Chapitre 1
Elle était morte, elle était morte, j'étais devant le cadavre de ma meilleure amie. Du sang, beaucoup de sang autour d'elle, c'était son sang à elle, elle s'était suicidée.
Pourtant elle me répétait que tout allait bien, elle me disait qu'elle avait arrêté. Elle m'avait menti, je ne l'avais pas vue, elle était morte, de ma faute, j'aurais dû comprendre qu'elle ne pouvait pas arrêter si facilement. J'aurais dû voir qu'elle n'allait pas bien. J'étais sa meilleure amie, et je n'avais rien vue.
Maintenant c'était trop tard. Elle s'était endormie à jamais, mais je n'allais pas l'oublier, et j'allais me venger, contre toutes les personnes qui lui on fait du mal, qui l'avaient fait souffrir. Ils verront, qu'est-ce que c'était que de souffrir réellement, ils vont souffrir autant qu'elle avait souffert. J'allais me venger, ils verront.
-Anna... Anna? Tu m'écoutes?
-Ah euh désolée Lou, tu disais?
-On devrait partir, tu as du sang plein les mains et tu es toute pâle. Puis je ne me sens vraiment pas bien, de toute façon, l'ambulance va arriver dans une dizaine de minutes.
-Non, Lou, je ne laisserai pas Léa! Pars toi si tu veux! Mais moi je reste, merde elle est morte! Morte tu comprends!? Et on, non J'AI rien vu comme une imbécile!
-Anna, tu n'aurais pas pu savoir, elle ne disait rien.
-C'est vrai mais c'est ma meilleure amie, j'aurais dû le comprendre, je n'ai rien pu faire pour l'aider, j'ai été inutile.
-Écoute moi bien Anna, t'aurais pas pu savoir, et en plus t'as fais de ton mieux, tu étais là pour elle, tu l'as soutenais, et tu l'as pas laissée tomber, comme je l'ai fais moi, donc arrête de dire que tu n'as rien fais, parce que c'est faux.
-Mais...mais... .
-Il n'y a pas de mais.
-Moi je reste, pars toi, si tu le veux.
-D'accord, je te rappelle ce soir, ne fais pas de bêtises, et ne te fais pas de mal pour rien.
-Oui, oui à ce soir alors.
Elle était partie comme d'habitude, lâche, voilà se qu'elle était, toujours à fuir les situations difficiles.
Je m'étais assise à côté de Léa, mes larmes avaient redoublé d'intensité, et je commençais à lui parler, comme si elle allait m'entendre, mais ce n'était pas grave, ça me faisait un peu de bien.
-Pourquoi Léa? Pourquoi tu ne m'as rien dis? Pourquoi tu m'as laissé seule? Est-ce que c'est encore ce chien d'Adrien qui t'as fais du mal? Tu veux que j'aille le tuer? Mais ils verront eux, je vais me venger tu m'entends? Ils vont souffrir autant que t'as souffert. Tu ne m'as jamais vraiment dit ce qui n'allait pas, mais je vais le trouver, et me venger.
-Madame... Excusez-moi... Madame....?
-Euh oui?
-Poussez vous s'il vous plaît, l'équipe n'arrive pas à passer.
-Ah euh pardon.
-Allez voir mon collègue qui est la bas, et racontez lui tout ce que vous savez.
-D'accord.
J'avançais sans trop savoir comment, je ne voyais plus grand chose, sauf le corps sanglant de Léa qui s'était imprimé sur mes paupières, mais je continuais à avancer. Comment savoir si je devais leurs dire tout ce que je savais? Est-ce que Léa l'aurait voulu?
-Bonjour, madame.
-Vous vous moquez de moi là? Bonjour madame, vous pensez que c'est un bon jour!?
-Madame calmez vous s'il vous plait et racontez moi tout ce que vous savez.
-Elle s'est tuée.
-Est-ce que vous savez la raison qui l'a poussée à faire cet acte?
-Elle n'allait pas bien.
