Chapitre 28
La nuit tomba rapidement, je n'étais pas prête mentalement mais je devais réunir le peu de courage que j'avais. La mission allait débuter. La planque où était cachée Léa se trouvée à quelques centaines de mètres. Je n'avais pas le choix, je devais ignorer la peur. Très vite on se trouvait en file indienne dans les rues de Morterria ainsi que sous les astres brillants. Comme le plan en convenait on se sépara en deux groupes. Noémie, Orhy et moi étions ensemble, nous allions attaquer en premières, on était un peu les appâts, pour l'instant les trois autres allaient nous attendre en surveillants nos arrières. Au moment où nos deux groupes allaient se diviser je sentie la peur monter à toute vitesse. J'essayais tant bien que mal de cacher mon angoisse.
- Bonne chance, il n'y a pas vraiment de raison pour que vous n'en sortiez pas vivantes. Donc pas besoin de vous inquiéter !
Je regardais Roxanne qui tentait de nous rassurer, mais ce n'était pas très réussi. Mes deux coéquipières la remercièrent mais moi je n'eus pas le courage de parler, de peur de me trahir avec ma voix pas assurée, je lui fis seulement un signe de tête avant de me retourner et de reprendre la marche.
On arriva assez rapidement devant un vieil immeuble à moitié calciné. Orhy marchait devant nous, pendant le trajet j'avais profité d'un instant de silence pour lui poser une question qui me brûlait les lèvres. La réponse était bien celle que je craignais. Orhy était la jeune femme qu'on avait vu et que Mika avait essayé de dragué dans le parc. Je voulais approfondir la discussion et savoir si elle ressentait des choses pour lui mais c'était à ce moment précis que nous étions arrivées.
À partir de cet instant je n'avais que quelques minutes pour sortir le journal et suivre les indications de ma chère Roxanne à la lettre. Je devais essayer de localiser Léa avec l'aide du journal pour nous faciliter la tâche. La présence de mon amie aux yeux verts s'invita dans mon esprit.
"Je ne peux pas t'aider, je dois économiser toutes mes forces, mais je sais que tu peux y arriver, ne doute pas de ça !"
Encouragée par ses mots je m'étais remise au travail. Au bout d'une minute et vingt-sept secondes j'avais réussi à la localiser. Elle était dans l'unité Gaulle. Le plan se dessinait sur l'une des pages du journal. Sans perdre de temps on se mit en route.
L'intérieur de la maison était sombre et très humide, j'étais prise de frissons et de la buée sortait de ma bouche. On avançait dans une quasi obscurité, mais le peu de lumière présente était suffisante pour voir tous les tableaux accrochés aux murs. Je n'arrivais pas à savoir ce qui était représenté et je ne le désirais pas non-plus, j'avais un mauvais pressentiment sur le contenu. D'après le plan que j'avais on était extrêmement proche de notre amie, il ne nous restait que deux couloirs et une salle à traverser. Heureuse d'être arrivée jusqu'à là sans problème je prévenais mes deux compagnons de notre approche, mais je n'eus pas même le temps de terminer ma phrase que du bruit se fit entendre, je me tus immédiatement. À en juger la cadence du bruit j'en déduisais que c'était des personnes qui couraient et qui en plus se rapprochaient de nous.
Durant plusieurs minutes on resta immobile, pendant ce temps la tension augmentait au point d'en devenir palpable. Rapidement trois silhouettes apparurent à cent mètres de nous. De là où j'étais je pouvais voir une longue dague pendouiller de leur ceinture à chacun, et au rythme de leur course elles se balançaient. En peu de temps les trois inconnus se trouvaient en face de nous à nous observer. Je pus voir sur le veste les lettres ZT inscrit. Je ne connaissais pas la signification de cet acronyme, cela me rendait encore plus nerveuse. Dans un mouvement synchronisé ils sortirent une arme à feu qu'ils pointèrent sur nous. J'étais terrorisée. Je fis plusieurs pas en arrière suivis de mes amies.
