Alors d'après vous qui va le gagner ce pari
Nox le grand joueur
Ou
Mori la mauvaise perdante
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Leroy
"Toi, toi tu joues à un jeu dangereux mon ami ! Réprimer cette sauvage vickinitude dans ce corps... NE SERA PAS SANS CONSÉQUENCES."
HAROLD
Putain de pari à la con.
Quatre jours.
Quatre-vingt-seize heures.
Cinq mille sept cent soixante minutes.
Trois cent quarante-cinq mille six cents secondes.
Autant de temps de torture.
J'ai su à la seconde où l'on a fait ce pari que ce serait une connerie monumentale. Elle n'a pas déserté mon appartement depuis ce moment précis. Elle se balade à moitié à poil à longueur de temps, je me réveille la queue dans sa bouche, ses seins dans ma bouche et elle me plante à chaque fois, une microseconde avant de jouir.
Je ne sais pas si je vais la tuer ou la sauter jusqu'à la crise cardiaque mais ce qui est sûr, c'est qu'elle va me rendre barjot. Mais j'ai de quoi inverser la vapeur. J'ai ma mise au vert ce soir, je dois partir dans un peu plus d'une heure et elle ne va pas tarder à rentrer, je ne lui ai pas dit que je m'absentais deux jours. Mon sac est prêt, au même titre que moi et ma vengeance. Elle n'imagine même pas ce qui va lui arriver.
Elle ne devrait pas tarder, alors je l'attends sagement sur le canapé. Je n'ai qu'une hâte, la voir en colère.
Quand elle passe la porte, elle est à mille lieues de s'imaginer que je suis sur le départ. Elle jette son sac dans l'entrée et fais sauter ses chaussures sans les mains, elle s'affale à côté de moi et pose ses pieds sur mes cuisses. Elle a l'air extrêmement fatiguée, mais ça ne m'attendrit pas. Je fais mine de lui masser les jambes.
— Costaud l'entraînement ?
— M'en parle pas, on reçoit le PSG ce week-end, le coach est au taquet.
— Pauvre, pauvre petit papillon. Viens que je te soulage.
Je tire sur l'ourlet de son bas de jogging et le fais descendre le long de ses cuisses puis de ses mollets.
— Je te fais un massage et tu vas à la douche.
— J'ai déjà pris la douche. Oh ça fait trop du bien, appuie plus fort s'il te plait.
Je m'exécute avec un semblant d'innocence, en remontant de ses chevilles jusqu'en haut de ses cuisses. À aucun moment je ne dérive, je reste sage le temps qu'elle prenne la confiance. Et quand je la sens détendue, je prétexte un changement de position pour me mettre face à elle et au moment le plus inattendu, je décale sa culotte et fonds sur sa chatte.
— Enfoiré de tricheur.
J'aspire fort son clitoris pour la punir et elle prend une respiration profonde comme si elle s'apprêtait à faire une descente en apnée. Quand elle plaque mon visage plus fort contre elle, je me recule, me relève, essuie ma bouche à l'intérieur de sa cuisse. Je me mets debout, l'embrasse sur la bouche et me dirige vers ma chambre.
— Nox, viens finir le boulot.
Elle ne parle pas, elle ne crie pas, elle hurle et ça, putain ça c'est kiffant. Je ressors avec mon sac et là, la panique que je vois dans ses yeux me cloue au sol.
— Où tu vas ?
— Match à Rennes demain.
— Tu joues avec la un ?
— Ouais c'est le deal avec City, je dois faire au moins un match par mois avec eux.
— Tu me l'avais pas dit, c'est génial.
— Mori, la seule chose qu'on fait depuis six jours, c'est s'embrasser, chiller, aller aux entrainements, coucher, dormir, se disputer, se réconcilier et essayer de gagner un pari. Alors les matchs je m'en bas un peu les couilles.
— Tu comptais partir sans m'embrasser ?
— Risque pas, reste ici si tu veux.
Je lui donne le baiser qu'elle me réclame et elle me le rend comme si c'était le dernier. Pourquoi elle panique comme ça ?
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Tu reviens hein ?
— Mais bien sûr. T'es folle ou quoi ? C'est pour toi que je suis là, alors crois-moi, tu ne te débarrasseras pas de moi.
— OK.
— Et toi. Tu seras là à mon retour ?
— Là, dans ton appart ? Ou là à attendre ?
— Je sais pas, un peu des deux peut-être.
— Si je ne suis pas ici, c'est que je suis chez-moi et que je t'attends.
— OK.
Je l'embrasse encore une fois et commence à partir pour de bon. Elle m'interpelle juste avant que je ne franchisse la porte.
— Merci de me laisser en galère avant de m'abandonner deux jours.
— Je ne me fais pas de soucis pour toi, tu sauras très bien t'occuper de toi toute seule.
— Je t'enverrais la preuve en vidéo, juste avant que tu ailles te coucher.
— Tu ne perds rien pour attendre.
— C'est une menace ?
— Une promesse Mori.
C'est confirmer, quand j'arrive, je la tue. C'est la quinzième fois que je me repasse la vidéo où elle est allongée, dans mon lit, un débardeur dix fois trop grand qui laisse sortir ses seins, les jambes écartées, les doigts dans et sur sa chatte. Elle fixe l'objectif jusqu'à ce qu'elle jouisse, elle ferme les yeux en renversant sa tête et quelques secondes après elle récupère le téléphone pour ne murmurer qu'à moi, "ça marche pas quand t'es pas là".
