Chapitre 19

J'ouvris le journal, et comme la dernière fois qu'il s'était mit à briller une page s'ouvrit toute seule. Les mots apparurent un par un pour former une phrase puis deux et au final un long paragraphe.

" Les filles, vous devez impérativement vous mettre à la recherche des objets perdus. Anna je sais qu'après le choc que tu as vécu c'est encore un peu compliqué mais je pense que tu as eu le temps pour t'en remettre assez pour cette mission.
Le temps presse, les habitants de Morterria commencent à s'unirent en quête de ces précieux objets, chaque instant votre temps se limite encore un peu plus, vous devez réussir cette mission.
Je suis moi fin prête à vous aider de mon possible, je suis totalement à vous, par le biais du journal.
Bon courage, que la chance soit avec vous.
Léa "

Le regard de ma meilleure amie me scrutait, elle voulait voir comment j'allais réagir, sauf que je ne réagissait pas du tout. Bordel, la réalité nous avez rattrapé.

-On fait quoi?

Elle me regardait, je la regardais, on restait longtemps comme ça, tellement que je ne savais même plus qui avait posé la question, mais toutes deux n'avions de toute façon pas de réponse.

Le klaxon d'un camion nous avait ramené brusquement à la réalité. On s'était décalé pour se mettre sur le trottoir pour continuer à réfléchir. 

-Si elle dit que c'est aussi urgent, et qu'elle prend le risque de nous dire ça tout de suite alors qu'elle sait qu'on a cours, c'est... qu'on doit y aller dès toute suite pour ne pas risquer d'arriver trop tard.

-De toute façon... Je m'étais arrêtée en plein dans ma phrase pour regarder mon téléphone puis je repris. Les cours ont commencé depuis quinze minutes, le prof ne nous acceptera pas en classe, et pour les deux autres matières on trouvera bien une excuse !

Elle avait hoché la tête signe qu'elle était d'accords. On s'était immédiatement mit à marcher en direction de la station de bus la plus proche, c'était un moyen de transport plus pratique que d'aller chercher ma voiture, plus discret aussi.

Le bus arriva enfin et on montait. Le début du trajet se passait en silence avant qu'une question germa dans ma tête.

-Tu penses que Léa est morte en mission ? J'veux dire elle ne se saurait jamais suicidée.

-J'en sais rien, mais t'étais obligée de me rappeler qu'elle n'était plus avec nous? 

-Oh ça va on est encore en contacte avec elle! Le truc c'est que si supposons qu'elle soit réellement morte, c'est presque sûr que ce soit dû à une mission, donc c'est dangereux, on risque notre vie!

-C'est pour la bonne cause, on sauve notre monde et avec tous les personnes qu'on aime!

-La bonne cause? Pourquoi est-ce nous qui devons faire ça, on ne connaissait rien de tout ça il y a à peine quelques mois ?!

-Anna calme toi, je sais que tu as peur mais pense à tous ces enfants, tous ces humains qu'on peut sauver, et si ils ont décidé que ça devait être nous, alors ça sera nous.

-Mais alors pourquoi Léa nous a caché tout ça? Et puis c'est qui "ils"?

-C'est à elle que tu dois demander, pas à moi. Les personnes qui dirigent Léa, enfin je suppose.

Elle avait finit sa phrase dans un murmure presque inaudible. J'étais entrain de tremblée, j'avais eu une monté soudaine de colère. J'avais repris mes questions après quelques minutes de blanc. Je savais très bien qu'ils ne trouveront pas de réponse avec Noémie, mais j'avais besoin de me vider.

-En plus à quoi sert vraiment ces objets? Pourquoi on a pas le droit de savoir!

-Je ne sais pas Anna...

-Je veux bien moi aider le monde et jouer au superbe héroïne, mais je n'aime pas qu'on me laisse dans le floue, sérieusement quoi c'est totalement injuste! Et puis t'as l'autre là, Marcus qui me demande des nouvelles, je sais même pas quoi lui dire, de toute manière je ne sais pas grand chose! Et t'as ces ye... Je ne finit pas ma phrase, elle n'était pas au courant pour les yeux verts qui me hantaient.

-Chuuut chut, calme toi Anna.