-Pourquoi?
-Je ne sais pas, elle ne me l'a jamais dit.
-D'accord, vous avez d'autres choses à rajouter?
-Non.
Et j'étais partie, bon c'était vrai, je n'avais pas dis tout ce que je savais, mais de toute façon ça ne servirai à rien, c'étaient des informations plus ou moins inutiles.
J'errais dans les rues de cette ville, où j'étais née. Je la connaissais bien, j'avais l'habitude de me balader sans but ni objectif quand j'avais besoin de réfléchir.
Au bout de trois heures de marche, je me sentais très fatiguée, alors je m'étais assise sur un banc dans un parc que je ne connaissais pas. Ça faisait déjà un petit temps que je ne pleurais plus. Les larmes ne voulaient plus couler. J'avais maintenant très mal à la tête, j'avais faim, j'étais vraiment fatiguée et par dessus tout je ne savais pas exactement où j'étais.
La nuit était tombée, et avec, le froid d'une nuit d'automne. Je devais bouger pour me réchauffer, mais c'était impossible, j'étais trop épuisée pour cela, mes membres étaient congelés, je décidais de dormir. Je m'allongeais sur le banc, c'était pas le support idéal pour dormir mais ça faisait l'affaire.
Le matin, je fus réveillée par le son de mon téléphone. Il était 8h19, j'avais quinze appels manqués, un message vocale et onze messages. Pile quand j'essayais de me décidé à qui est-ce que j'allais répondre, ma mère m'appela, pour la énième fois et je répondis.
-Allo?
-Anna?
-Oui, maman?
-Où es-tu!? Tu nous as fais peur, on a cru qu'il t'étais arrivée quelque chose! Tu sais à quel point nous nous sommes inquiéter!
-Maman, c'est bon je vais bien, tu vois je te parle.
-T'es où?!
-Je sais pas, je me suis perdus...
-Pff décris moi ce que tu vois, y a vraiment qu'à toi qu'il arrive ce genre de chose.
-Ouais, ouais, c'est pas de ma faute si je suis maudite, enfin bref je suis dans un parc, il y a une fontaine, un aire de jeu pour enfant, oh et un petit lac avec une cascade.
-D'accord, je sais où tu es, ne bouge pas j'arrive.
-Dacc bisous maman.
-Bisous Anna.
Une demie heure plus tard, j'eus un nouvel appel, c'était un inconnu. Je répondis également, de toute façon j'avais du temps à faire passer, en attendant que ma mère vienne me chercher.
-Allo?
-Anna?
-Oui, c'est moi, mais qui est-vous?
-Julia, la mère à Léa.
-Oh...
-Est-ce que tu pourrai passer à la maison cette après-midi?
-Oui, oui bien sûr, mais pour quel raison?
-Elle t'as laissé quelque chose.
-Quoi donc?
-Je dois fermer passe cette après-midi, à plus tard.
Sans même me laisser le temps de répondre quoi que ce soit elle avait raccroché.
Léa et sa mère n'ont jamais étaient proches, sa mère la détestait juste parce-que Léa n'était pas une Barbie comme elle.
-Anna, Anna ô mon dieu tu vas bien. Elle m'avait serré dans ses bras en aillant les larmes aux yeux.
-Oui maman chérie, je vais bien. Et pour la réconforter, je lui avais fais un énorme bisou sur sa joue.
-Allez dépêches toi, tu dois avoir froid, être fatiguée, et tu dois avoir faim d'ailleurs tiens ça.
Elle m'avait tendus un paquet entier de gâteau, cette femme était un ange.
-Merci maman chérie t'es la meilleure. Je lui avais dis, tout en commençant à manger.
Ma mère et moi avions un lien très particulier, je lui ressemblait tellement que je n'avais même pas besoin de parler qu'elle me comprenais, et moi de même. Contrairement à mon père qui ne comprenait absolument rien, même quand je lui expliquais cinquante fois.