L'ambiance était tendue et je ne savais que faire, j'étais morte de peur. Sans que je ne puisse comprendre pourquoi, une lumière m'aveugla entièrement l'œil droite. J'essayais de regarder de ce côté pour savoir de quoi il s'agissait quand je vis Orphy étalée au sol. La lumière sortait de son corps pour former à un mètre de hauteur une énorme masse lumineuse, qui peu à peu ressembla à un ogre mais qui termina sa transformation en un gigantesque loup-garou. Un hoquet de surprise sortit de ma bouche. Quant à nos agresseurs malgré la peine qu'ils se donnaient pour avoir un visage impassible j'arrivais à voir leur surprise mais aussi leur peur. Pour vérifier l'état d'Orphy je redirigeais mon regard au sol quand je remarquai qu'elle n'était plus là. Elle avait laissé une flaque de sang. Le loup garou n'était pas son animal, elle était loup garou. Cette vérité me frappa en plein fouet.
Le lycanthrope regarda en notre direction avant de se retourner vers nos adversaires, il gueula un bon coup avant de s'avancer en leur direction. En un claquement de doigt il attrapa l'homme qui se trouvait au plus près et le souleva en l'air. Les deux autres essayaient de protéger leur coéquipier en ouvrant le feu, mais les balles ricochaient sur la peau poilue de la bête. Très rapidement la scène se transforma en un scénario de film d'horreur. Le loup garou avait mordu l'homme qui saignait abondamment, avant de le lancer sur les deux autres qui avaient sorti leur dague. L'un de ces engins tranchants avait traversé l'homme qui laissa échapper un dernier cri avant de mourir.
Une odeur insoutenable se rependit dans le couloir, et plusieurs tableaux accrochés tombèrent dans un bruit effroyable de casse. Je me sentais de plus en plus mal, surtout à la vue des deux personnes armées qui fonçaient sur le loup garou. Le combat dura encore de longues minutes avant que la victoire ne revînt à notre protecteur qui s'écroula après avoir tué le dernier adversaire. Avec Noémie on courra en sa direction pour l'aider. Pendant ma course j'appuyais dans des flaques de sang mais aussi sur des membres amputés. J'avais du mal à retenir mes haut-le-cœur même si j'essayais de me métriser.
Quand on arriva enfin au côté d'Orphy qui avait repris son apparence humaine, on put voir les dégâts. Elle était dans un état lamentable. Des grandes blessures recouvraient tout son visage, son corps était semblable. C'était la goutte d'eau, ou de sang de trop et je vomis tout ce que j'avais mangé plutôt dans la journée. À en juger la couleur de ma meilleure amie, elle n'allait pas mieux que moi.
"Allez chercher Léa, on s'occupe d'Orphy."
"Mais elle est dans..."
"Tout de suite !"
"Et si..."
"Tout de suite j'ai dit !"
J'expliquai brièvement à Noémie l'ordre que je venais de recevoir, et on se mit en route. Mes mains étaient recouvertes de sang et sans réfléchir je les passai sur mon visage, qui était maintenant lui aussi recouvert. Pour ne pas perdre de temps et pour s'éloigner au plus vite de cet endroit on se mit à courir. Et en un rien de temps on arriva devant une porte, qui était normalement la dernière à passer avant de rejoindre notre amie. Noémie respira un bon coup avant d'abaisser le poignet. Elle ouvra lentement la porte. La pièce était encore plus obscure que les couloirs. On entendait des bruits de respiration.
On pénétra dans la salle et la porte se referma derrière nous, toute seule. Avions-nous fonçait droit dans un piège ?
Salut !
Comment avez-vous trouvé ce chapitre ?
Étonnés par la transformation d'Orphy ?
À votre avis piège ou pas piège ?
Qui est présent dans cette pièce je vous laisse trouver !
Qu'est-ce qui va se passer par la suite, des idées ?
Merci de votre lecture et à la prochaine !!
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