En même temps qu'elle disait cela, elle m'entoura de ses bras comme pour me protéger, et me sera très fort. J'avais peur, tellement peur. Mon esprit était confus, tellement confus, je délirais complètement dans mes paroles, je ne savais même plus ce que je disais, j'étais terrifiée. L'étreinte de ma meilleure amie avait eu le pouvoir et la force de me calmer. Je reprenais petit à petit mes esprits, j'étais à nouveau en état de réfléchir correctement.

-Ça va mieux? Elle s'écarta un peu pour me regarder.

J'avais la chance d'avoir une amie comme elle, elle avant le don de me comprendre et d'anticiper mes réactions. Elle faisait partie de ces rares personnes qui ne voulait que votre bien sans attendre de retour.

J'étais perdue dans mes pensées, à revivre plein de moment que j'avais passé en sa compagnie, juste nous deux, des moments magiques, c'est sa voix qui me ramena à la réalité, j'étais à nouveau dans le bus.

-Oui ça va mieux, merci petit cœur.

Elle m'avait sourie avant d'enfouir sa tête dans mon cou, je la serais fort contre moi, j'avais peur de la perdre. En même temps elle m'annonça qu'on arrivait dans deux arrêts.



La bibliothèque était pratiquement déserte, ça m'étonnais pas plus que ça puisque nous étions mardi et qu'il était quinze heures, tout le monde était à l'école ou au travail.

D'un pas rapide et assuré, on se dirigea vers la petite salle. Arrivé devant, sans prendre la peine de se cacher, on essaya d'ouvrir la porte, en vain. Une Emy au visage déformé par l'agacement surgit face à nous. Elle s'apprêtait à nous fâcher mais en voyant que ce n'était que nous elle se calma instantanément.

-Je ne m'attendais pas à vous voir, surtout à cette heure! Quel bon vent vous amène ici?

-On par en Inde pour une partie de chasse au trésor !

-Je vois, aller passez, bonne chance!

Toutes deux l'avions remercié avant d'entrer dans la salle.

On fit la procédure pour se rendre en Inde, et on laissa le sentiment de vide nous téléporter.

Cette fois si, le voyage me paru plus long et plus douloureux. L'atterrissage fut tout aussi brusque. J'étais tombée à genoux et je toussais, Noémie était dans le même état que moi. Alors que je pensais que notre toux aller s'arrêter elle reprit plus violemment, des éclaboussures de sang se propulsaient avec les postillons. La tête me tournée, je sentais mes forces me quittaient, je perdue connaissance.



À mon retour entre les vivants j'étais au sol toujours dans la pièce de téléportation d'Inde. J'étais entourée de gouttelette de sang. La pièce était sombre, une mauvaise odeur planait dans l'air, ça me donnait la nausée, je me sentais très lourde, je n'arrivais pas à me relever.

J'entendis à ma droite des toussotements dans un effort surhumain, je tournais ma tête et j'aperçue ma meilleure amie qui revenait à elle. Elle ouvrit lentement les yeux, ils étaient tout rouge et ses yeux marron clair étaient devenus violets.

Avec tout le mal du monde j'essayais de m'exclamer. Et c'était en même temps qu'on prit la parole.

-T'es... T'es yeux!

Encore une fois on répliqua en même temps.

-Ils ont changé de couleurs!

-Quoi?

-Violet!

-Vert!

On se fixait ne voulant pas y croire, n'arrivant pas à croire à ce que l'autre nous annonçait.

J'ouvrais et fermais mes yeux, je répétais ce mouvement plusieurs fois avant de demander à ma meilleure amie si il y avait du changement, mais non, mais yeux restaient verts.

Vidée de toutes mes forces je me rallongeais correctement et je m'endormie.

À mon réveil j'étais plus énergique que précédemment. Noémie attendais que je me réveil assise à côté de moi. Le rouge était partit mais le violet n'avait pas disparu elle était même plus éclatante. Ce n'était donc pas un cauchemar.

Plusieurs minutes passèrent, on était assis, face à face, j'essayais de m'habituer à ce changement de couleur, elle prit la parole.

-On a pas vraiment de temps à perdre, sors le journal pour qu'on puisse contacter Léa pour qu'elle nous indique la place de... Comment il s'appelle déjà?

-Rajesh.