Et là, en ce moment, ma mère savait très bien pourquoi j'avais fui la maison, et elle ne me demanderai rien, du moins jusqu'à que je m'en remette, mais je savais que à peine j'allais mettre un pied chez moi que j'allais avoir droit à un discours d'une trentaine de minutes par mon père. Que j'allais très certainement esquiver, comme je le faisais tout le temps.
-Y a la mère à Léa qui m'a appelé, apparemment Léa voulait me donner quelque chose. Je dois y aller cet après-midi.
-D'accord, je t'y déposerai, après que tu aies pris une bonne douche et que tu te sois reposée.
-Merci maman, t'es la meilleure.
-Bonjour madame.
-Bonjour Anna, je t'en prie, entre. Tout est dans sa chambre, tu connais le chemin de toute manière, si tu as besoin de quelque chose je suis dans la cuisine.
Et elle était partie, sans même me laisser le temps de répondre. C'était une habitude avec elle. Je me dirigeais donc vers la chambre de ma meilleure amie, mais en arrivant au seuil de la porte, une tornade de souvenir envahie mon esprit.
Je passais ma main sur son bureau, et voilà que le premier jour que j'étais venu chez elle me revenais en tête. Ce jour où j'essayais de lui expliquer les maths, sans succès, qui s'était transformer en tournoi de croix rond.
Puis je m'assis au bord du lit, et me voilà transporter à ce jour là, quand elle m'avait appelé en urgence, parce qu'elle avait vraiment peur. Ses parents n'étaient pas chez elle, et elle ne m'avais pas expliqué ce qui l'a terrifiait tant, en arrivent, je l'avais retrouvée baignant dans ses larmes. Le soir venu, j'avais décidé de passer la nuit près d'elle, elle m'avais supplié pour que je dorme dans son lit, à côté d'elle, car elle était encore trop effrayée.
Rien n'avait changé, tout étaient parfaitement rangé, mise à part son coin bazar comme elle aimait l'appeler, il y avait juste un petit détail qui n'était pas habituel, ce journal, posé sur son lit. Je me souvenais, de la fois où elle me l'avait montré, pourtant, c'était la veille de notre rencontre, trois ans au par avant, elle m'avait dit :"Un jour, ce journal sera tiens, des réponses y seront, tu comprendras et sauveras." je n'avais jamais compris ce qu'elle avait voulu dire, des nuits entières j'y avais réfléchie, pour au final laisser tomber.
Une migraine commençait à faire son apparition, sûrement dû au manque de sommeil et à tous ces souvenirs. Je décidais alors de prendre le journal et de m'en allais, après avoir salué brièvement Julia.
Le soir, j'observais le journal de plus près, il était rouge avec simplement écrit dessus "les secrets révélés" il n'était pas très grand, ni trop épais. Je l'ouvrit et les feuilles dedans étaient entre le rose et le rouge, sauf une feuille, qui avait visiblement été rajouter, elle était blanche.
" Ma chère Anna, mon amie, ma sœur de cœur, ma moitié, mon entier, aujourd'hui si tu lis ceci, c'est que je ne fais plus partie des vivants, ne sois pas triste pour moi, n'abime surtout pas tes magnifique yeux avec tes larmes, plus tard tu comprendras pourquoi. Au fur et à mesure de ta lecture, tu vas apprendre à me connaître, et toutes ces questions qui tournent et retournent dans ta tête vont trouver une réponse, en tout cas c'est ce que j'espère. Mais tu devras respecter une règle, ne pas passer au jour suivant avant d'avoir trouver la réponse à la question posé ou avant d'avoir bien compris ce qui était dit. Ne laisse pas la curiosité agir à ta place. ET surtout, quoiqu'on te dise, quoique tu entendras, n'oublie pas que tu es la meilleure des meilleure amie, que je t'aime, plus que je n'ai aimé personne. Fais attention à toi, ton amie qui veille sur toi"
Alors, ce premier chapitre, vous en pensez quoi?
Merci d'avoir lu 😄
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