Chapitre 3
Toute la journée j'avais eu un terrible mal de tête, et parfois même des nausées.
J'avais été beaucoup occupé de la journée, mais je n'avais pas réussi à être concentrée. Mon esprit divaguait entre cette vision, enfin si on pouvait appeler ça comme ça, et ce que Léa pensait de moi, elle ne m'avait jamais parlé de cette énergie, c'était vraiment abasourdissant, et ma curiosité habituelle commençait à pointer son nez.
Pendant l'enterrement de ma meilleure amie, j'avais fais de mon mieux pour ne pas pleurer, mais c'était un échec total.
Et tellement j'étais bouleversée que j'avais eu l'impression d'entendre sa voix, qui me disait de ne pas pleurer et d'être forte quoiqu'il arrivait.
Quand tout le monde fut partie, je m'assis près de sa tombe, et je me mis à chanter notre chanson préférée. Je n'aurais jamais dû, parce-que suite à ça, énormément de souvenir se pointaient et me rendirent encore plus vulnérable que je ne l'étais.
D'un coup je sentis une main se poser sur mon épaule, et je hurlai, à m'en déchirer les poumons.
-Anna! Arrête de crier c'est moi, Lou.
-Mais t'es malade de venir comme ça, sans prévenir!?
-Euh désolée, je pensais pas que tu seras à ce point absorbée dans tes pensées.
-Bon tu voulais quoi? Tu n'es pas partie avec les autres?
-Non, j'étais allée rendre visite à mon oncle. Ta mère m'a appelée pour demander si tu étais avec moi, car elle n'arrivait pas à te rejoindre.
J'avais sorti mon téléphone, effectivement, cinq appels manqués.
-Ah euh d'accord, et bah désolée de t'avoir dérangé, merci.
-C'est pas grave, à plus tard.
Ce soir là, Léa était dans mes rêve, et elle m'apprenait à combattre. Avec armes à feu, poignards, et aussi sans rien.
Elle me disait que je devais apprendre à me défendre, que bientôt j'en aurai besoin.
Ma vie devenait de plus en plus étrange, depuis sa mort.
Mes nuits étaient fatigantes, soit je me battais, soit je me faisais torturer, soit on me menaçais. Et toutes ces choses qui m'arrivais, avaient un lien, direct ou indirect avec le journal, Léa ou bien Morterria.
Ça faisait une semaine que j'avais eu cette vision, et depuis je n'avais pas osé rouvrir l'héritage qu'il me restais de ma meilleure amie. Je ne me sentais pas prête pour en découvrir plus, même si d'un côté je voulais absolument tout savoir, tout comprendre. Mais les paroles laissées par Léa me revenaient à l'esprit, je ne devais pas laisser la curiosité agir à ma place. Et c'était pour ça que j'avais décidais de me sentir prête avant de continuer l'aventure dans laquelle je m'étais embarquée, sans le faire exprès.
C'était la fin des vacances de février, et j'étais entrain de me préparer.
J'avais toujours été une fille très sérieuse dans mon travail, je m'appliquais, et cherchais continuellement à m'améliorer.
Et comparer à quatre-vingt-dix neuf pourcent des adolescents de mon âge, j'aimais l'école, et ce depuis toujours. Mais les peu de fois que j'avais avoué cette vérité la réaction avait toujours été la même, on me prenait pour une folle, débile, extraterrestre.
J'adorais le milieu scolaire, les heures qui défilaient, parfois lentement parfois trop rapidement. Les profs, même les plus ronchon, je les aimait. Les élèves aussi, de la pire connasse de l'établissement à la plus timide. Même mes pires années, je les aimaient.
Depuis que j'avais rencontrée Noémie et Léa, cette amour scolaire avait doublé, comme ça, j'étais près d'elles, du matin jusqu'au soir, on passait notre temps à rigoler, à côté d'elles j'étais heureuse. Mais quand elles n'étaient pas là, mes journée étaient ennuyeuses, trop vide, même si j'étais dans cet endroit que j'appréciais beaucoup.
Alors je me demandais comment j'allais faire maintenant qu'elle n'était plus là, pour toujours. Suite à cette pensée, les larmes menacèrent de couler, mais je devais les empêcher. Je devais être forte.
Arriver au lycée, les gens me regardaient avec peine, ils savaient tous à quel point on s'adorait. Dans le bahut, on nous appréciait énormément, on était gentille avec tout le monde, on n'hésitait pas à aider toute personne en difficultés, et c'était pour ces raisons que nous étions populaire et aimé par tous.
Tout au long de la journée, des semi-inconnus étaient venu me réconforter, me monter leur soutient. Mais ça ne suffisait pas, chaque heure, était une vraie torture pour moi, voir la place vide à côté de moi, dans la plupart des cours me tuais.
