Chapitre 35
Je ne voyais rien, je ne sentais rien. Il n'y avait plus que le vide, le vide total. Je fus tirai de cette transe par un autre coups qui s'abattait sur mon corps. Mes yeux s'ouvrirent immédiatement en même temps que la douleur explosait dans tout mon être. Le visage de mon bourreau me faisait peur. Elle me regardait avec tant de haine, pourtant quelques secondes plus tard, tous les muscles de son visage s'étaient détendus avant de se crisper de douleur. Un long et strident cri s'ensuivi. Après quoi, comme au ralenti elle s'écroula sur moi de tout son poids. Dans l'espoir d'encaisser le choc mes yeux s'étaient fermés et mon souffle s'était coupé. Quand je pus reprendre ma respiration j'ouvris les yeux et découvris ma meilleure amie le visage soucieux et un gros caillou dans les mains.
Debout je contemplais les alentours. Tous nos adversaires étaient au sol, il n'y avait tout de même aucune trace de Victor ni d'Edoiide. Ces pauvres lâches avaient fui en voyant qu'on menait la danse. Mes amis avaient l'air en aussi bon état que moi, c'est-à-dire presque mort. Après s'être accordés quelques minutes de repos on se dépêcha de rouler tous les corps sans vie dans l'eau. Le soleil pointait le bout de son nez et les premiers touristes n'allaient pas tarder à arriver il fallait qu'on disparaisse sans être repéré.
Nous étions à peine arrivés au Refuge que nous nous écroulions sur les canapés et les matelas, tout ce qu'on avait envie était de nous reposer. Pourtant les habitants du Refuge avaient en tête de nous soigner avant et par la même occasion nous soutirer des détails de notre escapade. Tout le monde était là, réunis dans ce grand salon, il manquait seulement Roxanne à l'appel, mais épuisée par les derniers évènements je ne pris pas la peine de le faire remarquer. À la suite d'une heure de soin et de flot de paroles nous étions autorisés à aller se coucher.
On avait passé la journée et la nuit à dormir, ce n'était que le lendemain que Rajesh et Léa étaient venu nous réveiller. Nous étions tous sans exception recouvert de blessures. Nous avions déjeuné dans le silence le plus total avant de nous faire à nouveau soigner et bien mieux examinés qu'à notre arrivé par le seul médecin qui faisait parti des nôtres.
Maxime avait son bras droit casser et tout le bas du dos écorché. Emy était recouverte de blessures interne, et une cheville fracturée. Noémie avait une grande plaie près de sa hanche, on lui avait planté un couteau heureusement aucun organe interne n'avait était touché, elle avait aussi les bras et les jambes recouverts de coupures. Quant à moi j'avais quatre côtes cassées, une grosse cicatrice sur la joue, une trace de dents dans mon cou et les cheveux bien abimés. Autant dire que nous étions bon à rester au lit pendant plusieurs jours.
Malgré les recommandations de Paul le médecin je n'avais pas pus résister, en fin d'après-midi à l'envie de retrouver mon amie aux yeux verts que je n'avais toujours pas aperçus. Avec difficulté j'avais fait le tour des chambres pour la trouver dans une pièce loin du centre de la grande demeure, allongée sur un lit, inconsciente. Je m'approchai d'elle lentement, sans faire de bruit. Je m'assis au bord du lit avec délicatesse et commençai à la contempler. Elle était aussi blanche qu'un cadavre, ses courts cheveux étaient en bataille et malgré son visage presque paisible je pouvais voir qu'elle souffrait. Sa respiration irrégulière me le prouvait bien. Je l'admirai encore de longues minutes avant de rejoindre les autres pour manger.
Durant le repas je discutais avec Paul au sujet de mon amie. Il m'apprit qu'elle avait perdue beaucoup trop d'énergie quand elle avait pris possession de mon corps. Elle allait certainement rester inconsciente pendant plusieurs heures voir jours. Le repas fini je me rendais dans notre chambre pour vérifier que le stylo se trouvait encore dans le sac de Maxime. C'était Roxanne qui était chargée de cacher les objets et donc on avait décidé de le laisser là jusqu'à son réveille. Je me chargeais de le surveiller, c'était pour cette raison que je contrôlais sa présence à chaque fois que je mettais les pieds dans la chambre. Je me dirigeais ensuite vers le grand salon où tout le monde était affalé devant la télévision.
Trois jours s'étaient écoulés depuis notre arrivé, nos blessures avaient à peine commencer à cicatriser. C'était un beau jour, il y avait un grand soleil et aucun nuage dans le ciel. J'étais dans la cuisine en train de manger une pomme toute rouge quand Paul était venu m'annoncer le réveille de Roxanne. Sans attendre je m'étais rendu à son chevet. Elle avait ses paupières encore closes mais tout son corps était agité par des tremblements incontrôlés. Je pris immédiatement sa main dans la mienne dans l'espoir de la réconforter. De nombreuses minutes avaient passé avant qu'enfin elle émerge totalement. Le vert de ses yeux d'habitude si éclatant était sombre et son regard reflétait son esprit perdu. Je la rassurais avec quelques belles phrases.