Bordel de merde, je vais caner, seul dans une chambre d'hôtel et sur ma tombe, on pourra lire "mort par couilles bleues".
Vivement que je rentre, je m'en tamponne du pari, de toute façon elle est trop mauvaise perdante, si je gagne elle va faire de ma vie en enfer et je viens à peine d'en sortir alors je préfère capituler en m'enfouissant en elle. Et, vu comment elle a réagi quand je suis parti, on va avoir d'autres batailles plus grandes à mener.
Je suis content de mon match, j'ai pu évoluer une petite vingtaine de minutes durant lesquelles j'ai réussi à me procurer deux occasions, bon je n'ai pas mis de but mais ma prestation était pas mal. Après l'euphorie des vestiaires, je me cale seul, sur un siège dans le bus, je rallume mon téléphone pour y connecter mes écouteurs et écouter de la musique.
On n'a pas fait dix minutes de trajet, qu'un signal dans mes oreilles me signale l'arrivée d'un message vocal. Je ne pensais pas que recevoir un message d'Ani, à la sortie d'un match me procurerai autant de joie, mais le constat est sans appel, je suis heureux. Le message fait plus d'une minute, je me dis que je vais avoir le droit à un débriefe de mon capitaine, même gosse, elle ne pouvait pas s'en empêcher.
"Coucou, c'est moi"
Non jure, ton nom s'affiche Mori.
"J'ai regardé ton match. Pas mal Nox, la vitesse bien, les passes nickel, tu t'es bien démarqué, à un moment donné t'as fait un changement de direction un poil trop prévisible mais dans l'ensemble y a trop rien à dire. Par contre..."
Ça m'étonnait aussi, toute sa vie elle a été et sera aux commandes de la mienne et franchement, comme je ne suis pas un mec macho, ça me va.
"Lève plus la tête bordel, c'est pas possible. À dix minutes de la fin, y avait le 9 au deuxième poteau, tu lui faisais une passe pile dans les pieds et c'était au fond. Quelle manie de vouloir rentrer dans les cages, ça fait dix ans que je te le dis, et puis à quoi ça sert que mon père nous ai fait travailler les têtes jusqu'à la migraine si tu ne t'en sers pas sur les corners. Leroy, concentre-toi plus dans la surface, marche moins sur tes temps de récup, trottine, au moins tu perds pas trop le rythme. Ah oui j'allais oublier..."
Pire que le coach cette meuf.
"Le short, demande une taille au-dessus, ne m'oblige pas à défoncer les meufs sur les bords du terrain ou te défoncer, toi, putain c'est insupportable d'être canon comme ça. Ou alors c'est parce que j'étais trop excitée que tu m'aies laissée me démerder avec..."
Mais elle est ravagée, elle me parle de ça, maintenant.
Comment j'ai fait pour me priver de cette folie pendant trois ans ? C'est moi le fou en fait.
"Bon c'est pas grave, rentre vite, je suis chez-moi, je t'envoie l'adresse après. À toute à l'heure."
Je défie quiconque de me dire qu'une femme qui a la même passion que toi c'est pas la femme de ta vie.
Leroy : Si tu savais comme ça m'avait manqué tes débriefs à chaud comme ça.
Anila : Moi aussi et toi aussi tu me manques.
Anila : J'ai trop pris l'habitude de me réveiller avec toi en 4 jours
Anila : Ça me perturbe.
Leroy : Je m'en voudrai de changer tes nouvelles habitudes.
Leroy : Continue de te réveiller avec moi
Anila : Si on fait ça, quand tu vas partir en juin, ça va être encore plus dur.
La voix de la raison, mais je n'ai pas envie de penser à ça, qu'on soit physiquement ensemble ou non, ne changera rien, c'est Elle et Moi, quoiqu'il arrive et advienne que pourra.
Leroy : Rien ne sera compliqué
Leroy : Ce sera toujours Toi et Moi
Anila : Toi et Moi
Voilà, c'est mieux, il nous reste un peu plus de six mois, on a le temps de voir venir, on ne sera pas les premiers à devoir faire face à une relation à distance.
Et pour la suite ?
No stress. Je le sens bien.
Leroy : Je suis là dans 4/5 heures, je viens direct.
Anila : Ça marche, ma mise au vert c'est demain soir, ça nous laisse quelques heures tous les deux.
Leroy : Hummmmm
Anila : Allumeur
Anila : Mais tu ne gagneras pas, tu ne gagnes jamais contre moi
Oh putain je vais rien capituler du tout en fait, elle va me supplier et même à ce moment-là je ne la toucherai pas.
Leroy : T'abuses, tu n'es pas si invincible, j'ai déjà eu le dessus sur toi.
Anila : Mais jamais de la vie. À quel moment même ?
Leroy : Y a une semaine.
Leroy : Puis quelques heures après.
Leroy : Quasiment tous les jours qui ont suivi.
Leroy : Hier avant de partir, quand ma bouche bouffait ton petit minou, j'étais dessus. J'ai encore ton gout dans la bouche, ton odeur dans le nez et dès que je ferme les yeux, je la vois encore me supplier de la prendre.
Anila : Ouais ben garde les yeux fermés connard.
Anila : T'es pas près de la revoir.
Je vous passe l'élégance du message suivant, elle a les nerfs que je puisse avoir raison et moi je suis dans la merde, parce que rien ne m'excite plus que la mettre dans cet état.
Donnez-moi la force de résister à cette harpie en crampons.
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Toujours pas de gagnant
Le match va être rude
Mais l'un des deux a un atout dans sa manche
Merci pour le temps
Merci pour les votes
Merci pour la force
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