce n'est pas depuis toujours.

Et il est inenvisageable pour moi qu'elle rencontre quelqu'un à Montpellier et qu'elle m'oublie sans que j'ai eu l'occasion de lui dire tout ce que je ressens pour elle.

Même si on est jeunes, je n'ai pas besoin d'avoir d'autre copine qu'elle, elle est tout ce que je veux, tout ce dont j'ai besoin.

Je m'avance un peu plus et caresse son sexe avec le bout du mien pour la faire monter en pression. Ses lèvres frémissent et un léger son sort de sa bouche, comme si elle frissonnait.

Nox...

Putain ce que j'aime quand elle m'appelle comme ça.

Je n'ai jamais, enfin tu sais... Vas-y doucement s'il te plaît.

Je me stoppe direct, comment j'ai pu ignorer ça ?

Mais comment c'est possible ? T'es restée des mois avec Mouss.

Il n'était pas toi.

Je crois que je l'aime encore plus que ce que je pensais.

Elle ne pouvait pas me faire plus beau cadeau qu'être son premier, être celui dont elle se souviendra toute sa vie, quoiqu'il arrive. C'est un tel honneur et une si grosse responsabilité.

Je n'ai jamais couché avec une vierge, d'ailleurs je n'ai jamais couché avec une fille dont j'étais amoureux et je ne sais pas comment m'y prendre, la dernière chose que je souhaite c'est de lui faire du mal, nous faire du mal.

Mori...putain je sais même pas quoi dire.

Une larme roule le long de sa joue, se dépose au coin de ses lèvres et mon cœur se brise sans que je n'en comprenne la raison.

Leroy, s'il te plait.

Il faut que je sois courageux et que je sois à la hauteur. Je m'avance doucement, tout en caressant son visage.

Regarde-moi Ani, regarde-moi du début à la fin.

Je progresse millimètre par millimètre à l'affût du moindre signe d'inconfort ou de douleur, je veux que ses yeux restent ancrés aux miens, qu'ils perçoivent l'amour que je lui porte. Lorsque j'arrive à la barrière de sa vertu, je ressens à travers ses expressions qu'elle commence à avoir mal.

Respire Mori.

J'attrape sa bouche et avale le gémissement de douleur qu'elle produit lorsque je lui arrache sa virginité.

Elle vient de m'offrir ce que personne d'autre que moi n'aura jamais, je suis un putain de surhomme et rien au monde ne me rendra plus heureux que ce que je suis en ce moment, aucun instant ne surpassera celui-là.

Je me reconcentre sur elle et, si durant ces quelques secondes j'étais immobile, à présent je recule avec une extrême douceur mon sexe au même rythme que ma bouche. J'embrasse ses joues pour effacer ses larmes et passe mes pouces sous ses yeux.

Je déteste le fait qu'elle ait eu mal, si j'avais pu, j'aurai souffert à sa place.

Ça va ? Tu veux qu'on arrête.

Non, ça commence à faire moins mal.

Je fais tout mon possible pour rester doux et elle commence à se détendre. Ses bras s'enroulent autours de moi et je la sens bouger légèrement sous mon corps.

Nos baisers reprennent et elle émet de petits sons qui me signale qu'elle commence, peut-être, à prendre du plaisir.

Et là ? Ça va mieux ?

Oui. C'est parfait.

Non c'est toi qui es parfaite.

Je ne sais pas si c'est parce que je prends mon temps, que mes pénétrations sont lentes mais profondes, parce que je ne suis concentré que sur son bien-être, ou tout simplement parce que c'est elle mais rien n'a jamais été aussi bon, aussi vrai.

Nox, c'est trop bon.

Je sais Mori, je sais. T'es tellement serrée, tellement chaude. Je ne vais pas tenir longtemps.

C'est pas grave, vas y.

Il est impensable que je finisse sans elle, je veux qu'elle se souvienne plus d'avoir pris du plaisir que d'avoir eu mal.

Je passe une main entre nous et effleure son clitoris de mon pouce. Un léger sifflement sort du fin fond de son être et je suis heureux d'avoir anticipé ce dont elle avait besoin pour jouir de nouveau.

Qu'est-ce que tu fais ?

Je te file un coup de main, hors de question que je jouisse sans toi.

Tu veux bien m'embrasser encore ?