Roxanne était debout depuis cinq heures et elle semblait avoir retrouvé toute son énergie puisqu'elle ne restait pas sur place. Un peu plus tôt elle avait exigé à Emy un rapport détaillé de notre mission. Quand je lui avais donné le stylo elle avait disparu suivi de Léa pendant plus d'une demi-heure. Elle n'arrêtait pas de marcher dans tous les sens en ignorant royalement les conseils du médecin. Elle semblait préoccupée, mais refusait de nous en parler.
Alors que j'étais persuadée de passer une bonne journée un cri suivi de plusieurs d'autres venant de l'extérieur nous avaient arraché à notre moment de sérénité. On s'était tous rendu à l'endroit d'où provenait les cris. C'était tout près de l'arbre, notre arbre avec Roxanne. La vision qui s'offrait à nous était délirante, au moins cinq-six barques, à moins de dix mètres de la terre, rempli à ra-bord d'hommes et de femmes qui venaient droit sur nous. Immédiatement Roxanne ordonna à deux personnes d'allaient chercher des armes, à quelques autres personnes de se tenir prêt et de suivre les ordres de Léa. Ensuite elle nous dit, à Emy, Maxime, Noémie et moi de la suivre, sans contester on fit ce qu'elle nous demanda.
On se rendit d'abords dans une chambre peu utilisée, elle nous demanda de rester dans le couloir pendant qu'elle sortait des armes d'une caisse qu'elle avait récupéré de l'armoire. En même temps nous pouvions entendre les coups de feu venant du jardin. Roxanne nous donna une arme à chacun et se remit en marche.
- Mais on ne sait pas utiliser un pistolet nous !
- Tu vises et tu tires.
Elle m'avait répondu d'un ton sec qui trahissait son angoisse.
On arriva très vite face à la porte de la chambre où elle était, pas plus tôt que le matin. Alors que notre amie était sur le point d'ouvrir la porte un bruit de démolition nous était parvenu, ils détruisaient le Refuge ! Sans plus attendre on entra dans la chambre.
- Vous, vous restez ici, vous êtes trop blessé pour vous battre.
- Mais...
- Il n'y a pas de mais ! En plus les objets se trouvent ici, vous serez le dernier rempart qu'ils auront à franchir.
Pendant qu'elle nous parlait elle avait déplacé le lit pour laisser paraître une trappe métallique.
- Il y a des escaliers qui mènent dans une pièce sous terre, les objets sont là-bas. Même si toute la construction venait à se détruire la pièce restera intacte. Si vous sentez que tous se détruit vous vous abritez à l'intérieur. Et si quelqu'un entre ici vous lui tirez dessus. Vous avez bien compris ?
Personne n'osait la contredire, on lui dit donc que nous étions tous d'accords. Elle remit en place le lit et se dirigea vers la porte. À ce moment précis les murs se mirent à trembler plusieurs secondes. On se regarda tous étonné mais surtout apeuré. Roxanne tenait son pistolet de façon à pouvoir l'utiliser n'importe quand et elle abaissa la poignée. Pourtant la porte ne s'ouvrit pas. Elle réessaya plusieurs fois sans réel suces. Elle vint se positionner près de nous et elle murmura qu'elle pensait qu'il y avait quelqu'un et qui fallait qu'on se tiennent prêt à tirer.
Après un nouveau tremblement la porte s'ouvrit dans un grincement et Edoiide fit son apparition. Il mit un pied dans la chambre que tous les cinq on fit feu. Il tomba lentement et la porte se referma derrière lui. Les fioles qu'il tenait dans la main et que je n'avais pas aperçu tombèrent au sol et elles se cassèrent. Une étrange fumée de couleur violette s'échappa des fioles et ce rependit dans toute la pièce. En quelques instants je sentis ma tête me tourner, mon corps s'alourdir et comme spectatrice de la scène je vis mon corps s'écrouler. Tout était devenu noir.
Et dans cette pièce plus personne ne respirait.
Hey ! Voilà le chapitre 35 qui est aussi le dernier chapitre de Morterria ! Il ne reste plus que l'épilogue et on sera arrivé à la fin de cette aventure !
Qu'avez vous pensé de ce chapitre ?
Est-ce que vous vous attendiez à cette fin ?
À votre avis, qu'est-ce qu'il va arriver aux objets ?
Merci de votre lecture et à bientôt pour l'épilogue !
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