Entre le cours de maths, et mon dernier cours de la journée, n'en pouvant vraiment plus, j'avais décidé de sécher, et je m'étais cachée au fond de la cours, dans un coin tranquille.
J'étais en pleine réflexion sur la tournure qu'avait pris ma vie, que je sentis un changement soudain de la température.
'Anna, c'est moi Léa, non non ne crie surtout pas, je sais, tu te pose encore beaucoup de questions et tu vas t'en poser encore des milliers, mais sois patiente, elles vont toutes trouver une réponse. Maintenant écoute moi bien, reprends toi, sois forte, et entraîne toi. Et n...'
- Psss Anna, Anna!
- Hmm Léa?
- Mais non c'est Noémie depuis une heure je te cherche! Pourquoi tu ne m'as pas prévenu que tu allais sécher!?
- Il est quel heure?
-T'es sérieuse! Moi je m'inquiète pour toi et toi tu demande l'heure!?
- C'est bon lâche moi.
- Si c'est ce que tu veux...
Elle avait la voix tremblante, et elle s'était retournée pour partir loin du monstre que j'étais.
J'étais vraiment horrible, pourquoi j'ai été si méchante avec elle, il n'y avait pas pire que moi sur terre. Je me leva d'un coup et réussi à l'attraper par le poignet, elle s'arrêta, mais ne se retourna pas.
- Désolée p'tit cœur, je suis vraiment désolée.
Elle dégagea sa poignet, mais je l'avais rattrapée et l'incita à me regarder. Elle le fit et j'aperçus des larmes au bord de ses yeux, mais ça n'avait duré que très peu, car elle se retourna.
J'entendais des sanglots étouffés, je l'avais pris dans mes bras et lui répéta que j'étais désolée.
Elle fini par se calmer. J'étais tellement imbécile, et égoïste. J'avais pas réfléchi au fait qu'elle aussi tenait beaucoup à Léa, nous trois c'étaient à la vie à la mort, elle était morte, et au lieu de se soutenir je l'avais délaissée et ignorée. Je senti qu'elle me regardait, alors j'avais enfouie mon visage au creux de son cou, elle sera son étreinte, je continua de m'excuser.
-Ne me laisse plus jamais Anna, c'est claire? Je l'ai perdu, je ne veux pas te perdre aussi, s'il te plait...
-Je ne te laisserai plus jamais p'tit cœur, pardonne moi, j'ai été vraiment bête...
Puis on se détacha et elle m'invita à dormir chez elle ce soir là. Ses nuits étaient toute autant agitées que les miennes.
On avait décidé de se coucher ensemble. Après une fin de soirée assez calme et sans trop de peine.
En plein milieu de la nuit je m'étais levée en criant, c'était devenu une habitude maintenant.
-Qu'est-ce qu'il y a?
-Désolée, rien, rendort toi.
-Tu as fais un cauchemar?
-Oui...
-Anna ne te renferme pas, je suis là pour toi, je te comprend tu sais, nous vivons la même chose.
Elle avait raison, mais est-ce que je devais lui parler du journal? De l'étrange rêve? Des voix? Je ne savais vraiment pas. En fin de compte, c'était ma seule meilleure amie, qu'il me restait, et puis, j'avais besoin d'en parler, elle pourra peut-être m'aider à comprendre.
Alors je me lançais et lui racontais tout, de notre rencontre jusqu'à maintenant, sans oublier, même le moindre petit détail. Elle buvait littéralement mes paroles, à la fin de mon monologue, elle me regarda sans rien dire, pendant plusieurs minutes, avant de prendre la parole pour m'annoncer, qu'elle aussi avait fait des rêves étranges, elles avait aussi entendu les voix, elle n'avait juste pas de journal, mais dans un de ses rêves, Léa lui disait qu'elle devait m'aider et faire tout ce que je lui demanderai de faire. Je ne voyais absolument pas qu'est-ce que j'aurai pu lui demander, mais ce n'était qu'un détail pour l'instant.
Mais pire que ça, je ne comprenais plus grand chose de toute cette histoire. Est-ce que tout ça était réel, est-ce que ce n'était pas, juste mon imagination qui me jouait des tours? Oui mais alors, et Noémie, on était quand même pas nous deux à de perdre la tête, si?
-Je crois qu'on pense à la même chose.
Je l'avais regardée, et elle avait commencé à rigoler.
-Cette situation est complétement tordu.
Hey! Alors vous en pensez quoi ?
Pas très gentille notre Anna hein, avec sa meilleure amie ?
Léa qui lui parle, hallucination ou réalité ?
Des avis, des hypothèses ?
Merci de votre lecture!
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