Je reprends possession de ses lèvres, comme seule réponse, parce qu'il n'y a rien que je ne ferai pas pour elle, ça fait sept ans que j'obéis à tous ses ordres, pourquoi s'arrêter maintenant alors que j'ai enfin tout ce que je désirais.

Je sens la délivrance arriver alors je ne peux empêcher mon corps d'accélérer la cadence. Mais je suis complètement bloqué qu'elle puisse être incommodée par cela, alors je lui parle pour qu'elle reste concentrée sur moi.

Tu sens, est-ce que tu sens comme c'est bon toi et moi...

Mon pouce fait des cercles de plus en plus ferme sur son bouton de chair.

Jamais je pourrai oublier ce que tu viens de m'offrir Mori. Putain tu ne te rends pas compte de ce que ça me fait d'être ton premier.

T'as été mon premier dans tout.

Souffle conte souffle, on se livre l'un à l'autre et cela rend tout plus intense, plus puissant.

Dis-moi Ani. Ton premier dans quoi ?

Le premier à m'avoir fait perdre mes moyens.

Coup plus profond, gémissement intense.

Le premier à m'avoir donné envie d'être encore meilleure.

Coup plus profond, gémissement intense.

Le premier à avoir fait battre mon cœur très fort.

Coup plus profond, gémissement intense.

Le premier à l'avoir brisé quand tu as embrassé Louna.

Coup plus profond, gémissement intense.

Le premier à l'avoir réparé en disant que j'étais le papillon de ta nuit.

Coup plus profond, gémissement intense.

Le premier à m'avoir embrassé même si c'était un "action ou vérité".

Coup plus profond, gémissement intense.

Le premier à me faire l'amour.

Coup plus profond, gémissement intense.

Le premier dont je suis amoureuse.

On avait besoin que de ça pour jouir de concert, je ne l'embrasse pas je la dévore, luttant contre mon envie de lui dire aussi que je l'aime.

Je ne suis pas comme elle, ma bouche a hérité d'un filtre et mon cœur d'une pudeur, il m'est très difficile de m'exposer.

Mais rien n'est plus vrai que le fait que je sois tombé fou amoureux d'elle à l'instant même ou mon cul a atterri sur la pelouse de notre premier terrain de foot.

Elle m'a tellement énervé ce jour là que je n'ai pas pu faire autrement que l'aimer pour compenser.

J'extirpe mon visage de son cou pour constater qu'elle pleure en silence, c'est la première fois que je vois ça sur son visage et ça me brise en eux.

Pourquoi tu pleures ? Je t'ai fait mal ?

Elle sourit et je suis soulagée immédiatement.

Non c'était parfait, tout était parfait.

Alors pourquoi ces larmes ?

C'était trop intense. J'avais l'impression de m'étouffer et de réussir à respirer pour la première fois, la sensation d'avoir mal alors que ça me faisait un bien incroyable. J'ai implosé en des milliards de morceaux et quand ils se sont reconstitués j'ai été projeté dans un sentiment de bien-être si dingue que j'ai pas pu faire autrement que pleurer pour me soulager.

Je dépose un léger baiser sur sa bouche en me retirant le plus délicatement possible. Je me redresse, retire la capote, la noue. Je renfile mon boxer et amorce un mouvement vers la porte.

Où tu vas ? Me demande-t-elle paniquée.

Je reviens vers elle, passe ma main sur sa mâchoire.

Bouge pas, je vais jeter ça au fond de la poubelle et je reviens m'occuper de toi.

Elle me sourit et ma nuit s'illumine.

Quand je reviens dans la chambre elle est camouflée sous sa couette, je referme la porte avec l'envie de me moquer d'elle, mais ce n'est pas le moment. Je lui arrache la couverture, m'allonge sur son lit à plat ventre et écarte ses jambes. Elle tente de les refermer mais je l'en empêche.

Laisse-moi te nettoyer.

Elle obtempère et je passe un gant chaud sur son sexe tendrement pendant qu'elle me regarde avec ses yeux dorés. Quand c'est terminé, je jette le gant au sol, elle enfile une culotte propre, je m'allonge à ses cotes en cuillère et on s'endort dans la foulée.

Je me réveille plusieurs heures après, sa tête posée sur mon torse, sa main caressant mon ventre, je glisse la mienne dans ses cheveux et je l'entends nous briser pour de bon.

Nox je t'aime et me dire qu'on va être séparé me fout en l'air. Tu crois que je peux repousser le centre pour un an ?

Je m'interdis qu'elle brise ses rêves pour moi.

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