Je passais ma main sous mon sweat pour prendre le journal que j'avais caché. Quand mes doigts rentrèrent en contact avec la couverture, je sentie celle-ci gelé, passant sur ce détail je posais l'objet entre Noémie et moi, à la vue de la couleur qu'avait prit le journal je ne pu retenir un hoquet de stupeur, la couverture coloré d'un magnifique rouge était maintenant complètement noir.

Ma partenaire voyant que je ne faisais aucun mouvement pour ouvrir le livre, le fit à ma place. Elle tourna les pages rapidement avant de s'arrêter à la dernière page pour écrire à Léa, la page était vierge, à chaque fois qu'on fermait le journal, la conversation s'effaçait. Elle prit le stylo et commença à écrire.

-Coucou Léa, on est arrivé en Inde, le trajet a été assez douleur et on a un problème avec la couleur de nos yeux, peux-tu nous éclairer sur ce point? Et aussi nous indiquer le chemin pour se rendre vers Rajesh?

On attendit pas longtemps qu'on reçut une réponse.

-Vous êtes sûr d'avoir atterrit en Inde? Normalement vous sortez de la pièce vous avancez tout droit jusqu'à arriver à un carrefour vous tournez à gauche, la route est en pente, vous avancez jusqu'à apercevoir une cabane perchée sur un arbre, et vous êtes arrivée.

-Oui oui c'est bien l'Inde qu'on a choisit, mais ça nous explique pas pourquoi la couleur de nos yeux on changé. D'accord on y va.

Dès qu'elle avait finit sa phrase on s'était relevé et on s'était dirigé vers la porte, en laissant les quelques goûtes de sang sur le sol.

La porte à peine ouverte qu'une effroyable odeur de cendre et de pourrit nous frappa en pleine figure. Mon envie de vomir revint à la seconde, j'essayais de me retenir, on avait pas de temps à perdre.
Dehors ils faisait très froid, on aurait pu croire que nous étions en hiver, pourtant on était fin mars. Je ne connaissais pas bien ce pays, mais j'étais presque sûre qu'il faisait normalement chaud ici. Je ne pris pas la peine d'alerter Noémie pour cette histoire de température me disant que le problème venait sûrement de moi.

On marchait depuis une bonne dizaine de minutes mais nous n'avions encore croisé personne, pourtant il me semblais que l'Inde était un pays surpeuplé, c'était vraiment louche.

-C'est bizarre...

Noémie compléta ma phrase, comme si on pensait toutes les deux à la même chose.

-... L'odeur, le froid et le calme, c'est trop étrange.

À la fin de sa phrase le silence nous engloutis à nouveau. Enfin près du carrefour on croisa un être humain. Il était grand, il marchait très vite, je n'arrivais pas à en voir plus, son corps était couvert d'une longue cap de soie marron.

Originale comme façon de s'habiller, mais étrange.

Cela faisait déjà une heure qu'on marchait et on croisa à nouveau une personne. Cette fois la personne n'avait pas la capuche de sa cap sur la tête, on pouvait voir son visage. Il était tout blanc, presque translucide, coupé par endroit par des traits noirs. Je ne compris pas tout de suite pourquoi ce monsieur s'était dessiné ça, la lumière se fit quelques secondes plus tard, c'était ses veines qui étaient noires! À ce constat je m'arrêtais net, on était arrivé au carrefour.

Je ne bougeais plus, j'observais, il y avait plus de monde ici, et pour chaque personne au visage découvert je pouvais voir leur veines noires. J'étais dans l'incompréhension totale, il fallait qu'on trouve Rajesh pour qu'il nous explique. J'orientais mon regards à gauche, et je constatait avec effroi qu'il n'y avait pas de route.

Comme une évidence la vérité me frappa à plein fouet.

-Nous ne sommes pas en Inde.





Hey! Voilà un nouveau chapitre bien plus long que d'habitude ! Alors vous en pensez quoi?

À votre avis, elles ont atterrit où ? Question facile j'avoue...

Très étrange les habitants de ce pays ne trouvez vous pas?

Changement de la couleur de leurs yeux, pourquoi ? Vous pensez que ça a une signification particulière? Mystère mystère...

Vous attendez quoi pour la suite? Des hypothèses?

Des remarques à me faire?

Merci de votre lecture, à la semaine prochaine! 👋

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